Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register

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Je ne saurois me lasser de répliquer qu’il n’y a rien de si important au-
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jourd’huy dans la négotiation de la paix que le point de la garentie du traité
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par Messieurs les Etats. Il ne se peut rien ajouter à la force des considéra-
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tions que vous me mandés avoir représentées là-dessus avec messieurs vos
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collègues aux députés de Holandes [!], et je ne m’étonne pas que Pau, ayant
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les mauvaises intentions qu’il a, se soit abstenu de nous rien répondre; car
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notre prétention est fondée en tant de justice, puisque nous ne voulons que
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l’exécution des traités

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D.h. der frz.-ndl. Allianzverträge vom 8. Februar 1635 und vom 1. März 1644; vgl. des
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weiteren den frz.-ndl. Subsidienvertrag vom 15. April 1634 (Textnachweise in Anm. 34 zu
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nr. 2).
, qu’il eust été malaisé d’ouvrir la bouche et ne pas
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consentir à ce que nous désirons, qui est autant et plus pour le bien de
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Messieurs les Etats et pour leur sûreté que pour la nôtre.

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Il est bon de montrer fermeté en cette affaire, mais j’apréhenderois que de
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parler hautement à Messieurs les Etats, les malintentionés ne le tirassent à
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leur profit pour essayer de leur faire prendre la résolution d’un acomode-
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ment particulier. C’est pourquoy il faut délibérer meurement sur la con-
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duite qu’on devra tenir, quoyque je croye bien que jamais le corps de
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l’Etat ne sera capable de donner les mains à une manifeste infidélité.

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Votre lettre n’avoit pu être encore déchifrée quand j’ay fait insérer dans le
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mémoire du Roy

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Nr. 16.
l’avis que j’y aye veu, et que j’avois d’un autre côté, que
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la paix étant conclue, il se pouroit bien faire une ligue entre l’Espagne et
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Messieurs les Etats; et cela nous doit d’autant plus faire insister à la garen-
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tie que nous prétendons.

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Vous verrés, Monsieur, dans le mémoire du Roy, quelques raisons par-
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ticulières qui me sont tombées dans la pensée, pour lesquelles je juge que
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monsieur Oxenstiern se rend si difficile en de petites formalités de la né-
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gotiation, au hazart de perdre tant d’avantages solides que la couronne de
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Suède peut s’assurer par la paix. C’est un esprit fâcheux qu’il faudra es-
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sayer de contenter en le flatant comme on avoit commencé à faire. Voilà
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tout ce que je puis vous dire, Monsieur, en réponse de votre lettre du 26
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du passé.

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