Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
234. Servien an La Court Münster 1647 November 3
Münster 1647 November 3
Konzept, mit eigenhändigen Korrekturen: AE , CP All. 90 fol. 6–7 = Druckvorlage.
Zur geplanten Abreise La Courts nach Holland. Beilage: Brief an Salvius. Subsidienfrage.
Reise Volmars nach Osnabrück beabsichtigt. Haltung der Kaiserlichen in der Lothringen-
frage und hinsichtlich der Verhandlungen Spaniens mit Frankreich.
Je suis bien marry d’avoir veu par la lettre de monsieur de Brienne que je
vous renvoye le changement qu’on a apporté à vostre départ pour Hol-
lande . Je suis bien de vostre advis qu’il peult y avoir en cela quelque chose
de celuy que vous me marquez, mais le meilleur conseil que vous puissiez
prendre selon mon oppinion, et que je prendrois pour moy, c’est de dis-
simuler puisqu’aussy bien seroit-il inutile de faire aultrement.
Je fais response à monsieur Salvius, mais je me suis engagé bien avant de
luy escrire en latin, ce que je vous prie de luy tesmoigner en luy rendant
ma lettre, et luy dire que depuis qu’elle a esté escripte nous avons eu advis
de la cour que l’on payera une partie du subside dans ce mois. Vous pour-
rez adjouster mais en confidence que j’avois desjà proposé avant que nous
eussions receu cette nouvelle, d’emprunter dans Amsterdam cent mille
risdalles pour en faire délivrer soixante-dix mille à messieurs les Suédois
et trente mille à Madame la Lantgrave dans les occasions présentes. Et s’il
arrivoit que l’argent du Roy tardast de venir, je m’asseurerois bien que
messieurs mes collègues ne ferois [!] pas difficulté de s’engager à l’ exé-
cution de ma proposition, particulièrement monsieur de Longueville qui
m’en a desjà donné sa parolle.
Vous pouvez encor luy donner un aultre advis, lequel peut-estre il sçait
desjà, qui est que monsieur de Volmar doibt aller cette sepmaine à Ozna-
brug . Nous avons voulu sçavoir avant son départ à quoy nous aurions à
nous préparer ou à la guerre ou à la paix. Son collègue et luy tesmoignent
assez de disposition pour l’accomodement, mais il semble qu’ilz fassent
plus de difficulté qu’ilz ne faisoient il y a quelque temps sur l’affaire de
Lorraine, et qu’ilz veuillent faire dépendre davantage leur traicté de celuy
d’Espagne qu’il n’en dépendoit du temps que le comte de Trautmansdorff
estoit icy. C’est une des suites de la mort du prince d’Espagne qui a remis
l’Allemagne soubs la tyrannie des Espagnolz. C’est tout ce que je vous
dirai pour cette fois […].