Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
159. Rorté an d’Avaux und Servien Osnabrück 1644 Juli 7
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Osnabrück 1644 Juli 7
Kopie: AE , CP All. 27 fol. 303–305 = Druckvorlage.
Besprechung mit Oxenstierna: Erneuerung der Vollmachten; Verzicht auf demonstrative Abreise;
erneutes Schreiben an die Reichsstände. Mitteilung der Kaiserlichen an die Schweden, man könne in
drei bis vier Wochen mit dem Fortgang der Verhandlungen rechnen. Ihre Konferenzen mit den
Schweden. Unterrichtung Torstensons von dem Beschluß über die siebenbürgischen Subsidien. Baldige
Rückkehr der schwedischen Truppen nach Deutschland. Stand der Armee Gallas’. Nachricht über
die Reise La Thuilleries. Bitte um Weisung für den Verkehr mit dem portugiesischen Gesandten.
Oxenstierna zur Westfälischen Liga und zum Problem Ostfriesland. PS: Bevorstehende Konferenz
aller kaiserlichen Gesandten in Lengerich.
J’ay veu Monsieur le Baron Oxenstiern et l’ay trouvé très satisfait en beau-
coup de choses de la conférence que Monsieur Salvius a eue avec vous
Vgl. [ nr. 157. ]
et promet de maintenir les affaires à son esgard en tel estat que vous aurez
occasion entière d’estre contens de sa conduitte.
Il acquiesce à ce qu’il m’a fait cognoistre aux voies que vous avez proposées
audict Sieur Salvius qu’il falloit tenir pour ne point interrompre le cours des
traittéz, et dit que ce sera bien fait qu’on convienne par les offices des
Médiateurs à la réfformation des plains pouvoirs en ce qui se trouvera
déffectueux, ou bien qu’il en soit conceue une forme qui soit approuvée
entre les parties et rendue dans un certain temps dont on conviendra, et ce
aussy bien à l’esgard de la Suède que de la France. Touttesfois il dit qu’il
luy semble que pour faire porter les ennemis à un procédé plus sérieux et
d’autre costé faire haster les Estatz de l’Empire à se rendre promptement par
deçà, il auroit esté très à propos que quelqu’un des Ambassadeurs se fut
retiré hors d’icy et de Munster et qu’il avoit formé ses résolutions à cela,
qu’ayant néantmoins entendu voz sentimens il se rétractoit de son oppinion,
adjoustant toutesfois que pour le bien des affaires il estoit très à propos que
les deux Couronnes escrivissent au plus tost que faire ce pourra aux Estatz
de l’Empire, en leur faisant cognoistre punctuellement ce qui s’est fait jus-
ques à présent et les tergiversations des parties adverses. Qu’outre cela on
pouvoit leur faire sçavoir ce qui a esté résolu pour la réformation des plains
pouvoirs et leur signiffier pour conclusion que si lesdictes parties adverses
continuent à présent en leur obstination, que les Ambassadeurs des deux
Couronnes seront contraintz pour l’honneur de leurs maistres de se retirer.
Le Doien Esterman
Raban Heistermann, Domherr zu Lübeck, hatte für die französische Gesandtschaft in Münster
Quartier gemacht, war 1644–1647 Dekan von St. Johann in Osnabrück und vermittelte gelegentlich
Verbindungen zwischen Kaiserlichen und Schweden; vgl APW [ III D 1 S. 12 Anm. 1. ]
impériaux et suédois fut trouver ces jours passés le Baron Oxenstiern et
soubz prétexte d’autres affaires il luy dit que le Comte d’Auersberg luy avoit
asseuré que dans 3 ou 4 sepmaines au plus tard on pourroit avancer les
affaires, et qu’ayant receu une lettre de l’Empereur qui invitoit le Roy de
Dannemark de remettre ses intérestz à cette assemblée, il espéroit par ce
moyen que les choses s’advanceroient. Mais ledict Baron luy fist entendre
qu’il ne croyoit point que cette voye puisse estre admise après l’acceptation
qui a esté faitte par les Couronnes de Suède et de Dannemark de la médiation
de la France, adjoustant qu’il n’en avoit aulcun ordre.
Messieurs les Ambassadeurs de Suède au reste, Messeigneurs, s’attendent
que vous escrirez promptement à l’Archevesque de Brêmen au sujet de la
seureté qu’ilz désirent de luy pour se rendre aux conférences qui se doivent
faire entre vous et eux. Ilz m’ont prié de vous en faire encore souvenir et
asseuré qu’ilz ne perdront point la volonté de se trouver encore à Harcotten
quand ilz le pourront faire avec seureté. A ce déffaut je veoid bien qu’ilz
ne seront point mariz que l’on suive la mesme voye que Monsieur Salvius
a commencé[e], et mesme je recognois que le Baron Oxenstern ne s’en
esloignera pas.
Incontinent aprèz le retour de Monsieur Salvius, lesdictz Ambassadeurs ont
expédié à Monsieur Tortenson pour luy donner aviz de la résolution prise
sur les affaires du Prince Rakoki, affin que le courrier qui estoit venu vers
ledict Tortenson de la part dudict Prince luy soit promptement renvoyé
pour luy faire cognoistre l’intention des deux Couronnes et le maintenir
dans ses bons sentiments.
Du reste, Messeigneurs, ledict Baron Oxenstern m’a donné bonne espérance
que Monsieur Tortenson se mettroit promtement en campagne, et m’a
tesmoigné incontinent que les trouppes qui sont sur la flotte suédoise luy
seroient joinctes suivant l’ordre qu’elles en ont qu’il ne tardera guères à
reprendre le chemin d’Allemagne. Cependant ledict Tortenson et l’Admirai
Flemming ont résolu de se veoir en un port de Holstein nommé Niestat
qui est proche de Kiel où ilz résoudront par ensemble de la conjonction
desdictes trouppes, ce qu’estant l’armée suédoise sera plus forte et considé-
rable qu’elle n’a esté de longtemps. Cependant on a advis que Galas marche
et a passé Leipsik. Mais on a de bons avis de tous costéz que son armée
n’est point au plus de huit mil hommes.
On a advis d’Hadersleben , quartier principal des Suédois, que Monsieur
de La Thuilerie en est party et qu’il estoit passé le 24 e de juin en l’isle de
Funen.
Le Portugais qui est icy
représentent le danger où il se met et eux aussy, ilz ne sçavent encore s’il se
résoudra à demeurer comme particulier. Cependant, Messeigneurs, comme
il désire de me veoir et que je puis avoir diverses rencontres avec luy aux
esglises et ailleurs, je vous supplie très humblement de me faire sçavoir si je
luy dois déférer quelque chose.
Monsieur le Baron Oxenstern m’a assuré qu’il pensera sérieusement aux
moiens qu’on pourra tenir pour empescher que l’armée qui se doit faire
pour la déffence du Cercle de Westphalie aille en avant, comme aussy à ce
que Madame la Landgrave désire des deux Couronnes touchant l’ Oost-
frise
Vgl. dazu [ nr. 157. ]
Le peu de temps qu’il y a que je suis de retour de par delà ne me donne point
de matière de vous faire plus long discours.
PS: Depuis ma lettre escritte on m’a donné advis que les Ambassadeurs
impériaux qui sont icy et ceux qui sont à Munster se doivent entrevoir
lundy ou mardy prochain à Linkerkei .