Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
236. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens [für Ludwig XIV.] Münster 1647 November 4

18
[219] / 236/ [257]

19

20

Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens [für Ludwig XIV.]


21
Münster 1647 November 4

22
Ausfertigung: Ass.Nat. 278 fol. 345–349’ = Druckvorlage. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP
23
All. 86 fol. 83–88. Kopie: AE , CP All. 103 fol. 46–50’. Druck: NS IV, 179f.

24
Ankunft Préfontaines. Postangelegenheiten. Reise Volmars nach Osnabrück geplant. Unter-
25
redungen mit den Mediatoren: Keine neuen französischen Forderungen; Erklärung, keine
26
Veränderung der französisch-kaiserlichen Satisfaktionsartikel vom 13. September 1646 zu
27
beabsichtigen und keine Assistenz des Kaisers für den Herzog von Lothringen und Spanien
28
im Falle einer Fortsetzung des französisch-spanischen Krieges zu gestatten.

29
Aufschub der Reise Volmars nach Osnabrück. Konferenz mit den Mediatoren: Bestätigung
30
der französisch-kaiserlichen Satisfaktionsartikel vom 13. September 1646 beabsichtigt; fran-
31
zösische Satisfaktion; Zessionsbestimmungen für die Drei Bistümer, das Elsaß und den Sund-
32
gau. Schwierigkeiten in der Frage der kaiserlichen Assistenz für den Herzog von Lothringen
33
und Spanien; hierüber präzise Antwort, möglichst schriftlich, der Kaiserlichen gefordert. Po-
34
sitive Auswirkungen der Erklärung, die September-Artikel bestätigen zu wollen.

35
Verzögerungen in den französisch-spanischen Verhandlungen. Betonung des französischen
36
Friedenswillens. Beilage 1. Entsendung Montbas’ zum Kurfürsten von Köln. Verhandlungs-
37
führung der Spanier. Angebot des Kommandanten von Lauingen.

[p. 685] [scan. 797]


1
Le sieur de Préfontaine arriva hier en ceste ville, le mesme jour nous
2
avons esté en conférence avec les Médiateurs

39
Vgl. APW III C 1/1, 370 (1647 XI 3).
jusqu’à neuf heures du soir.
3
Il a fallu du temps pour deschiffrer le mémoire du Roy, qui est fort long,
4
et tout ce que nous avons pu faire a esté de le lire une fois seulement.
5
Comme il contient plusieurs poincts de très grande importance, et mérite
6
d’estre considéré à loisir, nous différerons d’y respondre par l’ordinaire
7
suivant, et rendrons compte succinctement de ce qui s’est passé dans la
8
négotiation pendant la dernière sepmaine.

9
Nous fusmes avertis il y a trois jours que les |:ambassadeurs de l’Empe-
10
reur avoient enfin receu quelques ordres et que le docteur Volmar sans
11
nous en faire rien sçavoir préparoit un voyage à Osnabruk:|.

12
Nous en donnasmes avis aux Médiateurs et leur fismes connoistre que |:si
13
l’on nous laissoit en arrière:|, ce n’estoit pas le moien d’avancer la conclu-
14
sion des affaires, mais de prolonger ou de rompre, et que nous avions
15
intérest de sçavoir au vray les intentions que les Impériaux avoient pour
16
nous, afin de régler |:nostre conduicte dans la négotiation qu’ilz voul-
17
loient introduire avec les Suédois et les protestans selon le subject qu’ilz
18
nous en donneroient:|.

19
Lesdicts Sieurs Médiateurs ne manquèrent pas de voir incontinent les Im-
20
périaux

40
Vgl. APW III C 1/1, 370 (1647 XI 2); APW III C 2/2, 897 Z. 40 – 899 Z. 38; APW II A 6
41
nr. 267 und nr. 270.
, et ayans rapporté que ceux-cy avoient bonne volonté d’achever
21
avec nous sy nous ne proposions rien de nouveau, nous respondismes que
22
nous estions sy esloignés de faire de nouvelles demandes que l’on se tien-
23
droit dans les termes de l’escrit arresté le 13 septembre 1646

42
Gemeint sind die ksl.-frz. Satisfaktionsartikel vom 13. September 1646 (s. [nr. 1 Anm. 17] ).
qui fut dé-
24
posé ès mains desdicts Sieurs Médiateurs, mais que comme nous ne pré-
25
tendions pas y faire aucun changement, que nous ne souffririons pas
26
aussy que l’on y ajoutast ou retranchât la moindre chose, présupposans
27
que la paix se faisant avec l’Empereur, il promît de n’assister le duc Char-
28
les ny le roy d’Espagne sy la guerre continue avec luy. |:Il fust jugé à
29
propos de faire cette déclaration estimans qu’elle auroit de deux effectz
30
l’un:|, ou que nos parties s’engageans à traicter par une offre sy raisonna-
31
ble, la paix s’en ensuivroit, ou que ne se faisant pas, il seroit connu de tout
32
le monde que la France la veut sincèrement, et que la seulle haine et aver-
33
sion de la maison d’Austriche contre elle s’oppose à ce bien tant néces-
34
saire à la chrestienté.

35
Nous jugeasmes que |:n’ayans pu concerter avec les Suédois l’escrit:| dont
36
il est faict mention dans l〈es〉 dernières dépesches de la cour

43
Vgl. insbes. nr.n 187, 210 und 219.
, la |:susdicte
37
déclaration tiendroit lieu d’un manifeste et rendroit:| visibles à un chacun
38
les bonnes intentions de Leurs Majestez.

[p. 686] [scan. 798]


1
Ce qui |:a réussy jusques icy de cette ouverture est que Volmar qui devoit
2
aujourd’huy partir pour Osnabrug:|

40
2 demeurera … jours] ergänzt aus den anderen Überlieferungen; fehlt in der Druckvor-
41
lage
.
demeurera encore icy quelques jours.
3
Et parce qu’il a dict qu’il estoit à propos de confirmer par quelque nouvel
4
escrit celuy du 13 septembre, nous avons proposé aux Médiateurs de dres-
5
ser et mettre en articles ce qui a esté cy-devant résolu, pour les signer
6
ensuitte, et les déposer entre leurs mains.

7
Pour cet effect nous repassasmes hier avec eux

43
S. Anm. 1.
non seulement ce qui re-
8
garde la satisfaction de la France, mais encor les cessions et renontiations
9
qui doivent estre faictes tant par l’Empereur que par les princes de la
10
maison d’Austriche des Trois-Eveschez, de l’Alsace et du Suntgaw, afin
11
d’essaier d’oster touttes les difficultés qui se peuvent rencontrer dans les
12
termes et dans la manière d’expliquer les choses. Sy les Impériaux
13
l’agréent, nous travaillerons dès aujourd’huy auxdicts articles pour les ré-
14
diger en la mesme sorte qu’ils doivent estre insérez dans le traicté de paix,
15
et les signer en mesme temps.

16
|:L’obligation de n’assister point le roy d’Espagne ny le duc Charles nous
17

42
17 donne] laut chiffriertem Text der Druckvorlage; im Klartext falsch dechiffriert: donnent
donne tousjours grande peine:|, et en ces poinctz-là nos parties ont un
18
merveilleux avantage sur nous, car outre qu’en l’un et en l’autre ils ne
19
manquent pas de prétextes fort spécieux, tout |:le monde est de leur costé
20
quand ilz ne se veullent pas déclarer sur le faict du duc Charles jusques à
21
une finalle conclusion:|. Ils ont dict aux Médiateurs que l’Empereur ne
22
feroit point de paix que celle d’Espagne ne se fist aussy, et pour l’affaire
23
de Lorraine qu’il se remet à ce que feront sur cela les Espagnolz.

24
Nous avons répliqué les mesmes choses qui ont esté sy souvent escrites,
25
que sy le roy d’Espagne veut traicter en mesme temps, nous y consenti-
26
rons bien volontiers, et mesmes que l’on s’accommodera avec luy avant
27
que le traicté de l’Empire s’achève, sy plutost l’on est d’accord des condi-
28
tions, mais que l’un des traictez ne dépend point de l’autre, et qu’il n’y a
29
ny rapport, ny connexité entr’eux. Quant au duc Charles, nous avons prié
30
les Médiateurs de considérer que l’Empereur nous renvoie à l’Espagne, et
31
que les Espagnols quand ils parlent de ceste affaire aux Holandois nous
32
remettent à l’Empereur. Mais que nous protestions que c’estoit une con-
33
dition absolue, et que l’on ne traicteroit jamais avec les uns ny les autres,
34
s’ils ne promettoient de ne donner aucune assistance audict duc. Qu’il ne
35
s’estoit jamais rien faict de nostre part que sur ce fondement, et que sy
36
l’on n’estoit en volonté de s’y accommoder, l’on perdroit inutilement le
37
temps, et l’on travailleroit en vaine sur tous les autres poinctz.

38
Il seroit superflu et ennuieux de rapporter icy tout ce qui a esté dict sur
39
des affaires tant de fois agitées, mais parce que les Impériaux parlent avec

[p. 687] [scan. 799]


1
plus de fermeté que jamais, nous avons prié les Médiateurs de prendre
2
d’eux une response précise et par escrit s’il se peut sur ces deux poincts.
3
|:Nostre but est d’avoir en main de quoy faire voir parmi les estatz de
4
l’Empire que les intérestz d’Espagne retardent la paix, ce qui obligeroit
5
sans doubte l’Empereur de venir à quelque expédient ou contraindroit le
6
roy d’Espagne, s’il juge que le traicté de l’Empire ne luy soit pas utille, de
7
se rendre plus traictable dans celluy qu’il doit faire avec nous:|. Desjà nous
8
avons appris que la déclaration que nous avons faicte de vouloir demeurer
9
sincèrement à l’escrit du 13 septembre a produict un bon effect dans
10
toutte l’assemblée, où l’on commence à blasmer les Impériaux de ce qu’ils
11
veulent faire dépendre les affaires de l’Empire sy absoluement de la vo-
12
lonté des Espagnols, en sorte qu’en ayant hier donné |:part à un des am-
13
bassadeurs de Brandebourg

43
Gemeint ist Fromhold (vgl. UA IV, 623–626).
:| il nous parut à son discours et à sa conte-
14
nance que |:son maistre ny les autres princes de l’Empire surtout les pro-
15
testans n’aprouveroient pas une semblable résolution:|.

16
L’on avoit cru que les articles par nous délivrés aux plénipotentiaires
17
d’Espagne depuis le 23 jusques au 48 e seroient signés ceste sepmaine,
18
mais cela n’a pu estre faict tant ils sont lentz et peu eschauffés. Ils dis-
19
putent tousjours sur le poinct de Casal, et se rendent tout à faict opinias-
20
tres sur celuy des fortifications en Catalogne. Ils se sont déclarés sur le 18 e
21
où il y aura peu de difficulté, mais quand tout cela sera d’accord, ce ne
22
sera pas grande chose. Il est vray aussy que ce qui reste à accommoder est
23
facile, sy l’on veut agir de bonne foy.

24
Nous n’omettons aucune diligence pour faire connestre partout que la
25
France recherche avec soing les moiens qui peuvent produire la paix. La
26
relation cy-joincte du sieur de Saint-Romain qui est de retour d’auprès de
27
l’électeur de Brandebourg en fera foy. Et nous envoyons le sieur de
28
Montbas vers l’électeur de Cologne, non pas qu’il y aie lieu d’espérer
29
qu’il change de résolution, mais afin que sy on ne peut le ramener dans
30
le traicté d’Ulm, on le rende au moins favorable à l’avancement de la paix
31
et aux conditions que nous y prétendons pour la France, en luy faisant
32
toucher au doigt qu’elle n’a esté différée jusqu’icy que par la seule résolu-
33
tion que monsieur l’électeur de Bavières et luy ont prise de se joindre à
34
l’Empereur. Ledict sieur de Montbas a charge de faire voir clairement
35
qu’il ne tient pas à Leurs Majestez que le trai〈tt〉é ne soit desjà conclu,
36
et tous nos discours dans les visites continuelles que nous faisons aux dé-
37
putés de l’assemblée ne tendent qu’à leur faire comprendre ceste vérité
38
que la pluspart commencent à très bien connestre.

39
Les affaires sont icy en un poinct que |:pourveu que l’on aye de bonne
40
volonté, elles se peuvent aisément conclurre. Il y a touteffois grand sub-
41
ject de doubter quel en sera l’événement:|, d’autant que tout[e] l’estude
42
des Espagnols est ou d’esloigner la paix ou de la rendre peu seure, et que

[p. 688] [scan. 800]


1
|:lesdictz Espagnolz sont maistres en quelque façon des deux traictez, dis-
2
posans entièrement de l’aucthorité de l’Empereur:|. Mais de quelque arti-
3
fice dont ils se puissent servir, nous oserions assurer d’une chose Leurs
4
Majestez, ou que la |:paix se fera si noz parties en sont capables ou que
5
chacun cognoistra avec évidence qu’elles se seront mises en tout devoir
6
raisonnable pour la procurer et que la seulle passion des ennemis l’aura
7

41
7 empeschée] laut chiffriertem Text der Druckvorlage; im Klartext unvollständig dechif-
42
friert
: empesché
empeschée:|.

8
Dans le mémoire

43
S. nr. 224 Beilage 1.
que le sieur d’Erbigny fit il y a huict jours par nostre
9
ordre de |:ce qu’il a veu en Bavières qui nous sembla mériter d’estre con-
10
sidéré:| il fut obmis de donner avis que le |:comandant

44
Frz. Kommandant Lauingens war seit Oktober 1647 de Groot ( Rückert, 43); es handelt
45
sich hierbei vermutlich um Dirk (Diederik) de Groot (1618–1661), den jüngsten Sohn des
46
Hugo Grotius (1583–1645), der als Militär in frz. Dienst stand ( NNBW II, 522).
de Lawinghen:| luy
11
a dict que sy on luy donnoit deux mil hommes de pied et quatre cens
12
chevaux, il pourroit |:les entretenir des contributions sans que le Roy
13
fust quasi obligé à aucune despense:|.


14
Beilage zu nr. 236


15
1 Relation Saint-Romains, Münster 1647 November 4, Ausfertigung: Ass.Nat. 278 fol.
16
353–357A’ = Druckvorlage. Duplikate: AE , CP All. 86 fol. 78–82’; AE , CP All. 90 fol.
17
8–12. Konzept: AE , CP Prusse 1 fol. 447–450. Unvollständige Kopie: AE , CP All. 103
18
fol. 51–57’. Teildruck: UA II, 14ff.

19
Ziele seiner Mission: 1) Informierung des Kurfürsten von Brandenburg über den Stand der
20
Verhandlungen auf dem Friedenskongreß; Schuld des Kaisers, daß der Friede bisher nicht
21
zustande gekommen ist; 2) Ermittlung der Absichten des Kurfürsten und Darlegung der
22
nachteiligen Folgen eines eventuellen Engagements auf gegnerischer Seite. Entkräftung
23
kaiserlicher Vorwürfe. Französische Satisfaktion; Satisfaktionsartikel vom 13. September
24
1646; Vorzeigen der Beilagen. Assistenz des Kaisers für Spanien. Beteuerungen des Kurfür-
25
sten
, nicht gegen Frankreich und Schweden Partei zu ergreifen; Gründe für die Ablehnung
26
einer prokaiserlichen Parteinahme Kurbrandenburgs. Aufklärung über diverse diplomati-
27
sche
Kontakte Kurbrandenburgs. Absichten des Kurfürsten und seiner Minister. Nachrich-
28
ten
aus Prag. Haltung des Kurfürsten frankreichfreundlich; seine Befürchtungen hinsicht-
29
lich
der Armee Wrangels.

30
Relation de Saint-Romain à son retour de Clèves

31
J’ay esté chargé de deux points principaux au voyage que j’ai faict vers monsieur l’électeur
32
de Brandebourg.

33
Premièrement de l’informer de l’estat auquel est la négociation des traittez de paix et luy
34
faire veoir comme il a tousjours tenu et tient encore à nos parties qu’elle ne soit terminée,
35
et comme touttes les difficultez qui restent aujourd’huy avec les Impériaux touchant la
36
satiffaction de la France viennent d’eux, et sont ou additions ou contraventions à l’accord
37
du 13 e septembre 1646

47
Gemeint sind die ksl.-frz. Satisfaktionsartikel vom 13. September 1646 (s. [nr. 1 Anm. 17] ).
.

38
2) De s’esclaircir des intentions de ce prince, et luy représenter le préjudice qu’il se feroit
39
et aux affaires de la paix si, comme on nous vouloit faire croire de plusieurs endroictz, il
40
pensoit à s’engager dans le parti contraire.

[p. 689] [scan. 801]


1
J’ay receu toutte sorte d’honneur et de civillité en cette cour. Monsieur l’électeur et ses
2
ministres m’ont entendu favorablement et m’ont donné tout contentement sur l’un et sur
3
l’autre poinct, et il me semble que je les ay laissez dans de fort bons sentimens sur toute[s]
4
choses.

5
Je les trouvay d’abord un peu prévenus par les Impériaux sur l’affaire de la paix. L’Empe-
6
reur avoit escript

44
Ein entsprechendes ksl. Schreiben wurde nicht ermittelt.
et faict dire à monsieur l’électeur qu’il désiroit tousjours la paix pas-
7
sionnément nonobstant le bon estat de ses affaires et qu’il ne changeroit rien aux choses
8
accordées par monsieur le comte de Trautmandorff, mais que les deux couronnes n’es-
9
toient jamais contentes et prétendoient tousjours quelque chose de nouveau. Que les
10
plénipotentiaires de Suède avoient dit qu’ilz feroient encore la guerre vingt ans plustost
11
que se contenter de ce qui avoit esté accordé par le comte de Trausmandorff et plusieurs
12
autres choses pour persuader qu’on ne veut poinct la paix de nostre costé.

13
Il n’est pas nécessaire de mettre icy le récit que je fis bien au long de ce qui s’est passé en
14
cette négociation, la cour estant bien informée de cette histoire. Il suffit de dire qu’après
15
l’avoir ouï ils reconnurent l’artifice des Impériaux et demeurèrent pleinement persuadez
16
de la sincérité et des bonnes intentions des deux couronnes.

17
Ilz furent surtout bien surpris et indignez contre les Impériaux lorsqu’ilz apprirent tous
18
les soins que nous avions pris inutillement pour arrester quelque temps le comte de Traut-
19
mansdorff, et que depuis son départ ses collègues qu’il 〈a〉 laissez ici n’avoient eu ni
20
ordre ni pouvoir d’achever la paix, et que monsieur Volmar estant pressé par le députté
21
de Bavières

45
Gemeint ist Ernst.
de rentrer en négociation avec nous, avoit esté contraint de le lui avouer.

22
On n’oublia pas de leur faire remarquer en particulier la douceur et équité avec laquelle
23
on avoit consenty à la convention du 13 septembre où nous ne prenions rien sur l’Empire
24
et rendions à la maison d’Autriche une bonne partie de nos conquestes et achettions l’au-
25
tre, et la modération que nous avons eue ensuitte de n’y rien adjouster et de ne faire
26
aucune nouvelle demande après une campagne favorable et l’acquisition de Heilbrun, La-
27
wingen, Schorendorff

46
Schorndorf, Ort im Hgt. Württemberg, östlich von Stuttgart gelegen, war seit der Ein-
47
nahme durch Turenne am 9. September 1646 in frz. Hand ( Marichal I, 91).
et autres places.

28
En cet endroict nous vinsmes aux difficultez qui restent sur nostre satisfaction que les
29
Impériaux faisoient passer en cette cour-là pour de nouvelles prétentions. Il ne me fut
30
pas malaisé de les détromper, et je leur fis voir clairement par les pièces et actes dont
31
j’estois muni, que les difficultez touchant le titre de landtgrave d’Alsace et les fiefz qui
32
relèvent des éveschez de Metz, Toul et Verdun estoient des innovations et contraventions
33
à l’accord du 13 septembre.

34
Après avoir veu nostre protestation touchant le duc Charles que les Impériaux ont admise
35
dans la convention du 13 septembre

48
Beilage 5.
sans y répliquer, ils avouèrent aussy que c’estoit une
36
chose décidée, et qu’il n’estoit pas raisonnable de retarder le repos de l’Empire pour un
37
prince qui avoit tousjours faict ses affaires à part et renoncé aux alliances qu’il a avec la
38
maison d’Autriche

49
Vgl. hierzu die Ausführungen in nr. 170 Beilage 1.
.

39
Ilz désirèrent avoir coppie de tous ces actes pour s’en servir aux occasions. Je les leur
40
laissay avec des annotations à la marge pour plus grand esclaircissement en la forme qui
41
sera cy-joincte

50
S. die Beilagen 1 – 5.
et comme je les présentay à monsieur l’électeur, monsieur de Borgs-
42
dorff

51
Gemeint ist Konrad von Burgsdorff.
qui en avoit desjà eu communication, luy dist: «Il n’y a rien à dire à tout cela, la
43
chose est claire, il faut l’avouer.»

[p. 690] [scan. 802]


1
Je les assuray ensuitte que l’on se tiendroit de bonne foy à ladite convention du 13 sep-
2
tembre, qu’on ne feroit aucune nouvelle demande, mais qu’on ne souffriroit pas aussy que
3
de l’autre costé on adjoustast ou diminuast la moindre chose en ce qui a esté arresté.

4
Et touchant la liberté que l’Empereur se veut réserver d’assister le roy d’Espagne après la
5
pacification de l’Empire dont il n’a poinct encore esté convenu, je déclarai que supposé
6
que comme empereur il ne le puisse jamais faire, le Roy remettroit au jugement de Son
7
Altesse, de monsieur le duc de Bavières, et de tel autre prince d’Alemagne qu’on advise-
8
roit les tempéramens qui se pouroient prendre pour terminer l’autre partie de cette diffi-
9
culté.

10
Monsieur l’électeur et ses ministres receurent cette déclaration avec respect et grand re-
11
merciment, et dirent que l’intention des couronnes estant telle que je leur disois, il seroit
12
bien à propos d’en faire un escrit et le publier, mais il fauldroit qu’il fust reconnu par les
13
ministres de l’une et l’autre couronne.

14
Je respondis qu’on avoit bien esté à Munster de cet avis, mais qu’on avoit eu quelque
15
considération à Osnabrug pour ne le pas faire au moins sytost. Ilz adjoustèrent que si
16
estant de retour je leur faisois mettre en main cette bonne résolution par escript, ils l’en-
17
voieroient à tous les princes protestans et en escriroient à l’Empereur et luy parleroient
18
ferme pour le faire venir à la raison.

19
Ils ne se sont pas déclarez moins favorablement sur l’autre poinct de ma commission. Je
20
ne leur fis aucun esclarcissement ny plainte sur ce subject. Je dis simplement à monsieur
21
l’eslecteur en présence de ses ministres que j’avois ordre de le remercier des favorables
22
assurances qu’il avoit faict donner à Munster de la continuation de son affection et bonne
23
volonté envers le bon parti, que j’espérois d’en recevoir la confirmation de sa bouche, et
24
ils entrèrent d’eux-mesmes en cette matière et prirent grand soing de se justiffier et de ne
25
nous laisser aucun scrupule pour ce regard. Monsieur l’électeur protesta plusieurs fois
26
avec serment qu’il n’avoit jamais eu aucune pensée ni dessein contre le bien et le service
27
des deux couronnes, et qu’il n’estoit pas capable d’escouter un sy mauvais conseil ny de se
28
laisser porter à une résolution sy pernicieuse au bien de ses affaires; qu’à la vérité l’Empe-
29
reur luy avoit bien faict parler de se joindre à luy, mais qu’il l’avoit refusé tout net et qu’il
30
faudroit qu’il eust perdu le sens pour le faire au mesme temps que tous les catholiques se
31
réunissent à Sa Majesté Impériale pour l’abaissement des protestans.

32
Ses ministres me firent les mesmes protestations toutes les fois que l’occasion s’en présen-
33
ta, ilz dirent qu’ilz espéroient qu’on n’auroit pas si mauvaise opinion de leur politique et
34
de leur conduitte que de recevoir de si mauvaises impressions d’eux, et alléguèrent plu-
35
sieurs raisons pour faire veoir qu’ilz estoient persuadez que cette conjonction seroit en-
36
tièrement contre leur intérest et causeroit leur ruine inévitablement.

37
Il seroit long et ennuieux de desduire icy toutes ces raisons. Je toucheray seullement les
38
principalles qui sont:

39
Qu’ilz apporteroient par là du retardement à la paix qu’ilz regardent comme leur unique
40
port et salut, et qu’ilz souhaitent sur touttes les choses du monde.

41
Que de quelque costé que la victoire tournast, ils hazarderoient sans aucune espérance la
42
satiffaction qu’on leur a procurée pour la partie de la Poméranie qui demeure à la Suède.
43
Que tous les païs de leur maistre sont entre les mains de noz alliez ou exposez entière-
44
ment à leur discrétion. Que la Suède ocuppe encore toutte la Poméranie; qu’elle tient les
45
forts et les cle〈f〉z de la Marche de Brandebourg. Que dans le païs de Clève et de la
46
March Madame la Landtgrave a garnison dans Lipstadt

51
Lippstadt, Stadt und Festung in Westfalen, seit 1633 in hessen-kasselischer Hand ( Fahl-
52
busch
, 466).
et les Impériaux dans Ham

53
Hamm, Stadt und Festung in der Gft. Mark, seit 1636 in ksl. Hand ( Foerster, 140).
et
47
qu’il n’y reste pas une seulle forteresse à leur maistre. Et qu’il ne sçauroit se remuer qu’il
48
ne fust incontinent opprimé et tous ses païs ruynez. En cet endroict ilz firent de grandes
49
plaintes contre la jalousie des Suédois, s’estonnans qu’aians en main des seurettez si réel-
50
les, cela ne pust encore les assurer.

[p. 691] [scan. 803]


1
Je dis à la justiffication de noz alliez que le long séjour de monsieur de Blumendall

28
Joachim Friedrich (seit 1646) Fh. von Blumenthal (1607–1657); er wirkte von 1633–1641
29
in kurbg. Diensten, u.a. als Kammergerichtsrat, Direktor des Kriegsrats und Wirklicher
30
GR , und galt als Anhänger einer kaiserfreundlichen Ausrichtung der kurbg. Politik; 1646
31
wurde er ksl. Rat und Oberster Kriegs-Commissär, 1649 RHR und ksl. Ges. auf dem
32
Nürnberger Exekutionstag; im gleichen Jahr trat er wiederum in kurbg. Dienste und
33
wurde Statthalter von Halberstadt, 1652 Direktor des GR und 1653–1654 Ges. auf dem
34
Regensburger RT ( DBA I 110, 383; II 138, 239f; Bellée; Bahl, 433f). Blumenthal hatte
35
sich im September und Oktober 1647 als ksl. Ges. in Kleve aufgehalten, um dort Kf. Fried-
36
rich Wilhelm zu einer Vereinigung der kurbg. Truppen mit der ksl. Armee aufzufordern
37
( Opgenoorth I, 194f).
à
2
Clèves, les allées et venues que monsieur de Ribaucourt y avoit faictes de la part de mon-
3
sieur l’Archiduc, les divers envois de monsieur l’électeur vers le roy de Dannemark, l’Em-
4
pereur et l’électeur de Collogne, et les demandes que Son Altesse Electoralle avoit faict
5
faire en mesme temps des places que la Suède et la Hesse luy détiennent, et d’estre des-
6
chargé des contributions que ses païs leur paient, auroient pu esmouvoir et donner de
7
l’ombrage à des gens moins soupçonneux que ne sont messieurs les Suédois.

8
Ilz respondirent qu’ilz seroient bien malheureux s’ilz ne pouvoient envoier ou recevoir
9
des députez sans se rendre suspectz; qu’il pourroit arriver qu’au premier jour leur maistre
10
envoieroit aux ducz de Brunsvick, à l’électeur de Saxe et autres princes protestans, «et
11
peut-estre (dist alors monsieur de Borgsdorff) que le sort tombera aussy sur moy de mar-
12
cher à mon tour, et si cela devoit encore donner lieu à des soupçons, ce seroit nous mettre
13
dedans une grande contrainte».

14
Je répliquay qu’à la vérité si luy, Borgsdorff, venoit à estre emploié, cela seroit fort con-
15
sidéré, et on ne croiroit pas que ce fust pour chose de petite conséquence. «Vous pourez
16
assurer pourtant, dist-il, l’ambassade de France que comme en tous les voiages ci-dessus il
17
n’y a rien eu contre le service des couronnes, elles n’auront aussy aucun juste subject de se
18
plaindre de ceux qui se pourront faire à l’avenir.» Et là il m’informa en général du subject
19
de ces divers envois. Et non content de cela, comme je fus prest à partir, monsieur l’élec-
20
teur envoia chez moy monsieur de Borgsdorff qui est son favori et principal ministre avec
21
les deux autres principaux hommes de son conseil, le président Horn

38
Philipp von Horn (um 1595–1659); er wirkte zunächst in pommerischen und bis 1642 in
39
schwed. Diensten, u.a. 1630–1632 und erneut 1634 als kgl. schwed. Rat; seit August 1647
40
war er kurbg. Wirklicher GR ; 1653 wurde er Statthalter von Hinterpommern ( Saring,
41
Horn; Bahl, 503f)
et le baron de
22
Heiden qui a esté ici l’un de ses plénipotentiaires, pour me confirmer de sa part touttes
23
les asseurances ci-dessus, ce qu’ilz firent en termes fort exprès, et m’informer en particu-
24
lier de la cause de chacun des susdits voiages.

25
Ils assurèrent que le premier voiage de monsieur de Ribaucourt n’avoit esté que pour faire
26
compliment à monsieur l’électeur sur son arivée à Clève

42
Kf. Friedrich Wilhelm von Bg. war spätestens am 15. Januar 1647 in Kleve eingetroffen
43
( Meinardus, 603 Anm. 2).
, et le second pour luy recom-
27
mander les intérestz et le restablissement du comte de Schwartzenbourg

44
Johann Adolf Gf. von Schwarzenberg (1615–1683), 1640–1645 RHR , 1645 Hofkriegsrat
45
und Oberstkämmerer Ehg. Leopold Wilhelms, 1648 GR ; 1670 Präsident des RHR und
46
Erhebung in den Fürstenstand ( DBA I 1161, 100–104; Gschliesser, Reichshofrat, 243f;
47
Schwarz, 336–340; Sienell, 85ff). Nach dem Tod seines Vaters Adam Gf. von Schwar-
48
zenberg (1583–1641), des führenden Beraters Kf. Georg Wilhelms (1595–1640, seit 1619
49
Kf.), waren ihm von seiten Kurbg.s Schwierigkeiten beim Antritt seines Erbes gemacht
50
worden; dies betraf u.a. auch die Würde eines Herrenmeisters der Johanniterballei Bg.,
51
die er als nachfolgeberechtigter Koadjutor nach dem Tod seines Vaters zu übernehmen
52
beabsichtigte, wobei er jedoch zunächst (bis 1652) am Willen Kf. Friedrich Wilhelms schei-
53
terte, der das Amt des Herrenmeisters für vakant erklären ließ ( Opgenoorth I, 113).
qui est auprès

[p. 692] [scan. 804]


1
de monsieur l’Archiduc. Qu’ils avouoient bien qu’ensuitte on estoit tombé sur les affaires
2
présentes, mais que ce n’avoit esté que discours et simple entretien. Que monsieur de
3
Ribaucourt pourroit bien avoir jetté quelque[s] parolles pour veoir sy monsieur l’électeur
4
vouloit se deffaire de ses trouppes, mais qu’on ne les avoit poinct relevées, et que je pour-
5
rois assurer messieurs les ambassadeurs du Roy que Son Altesse ne les donneroit à per-
6
sonne. Et en effect je n’ay pas reconnu qu’il ait aucune pensée de les licentier, au contraire
7
il les augmenteroit volontiers s’il luy estoit possible.

8
Ils dirent ensuitte que l’envoy de leur secrétaire

39
Johann Friedrich Wilhelm Schletzer (Lebensdaten konnten nicht ermittelt werden), seit
40
1645 kurbg. Geh. Sekretär und 1635–1655 Rat und Res. in Hamburg sowie 1655–1659 in
41
England; 1658 Übertritt in schwed. Dienste ( Bahl, 571f).
en Dannemark ne regardoit que le com-
9
merce, et que leur maistre voulloit obtenir franchise pour ses vaisseaux au passage du
10
Sondt ou du moins le mesme traitement qu’on y faict à ceux de Holande.

11
A l’Empereur qu’il luy faisoit faire la mesme demande qu’aux Hessiens et Suédois tou-
12
chant la restitution des places qu’ilz luy détiennent et la rémission des contributions, et
13
quant à l’archevesque de Cologne, il se plaint de ce qu’il s’oppose à la cour de Vienne à la
14
prétention, et demande de plus quelques nouvelles contributions. Son députté

42
Otto von Schwerin (1616–1679); seit 1638 in kurbg. Diensten tätig, wurde er 1641 Hof-
43
und Kammergerichtsrat, 1645 Wirklicher GR , 1646 Lehnsrat und Hofmeister der Kf.in
44
Louise Henriette; 1658 Oberpräsident des GR ( DBA I 1164, 350; II 1207, 205–222;
45
Hein; Bahl, 584f; Rohrschneider, Schwerin; zu seinen Verhandlungen mit Kurköln
46
im November 1647 vgl. Foerster, 300, 327)
a aussy
15
ordre de faire remonstrance contre les discours que monsieur d’Osnabrug et ses partisans
16
tiennent qu’il ne faut pas garder ce qui a esté accordé aux protestans par monsieur le
17
comte de Trautmandorff, et de sçavoir si c’est aussy le sentiment de monsieur l’électeur
18
de Cologne.

19
Il est encore à considérer pour preuve de leurs bonnes intentions que sur touttes les autres
20
choses, ce prince et ses ministres parlent fort raisonnablement.

21
Ils blasment la conduitte de messieurs les estats des Païs-Bas et louent l’intention qu’a
22
monsieur le duc de Bavières de porter les choses à la paix, mais le chemin qu’il a pris
23
pour y ariver leur semble mal assuré et plein de hazard.

24
Ils craignent que la mort ne le prévienne, et que ses principaux ministres ne soient plus
25
affectionnez et plus dépendans de l’Empereur qu’il ne seroit convenable pour faire réussir
26
ce dessin par une voie si délicatte, et comprennent fort bien que si Sa Majesté Impérialle
27
remportoit un aventage signallé à la faveur des armées du duc de Bavières, elle se moque-
28
roit après de tout ce qu’elle luy a promis en faveur de la paix. C’est pourquoy ils souhai-
29
teroient qu’il se fust contenté d’obliger les Suédois à se retirer des pays héréditaires et ne
30
les eust pas suivi, ny pressez daventage comme il faict.

31
Ilz demandent sy le Roy ne renvoiera pas son armée en Allemagne. Ils disent que cela est
32
nécessaire et ont jetté en cet endroict et en plusieurs autres rencontres des parolles ambi-
33
guës et des demi-mots pour donner lieu de croire que nous avons plus à espérer qu’à
34
craindre de leur costé.

35
Comme j’estois prest à partir, monsieur l’électeur receut un courrier de son députté qui
36
est à Pragues

47
Ewald von Kleist (um 1615–1689); er war seit 1642 in kurbg. Diensten und mehrfach mit
48
diplomatischen Missionen beauftragt (1646–1647 Den Haag, 1647 Ks.hof, 1649–1651
49
Schweden, 1656–1657 Dänemark); 1648 wurde er Wirklicher GR und Kammerherr sowie
50
1653 Präsident der Regierung in Hinterpommern und Dekan des Domkapitels von Kam-
51
min; 1663 trat er in kurbay. Dienste ( Jagenburg, 141; Repertorium, 28 und 60; Bahl,
52
517). Kleist war am 7. September 1647 nach Prag zum Ks. entsandt worden, um dort u.a.
53
die Freigabe der Festung Hamm zu erbitten ( Opgenoorth I, 193)
, qui luy donnoit espérance que l’Empereur se porteroit à luy donner con-
37
tentement touchant ses places et ses contributions pourveu qu’il pust obtenir la mesme
38
chose des Suédois et de Madame la Landtgrave, et pour cet effect il demande qu’il plaise

[p. 693] [scan. 805]


1
au Roy luy départir sa protection et ses bons offices auprès des alliez. Je me chargeai d’en
2
faire rapport aux ministres de Sa Majesté qui sont icy.

3
On luy mandoit encore que l’Empereur ne voulloit plus souffrir de neutrallité en Alle-
4
magne, et qu’il faisoit estat de l’escrire bientost aux princes de l’Empire et les obliger à
5
prendre party. Je ne perdis pas ceste ocasion de faire remarquer comme le conseil de
6
Vienne tendoit à la guerre.

7
En prenant congé de monsieur l’électeur de Brandebourg il me donna encore toutte sorte
8
d’assurance de son respect envers la France, et me dist que les ministres de Suède vou-
9
loient rejetter sur nous l’envie de touttes les deffiances qu’on avoit eu[e]s de luy, et qu’ilz
10
avoient assuré ses ministres à Osnabrug que tout cela venoit de nous, mais qu’il sçavoit
11
bien le contraire, et que quand nous aurions eu quelque soupçon de luy, il avoit tousjours
12
subject de se louer de nostre proceddé et de la franchise avec laquelle on avoit envoie vers
13
luy pour s’esclaircir. Que les Suédois au contraire avoient menacé et qu’on luy mandoit
14
de l’armée impérialle que tous leurs prisonniers disoient hautement que Vranghel iroit
15
dans la Marche de Brandebourg et y porteroit le siège de la guerre. Je respondis que
16
c’estoit sans doubte un artiffice des Impériaux pour le brouiller daventage, et en effect
17
monsieur Vranghel tient toutte une autre routte et l’on croit qu’il est sur le Weser auprès
18
de Haxter

41
Höxter an der Weser; Wrangels Armee hielt sich dort Anfang November 1647 verschanzt
42
( Höfer, 104).
.


19
Beilagen 1 – 5 zu nr. 236 Beilage 1


20
1 Ass.Nat. 278 fol. 350: Auszug aus Kapitel III der Ultima generalis declaratio der kai-
21
serlichen
Gesandten zur französischen Satisfaktion (s. [nr. 170 Anm. 32] ), Münster 1646
22
August 31, Kopie (lat. mit frz. Marginalien; s.l. s.d.). – Eine weitere Auszugskopie (lat.
23
mit frz. Marginalien; s.l. s.d.): AE , CP All. 86 fol. 74–74’. Druck des Auszugs (it. ÜS
24
mit Marginalien; s.l. s.d.): Siri X, 1631f.

25
2 Ass.Nat. 278 fol. 350’: Auszug aus den kaiserlich-französischen Satisfaktionsartikeln
26
vom 13. September 1646 (s. [nr. 1 Anm. 17] ), Kopie (lat. mit frz. Marginalien). – Eine
27
weitere Auszugskopie (lat. mit frz. Marginalien): AE , CP All. 86 fol. 74’–75. Druck
28
des Auszugs (it. ÜS mit Marginalien): Siri X, 1632f.

29
3 Ass.Nat. 278 fol. 351–351’: Auszug aus den Bestimmungen des IPM/T (s. nr. 3 Beilage
30
1 bzw. nr. 6 Beilage 3) zur französischen Satisfaktion, Kopie (lat. mit frz. Marginalien;
31
s.l. s.d.). – Eine weitere Auszugskopie (lat. mit frz. Marginalien; s.l. s.d.): AE , CP All.
32
86 fol. 75–75’. Druck des Auszugs (it. ÜS mit Marginalien; s.l. s.d.): Siri X, 1633ff.

33
4 Ass.Nat. 278 fol. 352: Auszug aus dem kaiserlichen Elsaßangebot, [Münster 1646 April
34
14]

43
Text (lat.; datiert 1647 April 13): Gärtner, 102–107; vgl. ferner den fehlerhaften Druck
44
einer überarbeiteten Kurzfassung bei Meiern III, 6 f; zur Überlieferung vgl. APW II A 3
45
nr. 280 Beilage 1, APW II B 3/1, LIVf und ebd. nr. 226 Beilage 1.
, Kopie (lat. mit frz. Marginalien; s.l. s.d.). – Eine weitere Auszugskopie (lat. mit
35
frz. Marginalien; s.l. s.d.): AE , CP All. 86 fol. 76. Druck des Auszugs (it. ÜS mit Mar-
36
ginalien; s.l. s.d.): Siri X, 1635f.

37
5 Ass.Nat. 278 fol. 352–352’: Auszug aus den Schlußbestimmungen der kaiserlich-fran-
38
zösischen
Satisfaktionsartikel vom 13. September 1646 (s. [nr. 1 Anm. 17] ), Kopie (lat.). –
39
Eine weitere Auszugskopie (lat.): AE , CP All. 86 fol. 76–77. Druck des Auszugs (it.
40
ÜS): Siri X, 1636.

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