Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
Du mémoire du Roy faisant response au vostre du dernier du passé vous
apprendrés que non seulement on s’estoit résolu de deçà devant qu’il fust
arrivé de suivre la conduitte avec le député de Bavières que vous estimés
estre convenable en l’estat où les affaires sont réduittes, mais qu’on avoit
passé plus outre, songeant à faire comprendre aux Suédois qu’il ne faut en
sorte estre porté à se ressentir de ce qu’il a fait, que cella fasse perdre les
espérances de la paix et les avantages qu’en la suitte des temps on pourroit
mesnager par son moien à l’avantage du bon parti, lequel si Dieu nous
donne la paix sera composé des princes catholiques et d’un bon nombre
des protestans. Je crois bien qu’il sera difficile de rendre les Suédois ca-
pables de cette prévoiance, car ilz haïssent cet électeur et tiennent sa foy
douteuse, et ce n’est pas sans quelque sujet, mais la prudence enseigne de
dissimuler et d’essaier de destacher les princes les uns d’avec les autres qui
unis sont capables de faire du mal, ne haïr ny aimer que selon que l’inté-
rest porte, et Bavières qui en a fait son tout ne pouvoit pas condanner en
autruy cette résolution.
Si Pau et Knut suivent celle qu’on mande de vouloir aller à La Haye, ilz
donnent lieu de soupçonner que c’est pour disposer leurs principaux à
s’accommoder aux volontés des Espagnolz, croyants qu’ilz y sont absolu-
ment nécessaires pour les y porter, ayant apris qu’ilz se tiennent offensez
du procédé des Espagnolz, et il est bien à craindre que ceux d’entre eux
qui passionnent le repos se trouvans assistés de deux instrumens aussy
puissans et adroitz que ces deux messieurs, n’emportent sur la résolution
des autres de se départir de ce qu’ilz ont en commun estimé devoir estre
demandé, surtout si les Espagnolz, ainsy qu’il y a sujet de le craindre,
pour conserver le Haut Quartier de Gueldres abandonnent l’intérest de
la religion en l’estendue de la mairie de Bos-le-Duc.
Ce qui nous est mandé par monsieur de La Thuillerie
préhensions. Il luy semble de voir que la presse qu’on se donne de faire
déclarer Penneranda, n’aboutira qu’à précipiter les affaires et que nous
n’aurons pas le loisir d’ajuster les nostres. Et comme vous craignés la foy
des Holandois et que vous vous en expliquez avec nous, ce n’est pas sans
sujet que nous sommes en appréhension qu’ilz ne nous fassent ressentir ce
que peut leur légèreté et la jalousie qu’ilz ont conceue de nos prospérités.
Il nous a esté raporté par un ministre de Brandebourg
fait aller vers l’électeur qu’il a reconnu que monsieur le prince d’Orange
soit par molesse ou pour avoir esté mesnagé par sa mère est porté à la
paix, et qu’il n’a pas pour la France l’affection qu’on s’en estoit promise,
et comme il est peu ordinaire que quatre hommes d’une mesm〈e〉 race
aient les mesmes pensées et la mesme ambition, il se voit que les siennes
ne correspondent point à celles de son ayeul , de son oncle
Gemeint ist Moritz (1567–1625), Gf. von Nassau, Pz. von Oranien; 1584 Generaladmiral
der Marine und 1587 Generalkapitän der holl. Armee; seit 1585 Statthalter von Holland
und Seeland, seit 1590 von Utrecht und Overijssel, dann auch 1591 von Gelderland und
schließlich 1620 von Groningen und Drenthe ( BAB 450, 10–388; 488, 92ff; DBA I 884,
86–93; II 911, 297f; NNBW I, 1315–1319; Georg Schmidt; van Deursen; Groenveld,
Man).
père
Friedrich Heinrich (1584–1647 März 14), Gf. von Nassau, Pz. von Oranien; seit 1625
Generalkapitän, Admiral der Republik und Statthalter von Holland, Seeland, Utrecht,
Overijssel und Gelderland, seit 1640 auch von Drenthe und Groningen; ( BAB 243, 135–
368; 510, 63–66; DBA I 350, 40; 884, 82ff; II 406, 171f; Blok, Frederik Hendrik; Poel-
hekke , Frederik Hendrik).
sans se peiner, ce qui fait juger qu’il a peu de connoissance des affaires du
monde, puisqu’il faut s’eslever ou deschoir.
J’avois fait estat de vous mander qu’il faudroit essaier d’obtenir des Sué-
dois qu’ilz nous quittassent les contributions qu’ilz lèvent dans la Fran-
conie, parce que je voiois nostre traitté résolu avec les députés des éves-
ques-ducs de cette province , mais voiant qu’ilz font difficulté de consen-
tir qu’on excepte de l’obligation en laquelle on veut bien entrer de les
deffendre envers et contre tous, les Suédois et nos autres alliés, il pourra
bien arriver que nous ne conclurons pas avec eux, et qu’il faudra attendre
la ratification du traitté qu’ilz veulent bien signer en recevant une pro-
testation
tions. Pour leur deffense ilz font voir l’ordre de leurs seigneurs, mais ilz
avouent que nous avons raison et ilz offrent de faire valoir les nostres, et
je crois qu’il sera assés difficile d’obtenir davantage d’eux. Ainsy jusques à
ce que nous soions esclaircis de leurs intentions cella seroit inutile, et ce
n’est pas mesmement une chose aisée, car les Suédois sont attachés à leurs
intérestz d’une manière si pressante que je crains mesme que quand on
leur offriroit un équivalent, qu’ils fussent pour s’en contenter. Une des
considérations qui me portoit autant à désirer de conclure avec ces dépu-
tés estoit l’espérance de faire des troupes dans leurs païs, car obliger à
nous donner des quartiers pour en faire l’assemblée quand ils n’auroient
pas fait quelque chose de plus dont nous avions de grandes espérances,
c’estoit un moien d’y réussir et de maintenir nostre armée d’Allemagne
forte que de la composer d’un corps d’infanterie d’Allemans.
Noch unbestätigte Nachrichten aus Köln über den Rückzug kaiserlicher
Truppen.
Après ce que vous aurés mandé à monsieur Chanut
informé la reine de Suède, je tiens qu’elle ne sera plus en aucune appré-
hension que ce qui a esté arresté à La Haie luy puisse faire préjudice. Et
quand cette majesté aura sceu la sorte dont monsieur d’Herbigny a parlé
aux ministres de Bavières, ce qui avoit esté escrit à l’électeur de Coulo-
gne et ce que de deçà nous avons aussy fait entendre à monsieur Krebs,
j’ose aussy croire qu’elle restera avec satisfaction. Et c’est luy donner des
armes pour combattre son sénat, lesquelles en une main puissante
comme la sienne
et son adresse luy a fait acquérir en peu d’heures l’authori〈té〉 que ses
pères ont eu peine d’establir pendant la durée de leur[s] règnes. C’est
ainsy que parle Chanut qui voit de près ce qui se passe et qui a receu
le plaisir de voir mortifier le chancelier Oxenstiern jusqu’au point
d’estre réduit de faire le jeune courtisan et de suivre sa maistresse à la
chasse.
Beunruhigung über das Ausbleiben von Nachrichten aus der Lombardei.
Mit seinen Schreiben vom 9. September
Charles-Bernard de Besançon, sieur Du Plessis, gen. Du Plessis-Besançon (1600–1670); er
stand spätestens seit 1631 in frz. Militärdienst und war conseiller d’Etat, conseiller au con-
seil des finances et de la guerre sowie seit 1645 maréchal de camp; daneben war er mehr-
fach in diplomatischer Mission tätig, insbes. bei it. F.en ( ABF I 356, 256ff; 1059, 143; DBF
XII, 404; Beaucaire, Besançon).
daß der Herzog und die Herzogin von Mantua ihre Erlaubnis zum
Durchmarsch unserer Truppen gegeben haben. Zur Lage in Flandern Ver-
weis auf nr. 198.
[PS] Vorbereitungen zur geplanten Rückkehr Beauregards nach Kassel.