Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
145. Lionne an Servien Rueil 1644 Juni 18
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Rueil 1644 Juni 18
Eigenhändige Ausfertigung: AE , CP All. 29 fol. 241–242 = Druckvorlage.
Ankunft Arnaulds, dessen Entsendung Mazarin für überflüssig hält. Antwort auf die Beilage zu
nr. 127 in nr. 142. Bevorstehende Besprechung mit Brienne.
Je ne vous feray pas grand discours pour cette fois parce que Monsieur de
Saint Nicolas n’arriva qu’hyer, et je n’ay pas seulement encor eu le moyen
de faire déchifrer toutes vos dépesches, sans quoy je n’ay rien voulu dire
qu’en général afin de ne faire point de faute en enfournant la négotiation et
prendre cependant avec plus de fondement mes résolutions pour pouvoir
vous servir plus utilement après avoir considéré meurement tout ce que
vous me faites l’honneur de me mander
Der vorausgehende Brief Serviens wurde nicht ermittelt. Auf dem gleichen Weg sandte Servien offen-
sichtlich [ nr. 124 ] , [ 125 ] , [ 126 ] und [ 127 ] . Nach den jeweiligen Dorsalvermerken erhielt Brienne [ nr. 124 ] ,
[ 125 ] und [ 126 ] erst am 23. Juni.
ledict Sieur de Saint Nicolas se reposer pour un jour, afin qu’il ne fut point
veu que je ne fusse préparé. Il est revenu icy cette aprèsdisner, et je l’ay
présenté à Son Eminence qui n’a fait que prendre la lettre que vous luy
escriviez et l’a remis à l’entretenir après que je luy aurois rendu compte
de tout. Quand j’ay dict à Son Eminence sa venue, il a tesmoigné en estre
fasché et dict que c’estoient de grandes despenses pour une bagatelle qui ne
valoit pas parler. Je luy ay réparti que vous le luy dépeschiez pour luy
rendre vos respects et vous condouloir de l’accident de la mort de Madame
sa mère , que vous ne prétendiez point que le voyage tomba sur les coffres
du Roy et qu’avec cette occasion vous aviés esté bien aise d’informer Sa
Majesté sur une calomnie qu’on avoit voulu vous imputer dont vous ne
pouviés avoir jamais l’esprit en repos que vous ne sceussiez qu’elle n’avoit
fait aucune impression dans l’esprit de la Reyne ny de ses ministres. Voilà
tout ce qui s’est passé jusqu’à cette heure, vous sçaurez amplement toutes
choses par le retour de Monsieur de Saint Nicolas ou par l’ordinaire prochain
s’il ne peut estre si tost expédié.
Je n’ay encor de deschiffré de toute vostre dépesche que la minute de la
lettre que vous aviez préparée pour Monsieur le Comte de Brienne
Beilage zu [ nr. 127. ]
je ne vous l’aurois pas dict, vous l’auriez assés cognu par celle que Son Emi-
nence vous escrit sur le point de faire payer le terme entier aux Suédois .
Je n’ay pas encor eu un moment de temps pour entretenir comme je souhaite
Monsieur de Saint Nicolas. Je fais demain un tour à Paris par ordre de
Son Eminence, je fais estat de le mener chez Monsieur le Comte de Brienne
qui y est et de ne le quitter point que je ne le laisse bien persuadé, bien
intentionné et très satisfait de toute vostre conduite. Je pense avoir assez
en main pour cela.