Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
161. Memorandum Mazarins für Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 März 10

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Memorandum Mazarins für Longueville, d’Avaux und Servien


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Paris 1646 März 10

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Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 17–18 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 75 fol.
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375–378, ohne PS. Konzept Lionnes: AE , CP All. 59 fol. 372–373, ohne PS. Regest: Mazarin ,
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Lettres II S. 728.

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Empfehlung, Contarini für den Tauschplan einzuspannen. Hoffnung auf Einwilligung der Spa-
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nier . Eventuelle Geldzuwendungen an die Vertreter der Generalstaaten. Antwort Bagnis an
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Castel Rodrigo. Abweisung Matteis. PS: Betrauung Mazarins mit der Leitung der Erziehung des
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Königs. Ernennung Villeroys zum Gouverneur des Königs.

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Il n’y a que deux jours que l’on a renvoyé le sieur Coiffier avec des dépesches
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bien amples sur toutes choses

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Nrs. 149–159.
. Cependant j’en adjousteray icy quelques-unes
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qui me sont venues à la pensée depuis son départ, quoyque je croye d’avoir
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desjà tout mandé en substance.

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Maintenant que nous avons |:l’agréement de monsieur le prince d’Orange sur
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le parti de l’eschange:| ou pour mieux dire que |:nous sçavons le désir qu’il

[p. 563] [scan. 645]


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en a:| ainsi qu’il paroist par |:la lettre du sieur d’Estrades du 26 du passé dont
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je vous ay envoyé copie

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S. Beilage 1 zu nr. 155.
:| nous ne debvons |:guières appréhender que quel-
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que négotiation que l’on en mette sur le tapis il puisse nous arriver aucun
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inconvénient du costé de Messieurs les Estatz:|.

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C’est pourquoy je vous metz en considération, Messieurs, s’il ne seroit point à
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propos, comme je vous ay desjà mandé, de |:tesmoigner ceste confiance à
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Contarini et luy dire en grand secret que la France veut se servir de luy seul
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pour faire réussir ceste affaire, prenant prétexte sur ses discours et bastissant
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tout sur ce qu’il en a avancé luy-mesme:|.

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Il faudroit ensuite |:monstrer que l’on n’y incline que pour faciliter et porter
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les choses à un prompt accommodement et pour se mettre mieux en estat
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d’empescher que le Turc ne face des progrez sur les Estatz de la république de
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Venise qui sont desjà envahis et que les grands aprestz qu’il faict menacent
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encore à l’advenir. Car du reste, pourra-on ajouster, ledict sieur Contarini
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voit bien que:| après que nous avons desjà faict toutes les despenses et les
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préparatifz pour la guerre de cette année, et que nous sçavons le peu de
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moyens que les ennemis ont de s’y opposer, |:nous n’aurions garde pour avoir
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un pays que nous pouvons fort:| vraysemblablement |:gaigner en ceste cam-
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pagne seule, d’en céder un autre qui n’est pas moins important, où non seule-
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ment nous ne courons pas risque de rien perdre, mais où:| nos armes avec
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grande apparence feront tous les progrès qu’elles voudront entreprendre;
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|:ajoustant à cela touttes les raisons qui sont contenues dans:| le mémoire
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que je vous ay cy-devant addressé

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Nr. 74 (s. auch noch nr. 115).
|:pour lesquelles les Espagnolz doivent se
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porter à cet expédient pour sortir d’affaires:|.

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La conjoncture présente |:de la guerre du Turc et de l’extrême besoing qu’a la
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République d’estre secourue des autres princes:| semble ne permettre pas
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|:de douter que Contarini ne soit pour marcher de bon pied à l’ accommode-
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ment :| en quelque façon |:qu’il se conclue et avec quelque avantage que ce
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puisse estre pour ceste couronne, sy bien qu’il y a grand suject:| pour ce
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regard |:de déposer tous les soupçons que l’on pourroit avoir autrement de la
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sincérité de sa conduicte en ceste affaire:|.

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Il semble d’ailleurs, et je vous prie, Messieurs, d’y faire grande réflexion, que
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dans le mauvais estat des affaires des Espagnolz, et le peu d’espérance qu’ilz
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voyent à aucune resource, |:la nécessité qu’ils ont de la paix est telle que soit
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pour la crainte de perdre les Pays-Bas ceste campagne, non pas véritablement
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qu’ils croyent que les armes de France et celles des Estatz puissent s’emparer
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par la force de touttes les places, mais parce qu’ilz voyent que la perte de
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quelques-unes fera songer aux grandes villes et à tout le païs de se garantir par
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un accommodement de l’oppression qu’ils ne peuvent autrement éviter, soit
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par la passion qu’ils ont de recouvrer la Catalogne:|, il y a lieu d’espérer que
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|:ils ne s’esloigneront pas de ce parti d’eschange:| d’autant plus que |:il y

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aura moyen de les engager à le désirer, parlant de ce costé-cy et de celuy de
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monsieur le prince d’Orange avec fermeté et tesmoignant ne pas se soucier
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beaucoup de la conclusion de la paix pour ceste année, mais d’estre bien aise
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plutost de voir quels succez nous donneront les armes:| la campaigne pro-
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chaine , |:après quoy ilz ne seront peut-estre pas en peine de refuser une pa-
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reille offre parce qu’il n’y aura plus de suject de la leur faire:|.

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Si |:pour mieux applanir les voyes du costé des Estatz et faciliter ceste af-
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faire :| il estoit nécessaire de |:distribuer jusques à cent mil escus à leurs dé-
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putez ou à quelques autres personnes à La Haye:|, Sa Majesté s’y portera
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volontiers |:et tiendra ceste despense pour bien employée:|.

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Je vous envoye la copie d’une lettre que le nonce a receue cette sepmaine du
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marquis de Castel Rodrigo. |:Il y respondra bien civilement

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Bagni an Castel Rodrigo, Paris 1646 März 10, Regest: Lonchay / Cuvelier S. 567
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nr. 1752.
, tesmoignant
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que l’on a faict icy beaucoup d’estime de l’honneur que le roy d’Espagne a
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voulu rendre à la Royne et que:| l’on croid maintenant que l’on proposera
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bientost des expédiens solides, par le moyen desquelz on puisse parvenir à
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une bonne paix avant que la campaigne commence.

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|:Pour le comte Matthey je n’ay pu me résoudre à conseiller la Royne de luy
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permettre de venir:| dans cette conjoncture pour les raisons que vous jugerés
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assez. Je ne sçay pas |:s’ilz prendront résolution de me faire sçavoir quelque
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chose par d’autres moyens, et en ce cas:| vous pouvés estre asseurés, Mes-
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sieurs , que |:vous en serez aussytost avertis par courrier exprez:|.

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PS: Je ne veux pas manquer de vous donner part, Messieurs, de l’honneur que
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je receus hyer de la Reyne, qui à toutes les autres grâces dont je suis desjà
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comblé par sa bonté a voulu encore adjouster celle de confier à ma foiblesse le
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plus important employ que l’on puisse avoir dans cet Estat, qui est la direc-
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tion de la conduicte et du gouvernement du Roy. Je me prometz que cette
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nouvelle n’affligera aucun de vous autres Messieurs, puisque personne ne
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pouvoit estre honoré de cette charge qui non seulement eust plus d’estime et
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de passion pour tous vos intérestz que moy, mais qui cognust mieux la qualité
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des services que vous rendés à Sa Majesté et par conséquent qui prist plus de
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soing de luy inspirer tous les sentimens possibles de recognoissance. Et
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comme les autres occupations que j’ay ne me permettroient pas de rendre
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toutes les assiduitez qui seroient nécessaires à cette charge, la Reyne a choisy
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monsieur le marquis de Villeroy pour se tenir en qualité de gouverneur auprès
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de la personne de Sa Majesté. Je ne vous parle point du mérite et des bonnes
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qualitez dudit sieur marquis, puisqu’il est assez cognu de vous autres Mes-
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sieurs .


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Beilage [fehlt]:


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Castel Rodrigo an Bagni, [1646 März], Kopie.

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