Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Nous vous avons escrit fort amplement par deux dépesches du 4 de ce
mois , une du 8 et une du 11 , tout ce qui s’est passé entre les plénipoten-
tiaires d’Espagne et ceux de Messieurs les Estatz, et entre ces derniers et
nous. Ce que nous y pouvons ajouster, est que monsieur de Niderhost a
tenu bon, et n’a point signé les articles . Il est sur le poinct de partir d’icy
pour aller à La Haie, pour rendre compte de ce qu’il a faict à Messieurs les
Estatz; et de là il ira en faire autant dans sa province |:qu’il asseure estre
très bien disposée, et que l’on y est:| dans les mesmes sentimens qu’il a eu,
de sorte que cela vous pourra aider peut-estre |:à relever la faulte de ses
collègues et à porter les choses où nous les pouvons désirer:|.
Les députez du marquis de Brandebourg disent hautement que la |:signa-
ture de ces articles sera leur ruyne:|, et tous les ministres de ceste assem-
blée |:blasment la procédure que les Hollandois ont tenue:| nonobstant les
vives et réitérées instances que nous avons faictes.
Il se dict icy que |:monsieur Brun a dessein d’aller de Bruxelles à La Haye
et qu’il souhaitte de pouvoir s’y abboucher avec vous:|, comme sy cela
pouvoit faciliter les affaires. Nous en serons |:bien aises, cela ne pouvant
avoir qu’un bon effect. Mais le sieur de Riperda qui nous a donné cet
advis, dict qu’il seroit bon d’empescher qu’il ne vînt à La Haye, de crainte
que soubz ce prétexte, il ne couvrist quelque aultre dessein:|.
Bericht über die Unterredung mit den niederländischen Gesandten vom
13. Januar 1647 .
Le sieur Chanut nous mande
|:bonnes intentions de la reyne de Suède ne sont point destournées par
des ordres secretz, et que la reyne est elle-mesme dans ce soupçon dont
elle s’est descouverte audict sieur Chanut:| avec ordre de nous l’escrire,
afin sy nous le jugions nécessaire, |:de tirer de nous des lettres qu’elle
puisse faire veoir au sénat, en quoy elle a grandement recommandé le se-
cret:|. Nous estimons qu’il ne sera point besoing de venir à ce remède. Je
pars aujourd’huy, moy, d’Avaux, pour Osnabrug, où j’espère conestre sy
tout de bon nos alliez veulent la paix.
[PS] Nous vous avons mandé que sy |:vous y treuviez les dispositions de
delà:|, nous estimions qu’il seroit bien avantageux de faire |:rappeller
Menerswick, Paw et Knuyt:|; mais depuis ayans considéré qu’ils |:ont faict
tout le mal que nous avions à en craindre:|, ayans signé les articles, |:et
qu’ilz n’en peuvent plus faire sy l’ordre n’en vient de Messieurs les Estatz,
nous laissons à vostre prudence à juger s’il ne seroit pas plus dangereux de
les faire rappeller dans leurs provinces qui est le lieu où l’on peult main-
tenant travailler contre nous, et les oster d’icy où ilz seront plus obligez
que tous aultres qui pourroient venir à faire demeurer les Espagnolz dans
toutes les offres qu’ilz nous ont faictes:|. Depuis la signature des articles, il
ne s’est du tout rien faict en nostre traicté, ce qui vous pourra servir pour
faire voir à Messieurs les Estatz que bien loing d’avancer la paix, cela ne la
peut que retarder.