Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
135. Brienne an d’Avaux und Servien Rueil 1644 Juni 11
–/ 135 /–
Rueil 1644 Juni 11
Ausfertigung: AE , CP All. 27 fol. 166–169 = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 29
fol. 203–204; AE , CP All. 33 fol. 32–34.
Übersendung eines zweiten Passes für Sohn und Schwiegertochter des Herzogs von Pfalz-Neuburg.
Militärische Lage in Katalonien. Belagerung von Gravelines. Zustand der Truppen Enghiens und
Turennes.
Il y a bien trois mois et plus que Monsieur Polelme
un passeport au jeune Duc de Neubourg , soubz l’asseurance duquel il
puisse venir de sa demeure ordinaire qui est au lieu dont il porte le nom,
au pais de Clèves où il est attendu et désiré avec sa femme et toute sa
famille de Monsieur son père . Environ le tempz que je cotte le passeport
feust dépesché et envoyé à Monsieur de La Thuillerie
rendre s’il jugeoit que le voyage de ce Prince ne feust point préjudiciable
au service de Sa Majesté, et qu’il feust recherché et désiré avec grande
passion par le père. Il faut qu’il n’ayt point esté délivré puisque je suis
recherché d’un second, et la presse qui m’est faict par ledict Polelme, subject
dudict Duc, me réduit à ne sçavoir quel party prendre, puisqu’il est probable
qu’il fault que ç’ait esté avec raison qu’il ayt esté retenu. Néantmoins pour
ne mescontenter pas entièrement le père, je me suis résolu d’en faire expédier
un nouveau et prendre aussy une pareille précaution qui fust prise pour lors
et d’envoyer à vous, Messieurs, cette dépesche, qui en userez selon vostre
prudence ordinaire. Il me souvient qu’il fust dit au tempz que j’en feus
poursuivy |:que le filz et la belle fille estoyent absolument en la dépendence
de l’Empereur, et il sembloit que c’estoit à la requeste de celuy cy que l’autre
recherchoit d’entreprendre son voyage. S’il en est recherché pour fortiffier
le père en la soubmission qu’il a affectée de rendre ou pour luy lever les
mescontentemens qu’il tesmoigne du peu de cas que l’on a faict de luy ou
pour le destourner de députer à Munster, esgalement ses fins seroient péril-
leuses :|. Mais il seroit malaisé que vous n’en eussiez pas cognoissance et
qui estants recherchéz |:de délivrer ledit passeport:| pénètrerez encores
mieux les intentions qu’ont ceux qui le poursuivent. Ainsy en le vous con-
signant , non seulement je ne hazarde rien, mais je vous fraye un chemin
par lequel vous pourrez gaigner quelque chose.
Je juge qu’il est du bien du service du maistre que nous servons que vous
soyez advertis punctuellement de ce qui se passe en noz armées, affin que
vous en faciez comprendre les conséquences quand les effectz respondent à
nostre attente, et que vous diminuyiez le mal quand il nous en est arrivé,
qu’on ne peut sceller ou excuser. Ce fust cette raison qui me convia d’ajouster
un apostille en l’une de mes précédentes , et à l’instant que je feus adverty
de ce qui estoit arrivé en Catalongne, que l’ordinaire d’après je vous envoyay
la véritable relation comme le tout s’y estoit passé
Als Beilagen zu [ nr. 128 ] übersandt, aber nicht ermittelt.
noch genügend Militär und Lebensmittel, um die Festung in dieser Kampagne zu
halten. La Mothe wird Verstärkung erhalten und |:soll Tarragona oder Rosas
angreifen, um die Spanier von Lerida abzulenken und so eine zweite Schlacht zu
vermeiden. Et c’est pour estimer la Catalongne nostre propre et pour appré-
hender en se perdant que les Catalans ne fussent pour songer à faire un
raccommodement avec leur premier maistre à noz despens:|, pourtant la
liberté est laissée au Maréschal de La Motte d’agir selon qu’il le jugera pour
le mieux. Die Belagerung von Gravelines macht Fortschritte; wir |:schicken Truppen
und Geld:|. Die Königin selbst ist bereit, in die Pikardie zu reisen, um die Truppen
anzufeuern, was wir aber aus verständlichen Gründen nicht bekannt geben. Nach
Berichten Enghiens sind seine Truppen in gutem Zustand; er erwartet |:die Ver-
bindung mit den Aushebungen Marsins. Die Truppen:| Turennes verstärken sich
laufend.
Par les soingz que nous apportons à faire puissemment et advantageusement
la guerre, nous croyons faciliter la fin de la vostre, que nous considérons
comme celle de noz maux et le commencement de nostre grandeur et de
nostre fœlicité, puisque conservant à la Couronne les conquestes du feu
Roy, ce sera faire voir à la postérité que pendant une minorité l’on a obtenu
ce qu’on eust eu peine d’espérer pendant la vie.