Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Comme la dépesche desdicts Sieurs Plénipotentiaires du 17 e du courant
n’est qu’en response de celles de Sa Majesté , et qu’ilz se remettent en
partye au courrier qu’ilz devoient renvoyer à trois jours de là, on n’aura
pas à leur faire cette fois-cy une longue dépesche.
Sa Majesté juge avec eux qu’il seroit bien malaisé de |:faire convenir les
Espagnolz d’annuller tous les traictez qu’ilz ont faictz cy-devant avec le
prince de Monaco:|, et qu’il suffira pour |:cette place de dire que les choses
demeureront en l’estat qu’elles sont aujourd’huy,
ner:|, s’il est possible, |:satisfaction pour ce qu’il peult avoir perdu
d’Estatz dans le royaume de Naples et le duché de Milan:|.
Il y a grande apparence à ce que Messieurs les Plénipotentiaires ont soup-
çonné que |:la mauvaise humeur de monsieur Oxenstiern pourroit bien luy
venir des ordres secretz de monsieur le chancelier son père qui:| estant habile
homme comme il est, cognoist fort bien que |:l’inclination de la reyne sa
maistresse estant toute portée vers la maison de La Garde:|, rien ne peut
tant contribuer |:que la paix à establir avec grande facilité et seureté entière
le crédit et la faveur de ladicte maison:|. Cependant il ne se peut rien adjous-
ter à la force des raisons contenues dans la lettre que lesdicts Sieurs Pléni-
potentiaires ont escrite à ceux de Suède , et Sa Majesté ne doute pas qu’ilz
n’ayent pris soing en mesme temps d’informer de tout le sieur Chanut ,
puisque c’est à la source qu’il faut recourir quand les vaisseaux sont gastés,
et qu’il est à croire que la reyne de Suède souhaictant comme elle faict sincè-
rement la paix pour tant de respectz qui ont esté cy-devant touchés au long ,
ces raisons feront plus d’impression dans son esprit qu’en celuy de ses minis-
tres, |: dont l’un peut avoir des fins différentes, et l’autre n’a pas assez de
fermeté pour mettre son collègue dans le train qu’il faut:|.
Messieurs les Plénipotentiaires examineront là-dessus s’il est à propos
qu’ilz escrivent quelque chose au sieur Chanut de |:la molesse et irrésolu-
tion de monsieur Salvius:| affin qu’il en use après comme il advisera sur les
lieux, puisque la reyne désirant la paix, |:et ne tesmoignant pas grande
affection pour la maison Oxenstiern:|, il se pourroit faire que |:elle don-
neroit force audict Salvius par les ordres qu’elle luy envoyeroit, et que
celuy-cy changeroit de conduicte:|.
Sa Majesté a esté bien aise d’apprendre que lesdicts Sieurs Plénipotentiai-
res ayent considéré le〈s〉mémoires qu’on leur a addressés touchant le
commerce
d’estre satisfaictz sy nos parties accordent en termes généraux les mesmes
règlemens qui ont esté faictz pour l’Angleterre et pour la Hollande :|,
estant à présumer que particulièrement |:ces derniers-cy n’auront pas ou-
blié de stipuler pour eux tous les avantages possibles:|.
solu sans perte de temps le voyage de l’un d’eux à La Haye; et comme il
pourra estre interprét〈é〉 par les malintentionnés à un desseing d’engager
Messieurs les Estatz à la continuation de la guerre, il sera bon que Mes-
sieurs les Plénipotentiaires mettent peine de faire cognoistre à un chacun,
et notamment aux Médiateurs, que nostre visée y est entièrement contrai-
re; que toutes nos diligences ne tendent qu’à haster la conclusion de la
paix et à la rendre durable, qui sera un double bien pour la chrestienté;
et que la garentye du traicté que se feront réciproquement la France et
Messieurs les Estatz, sera la véritable seureté de la durée de la paix, parce
que les Espagnolz ne songeront point à la rompre, recognoissans qu’ilz
auroient les mesmes ennemys sur les bras, et qu’ilz ne pourroient en at-
tendre que les mesmes mauvais succez.
Mais |:comme il peult estre aussy très utile:|, dans cette conjoncture,
|:pour haster les Espagnolz à nous accorder ce qui reste pour la conclu-
sion de la paix et obliger les Médiateurs d’agir encore plus efficacement,
que les uns et les aultres puissent croire que les diligences que nous fai-
sons maintenant sont pour la continuation de la guerre:|, on pourra bien
|:ne les guérir pas tout à faict de ce soupçon et tesmoigner que présente-
ment toutes nos pensées ne visent qu’à la paix, mais que sy on tarde:|
plus longtemps |:du costé de nos parties à y venir, nous convertirons
nos négotiations en un sens tout contraire, et ne songerons plus qu’à
concerter avec noz alliez les moyens de continuer plus vigoureusement
la guerre:|.
Quant à |:la forme de ladicte garentie ou au temps qu’elle devra durer:|, Sa
Majesté s’en remet entièrement sur lesdicts Sieurs Plénipotentiaires, |:et
d’y aporter:|, s’ilz le jugent à propos, |:les restrictions qu’ilz marquent ou
quelque aultre qui sera absolument nécessaire plustost que ne faire pas la
paix:|. Et en tout cas, Sa Majesté juge qu’il ne peut y avoir de difficulté
que |:la France s’obligeant pour tout ce qui regarde les Provinces-Unies,
elles ne s’obligent au moins pour ce qui regarde les Pays-Bas et pour tout
ce qui estoit à la France avant les mouvemens présens:|. Mais il faut pren-
dre garde que |:cela demeure tousjours extrêmement secret:|, et le con-
duire en la façon qu’ilz mandent.
Cependant, |:en quelque manière que cette garentie s’ajuste, nous devons
estre délivrez:| autant qu’il sera possible |:de l’appréhention que
M〈essieurs〉 les Estatz ne fassent, après la paix, une ligue particulière
avec les Espagnolz:|; et il est à considérer en cela que |:quand mesme
nous nous contenterons de leur garentie avec restriction, ilz ne sçauroient
plus faire ladicte ligue avec Espagne sans commettre avec nous la mesme
infidélité que s’ilz estoient engagez à la garentie esgalle, et quoyque ce ne
soit pas:| tout ce que nous pouvo〈ns〉 désirer |:parce que la garentie gé-
néralle tiendroit les Espagnolz plus en brid〈e〉, néantmoins ce sera un
grand poinct gaigné que d’avoir comme asseuré que Messieurs les Estatz
ne pourront conclurre une ligue particulière avec Espagne sans commettre
une manifeste trahison:|.
Il faut seulement se bien souvenir d’arrester, s’il est possible, que |:Mes-
sieurs les Esta〈tz〉 estans engagez pour les Pays-Bas, comme en quelque
cas que ce soit ilz ne peuvent manquer de l’estre, les Espagnolz ne puis-
sent rien tirer desdicts pays pour faire la guerre ailleurs:|, ainsi qu’il a
desjà esté mandé .
Il sera bon que Messieurs les Plénipotentiaires insinuent adroictement au
Nonce, et encore avec plus de soing à l’ambassadeur de Venise, que |:sans
une trêve pour le Portugal, la République ne pourra pas tirer grand proffit
de la paix dans les résolutions que chacun pourroit faire aultrement contre
le Turc, puisque toutes les forces de mer des deux couronnes seront indu-
bitablement employées à attacquer ou à deffendre ledict roy de Portugal:|.
Et comme cela est palpable, il est à croire qu’ilz travailleront efficacement
pour |:faire accorder ladicte trêve, ayans en main une raison si plausible
que celle de:| s’opposer aux progrès de l’ennemy commun de la chrestien-
té, en quoy mesme, sans exaggération, les Espagnolz ont plus d’intérest
qu’aucun autre prince, estant certain que le royaume de Candie venant à
se perdre entièrement
Im Kandia-Krieg, dessen Anlaß der 1644 erfolgte Überfall der Malteser auf ein türkisches
Schiff war, versuchten die Osmanen seit 1645, den Venezianern das Kgr. Kandia (Kreta)
mit seiner gleichnamigen Hauptstadt zu nehmen; es war den Osmanen nach der Landung
auf der Insel im Juni 1645 und der Einnahme der Hafenstadt Kanea im August desselben
Jahres gelungen, die Venezianer nach und nach zurückzudrängen und am 20. Oktober
1646 eine weitere bedeutende Stadt, das zwischen Kanea und Kandia gelegene Rethym-
non, zu erobern (Einnahme ihrer Festung am 13. November 1646). – Zur weiteren mili-
tärischen Entwicklung bis Juni 1647: In der Seeschlacht von Negroponte vom 27. Januar
1647 gelang es den Venezianern zwar, dem Gegner eine Niederlage beizubringen, nicht
aber, die bei Chios versammelte Hauptflotte zu blockieren und damit dem Vordringen
der Osmanen, die sich im Frühsommer 1646 zudem an der dalmatinischen Küste fest-
gesetzt hatten, Einhalt zu gebieten. 1647 gerieten die Osmanen auf dem Balkan in die
Defensive und verloren u.a. Zemonico. Ein neuer Feldzug mit einer 30 000 Mann starken
Armee zielte auf die Eroberung der venezianischen Schlüsselfestung Sebenico ( Zinkeisen
IV, 756–775; Eickhoff, 17f., 35ff., 40–54, 89f.; Kretschmayr III, 313ff.; Vaughan,
237–249; Setton, 104–149). – Frk. vermittelte im Kandia-Krieg seit 1646 durch Varennes,
der am 16. Januar 1647 aus Konstantinopel nach Paris zurückkehrte (vgl. nr. 82 mit Anm.
23), erfolglos zwischen Venedig und den Osmanen ( BU XLII, 630; DBF XVI, 424; Ham-
mer -Purgstall III, 279; Kretschmayr III, 323; Tongas, 41).
vray qu’il a faict, de poursuivre ses effortz contre la chrestienté, il ne peut
tourner ses armes que vers le royaume de Naples et la Sicile. La France n’en
est pas de mesme; elle est en amitié avec la Porte
Die frz.-türkische Freundschaft ging auf das 16. Jh. zurück; Frk. hatte zuletzt am 22. Mai
1604 mit dem Osmanischen Reich den Freundschafts- und Handelsvertrag von Konstan-
tinopel geschlossen (Druck, frz.: DuMont V.2, 39–42; vertragsrechtlich handelt es sich um
eine unilateral vom Sultan zugestandene Kapitulation) ( Flassan II, 168–172; Vaughan,
104–134; Bérenger, Politique; Poumarède).
plus esloignés, aussi sont-ilz moins sujetz aux invasions. De sorte que
quand elle représente ces inconvéniens, ce n’est pas par crainte qu’elle en
ayt, mais seulement par le motif du bien public; ainsi, ce qu’elle en dict
devroit d’autant plus persuader ceux qui y ont des intérestz plus proches.
Condé
nach nur zweitägiger Krankheit verstorben; die genaueren Umstände
werden nach Münster übermittelt werden. Sein Sohn , der nunmehr die
Würde des ersten Prinzen von Geblüt innehat, und der König sind in tie-
fer Trauer.