Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
106. Mazarin an Servien Paris 1647 August 16
Paris 1647 August 16
Ausfertigung: AE , CP Holl. 42 fol. 162–163 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 45
fol. 209–210. Kopie: AE , CP All. 101 fol. 291–293’. Regest: Mazarin , Lettres II, 939. Kon-
zept , Kopie und Regest datiert 1647 August 17.
Postangelegenheiten. Nach Serviens Ankunft in Münster Prüfung der während seiner Abwe-
senheit vorgefallenen Angelegenheiten. Motive der Reise Le Roys zu Erzherzog Leopold
Wilhelm. Gewinnung der Schweden für ein französisch-kurbayerisches Abkommen und Ein-
treten für die kurbayerischen Interessen bezüglich der württembergischen Plätze. Zur Hal-
tung gegenüber Pauw und Knuyt; vertrauliche Mitteilung über das diesbezügliche Schreiben
Wilhelms II. von Oranien. Bedeutung der Gewinnung der niederländischen Gesandten.
Verhandlungen über kurbrandenburgische Truppen. Zur Haltung Pauws bezüglich des Ab-
schiedspräsents für Servien.
J’ay esté ravy de voir que vostre dernière dépesche estoit dattée d’ Ut-
recht . Vous aurés esté deux ordinaires sans en recevoir des miennes, parce
que la marche de la cour et son esloignement de la route de Paris en Flan-
dres m’en ont osté le moyen.
Je vous prie avant toutes choses de |:bien examiner tout ce qui s’est faict à
Munster pendant vostre absence nottamment dans les affaires de l’ Em-
pire :| et si vous trouvés quelque |:chose qui ne fust pas bien selon vostre
sens que vous taschiez d’y remédier et sy les raisons que vous représente-
rez ne font pas effect:|, vous pourrés |:m’en escrire en particulier affin
qu’on y puisse donner ordre:| par d’autres voyes. Il me semble que |:tout
est bien:|, mais comme |:on n’a pas le loysir icy d’examiner les choses en
détail:|, je vous prie de |:vous y applicquer de vostre costé:|.
Le voyage de Philippe Le Roy vers l’Archiduc, dont vous cherchés les
causes, n’en a point eu d’autres que le desseing de |:venir explicquer aux
ministres d’Espagne le traicté de garentie:| en la forme que je vous ay
marqué par ma dernière dépesche |:et les asseurer que Messieurs les
Estatz persistoient dans la volonté d’achever leur traicté et enfin rapporter
tout:| ce que vous pouvés vous imaginer |:que Pau et Knut luy ont pu dire
pour faire croire qu’ilz ont faict des merveilles:|.
J’ay bien de la peine à croire qu’il ayt faict l’ambassade que vous me mar-
qués par la mesme raison que vous dictes qu’on |:ne vous auroit pas celé
une négotiation sy advantageuse pour nous:| quoyque si |:la province de
Hollande qui souhaitte la paix avec tant d’ardeur vouloit y donner les
mains:|, j’oserois respondre que |:un discours de cette sorte aux Espagnolz
la feroit généralle dans quinze jours:| pourveu qu’ilz |:pussent estre per-
suadez qu’on parle tout de bon:|.
Je vous prie de faire tout ce qui dépendra de vous pour moyenner que |:les
Suédois nous solicitent eux-mesmes:| s’il est possible |:pour le traicté de
Bavière:| et d’appuyer de tout vostre pouvoir |:la rétention des places du
Virtemberg entre les mains de ce duc:|.
Vous verrés ce qui a esté mis dans la dépesche commune sur |:le subjet de
Pau et de Knut. J’en escrips encor un mot à part à monsieur de Longue-
ville , mais non pas pour luy faire valloir comme:| il semble que c’est vos-
tre pensée qu’on ayt |:eu aucun esgard en cela aux sentimens qu’il a tous-
jours euz sur le subject de Pau:| puisqu’après tout |:ce qu’on luy en a es-
cript :| il y auroit à mon advis |:quelque chose de bas, mais:| je me suis
contenté de |:luy faire remarquer la diférence des temps.
Monsieur le prince d’Orange m’a escript la lettre
S. [ nr. 94 Anm. 2 ] .
mes je m’asseure que vous aviés concerté, car |:il ne parle que du bien
public et de la convenance sans toucher quoy que ce soit du désir que
Pau et Knut devroient:| au moins |:tesmoigner de rentrer dans les bonnes
grâces de Sa Majesté ny de la conduicte qu’ilz promettent de tenir à l’ ave-
nir :|. J’ay cru pourtant qu’il falloit |:après vostre engagement dissimuler
encore cecy et je ne le mande qu’à vous seul:|.
Il n’est pas besoin de beaucoup de 〈paroles〉 pour me persuader de quelle
importan〈ce〉 il seroit de pouvoir à quelque prix que ce fust |:s’asseurer
de la bonne volonté des députez de Messieurs les Estatz et les gaigner à
nous:| dans cette conjoncture où il se peut dire que |:des relations qu’ilz
feront estans arivez à Munster dépend:| principalement |:la résolution
bonne ou mauvaise que prendront Messieurs les Estatz et la conclusion
de la paix généralle ou la continuation de la guerre entre les couronnes
sans que Messieurs les Estatz y prennent part:|. C’est pourquoy il ne sçau-
roit |:y avoir d’argent ny de récompense mieux employée qu’à cela:| et on
demeure d’accord de |:tout ce que vous avez faict espérer à Huguens et à
Niderost:|.
On a parlé icy a|:u frère du sieur de Vicfort qui faict en cette cour les
affaires de monsieur de Brandebourg, pour avoir les troupes de ce prince:|
et on y apportera les facilités que vous marqués dans vostre dépesche, et
d’autres encore qu’il a dict qu’on pourroit désirer, à la réserve de |:celles
des traictemens que prétend cet électeur:|.
On parlera icy à |:l’ambassadeur :| aux termes que vous marquez.
J’ay pris pour un mauvais signe de ce que nous pouvons espérer de |: tou-
tes les belles promesses que Pau nous a faictes faire d’avoir laissé prendre
la résolution à la province de Hollande de ne vous faire point de présent à
vostre départ:|. Il est vray que |:son inclination va plustost à en recevoir
avec peu de réputation que de s’employer à procurer à d’aultres ceux que
la coustume et la bienscéance obligent de faire:|.