Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
|:Je continue dans la fermeté dont nous avons usé jusques icy:|, non seule-
ment parce que le sentiment de Vostre Eminence me tient lieu d’un ordre
inviolable, mais parce qu’en effet nous voions par expérience que |:c’est le
seul moyen de réduire les Espagnolz à la raison:|. Il est certain que |:se relas-
cher de nostre part:|, ce seroit leur trouver nous-mesmes |:une issue pour se
garentir du mal qui les presse sans faire ny mariage ny eschange:|, qui est à
mon avis ce conseil |:de désespoir dont ilz ont menacé:| les ambassadeurs de
Messieurs les Estatz . Et d’ailleurs, quand ils |:ne seroient pas capables de
condescendre à l’un de ces deux partis:|, je voudrois encores Monseigneur
sous vostre bon plaisir |:persister fortement en nostre première proposition
jusques à ce qu’ilz nous offrent des conditions si avantageuses que le refus
pust rompre le traitté et charger la France d’envie:|; car il seroit inutile et
périlleux de |:se relascher de quelque chose si l’on n’est asseuré d’avoir la paix
par mesme moyen:|.
Je suis tellement de cet avis que quand l’un ou l’autre des médiateurs |:est en
jalousie que Vostre Eminence ne veuille voir encores ce que produira cette
campagne:| et qu’ilz m’en parlent en particulier je ne travaille pas beaucoup à
leur oster cette opinion, estant ce me semble bien plus utile de songer main-
tenant à |:obtenir de bonnes conditions qu’à justiffier au monde le désir
qu’on a de la paix. Cela sera bon à la fin de la négotiation lorsque nous aurons
porté les choses au plus haut point qu’elles peuvent monter:|.
|:Le comte de Trautmansdorff a dit depuis peu:| que l’Empereur ne sçauroit
nous laisser l’Alsace sans le consentement du roy d’Espagne, d’autant que la
famille de l’archiduc d’Inspruch venant à manquer il succéderoit à cette pro-
vince. Cella signifie deux choses si je ne me trompe; l’une que les Impériaux
ne mettent plus nostre prétention au nombre des choses impossibles, l’autre
qu’en l’accordant ils veulent que le roy d’Espagne en soit deschargé de quel-
que partie de ce que nous prétendons sur luy. En ce cas il faudroit une cession
en bonne forme non seulement de la maison d’Inspruch mais de toute celle
d’Austriche.
|:Monsieur Contarini m’a averty en secret que le comte de Trautmansdorff
n’est nullement propre à traitter le mariage du Roy avec l’infante d’Espa-
gne:|. J’ay dit que je ne voiois pas qu’on eust cette pensée ny d’un costé ny
d’autre. Il m’a répliqué que si, que |:la Reyne le désire et qu’il a esté discouru
des conditions et que de l’autre part Pennaranda:| (quoyque d’humeur fort
taciturne et fort réservée)|:luy a déclaré depuis quelques jours qu’il a pouvoir
de tout, de paix, de trêve longue ou courte et de mariages:|.
Les Impériaux furent avant-hier longuement en conférence avec les mé-
diateurs. Nous en attendions quelque bon effet, mais j’ay sceu qu’ils avoient
emploié le temps à haranguer contre la prétention de l’Alsace et alléguer les
déclarations que le feu roy a faittes de ne vouloir rien en Allemagne. |:Les
médiateurs firent ce qu’ilz purent pour ne se charger pas d’un message si inu-
tile et dirent nettement à Trautmansdorff que les François se règlent sur l’es-
tat présent des affaires, non sur les discours du temps passé. Cette remon-
strance plusieurs fois répétée le persuada enfin de reprendre un long escrit
qu’il nous vouloit faire apporter:|, il dit qu’il le reverroit pour l’abréger et
qu’il penseroit aussy aux moiens de sortir d’affaires plus promptement.
|: Geplante schwedische Angriffe gegen Bayern mit kaiserlicher Duldung :|. Il
semble que les Impériaux |:et Suédois en fassent un intérest commun:|.
Komplimente zur Betrauung Mazarins mit der Leitung der Erziehung des
Königs
Longueville sandte ebenfalls seine Komplimente; s. [nr. 202 Anm. 1] .