Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
212. Lionne an Servien Fontainebleau 1647 Oktober 18
Fontainebleau 1647 Oktober 18
Ausfertigung, nicht unterfertigt: AE , CP All. 102 fol. 328–329 = Druckvorlage. Eigenhän-
diges Konzept: AE , CP Holl. 45 fol. 387–387’.
Lothringenfrage. Bicker. Grafschaft Charolais. Montbas. Befürwortung eines großen Kriegs-
rats im Falle eines niederländischen Separatfriedens mit Spanien. Hessen-kasselisches Hei-
ratsprojekt. Fürst zu Salm. Weiteres Vorgehen in der Lothringenfrage. Verhältnis Mazarins
zu Longueville. Haltung Wilhelms II. von Oranien frankreichfeindlich; gegen Frankreich
und Schweden gerichtete Maßnahmen seiner Mutter; Gegenmaßnahmen. Französisch-nie-
derländische Beziehungen. La Court.
Son Eminence a leu vostre mémoire du 8 e du courant. Il n’y a point de
doute que |:la déclaration touchant le duc Charles fut faicte en:| une très
mauvaise conjoncture et contre la pensée qu’on avoit icy |:et Son Emi-
nence ne put s’empescher de s’en plaindre à monsieur de Longueville :|.
Il faut que |:Beker :| n’appréhende guières |:d’estre chassé comme les
bourgmestres de Dort l’ont esté:|, puisqu’encore en dernier lieu |:il est
venu à La Haye exprès pour faire changer un mot que Messieurs les
Estatz avoient mis dans une de leurs résolutions qui:| pouvoit estre désad-
vantageux aux Espagnolz. |:Monsieur de La Thuillerie:| vous aura sans
doute escrit le détail .
Son Eminence cognoist fort bien le préjudice que cela nous feroit, mesme
pour les conséquences |:avec les ambassadeurs de Savoye et de Mantoue:|,
si on ouvroit la porte à |:employer de noz conquestes pour satisfaire à ce
que les Espagnolz sont obligez de leur part:|. Die Ansprüche des Herzogs
von Atri brauchen Ihnen keine Sorgen zu bereiten; Mazarin bittet Sie
dennoch, ihm eine anderweitige Entschädigung von den Spaniern zu ver-
schaffen . – Förderung des Eintritts Montbas’ in die Dienste Mazarins.
Son Eminence a approuvé vostre pensée d’assembler un conseil des an-
ciens officiers de la couronne, si le cas que vous sçavés arrive, pour y faire
prendre résolution.
Die Erlaubnis einer Heirat des Prinzen von Talmont mit der ältesten
Tochter der Landgräfin von Hessen-Kassel konnten wir nicht verweigern.
– Zuvorkommende und zugleich vorsichtige Haltung gegenüber dem Für-
sten zu Salm.
Outre ce qui est porté dans le mémoire du Roy touchant |:le duc Charles
Son Eminence m’a commandé de vous mander à part que:| si vous reco-
gnoissiés que |:ce poinct puisse empescher la conclusion de la paix:| en cas
qu’on |:ne fasse plus pour luy que ce qui est porté par nostre offre, vous
luy en donniez advis:| parce qu’en ce cas il vaudroit bien mieux |:traicter
par avance avec luy:| pour beaucoup de raisons que vous jugerés assez,
|:mais elle n’a voulu s’ouvrir de cela qu’à vous.
Son Eminence se gardera bien de rien tesmoigner à La Croisette de l’advis
que vous donnez qui regarde monsieur de Longueville:|. On n’a jamais
parlé du |:voyage de Munster comme d’une obligation qu’il eust:| si ce
n’est indirectement à cause de |:l’entrée dans le Conseil que luy-mesme
sçait bien qui receut tant d’obstacles que jamais les choses n’ont esté
plus prestes à se brouiller entre Son Altesse Royale et Son Eminence que:|
pour ce sujet-là |:et on se servit de l’employ de Munster pour vaincre les
difficultez.
Monsieur le prince d’Orange est entièrement contre nous, et sa mère:|
travaille incessamment de tout son pouvoir à |:faire déclarer Brandebourg
avec Bronswic contre les couronnes:|. Son Eminence vous prie de luy
mander vostre advis si vous croyés que l’on deust songer à |:leur oster la
principaulté d’Orange :| en cas que |:les menées qu’ilz font pour nous faire
du mal produisent leur effect:|.
Certainement |:nous sommes sy mal traictez des Hollandois que:| Son
Eminence me commande de vous mander que cela seul seroit capable de
|:donner des tentations de faire exprès la paix avec noz ennemis pour pou-
voir commencer la guerre à noz amis:|.
Je fis résoudre la sepmaine passée ensuite de ce que monsieur de La Cour
m’avoit tesmoigné désirer
de monsieur de La Thuillerye. J’ay proposé aussi monsieur d’Amontot
pour luy succéder; c’est un de mes meilleurs amys, et fort honneste
homme |:et l’attachement qu’il avoit avec monsieur de Chavigny ne l’em-
peschera pas d’estre entièrement à vous:|.