Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
Je vous ay rendu compte de ce que nous avions fait |:vers les ambassa-
deurs de Suède. J’ay mesme veu à part monsieur Salvius que j’ay un peu
remis:| ainsi que vous verrez par le mémoire cy-joinct |:qui ne put estre
chiffré assez à tempz pour vous l’envoyer:|. Aus Furcht vor einem Schei-
tern der Einnahme von Eger und einer kaiserlich-kurbayerischen Trup-
penvereinigung hätten die Schweden beinahe, ähnlich wie die Holländer,
ohne Frankreich abgeschlossen; sie glaubten sich dazu sogar legitimiert an-
gesichts des Rückzugs der französischen Armee und der Einstellung der
französischen Subsidienzahlungen, was sie als Allianzbruch ansehen.
|:Le bon succez qu’espéroit l’Empereur se tenant comme asseuré des trou-
pes de Bavière luy avoit faict escrire à Trautmensdorf qu’il se gardast de
conclurre ; que s’il l’avoit faict, il essayast de trouver de nouvelles diffi-
cultez pour rompre qui est ce qui l’a empesché d’achever le traicté avec les
Suédois, qui sont si préoccupés du désir d’asseurer leurs advantages que
ce procéder si désobligeant et qui leur doit donner tant de deffiance ne
peut les chasser d’icy, où ilz attendent ce qu’aura produict la présence de
Trautmensdorf auprès de l’Empereur:|.
Cependant |:Volmar ne songe qu’à applanir ce qui les regarde, et vers
nous donne des refus à tout:|. Cela me fait croire nécessaire de suyvre
ponctuellement les ordres que nous avons de |:nous réunir le plus qu’il
se pourra avec les Suédois, d’éviter les choses qui nous peuvent aigrir et
de leur parler nettement sur le subside:|. Pour |:l’armée dans le peu de
besoing qu’ilz en ont, on pourra, je croy, les porter à consentir que Leurs
Majestez s’en puissent servir ailleurs pour quelque temps avec asseurance
de leur renvoyer, si l’estat des choses le requiert:|.
Je croy que |:si la guerre continue en Allemagne, il est très important d’y
avoir une armée pour y estre considérez et pour ne laisser pas toutes les
affaires en l’entière disposition des Suédois:|.
Pour |:le traicté d’Espagne les Médiateurs nous ont dict que Pennaranda
persistoit aux memes choses dont
depuis avec eux, mais que pour l’assistance du Portugal il ne pouvoit estre
porté au-delà de ce qu’il a cy-devant accordé:|.
J’ay une extresme joye des bons succez de Flandres et que le siège de La
Bassée, qui est un œuvre de vos mains et de vostre bonheur, ayt réussy,
ainsi que vous l’aviez projetté.
Nous avons sceu de monsieur Servien ce qui se passe à La Haye; il y reste
encore quelque difficulté, |:mais comme il est résolu d’y acquiescer, il
croid l’affaire de la garentye vuidée, et que:| il sera bientost icy avec les
plénipotentiaires de Messieurs les Estatz. Si cela doit estre si prompte-
ment que je n’aye pas le temps de faire auparavant un tour en France, je
resteray et ne tromperay pas l’oppinion que vous me faites l’honneur
d’avoir de moy que je ne partiray point d’icy lorsque ma présence y
pourra estre utile; je ne perdray aussi un seul moment que je pourray
avoir de me rendre auprès de vous, ayant une impatience extresme d’avoir
l’honneur de vous voir, je me sens extrêmement obligé du désir que vous
avez agréable de m’en tesmoigner. Cela me fait espérer que l’esclaircisse-
ment qu’il vous plaist de me promettre, me donnera le moyen de me faire
mieux connoistre de vous que je ne l’ay esté jusques à ceste heure […].
[PS] N’ayant pas eu le loisir d’examiner l’expédient qui est contenu dans
le mémoire du Roy , je ne vous en diray rien présentement si ce n’est que
j’estime qu’on s’en pourra assez advantageusement servir ne s’en ouvrant
que dans le besoing.