Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen

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J’ay receu ce matin à dix heures la lettre qu’il vous a pieu m’escrire le 5

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Servien an d’Avaux, Münster 1645 Februar 5 (Konzept: AE , CP All. 50 fol. 186).

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avec celle de Messieurs les Estats

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Vgl. Beilage 1 zu nr. 34.
dont je vous remercie très humblement,
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le messager s’excuse sur ce qu’il dit n’avoir esté expédié qu’hier à midi.

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Je crois que nos parties n’auront pas insisté à ce que l’eschange des pouvoirs
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ne se fasse point que nous n’aions donné une nouvelle proposition. Ce
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seroit vouloir apposer une condition à un traitté trois mois après qu’il a esté
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conclu purement et simplement et exécuté de nostre part. Il a esté dit que
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les nouveaux pouvoirs seront mis entre les mains des médiateurs dans le 20
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janvier. Cette obligation est la première. Il y faut satisfaire avant toutes
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choses et d’ailleurs ce seroit renverser tout ordre que de vouloir entrer en
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matière sans avoir fait apparoir si c’est avec une authorité sufisante et
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légitime. Messieurs les ambassadeurs de Suède sont de cet advis.

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Vous prenés trop de soin Monsieur de m’envoier les lettres que vous
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recevés. Je verrai celles de la cour quand je serai retourné à Munster si ce
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n’est que vous jugiés à propos d’en faire communiquer quelque chose à nos
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alliés auquel cas il suffira s’il vous plaist de m’en faire envoier un extrait.

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Je fus hier trois heures et demie avec messieurs les ambassadeurs de Suède.
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La conférence d’aujourd’huy n’a pas esté plus courte et néantmoins rien de
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résolu. Nous demeurons chacun en nostre opinion et sommes deux contre
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deux, mais le parti de messieurs Oxenstiern et Salvius est puissamment
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assisté des députés de Hesse et autres princes qui ont affection et intérestz
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avec les couronnes alliées et qui sont consommez au maniment des affaires

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d’Allemagne. Vous jugés bien Monsieur par ce discours que monsieur de
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Rorté et moy sommes um peu esbranlez et qu’il est malaisé de résister à nos
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amis et à ceux qui tendent au mesme but que nous et desquels nous avons
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besoin pour y parvenir. C’est de telle considération que comme j’estois
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hier plus eschauffé qu’aujourd’huy à faire une seconde proposition, les
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plénipotentiaires de

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6 Suède – se] am Rand: Il y a apparence puisque monsieur d’Avaux représente messieurs
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les Suédois pressez sy fortement par ses raisons et réduictz à l’extrémité de mander le
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secours des autres députez et de s’en remettre à leur advis que sy l’on eust continué d’agir
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fortement selon noz résolutions et les ordres de la cour ilz se fussent entièrement disposez
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à ce qu’on désiroit d’eulx, ce qui paroist en ce qu’ilz commençoient à s’en descharger sur
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les autres n’ozant plus contredire.
Suède se voians pressés me respondirent qu’à toute
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extrémité, il estoit donc à propos d’en avoir le consentement desdits
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députés et qu’il ne faut pas espérer que les deux courronnes et les estrangers
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seuls fassent quelque chose de solide en Allemagne sans le concours des
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princes et estatz de l’Empire. Or comme nous sommes venus à ce point de
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mesnager l’agrément de ces messieurs

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11 ilz] am Rand: Il faut remarquer que lesdictz députez ont faict de grandes remonstran-
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ces contre une proposition qui ne leur a pas esté monstrée et à laquelle certainement ilz
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eussent consenty s’ilz l’eussent veue et considérée puisqu’ilz eussent recogneu qu’elle
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n’entre point dans le particulier et que leurs remonstrances ne tendoient qu’à différer
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cette proposition réelle et effective de messieurs les Suédois qui contient plusieurs poinctz
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et articles importans du traitté. A la vérité pour celle-là il y a apparence que pour la faire
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plus solidement et avoir plus d’effect il sera utile d’avoir icy les députez des princes et de
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les attendre, mais pour une démonstration en termes généraux que le Roy a voulu faire
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d’estre bien disposé à la paix et de vouloir suivre l’advis des princes de l’Empire pour les
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affaires d’Allemagne, cela ne pouvoit faire préjudice à personne et il n’est pas croyable
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qu’ilz s’y fussent opposez s’ilz en eussent sceu la teneur.
ilz ont tous fait de grandes remon-
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strances au contraire et prié néantmoings avec grand soin qu’ils ne soient
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point du tout nommés parce que si on les faisoit autheurs de ce conseil nous
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ruinerions le crédit qui leur sera nécessaire pour nous seconder cy-après.

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Ils sont si attachés à ce sentiment, ils y hésitent si peu et trouvent toutes nos
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raisons si foibles que monsieur Salvius n’a pas mesme douté de me dire
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qu’il n’y a que les médiateurs qu’il faut essayer de rendre capables des justes
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causes de ce retardement. ‘Qu’importe’, dit-il, ‘que les ennemis nous en
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accusent et qu’ils en fassent du bruit, tout cella est à mespriser et il leur
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faudroit respondre quand ilz crient que nous ne voulons point de paix: si
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faict, nous la voulons mais nous voulons nous battre auparavant’.

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Il est à remarquer qu’en mesme temps que les ambassadeurs de Suède
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parlent ainsy, leur armée entre en Bohême

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Torstenson sammelte im Februar 1645 seine Truppen um Kaaden ( Dudik S. 111).
. Mais je suis obligé pourtant de
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vous dire qu’il ne me paroist aucunement que ce soit la cause pour laquelle
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ils reculent. Mais ilz cherchent fort à complaire aux estats de l’Empire et
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préfèrent ce dessein-là à l’opinion qu’ils pourroient acquérir de bons

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pacificateurs. En somme ils vont à leurs fins ne se mettant guère en peine
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par quel chemin ils y arriveront.

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Tout ce que nous avons pu faire est qu’ils semblent se restraindre à la venue
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des ambassadeurs de Mayence et Brandebourg et des députez du cercle de
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Franconie

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Am 20. April 1645 zogen als kurmainzische Gesandte in Osnabrück ein: Hugo Eberhard
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Cratz (gest. 1663), Gf. von Scharffenstein, Domkustos von Mainz, Chorbischof von Trier,
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Domprobst von Worms, ksl. und kurmainzischer Geheimer Rat ( Becker S. 164 Anm. 131);
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Heinrich Brömser von Rüdesheim (gest. 1668), Geheimer Rat, adeliger Hofrat, Viztum in
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Mainz ( Ebenda Anm. 132; Zedler IV Sp. 1458) und Dr. Johann Adam Krebs, kurmainzischer
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Geheimer Rat und Hofrat ( Becker S. 164 Anm. 133). – Die Gesandten Brandenburgs zogen
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am 24. April ein (vgl. S. 28 Anm. 15). Die Vertreter des fränkischen Kreises (Personalangaben
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S. 28 Anm. 14) hielten sich ab Mitte März 1645 in Münster auf, dann trennte sich Ölhafen
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von Göbel und Müller und brach am 25. Mai nach Osnabrück auf, um dort zu residieren.
. Ils se fondent pour les deux premiers sur le traité préliminaire
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et sur la déclaration mesme de l’Empereur lequel avoue que les électeurs
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doivent estre en part de cette négotiation avec luy. A cette fin Mayence et
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Brandebourg ont esté nommés pour intervenir à la négotiation d’Osnaburg
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et partant ils maintiennent que par la confession mesme des Impériaux et
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suivant la teneur dudit traitté préliminaire

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10 l’assemblée] am Rand: Monsieur d’Avaux qui défère si fort aujourd’huy sur cette
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raison, ne se souvient pas qu’il l’a rejettée et combattue par des lettres qu’il a escriptes à la
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cour contre nostre première proposition, après néantmoins qu’elle eut esté’concertée et
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donnée par son advis sans y avoir rien treuvé à dire non seulement il a cy-devant rejetté
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ladicte raison mais il a blasmé et censuré les mesmes termes dont il se sert aujourd’huy à
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cause que je les avois mis dans nostre première proposition où j’avois dict qu’il falloit
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attendre les princes pour rendre l’assemblée plus complette et légitime qui estoit adoucir
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la chose en y adjoustant ce mot de plus et l’on ne peut pas comprendre pour quelle raison
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monsieur d’Avaux donne tant de force aujourd’huy à une considération qu’il a aultresfois
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désaprouvée.
l’assemblée d’Osnaburg n’est pas
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complette et qu’ils ne peuvent agir légitimement avec l’Empereur seul.

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Quand au cercle de Franconie ils disent qu’il en faut attendre les députés
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pour le bien des deux couronnes et en cella il me semble qu’il n’y a point de
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faction de religion puisque ce cercle est composé de princes et d’estats
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catholiques aussy bien que de protestans.

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Ce n’est pas que d’ailleurs ils ne m’en aient donné quelque ombrage comme
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je vous raporterai plus amplement à mon retour. Monsieur Oxenstiern
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vient de m’envoier demander heure pour me voir demain matin en
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particulier. Il faut que ce soit un excès de civilité car dès hier je fus convié à
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aller demain disner chez luy. Cella s’appelle temps perdu depuis midi
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jusques au soir, mais nous aurions mauvaise grâce, monsieur de Rorté et
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moy de nous en vouloir dispenser. Je vous envoie les lettres que j’ay receues
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de Hambourg et de Copenhagen d’autant qu’elles passent par icy pour aller
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à Munster. Je vous en envoiai hier d’autres par l’ordinaire.

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Voicy Monsieur une nouvelle recharge de la part de monsieur Scheffer,
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c’est une lettre de Cassel dont l’extrait sera cy-joint.

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Le sieur Lampadius m’a représenté entre aultres choses que ny luy ny les
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autres députés se voyans icy en petit nombre n’ozent pas encore se
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descouvrir, mais que si les deux couronnes laissent venir les députés des
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électeurs et des villes, alors ils ont ordre de parler comme personnes
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publiques et de se transporter aussy à Munster et qu’ils agiront tous
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ensemble avec authorité. Il dict qu’il faut aider leur foiblesse puisqu’elle est
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accompagnée de bonnes intentions, il vous conjure qu’il ne soit fait aucune
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mention de sa personne et il ne veut pas mesme me revenir voir ny que je
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passe chez luy. Je ne crois pas Monsieur pouvoir estre de retour que
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vendredy au soir au plus tost, il est maintenant mercredy matin et je viens
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de recevoir la despêche de la cour avec celle dont vous m’honorés. Je vous
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supplie ne m’envoier point celle de Son Eminence …

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