Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider

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32 […]] Der Beginn des Memorandums ist textgleich mit nr. 12 bis S. 46 Z. 7: […] jusqu’au Rhin. Abweichend im letzten Absatz: la pluspart des Allemandz disans statt in nr. 12 S. 45 Z. 37: ceux de l’opinion contraire avouant.
[…]

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Ceux qui ont mis en avant les considérations cy-dessus touchées, en premier lieu et en
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faveur du premier advis adjoustent qu’en cas que l’Alsace ne puisse estre laissée à Sa Ma-
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jesté et à ses successeu〈rs〉 roys à la coronne de France en fief de l’Empire, personne ne
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doubte icy qu’il ne vaudroit mieux l’avoir pour tousjours en souveraineté, mais comme il
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y a grande apparence que la Poméranie demeurera à perpétuité à la coronne de Suède et
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ne

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38 lairra] veraltet für: laisserra.
lairra pas de relever de l’Empire, la mesme chose ne pourroit pas estre reffusée à la
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France.

[p. 189] [scan. 261]


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Le prétexte que les empereurs ont pris d’assister le roi d’Espagne des forces de l’Empire a
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esté que c’est un prince de l’Empire. Cela se veoit dans les recès des diettes et a servy
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jusques icy à tromper la crédulité de beaucoup d’Allemands.

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Si nos roys estoient princes de l’Empire, ou ils en tireroient 〈la〉 mesme assistance ou au
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moins ils empescheroient que l’Empire ne s’intéressast contre eux, et le prétexte susdit
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6 cesseroit] in Druckvorlage unlesbar; ergänzt aus den anderen Überlieferungen.
cesseroit entièrement, ce qui ne seroit pas un petit advantage.

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Charles-Quint auroit peu aisement faire passer à ses successeurs la comté de Bourgougne
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en souveraineté, s’il y avoit trouvé quelque proffit, mais au contraire il a pris grand soin de
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l’attacher davantage à l’Empire et de la mettre soubz sa garde et protection par la transac-
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tion faite à Ausbourg l’an 1548

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Der sog. burgundische Vertrag ( Gross nr. 445 S. 439–447; DuMont IV, 2 S. 340–343; vgl.
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Engel S. 267), geschlossen am 26. Juni 1548 in Augsburg, legte fest, daß die burgundischen
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und ndl. Besitzungen Ks. Karls V., die an seine Nachfolger auf dem span. Thron fielen, als
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burgundischer Kreis am Aufgebot des Reiches beteiligt und seinem Schutz unterstellt wurden.
, en vertu de laquelle les Impériaux prétendent encore
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aujourd’huy qu’ils ne peuvent pas s’obliger à n’assister point le roy d’Espagne contre la
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France.

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Si François premier eust esté prince de l’Empire, la prudence de la Reyne ne seroit pas
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aujourd’huy sy occupée à réparer les fautes et les disgrâces de ce prince, qui ont tant co[u]sté
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à la France et il auroit eu sur la maison d’Austriche les avantages qu’elle a pris sur luy.

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L’histoire nous apprend que les ambassadeurs de France n’ont pas tousjours esté ouys
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dans les diettes de l’Empire, l’on a quelquesfois envoyé au devant d’eux leur dire qu’ilz
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eussent à se retirer et quelquesfois on les a congédiez bien

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18 honnestement] in den Drucken: honteusement.
honnestement en leur déclarant
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que le roy de France n’a que veoir dans les affaires d’Allemagne. L’estat glorieux où sont
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maintenant les nostres ne laisse rien concevoir de tel, il est néantmoins bon d’examiner sy
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le temps advenir ne peut pas dans quelques intervalles estre aussytost semblable au passé
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qu’au présent.

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Il y auroit plus de seureté à l’acquisition si l’Alsace est tenue en fief, car de cette sorte
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l’intérest du Roy sera meslé avec l’intérest commun de tous les princes et estats de l’Em-
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pire, et s’il arrivoit dans cinquante ans quelque trouble ou guerre civile en France, l’on
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connoistroit alors le desadvantage d’avoir destaché du corps de l’Empire un pays sy es-
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loigné du cœur du royaume.

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Si le Roy est souverain en ce païs-là, il sera

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28 suspect à tous] Druckvorlage bricht hier ab; Schluß ergänzt nach AE , CP All. 77.
suspect à tous ses voisins, princes, comtes et
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villes de l’Empire, qui craindront incessamment la perte de leur liberté. S’il y est en qua-
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lité de landgrave d’Alsace, il sera respecté et aymé d’eux tous. Au premier cas ilz ne son-
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geront qu’à remettre les choses comme elles ont esté cy-devant; au second ilz trouveront
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leur compte à maintenir Sa Majesté en la possession de l’Alsace et de Brisack. L’esclat de
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la souveraineté le devroit tant moins emporter sur le solide et l’utile que nous suivrons en
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cela le désir de noz ennemis et acceptons cette liberalité d’une main si suspecte.

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Ce n’est pas qu’en la refusant l’on ne fust exposé à un aultre blasme, d’avoir rendu volon-
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tairement le Roi feudataire et vassal d’un aultre prince, et qu’on ne sceust bien marquer la
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difference qu’il y a pour le roy d’Espagne qui releve la Bourgogne des empereurs puis-
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qu’ils sons tousjours de

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38 la maison] im Konzept: sa maison.
la maison, ou au contraire, si l’Alsace demeure fief de l’Empire,
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l’on nous fera tous les jours des querelles d’Allemans, l’on pourra mettre noz roys au ban
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de l’Empire, etc.

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Il faut advouer que c’est une question très difficille à résouldre, et que le choix, quelqu’il
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puisse estre, lairra matière de reprehention. Mais puisqu’il faut prendre party, il semble
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que le plus seur et les plus utile est la plus certaine règle dans les affaires d’Estat.

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