Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Par la lettre dont il vous a pleu m’honorer le 14 de ce mois
promettez quelque fruit de la correspondance qui |:passe entre monsieur
Salvius et moy:|, et Vostre Eminence verra par la dernière qu’il m’a escrit-
te
|:et d’exciter sa bonne volonté:|. J’oze vous supplier, Monseigneur, de
trouver bon que mon neveu vous en fasse la lecture, sans la laisser parmy
voz papiers, qui viennent tost ou tard à la cognoissance de |:monsieur
Servien:|. Ledit sieur |:Salvius me fit plainte:|, il y a quelque temps, que
|:monsier Servien avoit dit à monsieur Oxenstiern qu’il m’avoit proposé
d’aller ambassadeur en France:| après la paix, et que j’en avois escrit à
Vostre Eminence. Vous sçavez, Monseigneur, qu’ilz sont |:fort mal, mon-
sieur Oxenstiern et luy:|, et je vous puis asseurer que lorsqu’il me veut
communiquer quelque chose d’important, il stipule tousjours que cela ne
soit pas escrit |:de la cour audit sieur Servien:|. Que si après cela Vostre
Eminence a plus agréable que la lettre luy soit laissée, je suis asseuré que
ce sera sans préjudice de |:monsieur Salvius puisque sa confiance est utile:|
aux affaires du Roy. Le ressentiment qu’il y tesmoigne fait voir que c’est
avec grande raison et prévoyance qu’il nous est ordonné par le mémoire
du Roy de |:ne pousser pas les Suédois si cela ne se fait de concert avec
ledit sieur Salvius:|.
Elle esclaircira aussy Vostre Eminence des intentions de la Suède, et à la
vérité, je ne voy pas de fondement aux bruits qui en courent icy, n’y ayant
nulle apparence que les Suédois se vueillent [!] contenter des éveschez dont
on parle , qui son〈t〉 pièces esloignées où ilz ne pourroient avoir aucune
communication, en sorte que l’Empereur les en chasseroit aisément aux
premiers troubles d’Allemagne. La seule chose qui paroist faisable en cela
est qu’après avoir obtenu ces biens ecclésiastiques pour leur satisfaction, ilz
en pourroient faire un eschange de gré à gré avec la partie de la Poméranie
qui est à leur bienséance et dont ilz ne se peuvent passer. Mais encores,
pour en venir là, il faudroit au préalable qu’ilz en fussent d’accord avec
l’électeur de Brandebourg, ce qui ne se peut pas traitter secrettement, et
qu’ilz fussent asseurez du consentement de l’Empereur et des estatz catho-
liques de l’Empire qui ne seroit pas facile à obtenir. Joint que je doute s’il
seroit plus avantageux audit électeur d’avoir les éveschez d’Osnabrug, de
Minden et de Hildesheim
Hst. Hildesheim; mit konfessionell gemischter Bevölkerung; 1612–1650 Fbf. Ferdinand (s.
Anm. 11 zu nr. 99); unterteilt in das Kleine Stift und das Große Stift. Das Große Stift war
1523–1643 im Besitz der Hg.e von Braunschweig und Lüneburg ( Algermissen; Foerster,
passim – vgl. Register, 432f.; Reimann; Ziegler, Hildesheim; Aschoff; Heuvel,
159–162).
qu’on luy offre de l’archevesché de Magdebourg
Est. Magdeburg; geistliches Reichsft.; seit 1552 ev. Adm. en, meist kurbg. Pz.en;
(1625/)1629–1635 vom Papst bestätigter F.-Ebf. Ehg. Leopold Wilhelm von Österreich (s.
Anm. 18 zu nr. 52); 1628 postulierter, 1635 auf Lebenszeit anerkannter Adm. Hg. August
von Sachsen-Weißenfels (1614–1680) ( Joppen; Schrader).
contigu aux siens et qui passe deux cents mille escus de rente.
Quant à la négotiation avec les Espagnolz, nous avons travaillé ces
jours-cy à en dresser les principaux articles dont nous envoyons copie à
la cour . Ilz leur ont esté portez avec nostre dernière response sur les
points qui ne sont pas encores décidez , et je viens d’apprendre qu’au
lieu d’y satisfaire, ilz ont donné aux ambassadeurs de Holande une pré-
tendue justification de leur procédé , |:par laquelle ils imputent à la
France le retardement de la paix et tendent à un traité séparé avec Mes-
sieurs les Estats; mais avec tout cela, Brun n’a pas laissé de dire auxdits
sieurs ambassadeurs qu’ils continuassent leur interposition sur laquelle il
pourra s’expliquer davantage quand il en aura communiqué avec Peñaran-
da. Cela fait voir à mon avis que:| cette espèce de manifeste est une bra-
vade espagnole pour esprouver si la disgrâce de Lérida ne nous obligera
point à prendre une conduitte plus foible, |:en quoi, si j’en suis creu, ils se
trouveront bien loin de compte:|. Il pourroit estre aussy qu’ilz ont formé
cet escrit pour |:le faire voir dans la Holande et fournir un prétexte à ceux
des Provinces qui ne nous sont pas bien affectionnés:|.
Cependant, il ne s’en faut que deux articles que le traitté d’Espagne avec
Messieurs les Estatz ne soit achevé
Wahrscheinlich sind erstens die Articles convenus provisionellement le 27. Decembre
1646. entre les Ambassadeurs Extraordinaires & Plenipotentiaires du Roi d’Espagne
d’une, & les Ambassadeurs Extraordinaires & Plenipotentiaires des Etats Généraux des
Provinces Unies du Païs-Bas d’autre part gemeint, die das Ost-/Westindienproblem sowie
einige weitere Handelsfragen regelten und am 8. Januar 1647 als Teil der span.-ndl. Pro-
visionalart . unterzeichnet wurden (Druck, frz.: DuMont VI.1, 360–365, hier 364f.); zwei-
tens der Art. betr. die Ausübung der kath. Religion in der Meierei ’s-Hertogenbosch und
andernorts, der die diesbezügliche Einigung auf sechs Monate nach Abschluß oder Ratifi-
kation des Vertrages verschob und ebenfalls am 8. Januar 1647 als Teil der span.-ndl. Pro-
visionalart . unterzeichnet wurde (Druck: ebd., hier 365; s. auch nr. 39 mit Anm. 6).
rédigé en articles qui doivent estre signez après-demain par les pléni-
potentiaires de part et d’autre. Je proposeray à messieurs mes collègues
de voir demain ceux de Messieurs les Estatz nonobstant la solennité du
jour, et d’insister fortement que |:parmi ces articles qu’ils veulent signer,
celuy qui touche l’obligation de ne point conclurre sans la France
répété en termes exprès, car il y en a parmi eux, et des plus agissans, qui
chicanent encores là-dessus.
Le comte de Peñaranda a fait faire cette après-disnée une autre rodomon-
tade aux ambassadeurs de Messieurs les Estats, mais je crains bien que ce
soit de concert avec les principaux d’entre eux. Il leur y a mandé par mon-
sieur Brun:| qu’il ne peut pas consentir que l’un des deux articles qui est
demeuré indécis touchant la prétention desditz Sieurs Estatz que le roy
d’Espagne ne puisse s’estendre plus avant qu’il est aux Indes Orientales,
soit envoyé à La Haye pour y estre disputé; qu’autrement, il veut rompre
le traitté et continuer la guerre. Il a esté respondu qu’il mette son dire par
escrit, comme il a tousjours esté pratiqué pendant toute la négotiation. S’il
le fait, ce sera un moyen de remettre encores plus tost l’affaire à la desci-
sion de Messieurs les Estatz, |:et de gagner le temps dont il me semble que
nous avons maintenant un peu de besoin:|.
Weihnachts- und Neujahrsglückwünsche.