Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
300. Brienne an Servien Amiens 1647 Juni 1

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[ 283 ] / 300 / [ 324 ]

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Brienne an Servien


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Amiens 1647 Juni 1

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Ausfertigung: AE , CP Holl. 41 fol. 347–351 = Druckvorlage. Kopie: Ass.Nat. 273 fol.
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311–312.

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Furcht vor der Mißachtung der vertraglichen Verpflichtungen durch die Generalstaaten; ih-
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nen und Spanien durch ihr derzeitiges Verhalten jedoch selbst erwachsende Nachteile. Skan-
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dalöses Verhalten Peñarandas gegenüber den Mediatoren; dessen Einlenken angesichts der
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für Frankreich offenbar günstigen Kriegslage wahrscheinlich. Keine Erhöhung der französi-
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schen Forderungen an Spanien, jedoch deren nicht restriktive Auslegung beabsichtigt, also
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Überlassung auch künftiger Eroberungen. Bevorstehende Abreise La Thuilleries; vielver-
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sprechende Vorschläge des dänischen Gesandten. Sorge wegen Wrangels Beschuldigungen
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gegen Turenne; Abwarten der Ergebnisse der Konferenz beider Marschälle vor einer etwai-
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gen Beschwerde; zu erwartendes moderateres Auftreten der schwedischen Gesandten in
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Münster; Machtverhältnisse in Schweden zuungunsten der Oxenstierna. Bald Entscheidung
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über die weiteren Pläne des Hofes.

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Dez que j’appris que l’ennemy estoit devant Armentières, je dis que vous
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n’auriez pas manqué de presser Messieurs les Estatz de satisfaire aux obli-
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gations ezquelles ilz sont entrez par les traittez de [16]35 et de [16]44

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Die frz.-ndl. Allianzverträge vom 8. Februar 1635 und vom 1. März 1644; vgl. des wei-
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teren den frz.-ndl. Subsidienvertrag vom 15. April 1634 (Textnachweise in Anm. 34 zu
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nr. 2).
,
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mais qu’on avoit suject d’appréhender qu’ilz n’y satisferoient pas, car leur
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mauvaise conduicte, et la créance qu’ilz ont donnée aux malintentionnez,
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ne me pouvoit permettre de prendre un meilleur sentiment. Si vous aviez
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la fortune, |:la présidence ayant changé de main et de province

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Den Vorsitz in den Gst. hatte inzwischen Friesland von Holland übernommen.
:|, que l’on
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fust touché de ce que vous avez remonstré

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Vgl. 1) Servien an Gst. (frz.), [Den Haag] 1647 Mai 18 (s. Anm. 4 zu nr. 283). – 2) Servien
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an Gst. (frz.), [Den Haag] 1647 Mai 20 (s. Anm. 6 zu nr. 283).
, quand bien l’on n’en tireroit
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pas tout le service qu’on s’en doit promettre, |:ce seroit tousjours donner
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de la crainte à l’ennemy:| qui esmousse la poincte de ses armes contre une
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place de si peu de conséquence et si peu fortiffiée, qu’il est aizé de co-

[p. 1397] [scan. 577]


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gnoistre qu’il n’a de puissance que contre ceux qui le craignent, et qu’il
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n’y eust jamais de plus belle occasion de le ruyner que celle qui se présen-
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te . Mais |:la jalousie des alliez luy donne tout l’advantage qu’il se pouvoit
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promettre:|. Si nous perdons une place sur le Lis, ilz perdent les moyens
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d’es〈tre〉 secourus, et ilz ont peu de gratitude tant des vieilles que des
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nouvelles grâces, car enfin noz hommes et nostre argent ont fait leur for-
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tune , et la prise du Sas

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Sas van Gent, eine Festung nördlich von Gent, war im September 1644 von ndl. Truppen
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eingenommen worden ( Waddington , Provinces-Unies II, 75).
et de Hulst

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Hulst, eine Festung in der Gft. Flandern, war im November 1645 von ndl. Truppen erobert
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worden, während die Franzosen die span. Streitkräfte im Artois gebunden hatten ( APW II
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B 2, XXIX).
sont des effectz de noz prospérités. Il
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a esté en leur main de pousser plus avant les leur[s], et nous avons bien
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voulu leur faire gaigner |:une province entierre:|, mais ilz sont si peu tou-
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chez de leur propre bien que c’est perdre du tempz de leur en ouvrir le
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chemin. Quand l’ennemy viendroit à bout |:de séparer les Estatz de noz
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intérestz:|, s’ilz perdoient Lérida, ilz n’auroient pas avancé leurs affaires et
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il pourra arriver des choses qui leur donneront du repentir de ne s’estre
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pas prévalus des bonnes dispositions que nous avions à la paix, |:et Mes-
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sieurs les Estatz auroient regret de s’estre en sorte engagez avec eux:| et
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d’avoir par ce moyen retardé la conclusion du traitté.

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Ce qui s’est passé à Munster entre les Médiateurs et le Pennaranda, dont
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l’assemblée est scandalisée, vous auroit peu surprendre si l’humeur altière
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de cet homme ne vous estoit cognue, mais il me semble qu’il se laisse
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bientost emporter, et qu’il s’oublie de ce qu’il a si souvent fait dire aux
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Hollandois, que son maistre les veut bien pour arbitres et juges des diffé-
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rens qui restent entre la France et luy. Désormais il doibt changer de lan-
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gage et si Messieurs les Estatz estoient telz qu’ilz debvroient estre, ilz luy
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feroient sentir qu’on ne mesprize pas sans s’en repentir un Estat aussy
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florissant que le leur. J’ay peine à comprendre |:de quel artifice il couvrira
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sa présumption:| et il y a beaucoup d’apparence qu’il recherchera avec
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autant de presse l’audience des Médiateurs qu’il leur a reffusé la sienne
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avec incivilité, car touttes les affaires se disposent en sorte que nous avons
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suject d’espérer de grandes choses de la continuation de la guerre.

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Il se flatte que Leurs Majestez sont si désireuses du bien public que pour
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l’avancer, ilz se contenteront de ce qu’ilz ont demandé, et qu’ainsy ilz
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peuvent impuném〈ent〉 faire une tentative. Il est vray que Leurs Majestez
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ne seront pas pour changer les conditions qu’ilz ont demandées, mais n’y
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faisant point de restriction, elles se trouveront plus fortes puisque l’on n’a
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jamais laissé espérer que ce qui auroit esté conquis se deubst rendre et
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telle chose pourroit arriver qu’il nous tomberoit en main des places que
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les Espagnolz seroient bien mortiffiez de les avoir perdues.

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Nous ferons partir dans le commencement de la sepmaine monsieur de La
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Thuillerie; la raison qui l’a fait tarder cesse puisque l’ambassadeur de

[p. 1398] [scan. 578]


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Dannemarck

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Sehr wahrscheinlich ist der ao. Botschafter Ulfeldt gemeint (s. Anm. 3 zu nr. 7).
est party, lequel pouvoit bien, |:s’il ne s’est entièrement
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francizé, au moins s’estre un peu destaché de l’affection passionnée qu’il
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avoit tousjours eue pour ceux de la maison d’Austriche. Il a paru homme
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de grand sens et peult-estre il nourrit en son esprit des pensées qui l’ obli-
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gent à estre serviteur de cette couronne, et il nous a faict des ouvertures
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et des propositions qui nous obligent à mesnager l’affection de son roy, et
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il a bien recognu que nous ne devions rien faire qui pust offenser, ou
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seullement donner du soupçon aux Suédois, desquelz il parle avec hon-
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neur , mais leur affection ne luy est pas cachée:|.

10
Je viens de recevoir une lettre du baron d’Avaugou〈r〉

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Nicht zu ermitteln.
qui me fait voir
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que Wrangel |:se veult trop mesler de noz affaires et qu’il blasme mon-
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sieur de Turennes de vouloir s’asseurer d’Hailbron par le moyen d’une
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citadelle, parce, dit-il, que c’est un peuple luthérien, et qu’il se contrainct
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peu de dire qu’il fault faire succéder une guerre de religion à celle d’Estat
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et que Mayance, pour avoir pris la neutralité avec la France

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Der Mainzer Kf. und Ebf. Anselm Casimir Wamboldt von Umbstadt hatte am 9. Mai
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1647 mit Turenne in Frankfurt am Main einen Neutralitätsvertrag abgeschlossen, der bis
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zum Friedensschluß für le Haut & Bas Archevêché de Mayence gültig sein sollte (Kopien,
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frz.: AE , CP Mayence 1 fol. 103–103’; AE , CP Mayence 2 fol. 242–242’ und 243–244:
41
Druck, frz.: DuMont VI.1, 394f.; it. ÜS: Siri IX, 1307ff.).
, ne l’ obtien-
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dra pas de la Suède:|. S’il plaizoit à ces messieurs se souvenir que nous
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avons consenty au traitté fait avec Saxe

42
Zuletzt, gültig bis zum Friedensschluß, Eilenburg 1646 (vgl. Anm. 10 zu nr. 143).
, et qu’ilz advouent présentement
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qu’ilz ont gaigné par celuy arresté avec Bavières

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Der Ulmer Waffenstillstand vom 14. März 1647 (vgl. Beilage 2 zu nr. 194).
, ilz pourroient se mo-
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dérer . Je n’escris point à Munster |:ce que j’ay receuilly [!] des lettres de
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monsieur d’Avaugourt:|; il fault, ce me semble, attendre les advis de ce qui
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aura esté résolu en la conférence qui se doibt faire entre les deux ma-
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reschaux , car de se plaindre à l’avance, outre que cela est peu honeste,
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souvent mesme cela fait prendre des résolutions qu’on a puis bien de la
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peine à vaincre, et je m’asseure que les plénipotentiaires de Suède qui sont
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à Munster y paroistront plus modérez qu’ilz ne faisoient à Osnabrug,
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|:ayans eu des commandemens préciz de n’insister que de bonne sorte
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sur la satisfaction de la maison palatine, et sur les advantages prétenduz
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des protestans, jusques-là que s’ilz font les opiniastres, leur reyne de-
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mande des preuves contre eux pour s’en servir. Enfin il passe pour asseuré
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que le chancelier baisse, et que la reyne a hayne contre son filz.

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Jusquez au retour du mareschal de Villeroy qui est allé à l’armée, nous
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demeurerons incertains de ce que nous deviendrons:|, mais Monsieur, on-
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cle du Roy, estant en cette ville, |:dès lors que ledit sieur mareschal s’y
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rendra:|, on pourra prendre la dernière résolution.

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