Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
118. Brienne an d’Avaux Paris 1646 Februar 16
Paris 1646 Februar 16
Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 9–12’ = Druckvorlage. Kopie, datiert: 1646 Februar 17:
Ass. Nat. 272 fol. 123–124.
Andeutungen Nanis bez. einer Heirat zwischen König und Infantin. Stellung Briennes.
Je fais oster de la despesche commune tout ce qui suit et que vous verrez bien
estre la suitte du discours dudit ambassadeur . Il ne me parloit au commence-
ment que de nouvelles de nulle conséquence, mais essayoit de prendre occa-
sion de mettre en avant le discours de |:la paix, ce qui luy aiant réussy, il me
demanda si la France la vouloit et luy aiant respondu pourquoy il me faisoit
cette question qu’il pouvoit aussi bien résoudre que moy, il me dit que c’est
pour ce qu’il en doutoit; ce qui m’obligea de luy repartir que je ne pouvois
pénétrer sur quoy il se fondoit puisque le Roy avoit fait tout ce qu’on pouvoit
désirer de luy pour avancer une œuvre si saincte que celle-là, mais que son
désir quoyque violent recevoit tempérament par la raison et qu’elle la vouloit
pourveu qu’elle fût seure et honorable à luy et à ses alliez, et que sans ces
conditions il ne s’y porteroit jamais, mais aussy qu’estant consenties par noz
parties j’oserois respondre qu’il ne tiendroit point à elle qu’elle ne fust
conclue. «Pourquoy donc, me dit-il, rejette-t-on de deçà l’ouverture qui a esté
faitte de la conclurre par le mariage du Roy et de l’infante et s’en laisser en-
tendre de par-delà?» Je luy dis qu’il se pouvoit souvenir que lorsque l’on avoit
voulu pressentir du Contarini si cette ouverture se faisoit avec la participation
des Espagnolz qu’il avoit dit que non et qu’ainsy on avoit eu sujet de n’y
point répondre ny d’y faire plus grande réflection; que je ne sçavois pas que
vous eussiez rien dit qui peust faire croire que vous aviez cette visée. Lors me
demandant le secret il continua: «Si s’en sont-ilz expliquez, mais je crois que
c’est pour plaire à la Reyne, et que monsieur le cardinal Mazarin qui sçait
bien qu’il sera aisé d’en rompre l’effet a donné les mains à l’ouverture qui a
esté faitte.» Je fus obligé de luy dire qu’il estoit trompé s’il croyoit que Mon-
sieur le Cardinal traictast de cette sorte sa maistresse et qu’il luy estoit trop
obligé pour n’espouser pas ses sentimens lorsqu’elle s’en seroit déclarée à luy,
et qu’elle avoit aussy tant de confiance en sa capacité qu’elle recevroit tous-
jours volontiers de luy ses avis, et avoit tant d’attachement à l’Estat et à la
grandeur de son filz que ceux-là prévallans au-dessus des autres c’estoient les
seuls qu’il espousoit. Que c’estoit à messieurs les médiateurs de prendre pied
sur ce que vous leur disiez et ne rien avancer qu’ils ne fussent bien asseurez de
n’estre pas déditz des Espagnolz lesquelz sans aucun fondement faisoient se-
mer le bruit de ce mariage pour nous rendre suspectz à noz alliez, mais que
leur artifice jusques à maintenant n’avoit pas fait impression et que nous nous
garderions bien de donner consentement à aucune ouverture qui en pourroit
servir à nostre désunion. Je n’ay pas jugé devoir faire ce récit à Son Eminence,
mais bien vous le devoir escrire affin que vous puissiez descouvrir davantage
le sentiment du Contarini et de noz parties qui sont ou je suis trompé d’ ac-
cord entre eux de vous faire une tentative en condescendant à ce que vous
avez laissé pénétrer audit Contareni que vous pourriez désirer. Ce peut estre
artifice de leur part, mais ilz me surprendront bien si je les en esclaircis, ju-
geant qu’il importe au service de Sa Majesté que vous en soyez informez et
qu’il n’est pas saison d’en parler de deça. Je ne désire pas hors vous et mon-
sieur de Longueville que personne sache que l’ambassadeur se soit tant ouvert
avec moy, lequel (et c’est ce que j’avois oublié) me commencea son discours
sur me questionner si le mariage seroit utile et s’il estoit saison de le proposer.
Je luy dis que je croyois qu’il seroit utile à la chrestienté qu’on le peust
conclurre, mais qu’à présent au lieu d’avancer la paix, l’ouverture qui en seroit
faitte la pourroit traverser:|, et lors il me continua ce que j’ay dit cy-devant:
«Vous ne vouliez point |:la paix:| etc.» Dank für das durch La Chèze über-
brachte Schreiben d’Avaux’ . J’ay eu une forte attacque , mais je me suis bien
deffendu et je croys que l’on me laissera en paix.