Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
124. Longueville an Mazarin Münster 1646 Februar 17

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Longueville an Mazarin


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Münster 1646 Februar 17

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Ausfertigung: AE , CP All. 59 fol. 245–247 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 75 fol.
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259–261’.

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Direkte Zusammenkünfte mit den Kaiserlichen derzeit unangebracht. Billigung der vorgeschla-
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genen Zugeständnisse im Reich. Rat zu Verzicht auf Philippsburg. Ablehnung darüber hinausge-
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hender Konzessionen. Keine weiteren Gespräche mit Lisola. Bedeutung der Frage des 9. Artikels
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für die Haltung der Holländer, Spanier und Kaiserlichen. Negative Äußerungen Trauttmans-
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dorffs . Aufhetzung der Protestanten durch Contarini. Günstige Wirkung der Unterredungen
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Mazarins mit Nani. Aussprache mit Contarini geplant.

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Si il se voyoit que |:les Impériaux fussent dans l’intention de traitter tout de
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bon, on eust travaillé avec plus de soing à se pouvoir voir avec eux; mais
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s’appliquans seulement à la négotiation d’Osnabruk, dont Trautmansdorf ne
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parle point de partir, on a jugé que pour des conférences inutiles il ne falloit
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pas désobliger les médiateurs:| puisque mesme |:ilz pourroient y faire former
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des difficultez par les partyes:|, de sorte que |:l’on se contentera de sonder
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jusques où les médiateurs peuvent estre portez en attendant qu’on puisse voir
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une autre intention aux

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19 Espagnolz] gemeint wohl: Impériaux
Espagnolz, et ce que le voyage de monsieur d’Avaux à
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Osnabruk et de Saint-Romain en Suède auront pu produire de changement en
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la conduicte des Suédois qui seule faict qu’on ne s’addresse pas à nous:|, et il
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est certain que |:si il y a à traicter, il sera beaucoup plus advantageux que ce
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soit face à face que par médiateurs qui ne sont pas favorables. Mais jusques là
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on les désobligeroit inutilement, et on perdroit le seul moyen qui reste de
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presser nos partyes de parler à nous:|.

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|:Ehrenhaftigkeit und Nützlichkeit der vorgeschlagenen Zugeständnisse im
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Reich:| s. nr. 123.

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|:Philipsbourg estant difficile à conserver sans embrasser un grand pays dans
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lequel plusieurs Estatz se trouvent intéressez:|, je croy |:à toute extrémité
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qu’on s’en pourroit relascher. Mais pour le reste, mon opinion est qu’il s’y
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faut affermir, et quand nos alliez nous abbandonneroient, devant qu’on eust
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pris ce que nous tenons, d’autres gens s’eslèveroient contre l’Empereur et la
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maison d’Austriche qui nous en feroient avoir raison. Les Allemandz ne sont
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point propres à faire des sièges, et les places estans bien munyes:| non seule-
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ment pour elles, mais pour pouvoir |:faire subsister quelque temps une ar-
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mée :|, encore que nous |:fussions seulz:|, j’estime qu’ayant |:la fermeté né-
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cessaire nous pourrions:| facilement |:maintenir ce que nous possédons et
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faire voir à nos ennemis que sans parler à nous ilz ne peuvent pas jouir de l 1

[p. 439] [scan. 521]


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paix:|. Pour |:les choses dont vous parlez qu’on se peut relascher:|, il est ce
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me semble expédient que |:ce ne soit pas d’abord ny tout d’un coup, mais
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seulement en gaignant quelque chose à mesure qu’on se relaschera, et mesme
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s’en faire solliciter plustost que de s’y porter soy-mesme, et

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4 surtout que] que fehlt im Klartext.
surtout que le
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secret y soit gardé:|.

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Isola n’ayant pas trouvé son compte à me parler et ayant veu que je luy ay
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refusé quelquesfois audiance, il ne m’est plus venu voir:|.

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Pour |:Messieurs les Estatz, vous avés veu ce que l’on a desjà gaigné sur le 9 e
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article

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S. nr. 111.
. Si ce poinct-là estoit vuidé avec eux, on leur feroit parler net aux
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Espagnolz, ce qui les obligeroit de venir à nous, voyant de ne pouvoir rien
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faire sans cela, et mesme ilz feroient revenir les Impériaux, estans eux princi-
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palement qui les portent à des traictez particuliers:|.

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|:Trautmansdorf a tenu à Osnabruk les mesmes discours qu’eux ont faictz icy
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qu’il n’estoit rien deub à la France, et que l’inimitié entre elle et la maison
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d’Austriche estoit trop enracinée pour pouvoir finir sitost:|.

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Je ne sçaurois assez m’estonner du |:peu de devoir des médiateurs dans le
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pressant besoing de leurs affaires:|, encore |:le nonce dépend d’un supérieur
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mal affectionné et n’a pas le danger si présent, et mesme nous n’apprenons
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pas qu’il parle contre nous. Mais Contarini dans l’éminent péril de sa républi-
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que de tenir des discours à nos alliés protestans pour leur donner jalousie de
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l’establissement de la France, et pour leur insinuer d’y former opposition à
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cause du préjudice que ceux de leur religion en peuvent recevoir, c’est ce que
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je ne puis comprendre. Il en a parlé en ces termes aux députez de Hesse qui
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m’ont fort prié de ne les pas nommer de peur qu’il ne fust entièrement
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contraire aux intérestz de Madame la Langrave:|.

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La sorte dont vous avez |:parlé à l’ambassadeur de Venise qui est à Paris:|
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servira extrêmement |:et dès que vous avés dict quelque chose, nous en res-
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sentons l’advantage aussitost que la nouvelle en peut estre icy:|. Quand
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|:monsieur d’Avaux sera de retour nous irons voir monsieur Contarini, et luy
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parlerons tous ensemble fort franchement:|.

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Dank für Mazarins Glückwünsche.

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