Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
184. Malpierre an d’Avaux und Servien Osnabrück 1644 Juli 27
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Osnabrück 1644 Juli 27
Kopie: AE , CP All. 28 fol. 26–27 = Druckvorlage.
Übergabe von nr. 183. Beschwerde Oxenstiernas über die Abreise Rortés; Ankündigung der Ab-
berufung Rosenhanes. Intervention der Kaiserlichen bei dem Erzbischof von Bremen. Beschwerde
Oxenstiernas bei Scheffer über mangelnde Information. Rückkehr Rosenhanes nach Münster.
J’ay rendu à Monsieur le Baron Oxenstern la dépesche laquelle vous m’aviez
fait l’honneur de me mettre en main et luy ay fait entendre particulièrement
tout ce qu’il vous avoit plu me commander. Mais la grande impatience qu’il
avoit de se plaindre de mon père fut cause qu’il ne me fist pas long discours
sur le subjet de laditte despesche, sinon de vous remercier très humblement
de la peine et du soing que vous aviez de luy escrire, après quoy il me dit ne
pouvoir celer à quel point le despart de mon père l’avoit touché, croyant
que les conseilz et les raysons qu’il avoit donné[s] pour empescher ce voyage
eussent deub avoir quelque lieu auprèz de vous, puisque mesme son senti-
ment estoit que l’issue n’en seroit pas telle que vous vous l’estes proposé.
Et de plus s’imaginant que par ce moyen vous leur voulussiez oster la com-
munication qu’ilz avoient avec vous, luy et son collègue avoient jugé à
propos de rapeller Monsieur de Rosenhans icy. Bref, il m’en parla avec tant
d’ardeur qu’il sembloit que ce voyage eust deub avoir quelque dépendance
de ses volontéz. Je luy réplicquay doucement que quand il auroit considéré
meurement l’importance de cette affaire et le retardement qui peut arriver
par là au bien de la cause commune, que sans doutte il approuveroit les
résolutions que vous aurez prises pour cela, que de plus les traittéz ne se
commençant encore et ledit voyage devant estre court, les affaires n’en pou-
voient recevoir aulcun retardement, et que cependant vous m’aviez com-
mandé de demeurer en ce lieu pour vous rendre compte exact de tout ce qui
luy plairoit me communicquer. Il s’appaisa un peu et remit le tout au retour
de mon père pour luy en dire son sentiment. Je ne cru pas luy devoir repartir
davantage sur ce suject.
Ensuitte il me tesmoigne [estre] obligé de l’offre que vous luy faittes d’ en-
voyer un trompette à Monsieur l’Archevesque de Brêmen, mais il me dit qu’il
ne le jugeoit point nécessaire et que sans doutte ledit Archevesque recevroit
cela de meilleure grâce venant de la part des Impériaux que de la vostre.
Ce jourd’huy Monsieur le commissaire Scheffer
Reinhard Scheffer, 1590–1646, Gesandter von Hessen-Kassel; vgl. ADB XXX S. 683.
qu’il avoit rendu hyer à Monsieur le Baron Oxenstern. Celuy cy ayant tes-
moigné trouver fort mauvais que l’on n’ayt rien communiqué de l’affaire
d’Oostfrize ny du voyage de Monsieur Crosik à Monsieur de Rosenhans et
dit pour cette cause qu’il ne s’en vouloit mesler en aulcune façon, ledit
Sieur Scheffer trouva cette harangue un peu rude et ne sçavoit de quelle
sorte la digérer et tout eschauffé alla s’en plaindre à Monsieur Salvius duquel
il receust plus de satisfaction que [de] l’autre.
Je viens d’apprendre que nonobstant la résolution que Monsieur Oxenstern
avoit prise de retenir icy Monsieur de Rosenhans, celuy cy doit retourner
aujourd’huy à Munster, ce qui fait croyre que ce n’estoit qu’une feinte.