Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
4. Servien an Longueville und d’Avaux [Den Haag] 1647 Juni 27
[Den Haag] 1647 Juni 27
Duplikate [für Mazarin]: AE , CP Holl. 44 fol. 568–569’ = Druckvorlage; [für Brienne]:
Ass.Nat. 278 fol. 128–128’ .
Beilage: Resolution der Generalstaaten zum Garantievertrag; erforderliche Zugeständnisse.
Antifranzösische Haltung Wilhelms II. von Oranien.
L’on a travaillé toute cette sepmaine dans l’assemblée de Messieurs les
Estatz à noz affaires, et enfin ce matin on y a pris résolution. J’en envoye
le résultat à Vostre Altesse et à Vostre Excellence comme il m’a esté
donné |:qui n’est pas si mauvais qu’il y avoit eu sujet de l’appréhender,
pourveu qu’il soit exécuté de bonne foy:|. Il a falu que les autres provinces
ayent passé la dernière clause
l’obliger d’entrer en conférence avec moy sur la dernière proposition
a esté faicte. J’ay fait mon possible pour empescher qu’on n’adjoustât
cette condition qui est désobligeante et mesme nuysible aux desseins de
ceux qui veullent avancer la paix, ayant remonstré que |:les Espagnolz
quand ilz en auront conoissance pourront se rendre plus difficiles:|.
Néantmoins la Hollande l’a violemment emporté, et je n’ay pas ozé m’y
opposer ouvertement de crainte que mon opposition n’estant pas consi-
dérée, comme il est certain qu’elle ne l’eust pas esté, |:il n’eust trop visi-
blement paru que cette clause a esté mise contre nostre gré, au lieu qu’à
présent je fais démonstration d’estre bien aise qu’elle ayt esté adjoustée et
fais croire que c’est moy ou:| mes amis de l’Estat qui l’ont proposée pour
désabuser ceux qui estoient persuadez que nous ne voulions point de paix,
et qui sur ce faux fondement ne vouloient point entrer en conférence avec
moy pour conclurre le traitté de garentie. En effect cette condition n’ayant
passé qu’en cas que je refuse un projet de garentie que j’ay desjà ac-
cepté par un escrit que j’ay donné à Messieurs les Estatz, je ne veoy pas
qu’elle nous puisse faire aucun préjudice pourveu que dans la suitte de la
négociation on ne veuille point l’estendre au traitté de paix |:et prendre
prétexte là-dessus pour nous forcer de faire des choses que les Espagnolz
désirent. Si les affaires changent de face en Flandres, elles pourront aussi
changer icy. Mais à présent l’on nous considère peu, et monsieur le prince
d’Orange, qui avoit faict appréhender nos forces et nos progrez pour tenir
les espritz en devoir, voyant un événement si contraire à son opinion et à
son désir, est aujourd’huy celuy qui parle de nos intérestz avec plus de
mespris. J’ay mesme esté adverty de bon lieu qu’il nous y est contraire
depuis quelques jours, soit qu’il agisse par l’induction de madame sa
mère, soit qu’il ne puisse souffrir que le traicté de garentye s’achève à
cause qu’il advance la conclusion de la paix qu’il ne peut souffrir en
aucune façon:|.