Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
Ich muß Ihnen mitteilen, daß Servien mich in unserer Konferenz mit Rosenhane in
beleidigender Weise angegriffen hat: Monsieur de Rosenhan nous aiant fait de
grandes plaintes de la prosposition donnée aux médiateurs contre l’avis des
ambassadeurs de Suède, approuvé par monsieur Servien aussy bien que par
moy, je me tournay vers monsieur Servien comme j’ay de coustume pour luy
déférer la parole. Ne l’aiant pas acceptée je représen tay à monsieur de Rosenhan
sous nostre nom commun toutes les raisons qui nous avoient, disois-je, obligé
de mettre cet escrit entre les mains des médiateurs. Je parlay jusques-là contre
mon sentiment pourappuierceluy de monsieur Servien. Mais quand le résident
de Suède vint à repartir que c’estoit chose estrange qu’après que l’un de nous
avoit convenu avec lesdits ambassadeurs de différer quatre semaines si l’autre
n’y faisoit difficulté, et cette difficulté n’aiant point esté faitte, nous ayons
rompu le concert sans leur en avoir donné aucun avis et qu’il avoit charge de
nous dire que ce procédé pourroit tirer après soy de mauvaises conséquences, je
me trouvay en nécessité d’avouer que pour la manière d’agir monsieur Servien
en explicqueroit mieux les motifs et alors m’estant tourné derechef vers luy
avec le chapeau à la main il fit un long discours qui ne persuada pas pourtant
monsieur de Rosenhan lequel de fois à autre revint à la charge, et dit mesme
assez sévèrement que nostre conduitte estoit capable de faire prendre d’autres
mesures au mareschal Torstenson.
Le mescontentement des Suédois et le soupçon qu’ilz prenoient d’une action
que j’ay contreditte m’obligea pour le service du Roy à leur faire voir que ce n’a
pas esté une partie faitte ny un dessein de les surprendre ou de les mespriser qui a
causé la prétérition dont ilz s’offensent et que j’ay tousjours opiné à les faire
advertir. Il vaut mieux qu’ilz imputent ce manquement à la mauvaise volonté
que monsieur Servien a pour moy et au plaisir qu’il trouve à deffaire ce que j’ay
fait, que de les laisser dans une deffiance que les plénipotentiaires du Roy et
peut-estre la cour mesme n’agissent pas sincèrement avec eux. A cet intérest
public qui est notable en esgard aux moeurs de cette nation se joint l’intérest de
mon honneur. Monsieur Oxenstiern a dit que nous leur avons fait faux bon et
qu’il a plus de sujet de se plaindre de moy puisque j’avois traitté avec luy.
Monsieur Salvius a adjousté que s’il n’y avoit de la tromperie en mon fait il y
avoit bien de la foiblesse de n’avoir pas sceu maintenir une chose concer-
tée.
Monsieur Lampadius, monsieur Scheffer et tous les autres députez des princes
et villes de l’Empire ne m’ont non plus espargné et le plus favorable avis a esté de
ceux qui m’accusent de me laisser mener par le nez. C’est ce que monsieur
Servien s’est proposé, me voillà, en fort petite considération dans l’assemblée
d’Osnaburg. Mais je vous asseure Monseigneur qu’il n’y est pas en fort bonne et
que les quatre députés Anséatiques qui y sont à présent n’aydent pas à sa
réputation.
Nach meinen Ausführungen wurde Servien in Gegenwart Rosenhanes in grober
Weise gegen mich ausfällig
In einem Memorandum vom 27. Februar 1645 berichtete Servien ebenfalls über die
Konferenz mit Rosenhane und über den Streit der beiden Gesandten in Gegenwart des
schwedischen Residenten (Ausfertigung: AssNat 274 fol. 270–273’ = Beilage zu Servien an
Brienne, Münster 1645 Februar 27, Ausfertigung: ebenda fol. 274–278; ein Duplikat des
Memorandums für Marazin ist erhalten in AE , CP , All. 43 fol. 165–167’ als Beilage zu
Servien an Mazarin, Münster 1645 Februar 28, Ausfertigung: ebenda fol. 168–169).
zu dürfen, da eine weitere Zusammenarbeit mit ihm nicht möglich ist.