Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
261. Mazarin an Servien Paris 1646 November 16
Paris 1646 November 16
Ausfertigung: AE , CP All. 78 fol. 370–372 = Druckvorlage.
Antwort auf nr. 231: Übereinstimmung über die Terminierung der Einstellung der Kampfhand-
lungen . Verzicht auf eine italienische Liga, aber Bemühen um reichsständische Liga. Bürgen zur
Gewährleistung der Sicherheit Casales wünschenswert. Noch keine Entscheidung, ob Übernahme
des Elsaß zu Lehen oder zu souveränem Besitz. Zur Besetzung der Garnisonen in Katalonien.
Bemühen um Vertragsgarantie durch die Generalstaaten. Haltung Mazarins zu einer französisch-
niederländischen Liga. Aufschub der Durchführung von Vereinbarungen für Italien. Portugal.
Rückzug von Verpflichtungen Frankreichs gegenüber Savoyen. Mögliche Heiratsverbindung
zwischen Spanien und Savoyen. Lothringen. Verhältnis Serviens zu d’Avaux. Postangelegen-
heiten .
Pour response à vostre mémoire du 30 e du passé je vous diray premièrement
que j’ay esté bien aise d’y voir expliqué en détail ce que vous autres Messieurs
|:pensez de faire en suite de ce qui vous a esté mandé touchant le temps de la
cessassion des hostilitez pour profiter de toute l’estendue de la campagne:|, et
après ce que vous me n’escrivés je ne seray plus en peine sur ce poinct-là.
J’avois bien jugé que vous seriés de mon sentiment en ce qu’on vous a mandé
depuis peu touchant |:la ligue d’Italie. Les diverses conjunctures obligent sou-
vent ainsy de changer du blanc au noir:|. Sans cela on pourroit commettre de
grandes fautes.
Il n’en est pas de mesme de |:la ligue d’Allemagne où nous avons faict une sy
belle et sy grande acquisition que nous devons chercher à nous conserver:|
par toutes sortes de moyens, et il semble qu’il n’y en a pas de meilleur que |:la
caution des estatz et princes de l’Empire, laquelle estant une fois arestée,
l’Empereur ne pourra pas tousjours quand il vouldra les en faire départir:|
particulièrement |:quand ilz nous verront bien uniz avec les Suédois:|, d’ au-
tant que |:les deux couronnes possédans des Estatz considérables en Allema-
gne , on songera plus de deux fois avant qu’ozer les chocquer:|.
Il n’y a point de doute qu’encore que nous devions |:éluder la ligue d’Italie:|
pour les raisons qui ont esté mandées, nous devons pourtant faire tout ce qui
sera possible pour |:avoir la caution du Pape, de la Républicque et des autres
princes de ce qui sera:| particulièrement |:convenu pour la seureté de Casal.
La ligue ne:| peut estre que |:contre nous, mais cette caution particulière va
directement contre les Espagnolz:|. C’est pourquoy |:nous y devons insister
aultant qu’éviter l’aultre:|.
Quant à ce qui est de |:retenir l’Alsace en fief ou en souveraineté:|, on n’en a
pas encore bien déterminé la résolution. J’ay trouvé fort bonne la considéra-
tion que vous allégués, que l’on pourroit peut-estre |:aussy nous obliger à ne
prétendre que la mesme chose sur les trois éveschez , ce qui seroit de grand
préjudice:|. Il est certain qu’en ce cas il vaut mieux |:prendre tout en souve-
raineté :|, mais je croy qu’il se trouveroit, si on veut, beaucoup de raisons de
|:disparité à cause du long temps qu’il y a que nous possédons les trois éves-
chez , et nous pourrions dire que nous ne voulons pas démembrer l’Empire
d’aulcune pièce qui ayt esté prise en cette guerre:|.
Nous pouvons |:bien insister dans les affaires de Catalogne que les garnisons
qui devront demeurer dans les places seront réglées, mais de forcer les Espa-
gnolz à n’y mettre que des Suisses ou des estrangers, je le tiendrois injuste et
dificile:|, outre que |:nous courrions tousjours le mesme péril, car ce ne sera
pas par les soldatz des garnisons qu’ilz feront faire leurs praticques et menées
dans les pays, ce sera par les habitants mesmes des villes ou par des moynes et
après les garnisons de quelque nation qu’elles soient pourroient esgallement
travailler à les exécuter:|.
Il faut sans aucune perte de temps |:faire explicquer les Hollandois sur la
garentie des traictez:|. Les raisons que vous marqués |:qui les obligent pour
celle de Catalogne:| sont très concluantes. |:En tout cas il fauldra obtenir
d’eux à toute extrémité:| les deux conditions que vous marqués, |: l’une de
l’assistance certaine d’hommes et d’argent, après que la trêve sera expirée,
l’aultre qu’ilz n’assisteront directement ny indirectement les Espagnolz, tant
que nostre guerre durera et:| j’y en adjousteray une troisième qui a esté man-
dée , et qui est de la dernière importance que |:les Provinces-Unies soient
obligées de rompre contre Espagne sy elle rompoit la trêve de Catalogne pen-
dant le temps qu’il aura esté convenu qu’elle doibt durer:|.
Les raisons que vous alléguées |:contre la ligue de la France et des Provinces-
Unies avec celles qui sont subjettes au roy d’Espagne:| ne me semblent pas si
fortes que celles que j’ay au contraire qui seroient trop longues à desduire. Je
vous prie seulement de repasser les yeux sur un mémoire qui vous fut addres-
sé cet
change des Pays-Bas contre la Cathalogne :|.
Il est certain qu’il nous est advantageux pour plusieurs raisons de |:diférer
l’exécution de certains poinctz qui auront esté arrestez touchant l’Italie:|,
pourveu que |:Messieurs les Estatz demeurent auparavant d’accord bien clai-
rement de rentrer en guerre sy c’est l’Espagne qui y apporte quelque dificulté
ou longueur par delà le temps dont on sera convenu:|.
Tout ce que vous mandés touchant |:le Portugal:| est conforme à ce que l’on
vous escrivoit d’icy en mesme temps, ainsi que vous aurés pu remarquer dans
les derniers mémoires de Sa Majesté .
Je croy que |:l’obligation de la guerre de Gennes envers la maison de Savoye:|
ne doibt pas beaucoup nous embarasser, puisqu’outre que |:la raison que feu
monsieur le cardinal vous escrivit me sembleroit bonne, disant tousjours que
nous la voulons faire, mais que nous ne le pouvons pas encore:|, il me semble
qu’on pourra |:demander nettement à ladicte maison d’en estre deschargez.
Ce ne sera pas une grande récompense pour la protection que le Roy luy a
donnée pour avoir repris et conservé ses Estatz avec tant de despenses et pour
luy avoir rendu et luy devoir encore rendre tant de places importantes:|.
Il est certain que |:sy les Espagnolz sont bien conseillez ilz donneront leur
infante au duc de Savoye, car alors ce ne seroit pas ledict duc qui gaigneroit
l’Espagne, mais l’Espagne auroit conquis le Piedmont et la Savoye et se pour-
roit dire sans contredict maistresse de l’Italie:|. Cette considération nous doit
|:faire aller bien retenuz en la restitution des places du Piedmont:|, mais
j’appréhenderois que |:d’en tesmoigner nostre appréhention, cela ne servist
qu’à avancer la chose:|.
Je n’ay pas le temps de respondre à tout ce que vous mandés touchant |:les
affaires de Lorraine:|. Je vous diray seulement |:en grande confidence deux
ou trois choses:|, premièrement que je tiens |:pour le plus mauvais parti qui
nous puisse arriver que le duc Charles envoye des députez au Roy pour traic-
ter son affaire, deuxièmement que quoyque l’on exaggère dans le mémoire du
Roy ce qu’on donne audict duc par le troisième expédient:|, on void fort
bien que |:tout ce qu’on luy offre et rien c’est tout un:|. C’est pourquoy il ne
faut pas appréhender que |:il ne demeure tousjours exclus du traicté:|, et en
tout cas plust à Dieu que |:il voulust y estre compris à ces conditions:|, troi-
sièmement que |:ce que vous avez proposé de donner récompenses en terres
est beaucoup plus que ce que nous offrons, puisqu’on remet à dix ans d’icy de
luy rendre la souveraineté ancienne de la Lorraine tellement roignée que ce ne
seroit plus rien notamment les places estans démolies, et qu’il est encore au
choix de Sa Majesté en ce temps-là de luy donner l’équipolent en un autre
endroict, et mesme de dire qu’ilz n’ont pas bien vescu avec cette couronne, et
se sont renduz indignes de cette grâce, et ainsy d’explicquer tout à sa mode et
comme il luy conviendra pour lors:|.
Da sich d’Avaux offenbar um Aussöhnung mit Ihnen bemüht, habe ich Herbigny
gesagt, ich wüßte, daß Sie an gutem Einvernehmen mit seinem Onkel interessiert
seien. – Postangelegenheiten.