Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
147. Servien an La Court Den Haag 1647 Februar 25
Den Haag 1647 Februar 25
Duplikat [für Mazarin]: AE , CP Holl. 43 fol. 385–388 = Druckvorlage.
Zu den Verhandlungen in Osnabrück: Positive Auswirkungen der Unterzeichnung der spa-
nisch -niederländischen Provisional-Artikel auf das Verhalten der Schweden. Vermittlung
d’Avaux’ für das Zustandekommen der schwedischen Satisfaktion nicht entscheidend. Seine
Verantwortung für das Scheitern der Erweiterung des französischen Besitzes am Oberrhein.
Verärgerung über die Bitte La Courts an den Hof um Anweisung seiner Bezüge. Erstaunen
über die Vorenthaltung der in Osnabrück eingehenden Depeschen an ihn; eventuell Be-
schwerdebrief an Lionne oder Vorsprache bei d’Avaux selbst. Gerücht über die Entsendung
eines außerordentlichen Kuriers d’Avaux’ nach Paris zur Einreichung seines Abschieds-
gesuchs wegen angeblich bevorstehender Rückkehr Serviens aus Den Haag. Vorwürfe der
Freunde d’Avaux’ in Paris gegen Servien.
Pour ne perdre pas l’ordinaire d’aujourd’huy dont le départ se rencontre
avec celuy de la cour, je seray contrainct de vous escrire succintement et
ne parler point des affaires de ce païs, pour ne vous entretenir que des
vostres et de celles du lieu où vous estes.
J’ay esté ravy d’apprendre le bon estat où se treuve la négociation de
l’Empire parce que l’avancement de ce traitté facilitera tous les autres, et
comme il arrive d’ordinaire à ceux qui sont véritablement heureux que les
choses qu’on fait contre eux tournent à leur advantage, je suis assuré que
le traitté de Messieurs les Estatz avec l’Espagne a contribué beaucoup en
la cour de Suède pour faire envoyer des ordres à ses plénipotentiaires de
se relascher, et qu’ainsy une résolution qu’on croyoit nous devoir estre
préjudiciable a produict un effect tout contraire en facilitant la paix d’ Al-
lemagne que nous désirons extrêmement.
Monsieur d’Avaux est bien heureux des louanges qu’il reçoit d’un chacun, et
encor〈e〉 plus |:de celles qu’il se donnera luy-mesme par l’envoy de mon-
sieur de Préfontaines:|, mesnageant les affaires d’autruy |:qui se fussent bien
achevées quand personne de nostre part ne s’en fust meslé, aussi bien que
nostre satisfaction s’est conclue sans que les Suédois y ayent pris part.
[S’]il eust pu obtenir quelque nouvelle condition à l’advantage de la
France et que nous eussions pu seulement conserver la liberté de garder
les villes forestières en les payant ce qu’elles valent, je me rendrois moy-
mesme son panégiriste. Mais:| il me fasche de veoir dans des lettres qui
viennent d’Osnabruk que les Suéd〈ois〉 parlant confidemment à leurs
amis, se vantent qu’on ne les a pas beflez comme nous, et qu’ilz n’ont
pas esté contrainctz comme les François d’achepter ce qu’on leur laisse.
Leur raillerie est d’autant plus sensible qu’elle est en quelque façon ac-
compagnée de vérité. Ce n’est pourtant pas à l’argent que j’ay regret, qui
n’est pas sy difficile à treuver |:en France que parmy les rochers de Suède,
mais je ne me sçaurois consoler si nous rendons:| les villes qui sont sur le
Rhin entre la Suisse et Brisak, |:et que nous n’ayons pas une authorité
absolue dans les dix villes de la Basse-Alsace:|. Ce qui est de fascheux en
cela est |:qu’il ne falloit que le vouloir, et avoir un peu moins d’envie de se
faire louer de modération par le party contraire:|.
Ich bin verärgert über die meinen Anweisungen nicht entsprechende Bitte
bei Hofe um die Auszahlung Ihrer Bezüge; d’Avaux als Ihr Gast hätte
Ihnen im übrigen durch die Gleichbehandlung mit Saint-Romain, der
keine Ausgaben zu tragen hat und keinen Dienst leistet, durchaus keine
außergewöhnliche Gunst erwiesen.
Quant aux dépesches, je suis estonné qu’on ne vous les communique pas.
Je traitte bien plus favora〈blement〉 monsieur Brasset quoyqu’il ne soit
pas de vostre naissance
d’avoir part aux délibérations, en vertu d’un traitté solennel comme celuy
des prélimina〈ires〉
niq 〈ue〉, mesmes les choses les plus secrettes qui ne regardent aucune-
ment l’employ qu’il a icy. |:Si cette conduite avoit à durer encore quelque
temps, je vous conseillerois d’en escrire un mot de plainte à mon nepveu
de Lionne et luy alléguer l’exemple de ce que:| je fais icy pour une per-
sonne d’une condition bien différente à la vostre. Je croy mesme que vous
en pourrez dire doucement quelque chose à monsieur d’Avaux en luy
monstrant la lettre de monsieur de Brienne .
Je ne puis adjouster foy à un advis qu’on me donne de Munster, qui vient
pourtant de fort bon lieu, |:que monsieur de Longueville ayant voulu en-
voyer le sieur Bailly
Suédois, monsieur d’Avaux l’a faict extraordinairement presser de trouver
bon qu’un des siens en fust le porteur. On a adjousté que c’est pour de-
mander son congé, sur l’advis qu’il a eu de mon retour:|. Il fault sans
doutte qu’on n’ay〈t〉 pas bien compris son intention, car je ne veoy pas
que mon retour soit sy prompt, |:ny que monsieur d’Avaux ayt aucun
sujet nouveau de le craindre, ny que cela le puisse obliger à demander
son congé. Néantmoins, il y a certainement quelque chose, car c’est une
personne confidente et:| qui peut sçavoir des nouvelles |:qui m’en a adver-
ty :|. Je vous supplie de me mander sy vous avez recogn〈u〉 quelque chose
d’approchant de cela
La Court schreibt in seiner Antwort die Entsendung Préfontaines allein d’Avaux’ Gel-
tungssucht zu; über ein Abreisegesuch habe er, trotz des offensichtlichen Wunsches
d’Avaux’ auf baldige Rückkehr nach Frk., nichts in Erfahrung bringen können; La Court
an Servien, Osnabrück 1647 März 4; Ausf.: AE , CP All. 87 fol. 482–486: darin auch er-
neute Klage über seinen Ausschluß aus der Gesandtschaftskorrespondenz und den Ver-
handlungen .
Je souhaite bien seulement que |:ses amys ne publiassent pas dans Paris,
comme ilz font, qu〈e〉 mon absence luy a donné moyen d’avancer les
affaires publiques, comme si je n’avois travaillé jusques icy qu’à:| y former
des obstacles. Ma consolation est que les gens de bien n’ont pas cette op-
pinion de moy, et qu’il se treuvera peust-estre [!] que |:j’advance les véri-
tables intérestz de la France tandis que ceux qui me blasment s’amusent à
des apparences et à se donner de la gloire pour des choses qui ne nous
importent pas beaucoup:|, estant assez indifférent, pourveu que le traitté
de l’Empire se fasse (dans lequel les Impériaux sont en estat de recevoir la
loy), que la satisfaction de la Suède soit un peu plus grande, ou un peu
plus petite.
Nr. 137 ist nicht datiert.