Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
|:Son Eminence a leu vostre long mémoire du 7 du courant:|. On a desjà
escript à |:monsieur le mareschal de Turenne en conformité de ce que vous
avez mandé touchant le lantgrave de Darmestat et les nouvelles levées qu’il
pourroit assembler près du Rin
S. [nr. 209 Anm. 1] .
On prétend avoir pourveu suffisamment et mesme abondamment à |:la sub-
sistance de nos nouvelles trouppes d’Allemagne:|.
|:On se servira des advis que vous donnez sur monsieur le mareschal de Tu-
renne. Son Eminence est bien marrie qu’ilz soient arivez après son départ
parce que:| ce sont choses |:à luy estre dictes adroictement et:| qui ne peu-
vent |:quasy s’escrire:|. On en proffitera le mieux qu’il sera possible.
On ne juge pas à propos de |:paroistre de la part du Roy en l’affaire d’Otta-
viani et d’Augustini, estans accusez comme ilz sont d’avoir voulu empoyson-
ner l’électeur de Mayence:|, parce qu’il y a moins d’inconvénient à laisser
croire que la France |:ne protège pas tousjours assez fortement tous ceux qui
s’attachent d’affection à elle:|qu’à faire soupçonner que |:nous ayons eu part
à cette entreprise contre l’électeur:| comme les Espagnolz ont voulu le faire
croire.
|:Pour Reffemberg:| nous ne sçavons quelle affaire c’est, et on en désireroit
bien [un] esclaircissement entier.
Je tesmoigneray à |:La Croisette:| avec quelque occasion que vous avés es-
cript en faveur de |:Saint-Ybal et de son accommodement:|. Vous sçaurés
cependant que |:ledit La Croisette tient ledit Saint-Ybal pour son ennemy:|.
Mais il ne faut pas que monsieur de |:Longueville le sçache:|.
Son Eminence est estonnée au dernier poinct |:du procédé des médiateurs et
picquée contre eux. Il en escript à monsieur de Longueville et à monsieur
d’Avaux
S. [nrs. 215] , [216] .
ayez rien contribué. Il a treuvé fort bonne la responce que vous avez faicte
aux impertinences du nonce:|.
|:Son Eminence vous exhorte tousjours à dissimuler et à contribuer de bien
vivre avec monsieur de Longueville. Son Eminence:| croid que tous |:ces pe-
titz contrastes viennent des artiffices de monsieur d’Avaux:|. Vous avés fort
bien faict de |:vous esclaircir aussy avec monsieur de Longueville:|; en usant
de la sorte en pareilles rencontres je ne pense pas que |:il ne demeure tous-
jours satisfaict de vous, du moins en apparence:|. Cela suffit pourveu que le
service du Roy aille bien.
Son Eminence a fort bien compris |:l’artiffice de monsieur d’Avaux qui ne
veuille [!] pas que l’on sçache icy le désir des Suédois pour la perpétuation de
l’alliance:|. Il a envie de |:faire venir icy Salvius ambassadeur après la paix. Il
escript à Son Eminence que ledict Salvius l’a asseuré que le chancelier Oxen-
stiern souhaitte sincèrement la paix :|.
On dira à |:Promontorio qui est icy ce que l’aultre qui est près de vous a
désiré. Monsieur le Prince soustient icy qu’il n’a point veu Coiffier:|. Je serois
bien aise de sçavoir ce qui en est et s’il est vray qu’il luy ayt dict que |:Son
Eminence l’avoit prié d’escrire à vous aultres Messieurs :|.