Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
64. Memorandum Longuevilles und d’Avaux’ für Ludwig XIV Münster 1647 Juli 22
Münster 1647 Juli 22
Ausfertigung: Ass.Nat. 278 fol. 181–190; Eingang laut Dorsalvermerk, fol. 190’: 1647 Juli 29
= Druckvorlage. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All. 84 fol. 239–244’. Kopie: AE , CP
All. 101 fol. 154–164’. Unvollständiger Druck: NS IV, 136–139.
Auch nach der Abreise Trauttmansdorffs unvermindertes Drängen der Schweden auf den
Friedensschluß; deren Ablehnung der französischen Forderung nach einem Verbot der Assi-
stenz des Kaisers für Spanien auch als Erzherzog von Österreich; Erwiderungen der franzö-
sischen Gesandten.
Aushändigung des IPM/F in zwei Versionen. Neuerungen im IPM/T. Verärgerung Conta-
rinis über die fehlende Erwähnung der Vermittlung Venedigs im IPM/T-I. IPM/F-I: Rang-
und Religionsfragen; Zufriedenheit der Schweden und anderer. Schwierigkeiten: Artikel
über die Truppenreduktion; Rangfragen bei der Aufzählung der inkludierten Mächte, Bei-
lage 3.
Kurbayerische Haltung bezüglich des Verbots kaiserlicher Assistenz für Spanien. Noch keine
Kenntnisse über angebliches schwedisches Angebot einer Waffenruhe an den Kaiser; Miß-
trauen gegenüber den Schweden; Gratifikation für Mylonius in Aussicht gestellt; Rosenhane.
Zu den schwedisch-spanischen Sondierungen in England. Verminderung der hessen-kasse-
lischen Satisfaktionsforderungen. Gründe für die vorläufige Zurückstellung der Forderung
nach einer Übernahme des Elsaß als Reichslehen. Keine Bereitschaft der Feinde Frankreichs
zum Friedensschluß.
PS: Nennung Spaniens im ersten Artikel des IPM/F.
Après le partement du comte de Trautmansdorff, et après la nouvelle de
ce qui s’est passé en Bavières, nous estimions que les plénipotentiaires de
Suède iroient à Osnabrugh, et en |:estions bien aises dans l’espérance que
cella nous donneroit du temps pour faire marcher s’il se peut les deux
traictez d’un mesme pas:| suivant le désir de Leurs Majestés, mais les pro-
testans ont depuis faict une solemnelle députation
Vgl. Meiern IV, 684–687 ; APW II C 3 nr. 270, hier 509 Z. 14–23.
stiern et Salvius pour les prier de demeurer icy et d’y conclurre les affai-
res, ce |:qu’ilz leur ont accordé et ne nous pressent pas moins qu’aupara-
vant:|.
Ils disent |:pour prétexte:| que les estats de l’Empire menacent de s’accom-
moder entr’eux sy les couronnes n’achèvent leur traicté, et pour |:satiffaire
à la grande passion d’assurer leurs affaires ilz font bon marché de noz
intérestz:|.
Dans une dernière conférence que nous avons eue avec eux , ils ont |:es-
sayé de nous esbranler:| par un long discours sur le faict de l’obligation
que l’on désire de l’Empereur de n’assister point le roy d’Espagne, disans
qu’il suffit qu’il aye les mains liées à ne se pouvoir point servir des forces
de l’Empire, mais qu’il seroit injuste de le vouloir obliger comme archi-
duc. Sur cela ils s’estendent à élever la puissance de la monarchie françoi-
se, et à diminuer celle des archiducs, concluans qu’il ne seroit pas de la
dignité de la France de tesmoigner de craindre une puissance sy inéga〈le〉
à la sienne. En un mot ils |:se monstrent peu favorables à nostre préten-
tion:| et parlent en cela plus à l’avantage de nos parties que ne font les
Médiateurs.
On a loué la bonne intention qu’ils ont de faire la paix, et nous les avons
assurés que nous avions ordre de l’avancer autant qu’il seroit possible.
Qu’ilz sçavoient bien que nous les y avions tousjours poussés, et que la
volonté de Leurs Majestés n’estoit aucunement changée. Qu’elles en
avoient encor donné des preuves depuis peu, puisqu’au poinct de leur satis-
faction, elles n’avoient pas voulu qu’il fust rien ajousté à ce qui a esté
convenu au mois de septembre dernier
Gemeint sind die ksl.-frz. Satisfaktionsartikel vom 13. September 1646 (s. [nr. 1 Anm. 17] ).
l’on eût eus qui en donnoient un juste suject; mais qu’elles ne se résou-
droient jamais de traicter avec l’Empereur, pour avoir tousjours ses forces
sur les bras. Sur quoy nous |:leur avons parlé avec une telle fermeté qu’ayans
désir de faire la paix:| comme ils le font parestre par touttes leurs actions,
|:nous espérons qu’ilz feront un grand effort auprès des Impériaux:|. Mais à
la vérité s’ils |:ne peuvent rien obtenir, il y a lieu de craindre qu’ilz ne
retombent dans leurs premières pensées et qu’ilz ne soient capables de
songer à conclurre séparément leurs affaires:|.
La copie du project du traicté qui sera cy-joincte fera voir ce que nous y
avons changé, et en la forme et en la matière. Il seroit trop long de rendre
compte de tout en particulier. Nous marquerons seulement icy avec brief-
veté ce qui nous semble le mériter davantage.
L’on a esté obligé de donner ledict project double, comme il avoit esté
délivré de la part des Impériaux . L’un est pour les Médiateurs qui sont
nommés en la préface, et est tout semblable à l’autre en ce qu’il contient,
mais il y a plusieurs omissions à cause de Monsieur le Nonce qui ne prend
pas connessance de ce qui touche les protestans. La manière dont les Im-
périaux l’avoient dressé estoit toutte captieuse, et destruisoit indirecte-
ment les choses plus essentielles de l’autre project comme entr’autres ce
qui touche la ligue et garantie réciproque du traicté; la comparaison des
deux projects fera mieux voir cela avec plusieurs autres différences que les
Impériaux y avoient insérées au préjudice de ce qui est convenu. L’on
remarquera seulement que n’ayans pu obtenir des couronnes qu’elles se
contentassent d’un titre inférieur à celuy de l’Empereur, et estans tombés
d’accord après plusieurs contestations que l’on employât les mesmes ter-
mes pour eux et pour nous, ce qui a esté faict, ilz ont voulu reprendre
avantage dans le project donné aux Médiateurs. Ils y ont aussy faict men-
tion de l’entremise du Pape avec beaucoup de louanges, sans avoir pres-
que nommé le défunct
sont encor mespris à l’esgard de monsieur Contareny et de la république
de Venise, ayans passé soubz silence ceste médiation dans le traicté auquel
l’intérest des protestans est compris, comme sy la République faisoit scru-
pule de se mesler de leurs affaires ou d’estre nommée avec eux. Il n’en a
pas esté usé de la sorte dans nostre project, dont nous sçavons que ledict
sieur Contareny est demeuré fort satisfaict, et a faict reproche aux Impé-
riaux de leur omission, disant mesme que sy elle avoit esté suivie par les
ambassadeurs de France, la république de Venise en auroit receu un grand
préjudice. Enfin il en a faict une affaire d’Estat et nous |:espérons qu’il
s’en souviendra dans la suitte de la négotiation:|.
Le second project est plus ample, et contient touttes les affaires du général
de l’Empire, et les intérests mesmes de plusieurs particuliers. Dans celuy
qui s’estoit dressé à Osnabrugh entre les Impériaux et Suédois
Gemeint ist das am 13. Juni 1647 durch die kurmainzische Diktatur publizierte IPO/T
(Kopie (lat.; datiert Osnabrück 1647): AE , CP All. 90 fol. 507–518, 541–562’, 519–523’,
526–540’; Druck (lat; mit Abweichungen): Meiern IV, 557 –590; NS IV, 353–372 (frz. ÜS);
zur ksl. Überlieferung vgl. APW II A 6 nr. 135), das am 30. Mai 1647 mit den schwed.
Ges. kollationiert worden war (vgl. APW II A 6 nr. 135; vgl. ferner unter dem Datum
1647 Mai 31 APW III C 2/2, 844 Z. 10ff).
préface et en d’autres endroictz, où les couronnes estoient nommées im-
médiatement l’une après l’autre, celle de Suède estoit nommée avant la
France. Ce qui a pu estre dissimulé dans les traictés qui ont esté cy-devant
faicts entre les deux couronnes, mais en celuy-cy où l’Empereur parle, où
les électeurs, princes et estats de l’Empire interviennent, et qui doit estre
imprimé et publié partout pour servir comme d’une pragmatique sanction
dans l’Empire, nous avons jugé qu’il y eût eu du préjudice pour la France
et avons trouvé moien que de concert avec les ministres de Suède, et sans
blesser en rien la bonne intelligence, la façon de parler a esté changée, en
sorte néantmoins que l’on n’affoiblit point la connexité des intérestz, et
que les deux couronnes sont nommées dans chaque traicté, sans que l’on
entre pour cela en aucune contestation.
Ledict project a esté communiqué tout entier aux ambassadeurs de Suède,
et l’on a conféré à diverses fois avec eux sur tout ce qui y est contenu . Ils
sont demeurés satisfaicts de la manière dont les choses y sont couchées et
exprimées, quoyque l’on ayt eu autant |:d’esgard que la nécessité des af-
faires l’a pu permettre à ce qui touche la religion catholique:|.
L’on n’y a point inséré les griefs, et ce qui concerne l’aliénation des
biens ecclésiastics, mais on a mis seulement un article
IPM/F-I (s. Beilage 1); Text: Meiern V, hier 149 , dritter Absatz, beginnend: Cum etiam
ad majorem.
transaction sur ce faicte entre les estats de l’Empire, avec la mesme force
et vertu que sy elle y estoit insérée de mot à mot. Il y a quantité d’autres
endroicts, où l’on a évité de parler des choses esquelles la religion catho-
lique reçoit quelque préjudice, et cela a esté faict du consentement
mesme des Suédois et des protestans, comme aussy nous nous |:sommes
relaschez sur quelques expressions qu’ilz ont:| plus particulièrement dé-
sirées.
Nous avons pris soing aussy de contenter les princes, amis ou alliés, et a
fallu ajuster avec eux leurs intérests, et les mettre dans termes qui les pou-
voient le plus obliger. Ce qui s’est faict en sorte que jusques aux comtes,
barons et particuliers, chacun paroît content de la France. Surtout les am-
bassadeurs de Trèves
Kurtrier wurde auf dem WFK zu dieser Zeit durch die Ges. Eltz, Anethan und Scherer
vertreten. – Hugo Friedrich Fhr. von Eltz-Blieskastel-Rodendorf (1597–1658) war 1645–
1647 Juli/August kurtrierischer Prinzipalges. auf dem WFK.; seit 1606 Domherr zu Trier
und seit 1611 zu Mainz, 1631 oberster Chorbf. von Trier, 1636–1644 Mitglied der Regent-
schaft des Trierer Domkapitels; 1656 wurde er Mainzer Domkantor ( APW III A 1/1,
LXXXVIf; Abmeier, Kurfürst, 18; Kaster / Steinwascher, 244f). – Lic. Johann Anethan
(1594–1668) vertrat Kurtrier 1645–1648 Juli auf dem WFK; 1630 wurde er von Ks. Ferdi-
nand II. in den Adelsstand erhoben; er war seit 1620 in kurtrierischen Diensten, seit 1624
Rat, seit 1629 Kanzler und absolvierte 1627–1664 Gesandtschaften auf mehreren Reichs-
versammlungen ( Repertorium, 540; Abmeier, Kurfürst, 18f). – Dr. Hermann Adolf
Scherer (gest. 1685), 1674 in den Adelsstand erhoben, war speyerischer Rat, 1645–1649
Ges. auf dem WFK und führte im FR die Voten für das Hst. Speyer, die Propsteien Oden-
heim und Weißenburg und für die Abtei Prüm ( Abmeier, Kurfürst, 21f).
de ce qui a esté faict pour les intérests de leurs maistres. Ceux de Savoie
Savoyen wurde auf dem WFK zu dieser Zeit durch Saint-Maurice und Nomis vertreten. –
Claude-Jérôme de Chabod (Claudio Gerolamo di Chabò) (1583–1659), 1635 marquis de
Saint-Maurice (San Maurizio), barone di San Joire e Lupigni, war 1645–1648 Ges. Savo-
yens auf dem WFK; er bekleidete diverse Hof-, Staats- und militärische Ämter in Savoyen
und war wiederholt auch diplomatisch tätig ( ABI I 288, 138; Claretta II, 363f; Ca-
rutti , 471, 496f; Kybal / Incisa I, 288f Anm. 1; APW II C 2, 498 Anm. 3). – Dr. iur.
Lorenzo Nomis (gest. 1670), seit 1656 conte di Castelletto, ab 1666 di Valfenera, war
1647 Februar – 1649 Juni savoyischer Sekundarges. in Münster und sollte das Votum Sa-
voyens im FR führen; er war Prof. an der Universität Turin, mehrfach mit diplomatischen
Missionen betraut und seit 1631 senatore; 1657 wurde er presidente del Senato, dann
primo presidente della Camera ( ABI I 704, 403–408; Carutti, 495f; Kybal / Incisa I,
289 Anm. 1; APW III D 1, 347 Z. 22, 355 Z. 37; APW III C 3/2, 841 Z. 29f).
et de Mantoue ont eu la mesme satisfaction.
L’article du désarmement des trouppes
Vgl. die entsprechenden textgleichen Absätze des IPM/F-I und IPM/F-II (s. nr. 64 Bei-
lagen 1 und 2); Text des IPM/F-I: Meiern V, hier 160 , vierter Absatz, beginnend: Deni-
que omnium belligerantium.
cevoir; les Impériaux et Suédois ont convenu entr’eux que chacun retien-
droit autant de trouppes qu’il jugeroit nécessaires pour sa seureté
S. [nr. 28 Anm. 5] .
clause donne moien à l’Empereur de tenir sur pied son armée entière; ce
qui seroit dangereux à la France, principalement sy la guerre continue
avec l’Espagne. Nous avons faict comprendre à messieurs Oxenstiern et
Salvius que nous ne pouvions passer ce poinct-là, et n’avons pas omis de
représenter aux députés des princes et estats qu’il y auroit peu de seureté
pour eux sy l’Empereur demeuroit armé soubz quelque prétexte que ce
fust, estant certain que le premier et le plus assuré effect de la paix est de
désarmer. Ainsy nous prétendons que l’Empereur doit réduire ses troup-
pes au nombre qu’il a besoing pour garnir ses places, comme elles ont
accoustumé de l’estre en temps de paix. Mais la plus grande difficulté a
esté de fonder en raison la différence que nous voulons mettre en cet ar-
ticle en ce que le Roy se réserve la liberté de mettre un plus grand nombre
de trouppes dans Brisach
Philippsburg, im Hst. Speyer gelegene Festung am Rhein von zentraler strategischer Be-
deutung, war am 9. September 1644 durch frz. Truppen unter Enghien erobert worden. In
den Satisfaktionsartikeln vom 13. September 1646 (s. [nr. 1 Anm. 17] ) hatten die Ksl. Frk.
ein ewiges Protektions- und Garnisonsrecht sowie freie Zufahrt zugestanden ( Dickmann,
286f; Abmeier, Kurfürst, passim; Croxton, 130f).
questes que l’on n’avoit accoustumé d’y en laisser cy-devant, d’autant que
les archiducs et évesques de Spire n’avoient pas la mesme jalousie que Sa
Majesté peut raisonnablement avoir en des places nouvellement acquises.
Une autre différence est qu’il importe que le Roy ne se prive pas de
l’avantage que Sa Majesté peut tirer de son armée d’Alemagne. Et pour cet
effect nous avons conceu l’article
Vgl. die entsprechenden textgleichen Absätze des IPM/F-I und IPM/F-II (s. nr. 64 Bei-
lagen 1 und 2); Text des IPM/F-I: Meiern V, hier 160 , fünfter Absatz, beginnend: Ut
autem tutius.
trouppes, le Roy sera obligé de licentier aussy les siennes, sy ce n’est que
Sa Majesté estant engagée en d’autres guerres, elle en aie besoing pour son
service, auquel cas elle sera seulement obligée de les retirer de l’Empire.
Quant à la nomination des roys, princes et républiques, ce poinct estant
délicat pour les diverses prétentions du rang, et estant un article qui se
laisse d’ordinaire en blanc jusques à la signature du traicté, nous avons
estimé devoir proposer nos doutes au Conseil pour en recevoir les ordres
et résolutions qui seront jugées convenables. Savoie et Messieurs les
Estatz contestent le rang avec grande chaleur, et il leur est disputé à tous
deux par le député des treize cantons
Johann Rudolf Wettstein (1594–1666) war seit 1645 Bürgermeister von Basel und von
1646 Dezember – 1647 November Ges. der Stadt Basel und der ev. Orte der Eidgenossen-
schaft auf dem WFK ( DBA I 1360, 42–56; II 1396, 158 und 203–210; Gauss/ Stoecklin;
Egger, Wettstein; Egger, Leistung; Kaster/ Steinwascher, 298f; Edition seines Dia-
riums : Gauss, Diarium).
rence
république de Venize, présupposant que monsieur le duc de Savoie
parmy les princes de l’Empire, comme il l’a esté au project des Impé-
riaux . Mais monsieur le marquis de Saint-Maurice après avoir longtemps
hésité sur le choix, demande que son maistre soit nommé parmy les
princes d’Italie. Avec cela les électeurs de l’Empire et Messieurs les Estatz
ne conviennent en aucune façon. Nous avons dressé cet article en deux
manières, dont nous envoyons la copie, pour nous servir de celle qui
agréera à Leurs Majestés ou y changer ainsy qu’elles nous ordonneront
de faire.
Nous avons veu ce que les ministres de Bavières qui sont à la cour ont
dict touchant l’assistance de l’Empereur au roy d’Espagne. Le baron de
Hazelang nous |:promet bien icy de la part de son maistre d’i rendre tous
les bons offices qui dépendent de luy et mesmes de donner son veu en
nostre faveur si la chose se met en délibération des estatz de l’Empire;
mais il n’est secondé d’aucun de ceux qui sont en considération dans l’as-
semblée:| et il y reconnoît luy-mesme de grandes difficultés. Jusqu’icy
personne |:n’a parlé des expédiens marquez:| dans le mémoire du 6 juillet
dont lesdicts ministres ont faict les ouvertures par delà. Mais soit qu’on se
|:trouve obligé d’accepter ceux-là ou d’autres:|, il importe extrêmement
que le comte de Groensfelt et le sieur Krebs soient tousjours |:persuadez
qu’on n’en doibt accepter aucun:|, d’autant que ceste opinion fera agir
|:plus puissament monsieur de Bavières pour nous faire obtenir ce qu’on
désire si l’on n’est contrainct icy de conclurre auparavant:|.
L’on n’a pu sçavoir s’il est vray que |:les Suédois ayent proposé aux Im-
périaux de faire une suspension d’armes:| quoyque nous ayons mis peine à
le descouvrir. Quelques |:protestans ausquelz ilz se déclarent plustost qu’à
nous:| et que nous avons d’ailleurs suject de croire, assurent le contraire.
Mais il ne se peut aussy nier, comme il est très bien dict dans le mémoire,
que s’ils |:n’ont proposé ilz n’ayent escouté soit sur ce poinct-là ou sur
d’autres:|. On aura veu par la dépesche portée par le sieur Bailly les |:jus-
tes subjectz de meffience que nous avons eus d’eulx:|. Il est certain qu’ils
ont parlé de sorte que les Impériaux et quasy toutte l’assemblée |:ont cru
qu’ilz estoient en volonté de conclurre avec nous si nous nous conten-
tions de ce qui nous est offert, sinon de passer outre et de suivre l’exemple
de Messieurs les Estatz. La chose n’est point encor si asseurée:| que nous
n’ayons les yeux ouvertz à tout ce qui se passe, veu mesmes que depuis
que le comte de Trautmansdorff est party, monsieur Salvius |:confère
souvent avec Volmar et quelquefois mesme en lieu tiers
mente nostre crainte est qu’on sçait qu’il se faict de grands présents de
tous costez:| qui sont des raisons plus puissantes et plus persuasives
qu’aucune autre dont on se puisse servir. Il eût esté bien à désirer qu’en
une telle conjoncture |:nous eussions eu moyen de gaigner quelques-uns
de ceux qui ont pouvoir, et eust esté très utille de s’asseurer des ambassa-
deurs de Suède:|. Le secrétaire de leur ambassade
Matthias Mylonius (1607–1671), 1646 geadelt: Biörenklou (Biörneklou, Björnklou), wurde
1637 Rhetorikprofessor an der Universität Uppsala, 1640 kgl. schwed. Kanzleisekretär und
war 1643–1647 schwed. Gesandtschaftssekretär in Osnabrück sowie vom 20. November
1647 bis 1649 schwed. Res. zu Münster ( SBA B-027, 98–122; SMK I, 324f; Elgenstierna,
411f; APW II C 3, 3f Anm. 6; Kaster / Steinwascher, 220f).
me, et |:paroist bien intentionné. Nous luy avons faict espérer une gratif-
fication considérable:|.
L’advis que l’on a eu du |:sieur de Rozenan pourroit estre bien fondé:|
parce qu’en effect il ne tesmoigne pas |:nous estre affectionné et ne peut
s’empescher:| mesme en nostre présence |:d’improuver noz raisons et d’y
déférer moins que les ambassadeurs de Suède:|. Il est vray pour dire tout
que nous doutons de la cause véritable de sa conduite, et s’il a |:l’intention
mauvaise ou si ce n’est point qu’il est moins adroict et qu’il se descouvre
plus qu’eux:|, car nous avons sceu |:par les sieurs Crosigh et Vulteius qu’il
a parlé assez fortement:| au comte de Trautmansdorff pour les intérests du
Roy et pour ceux de Madame la Landgrave.
Nous avons bien observé les avis importans qui nous sont donnés par
ledict mémoire, et essaierons d’en proffiter pour le service de Leurs Ma-
jestés. Le chemin que l’on a pris d’escrire à monsieur Chanut de ce qui
s’est |:passé entre l’ambassadeur d’Espagne en Angleterre et le résident de
Suède:| est sans doute le meilleur pour s’opposer au mal à sa source, et y
remédier de bonne heure. Nous craindrions qu’en l’estat présent des af-
faires il ne fût pas à propos |:d’en parler icy aux ambassadeurs qui estans
recherchez de tous costez deviendroient encor plus hardis avec nous et
auroient de nouvelles forces pour nous presser:|. Touttesfois s’il s’en pré-
sente occasion, nous tascherons de leur en couler quelque mot, qui ne
puisse nous porter préjudice.
Nous avons receu le mémoire du député de monsieur l’électeur de Co-
logne, auquel l’on pourra faire considérer que nous n’avons pas peu faict
pour son maistre, puisque tout fraischement les Hessiens ont diminué la
demande qu’ils faisoient d’un million à huict cens mil risdalles, et qu’ils se
sont désistés de prétendre pour le paiement d’avoir à perpétuité les terres
par eux demandées sur les éveschés qui appartiennent audict électeur, se
contentantz de les tenir par engagement
Die hessen-kasselische Forderung nach Pfandländern umfaßte die in Hessen gelegenen
Kurmainzer Ämter Fritzlar, Naumburg, Neustadt und Amöneburg, die halbe Gft. Arns-
berg, die alten kurkölnischen Pfandämter Winterberg, Medebach, Hallenberg und Mars-
berg sowie die zum Hst. Paderborn gehörende Warburger Börde bis zur Weser und das
zur Abtei Fulda gehörende Amt Rockenstuhl ( Bettenhäuser, 76); zu den jüngsten hes-
sen-kasselischen Satisfaktionsforderungen vgl. ferner [nr. 56 Anm. 4] .
Quand on a receu l’ordre de Sa Majesté de |:faire en sorte de relever le
landgraviat d’Alsace de l’Empire:|, on n’a pu l’exécuter d’autant que l’ar-
ticle de la satisfaction de la France estoit délivré aux Impériaux; et que
dans l’estat où estoient les choses, sy nous |:eussions changé en un mo-
ment noz demandes, nous eussions excité un estrange bruict contre nous:|
capable de produire un mauvais effect et de persuader à l’assemblée que
nous |:ne cherchons par le changement des propositions que d’esloigner
ou de rompre la conclusion du traicté:|. Il seroit mesmes à craindre que sy
les Impériaux estoient |:obligez par les estatz de l’Empire d’entendre à ce
parti:|, ils ne prétendissent ce qui seroit plausible aux mesmes estatz que
|:les Trois-Eveschez doivent estre tenuz avec la mesme despendance, y
ayant esgalité de raison en l’un et l’autre:|. Néantmoins s’il se présente
occasion de faire revenir les choses à ce poinct, sans toucher |:aux Trois-
Eveschez qui doivent à nostre advis estre unis et incorporez à la couron-
ne:|, nous nous en prévaudrons et essaierons de mesnager les choses au
mieux qu’il sera possible.
Nous rendons très humbles grâces à Leurs Majestés de la communication
qu’elles ont eu agréable qui nous fust donnée de l’estat présent des affai-
res. On ne peut assés louer les soings que l’on a eus de pourvoir promp-
tement aux choses nécessaires à la continuation de la guerre, puisqu’il
semble que les ennemys ont faict élection de ce party. Les bonnes et sin-
cères intentions de Leurs Majestés attireront du ciel de nouvelles bénédic-
tions qui paroissent desjà dans les succès arrivés depuis peu aux affaires de
Flandres. Pour nos parties il se voit clairement que la moindre apparence
de bonheur leur oste les pensées de la paix, puisqu’à la veue d’une assem-
blée convoquée à ceste seule fin, ils ne se sont pu empescher de persécuter
ceux qui y ont tesmoigné de l’inclination, et de les forcer d’en sortir,
comme il s’est faict en la personne du comte de Trautmansdorff.
[PS] Nous avions oublié de remarquer que les Impériaux ayans compris le
roy d’Espagne dans le premier article de leur project qui parle du res-
tablissement de la paix, et en ayans encor faict mention sur la fin parmy
les princes qui sont nommés de leur part dans le traicté
Vgl. IPM/T-I (s. nr. 6 Beilage 3); Kopie: Ass.Nat. 279, hier fol. 350 bzw. 365; IPM/T-II
(s. nr. 3 Beilage 1); Text: Meiern V, hier 131 bzw. 139 .
devoir laisser les mesmes motz dans ledict premier article de nostre pro-
ject, afin de ne donner pas suject à quelqu’un de dire que la France ne
veut point de paix avec l’Espagne et pour faire voir que l’intention de
Leurs Majestez est de traicter aussy avec le roy catholique. Mais nous
avons déclaré aux Médiateurs que s’il ne se faict rien avec l’Espagne avant
que le traicté de l’Empire se conclue, nous entendions que le roy catholi-
que n’y fust ny compris ny nommé.
Beilagen 1 – 3 zu nr. 64
1 IPM/F-I (Entwurf ohne Nennung des Papstes), [den Mediatoren praes. Münster 1647 Juli
19]
Das Datum der Übergabe des IPM/F-I und des IPM/F-II an die Mediatoren ergibt sich
aus Chigi an Staatssekretariat, Münster 1647 Juli 26 (Kopie (it.): NP 23 fol. 523–525, hier
fol. 523; vgl. auch APW III C 1/1, 356, 1647 VII 19). Den Ksl. wurden das IPM/F-I und
das IPM/F-II am 20. Juli 1647 durch die Mediatoren ausgehändigt (vgl. APW III C 1/1,
357 (1647 VII 20); APW II A 6 nr. 185). Zur ksl. Überlieferung des IPM/F-I vgl. APW II
A 6 nr. 185 Beilage 1; weitere Drucknachweise des lat. Textes und dreier dt. ÜS bei Rep-
gen , Öffentlichkeit, 753 Anm. 123. – Dem erwähnten Bericht Chigis vom 26. Juli 1647
zufolge übergaben ihm Longueville und d’Avaux gemeinsam mit dem IPM/F-II die Pro-
position Pour l’affaire du Duc Charles De Lorraine Délivrée aux Médiateurs Au mois de
Juillet 1647 (Kopie (frz.; s.l. s.d.): Ass.Nat. 268 fol. 51–52; Kopien Doulceurs (frz.; datiert
1647 Juli): BNF, Coll. Dupuy 737 fol. 129–130’ (mit eigh. Marginalien und Korrekturen
Godefroys); BNF, F.fr. 10650 fol. 85–86’; IF, CG 87 fol. 303–304’; IF, CG 343 fol. 584–
585’. Druck (frz.; datiert 1647 Juli): NS IV, 375). Dieser Schriftsatz, der den Ksl. am 20.
Juli 1647 übergeben wurde (vgl. Tischer, Diplomatie, 400 Anm. 299), wird in den frz.
Korrespondenzen des Editionszeitraums nicht erwähnt; ob und wann er als Beilage über-
sandt wurde, konnte nicht ermittelt werden.
1647): Ass.Nat. 268 fol. 170–183’; AE , CP All. 88 fol. 569–582’
NS IV, 344–353 (frz. Teilübersetzung).
2 IPM/F-II (Entwurf mit Nennung des Papstes), [den Mediatoren praes. Münster 1647 Juli
19] , Kopie (fehlt)
Chigi übersandte dem Staatssekretariat am 26. Juli 1647 eine lat. Kopie des IPM/F-II (NP
23 fol. 527–538. – Eine weitere Kopie: Chig. Lat. A I 11 fol. 273’–291; das den Mediatoren
ausgehändigte Exemplar (lat.): Chig. Lat. Q III 58 fol. 442–468) und Contarini dem
Senat am 2. August 1647 den frz. Entwurf eines Proöms des IPM/F-II (vgl. hierzu und
zur Überlieferungslage allgemein Repgen, Öffentlichkeit, 753 Anm. 123; zur ksl. Über-
lieferung vgl. APW II A 6 nr. 185 Beilage 2).
3 Ass.Nat. 278 fol. 191, 192: Projet de Messieurs les Plénipotentiaires touchant les princes
qui doivent estre compris au traitté (zwei Versionen), Kopie (lat., mit frz. Marginalien;
s.l. s.d.). – Weitere Kopien (lat.; mit frz. Marginalien): AE , CP All. 84 fol. 245, 246 (da-
tiert 1647 Juli); AE , CP All. 88 fol. 585, 586 (s.l. s.d.); AE , CP All. 101 fol. 165–166’,
167–167’ (datiert 1647 Juli). Druck (it. ÜS; datiert 1647 Juli 6): Siri X, 768ff.