Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
121. La Court an Longueville, d’Avaux und Servien Osnabrück 1647 August 28
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Osnabrück 1647 August 28
Kopie: AE , CP All. 89 fol. 84–86 = Druckvorlage.
Weisungsgemäße Unterredung mit den Schweden: deren bündnistreue Haltung; fehlender
Glaube Oxenstiernas an einen Friedensschluß mit Spanien; Streben Salvius’ nach gleichzei-
tigem Abschluß der Friedensverträge und nach französischer Assistenz für Schweden im Falle
spanischer Assistenz für den Kaiser; Klagen Salvius’ über die Kaiserlichen; Notwendigkeit,
sich des Kurfürsten von Bayern zu versichern; Reise Haslangs nach Osnabrück geplant.
Schwedische Klagen über den Kurfürsten von Köln und Wartenberg. Militaria. Entsendung
Saint-Romains. Rosen. Drängen der Schweden auf Zahlung der französischen Subsidien.
Je n’ay manqué aussitost que j’ay esté arrivé
veoir messieurs les ambassadeurs de Suède que j’ay treuvez dans la dis-
position qui se peut souhaitter de bons et fidelles alliez, qui ne désirent
rien tant que la satisfaction de la France, soit dans la paix ou dans la guer-
re . Je leur ay dit que Vostre Altesse aiant pris résolution de partir que
Messieurs les Médiateurs l’avoient re〈te〉nu dans l’espérance de pouvoir
advancer quelque chose dans le traitté d’Espagne, que Vostre Altesse et
Vos Excellences m’avoient chargé en partant de leur communicquer cette
proposition et qu’il ne s’i passeroit rien dont ils ne fussent punctuellement
et sincèrement advertis. Je trouve monsieur Oxenstiern dans le mesme
sentiment où il a tousjours esté que cette affaire ne se pouvoit achever et
en parla tousjours en raillant. Pour monsieur Salvius je le trouve plus em-
barassé , appréhendant la conclusion devant celle du traitté de l’Empire, il
dit qu’il espéroit au moins que les deux traittez peussent marcher de
mesme pied et que la Suède auroit de grands désavantages si le roy d’ Es-
pagne estoit en liberté d’assister l’Empereur d’hommes et d’argent; qu’en
ce cas il ne doutoit point que la France n’eust la volonté d’assister la Suè-
de , mais qu’il seroit difficile de faire passer les François au-delà du Rhin et
qu’au contraire les Espagnols y viendroient comme pour leur propre in-
térest ; qu’il estoit impossible de rien traitter avec les ambassadeurs de
l’Empereur, qui sont sans aucunne [!] intelligence des choses qui ont esté
traittées, et que si monsieur Volmar ne venoit avec pouvoir qu’il ne voioit
aucune espérance de pouvoir achever et tousjours revenoit là qu’il falloit
conclure en mesme temps les deux traittez.
Ensuite je leur dit [!] que Vostre Altesse et Vos Excellences estoient ad-
verties de tous costés que l’Empereur et les estatz catholiques faisoient
tous leurs effortz pour destacher monsieur de Bavière de la neutralité;
qu’en l’estat présent des affaires il estoit extrêmement important de le
maintenir dans la bonne volonté qu’il avoit tesmoignée et l’attacher enco-
res plus particulièrement; que je leur demandois quels conseilz on pouvoit
prendre là-dessus et que vous seriez bien aises de voir leur sentiment; que
cependant vous aviez résolu d’y envoier monsieur d’Elbigny pour luy
faire un compliment sur la conclusion de son affaire et que pendant son
séjour on adviseroit aux moiens de l’entretenir dans une plus parfaitte
correspondance. Monsieur Salvius me tesmoigna là-dessus qu’il n’y avoit
point de voye qu’il ne falût tenter pour asseurer ce prince dans la con-
joncture présente des affaires et qu’il ne doutoit point que tout ce que
feroit la France avec luy ne fust bien receu en Suède; que son frère l’ élec-
teur de Cologne avoit rompu la neutralité et qu’il estoit très important
d’estre asseuré de luy; qu’il n’avoit d’autre conseil à donner.
Ensuitte je luy dis que le baron d’Hazelhan avoit quelque dessein de venir
icy pour les remercier de la facilité qu’ils avoient apportée pour les affai-
res de son maistre, et luy dis comme de moy: «Quand il viendra icy, je ne
doute pas que vous ne luy rendiez la première visite.» Il m’asseura qu’il le
feroit et qu’ils ne manquoient point aux civilitez qui se doivent aux amis.
Vostre Altesse et Vos Excellences voyent la bonne disposition où ils sont;
pour le premier ils vous remercient de la communiquation que vous leur
avez donnée, pour le second ils aprouveront tout ce que vous jugerés à
propos de faire avec monsieur de Bavières et pour le troisième monsieur
le baron d’Hazelhan peut s’asseurer qu’il sera le bienvenu.
Je n’entretiens point Vostre Altesse et Vos Excellences des plaintes qu’ilz
font de monsieur de Cologne et de monsieur d’Oznabrug comme autheur
de ce mauvais conseil, und melde Ihnen nur die begangenen Feindselig-
keiten der kurkölnischen Garnison von Meppen gegen die Schweden.
Je les asseuré que vous aviez envoyé monsieur de Saint-Romain à mon-
sieur l’électeur et que vous en attendiez la response.
Die Gemahlin Rosens
die Schweden gesandt, bei Ihnen ein gutes Wort für ihren Mann einzule-
gen , um seine Freilassung zu erreichen. Ich habe den Schweden geantwor-
tet , daß ich nicht glaube, daß Sie sich dieser Turenne betreffenden Ange-
legenheit annehmen werden.
Pour le subside ils crient que les affaires dépériront s’ilz ne sont paiez;
que monsieur Wrangel a tiré une lettre d’eschange de 50.000 risdalles paia-
bles au premier septembre et une autre de 80.000 risdalles pour le mois
d’octobre, si bien que ne les pouvant acquitter que de l’argent de France,
s’il est retardé leurs affaires quoyque dans la prospérité courent fortune.