Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
41. Memorandum Longuevilles und d’Avaux’ für Ludwig XIV Münster 1647 Juli 15
Münster 1647 Juli 15
Ausfertigung: Ass.Nat. 278 fol. 149–160; Eingang laut Dorsalvermerk, fol. 160’: 1647 Juli 22
= Druckvorlage. Duplikate: AE , CP All. 84 fol. 190–197’ [für Mazarin]; AE , CP All. 101
fol. 100–115 [für Servien]. Druck: NS IV, 129–132.
IPM/F: Aushändigung des Artikels zur französischen Satisfaktion an die Mediatoren; Über-
gabe des vollständigen IPM/F erst nach der Regelung der Satisfaktion Frankreichs und Hes-
sen -Kassels; Zufriedenheit der Mediatoren; Einwände Trauttmansdorffs, insbesondere hin-
sichtlich des geforderten Verbots kaiserlicher Assistenz für Spanien; positive Reaktion der
reichsständischen Gesandten.
Entschluß Trauttmansdorffs zur Abreise; Einfluß Peñarandas; mögliche Vorteile für Frank-
reich .
Übertritt Jan von Werths in kaiserliche Dienste; Versicherung Haslangs, Kurbayern werde
den Ulmer Waffenstillstand einhalten; Mißtrauen der schwedischen Gesandten gegenüber
dem bayerischen Kurfürsten; ihre Unzufriedenheit über den Abzug der französischen Armee
aus dem Reich und die Subsidienfrage.
Gleichzeitiger Abschluß der Friedensverträge mit dem Reich und Spanien wünschenswert;
andernfalls zunächst Friedensschluß mit Spanien; falls dies nicht möglich ist, Friedensschluß
im Reich mit kaiserlichem Verzicht auf Assistenz für Spanien; bei Nichtzustandekommen des
Friedens mit Spanien und Standhaftigkeit Schwedens Fortsetzung des Krieges im Reich ge-
meinsammit Schweden nützlich; allerdings schwedisches Drängen auf Friedensschluß; Berg-
straße ; eher sicherer Friedensschluß im Reich als ungewisse Fortsetzung des Krieges ratsam.
Verweis auf die Observations sur le projet de Bavières (nr. 40 Beilage 1). Empfangsbestäti-
gung . Unterredung mit den schwedischen Gesandten über die Abreise Trauttmansdorffs;
Versuche, ihn von der Abreise abzuhalten.
PS: Beunruhigung angesichts intensiver kaiserlich-schwedischer Verhandlungen. Schneller
Abschluß der Verhandlungen Serviens in Den Haag erbeten.
Nous avons faict sçavoir comme il avoit esté résolu entre les plénipoten-
tiaires de Suède et nous que nostre project ne seroit point délivré aux
Impériaux que la satisfaction de Madame la Landgrave ne fût ajustée de
tout poinct, et que nous |:n’avions pas esté faschez d’estre requis de sur-
seoir par noz alliez mesmes pour avoir moyen de retarder d’autant sans
qu’il leur parust que nous en eussions le dessein:|. Mais parce que les Im-
périaux s’en plaignoient fort, et que tout ce qui semble esloigner la con-
clusion des affaires est mal receu dans l’assemblée, où chacun a grande
passion de la voir bientost finir, nous résolusmes de mettre ès mains des
Médiateurs ce qui regarde la satisfaction particulière de la France, afin
d’assurer ce qui est des intérests de la France et d’y faire mettre la dernière
main, de faire voir aussy que nous n’estions point en demeure, et pour
lever aussy l’opinion que plusieurs avoient conceue que l’on se préparoit
à faire quantité de nouvelles demandes de la part de Leurs Majestés.
En délivrant ceste pièce aux Médiateurs nous leur dismes que le project
entier du traicté estoit dressé, et que nous le donnerions aussytost que la
satisfaction de la France et celle de Madame la Landgrave seroient arres-
tées . Que sy les Impériaux avoient la bonne volonté de conclurre qu’ils
publioient, il estoit en leur pouvoir de le faire en vingt-quatre heures,
puisque nous n’avions rien ajousté à ce dont nous estions convenus avec
eux depuis un sy long temps
Gemeint sind die ksl.-frz. Satisfaktionsartikel vom 13. September 1646 (s. [ nr. 1 Anm. 17 ] ).
jestés avoient esté obligées de faire, joinctes aux conquestes et nouveaux
avantages qu’ils avoient emporté[s], donnoient lieu d’augmenter avec jus-
tice leurs demandes, mais qu’elles continuoient dans leur modération, et
ne vouloient autre chose que ce qui leur avoit esté accordé cy-devant.
Que les Impériaux avoient mis dans l’article de ladicte satisfaction
sieurs choses contre ce qui avoit esté arresté, et qui en avoient esté retran-
chées , après de longues contestations. Qu’ils y avoient aussy ajousté quel-
ques clauses, ausquelles nous consentions en partie, et pour celles où ils
avoient formé difficulté, que nous les avions un peu estendues pour les
expliquer seulement.
Lesdicts Sieurs Médiateurs examinèrent avec nous tous les articles, et
parce qu’ilz avoient esté imbuz d’opinion que nous avions de grandes
prétentions à mettre sur le tapis, ils furent satisfaictz quand ils connurent
le contraire, et dirent que sy les Impériaux eussent mis ce poinct dans les
mesmes termes où il avoit esté couché, ils auroient cru raisonnable qu’il
n’y eût esté rien changé aussy de nostre part. Mais puisqu’ils s’estoient
donné les premiers la liberté d’y faire du changement, l’on ne pouvoit
blasmer que nous y eussions voulu apporter des explications à l’avantage
de la France, touttesfois qu’ils estimoient que les uns et les autres en de-
voient demeurer précisément à ce qui avoit esté une fois résolu.
La plus grande difficulté fut sur l’obligation que l’on désire de l’Empereur
de n’assister point le roy d’Espagne, sur quoy ils dirent que le comte de
Trautmansdorff leur avoit faict voir une lettre de l’Empereur , par la-
quelle il luy mandoit qu’il n’y avoit aucun party à prendre en ce poinct-là,
et qu’il se devoit tenir simplement sur la négative.
Pour faire court, l’article de la satisfaction a esté délivré et nous avons
sceu que le comte de Trautmansdorff l’ayant faict lire s’arresta bien sur
quelques poincts qu’il dict ne pouvoir estre accordés, comme celuy du
titre du landgraviat d’Alsace qu’il soustient que l’Empereur peut retenir
Der Art. des IPM/F betr. die frz. Satisfaktion (s. Beilage [1]) enthielt die frz. Forderung,
daß der Ks. und alle F.en des Hauses Österreich u.a. die Titel und Wappen des Ober-, des
Unterelsaß, des Sundgaus und der Gft. Pfirt nicht mehr führen sollten (Kopie: Ass.Nat.
278, hier fol. 173, zweiter Absatz, beginnend: Titulis et insignibus ).
Item sur ce que l’on prétend que tout ce qui se trouve enclavé dans les
diocèses de Metz, Thoul et Verdun doit estre suject au Roy
Vgl. den Art. des IPM/F betr. die frz. Satisfaktion (s. Beilage [1]) (Kopie: Ass.Nat. 278,
hier fol. 171, zweiter Absatz, beginnend: Primo. Quod supremum dominium ); zu dem hier
angesprochenen Sachverhalt vgl. [ nr. 1 Anm. 17 ] .
on vint au faict de l’assistance, il dit hautement que cela ne s’accorderoit
jamais.
Cependant la délivrance de ceste pièce a esté bien receue en l’assemblée,
où les bruictz que nos parties avoient semé des hautes prétentions de la
France se sont trouvés faux. Et de faict nous avons eu depuis une députa-
tion solemnelle des princes et estatz de l’Empire tant catholiques que pro-
testans
Vgl. Meiern IV, 646f.
mandes de Madame la Landgrave, ausquels ayans faict connestre que nous
attendions la response sur nostre satisfaction en laquelle il n’y avoit au-
cune nouveauté, ils louèrent la modération de Leurs Majestez et tesmoi-
gnèrent assés que l’on leur avoit voulu persuader le contraire. Quant aux
affaires de Madame la Landgrave, nous leur respondismes que nous es-
tions obligés d’appuier ses prétentions, et que la France avoit d’autant
plus de droict de demander pour autruy que ny pour la récompense de
sa milice, ny pour tous les intérestz qui la concernent en particulier, elle
n’avoit prétendu aucune chose qui fût à la charge des estatz de l’Empire.
Le comte de Trautmansdorff persiste en la résolution de partir de Muns-
ter . Il nous vint dire adieu il y a quelques jours , assurant que le service et
les commandemens de son maistre, sa santé et ses affaires particulières ne
luy permettoient pas de faire icy un plus long séjour, que ses collègues
avoient le mesme pouvoir que luy, et qu’il souhaittoit que les affaires qui
estoient sy bien acheminées puissent estre bientost conduictes à leur fin.
Nous lui dismes que sa présence pouvoit beaucoup ayder à la conclusion
et il respondit en sorte qu’il paroissoit qu’il deût demeurer icy encor quel-
que temps; les plénipotentiaires de Suède ausquels il avoit faict le mesme
compliment
tourner auprès de son maistre aye prévalu sur les autres considérations
|:ou qu’il aye jugé que la difficulté d’obliger l’Empereur à n’assister point
le roy d’Espagne ne puisse estre surmontée:|, soit que les nouvelles qui
sont arrivées ceste sepmaine l’ayent fortifié dans le dessein qu’il avoit, il
est sur le poinct de partir de ceste ville, laissant l’assemblée en doute sy
|:l’Empereur a la mesme volonté d’achever le traicté qu’il avoit eu cy- de-
vant ou si l’action de Jean de Vert
Jan von Werth (um 1591–1652), 1635 Fh.; er war zunächst in span. Militärdiensten tätig
und wurde 1631 Obristwachtmeister im Dienst der Liga, 1632 Obrist der bay. Kavallerie,
1634 Generalwachtmeister zu Pferde und Feldmarschall-Leutnant und 1643 General der
bay. Kavallerie; nach seinem Übertritt in ksl. Dienste im Gefolge seiner Revolte von 1647
wurde er vom Ks. zum General der Kavallerie ernannt ( DBA I 1356, 295–301; II 1393,
202–213; Lahrkamp , Werth; Kaiser , Karriere; zu seiner Revolte vgl. [ nr. 33 Anm. 1 ] ).
prendre d’autres conseilz:|.
Plusieurs estiment que le comte de Peñaranda a fort aydé à ceste résolu-
tion , et qu’il la pressoit depuis un long temps, n’estant peut-estre |:pas
bien aise de voir tant avancer le traicté de l’Empire:|. On ajouste que |: Pe-
ñaranda croit avoir doresnavant la direction dudict traicté d’autant que le
comte de Lanberg:|, qui est le premier en la députation d’Osnabrug, est
|:tout à faict dans les intérestz d’Espagne et que le docteur Volmar, qui est
le plus intelligent qui soit parmi les ambassadeurs de l’Empereur, est
aussy à sa dévotion:|.
Pour nous il nous a semblé que |:ce départ favorise en quelque chose noz
intentions:| lesquelles devans estre suivant l’ordre de Leurs Majestés de
|:faire marcher les deux traictez d’un mesme pas s’il se peut, l’ esloigne-
ment du principal ministre de l’Empereur nous en fournit quelque
moyen:|.
D’ailleurs nous aurons peut-estre |:un peu plus d’authorité sur noz alliez,
qui se rendront par là plus traictables:|, estant vray qu’ils nous ont |:pressé
extraordinairement:| et dict souvent que s’il leur arrivoit |:du désavantage
à la campagne, ilz ne pourroient pas respondre de ce qu’ilz seroient obli-
gez de faire, se voyans seulz contre toutes les forces de l’Empereur:|
joinctes au renfort qu’il a eu par le moien de Johan de Werth et l’ incerti-
tude |:de ce que monsieur de Bavière fera de ce qui luy reste de trouppes:|.
L’on aura sceu à la cour avant que ceste dépesche y arrive, ce qui s’est
passé dans l’armée dudict duc, le baron de Haselang qui nous en est
venu donner la nouvelle, nous ayant dict que son maistre a envoyé au
mesme temps un courrier exprès à ses ministres qui sont près de Leurs
Majestés . Il nous a assuré que l’on a faict touttes les diligences possibles
pour empescher que le mal ne soit allé plus avant, que toutte l’infanterie
est demeurée dans le devoir et partie encor de la cavalerie. Il proteste au
surplus que monsieur l’électeur a un desplaisir sensible de cet accident;
qu’il a faict déclarer traistres Jean de Werth, le colonel Sporch
Johann von Sporck (um 1595–1679), 1647 Fh., 1664 Reichsgf.; er war seit 1619 im Dienst
der ksl.-ligistischen Armee und wurde 1636 ksl. Obristwachtmeister, 1640 Obrist der bay.
Kavallerie und 1646 Generalwachtmeister; in führender Position an der Revolte Jan von
Werths (s. [ nr. 33 Anm. 1 ] ) beteiligt, wurde er 1647 zum ksl. Feldmarschall-Leutnant er-
nannt ; 1664 ksl. General der Kavallerie ( DBA I 1205, 232–287; II 1244, 12–55; Lahr-
kamp , Sporck).
le comte de Salm
Ernst Salentin Altgf. von Salm-Reifferscheidt (1621–1684) stand seit 1635 im bay. Heer
und war Obristwachtmeister im Leibregiment Jan von Werths; er verfügte über Bezie-
hungen zum Wiener Hof und war im Vorfeld der Revolte von Werth dorthin entsandt
worden; bei seiner Rückkehr wurde er inhaftiert und erst im Oktober 1647 von Kf. Ma-
ximilian I. begnadigt ( Stammtafeln NF IV T. 108 und 112; Lahrkamp , Werth, insbes.
170–182).
ferme dans son traicté, et qu’il fera voir par ses déportemens sa sincérité
et l’attachement entier qu’il veut avoir avec la France.
Nous luy dismes que cet accident seroit mal interprété de ceux qui se
meffient de longtemps dudict sieur électeur |:et que pour faire voir une
fidélité entière et se vanger de l’Empereur il devoit joindre ses
à celles des coronnes:|. Il respondit que lesdictes trouppes avoient bien
déclaré qu’elles |:demeureroient dans l’obéissance de monsieur de Baviè-
res , mais qu’elles ne serviroient point contre l’Empereur et que dans le
mouvement où estoit aujourd’huy toute l’armée ce seroit s’exposer à un
trop grand péril de la voulloir employer contre luy:|. Qu’il n’estoit pas
encor bien averty de touttes choses, estant le premier avis qu’il en venoit
de recevoir. Que l’on avoit |:mandé en diligence le comte de Groensfelt
pour commander l’armée:|. Que l’on ne sçavoit pas encor à qui se fier ny
ce qu’il seroit expédient de faire. Mais qu’il assuroit suivant l’ordre bien
exprès qu’il en avoit de son maistre de sa fidélité inviolable envers Leurs
Majestés, desquels il imploroit en ce rencontre le secours et la protection.
Nous fusmes aussytost donner avis de ceste nouvelle à messieurs Oxen-
stiern et Salvius , ainsy que ledict baron d’Hazelang nous en avoit prié, et
de les assurer que son maistre n’avoit autre intention que d’entretenir
exactement le traicté d’Ulm. Qu’aussytost qu’il avoit sceu la trahison qui
luy a esté faicte, il en a donné avis à monsieur Wrangel par personne ex-
presse et confidente
Kütner von Kiniz; vgl. seine Relation an Wrangel vom 9. Juli 1647 (Text (dt.): Meiern V,
24ff ; Lahrkamp , Werth, 235ff).
Memminghen
Memmingen, schwäbische Reichsstadt, war gemäß Art. 3 (schwed.-kurbay. Instrument)
des Ulmer Waffenstillstandsvertrags vom 14. März 1647 den Schweden eingeräumt wor-
den . Die Stadt wurde seit dem 29. September 1647 von kurbay. und ksl. Truppen belagert
(vgl. Immler , Kurfürst, 451; Höfer , 115, 332).
gardes. Qu’il demandoit aux couronnes assistance et protection contre
ceux qui luy ont faict un sy lasche tour, lequel il dict luy avoir esté pro-
curé par l’Empereur, et que mesme il y avoit ordre de s’assurer de sa per-
sonne , et d’emmener vifs ou mortz le comte Curtz
Maximilian Kurz von Senftenau (1595–1662), 1657 Gf. von Valley, war seit 1618 in bay.
Diensten; 1621 Hofrat, 1622 Kämmerer, 1625 Obersthofmarschall, 1636 Wirklicher GR ,
1643 Oberstkämmerer, 1648 Obersthofmeister, 1652 Geheimer- und Administrationsrats-
direktor ( DBA I 727, 205; II 776, 7; Heydenreuter , 316f; Immler , Kurfürst, 11f; Al-
brecht , Maximilian I., 162f).
chancelier
Lic. Bartholomäus Richel (1580–1649), 1630 geadelt, war seit 1621 in bay. Diensten; 1621/
22 Hofrat, 1622/23 Vizekanzler der Geh. Kanzlei, 1625 Wirklicher GR , 1640 Kanzler des
GR ; er nahm mehrfach als bay. Vertreter an Reichsversammlungen teil und war mit di-
plomatischen Missionen an den Ks.hof betraut ( DBA I 1030, 184f; II 1069, 4; Heyden-
reuter , 352; Immler , Kurfürst, 12f; Albrecht , Maximilian I., 166ff).
Dr. Johann Mandl (Maendl) (1588–1666), 1653 Reichsfh. von und zu Deutenhofen, war
seit 1614 in bay. Diensten; 1614–1627 Hofkammeradvokat und Fiskal, 1616 Hofkammer-
rat , 1617 Archivar (bis 1638) und Geheimsekretär (bis 1634), 1626 Lehnspropst und Di-
rektor für das ober- und unterpfälzische Kammerwesen, 1633 Hofkammerpräsident, 1634
GR , 1651–1654 Mitglied des Vormundschafts- und Administrationsrats; Teilnahme an den
Kf.entagen von 1622/23, 1630 und 1636; zahlreiche Missionen an den Ks.hof; 1662 aus
allen Ämtern entlassen ( DBA I 795, 390–398; II 850, 130f; Lanzinner ; Heydenreuter ,
344; Immler , Kurfürst, 13; Albrecht , Maximilian I., 179f).
paux .
Il est facile d’imaginer dans |:quelle humeur nous trouvasmes les ambas-
sadeurs de Suède:|, qui ne manquèrent pas de dire qu’ils n’avoient |:jamais
eu bonne opinion de la fidélité de ce prince:|; qu’il y |:avoit grand subject
de croire que le tout s’estoit faict de son consentement et qu’il nous trom-
peroit :|.
Nous ne pusmes répliquer autre chose, sinon qu’il |:falloit juger de cette
action par la suitte:|. Que s’il se trouve que le duc de Bavières n’y ayt
point de part, on en |:pourra tirer grand avantage en ce que ce prince de-
viendra ennemi irréconciliable de la maison d’Austriche:| et qu’en ce cas il
méritoit non seulement l’amitié des deux couronnes, mais tout secours et
protection. Mais que s’il avoit consenty à la retraicte de Jean de Werth, il
ne pouvoit estre assés blasmé |:et qu’il falloit changer entièrement de pro-
cédé pour ce qui le regarde:|, ce qui remit un peu ces messieurs et les fit
résoudre avec nous de surseoir leur jugement, et de ne faire aucune dé-
monstration de meffiance contre ledict duc, |:seullement il fut arresté que
nous ne presserions pas la conclusion de l’affaire palatine:|.
Ils prirent de là occasion de dire que nous devions escrire à la cour |:pour
faire retourner l’armée du Roy en Allemagne:| et qu’il leur sembloit que
quand elle seroit |:joincte avec celle de monsieur Vrangel, on pourroit
marcher ensemble vers la Bavière pour asseurer le duc contre les Impé-
riaux s’il estoit innocent ou pour se vanger de luy au cas qu’il se trouvât
coupable:|. Ils n’oublièrent pas aussy de parler |:du subside et de se plain-
dre que l’on s’estoit trop hasté de retirer l’armée et l’assistance d’argent:|.
Nous leur dismes que le sieur |:Chanut avoit ordre de traicter à Stokolm
de cette affaire avec la reyne:|. Ils tesmoignèrent |:beaucoup de mescon-
tentement de cette response et d’estre renvoyez à Stokolm lorsqu’ilz at-
tendoient icy une résolution précise:|.
Reste à satisfaire à l’ordre qui nous a esté donné par le mémoire du 29 du
mois passé de mander nos sentimens sur |:la continuation de la guerre en
Allemagne:|. Il seroit sans doute à désirer que les |:deux traictez se fissent
en mesme temps:| et sy cela ne peut estre, que |:celluy d’Espagne fust le
premier arresté:|. Mais sy l’on ne peut y parvenir, nostre avis seroit que
|:l’Empereur promettant de n’assister pas
faire la paix avec luy:|.
La raison est qu’ayant obtenu en ce cas tout ce que nous aurions demandé
|:si l’on voyoit encor quelque dilayement:|, il seroit impossible |:d’oster
l’opinion que noz parties s’efforcent de donner à tout le monde que la
France ne veut point la paix:|, ce qui |:animeroit contre elle tous les estatz:|
de l’Empire, et selon ce qui paroît maintenant de |:l’intention des Suédois
ilz ne hésiteroient pas à faire leur traicté sous prétexte d’i estre entraisnez
par lesdictz estatz et d’avoir aussi accompli toute l’alliance:|.
Aussy ce poinct ne semble pas estre le plus difficile, mais l’autre cas mar-
qué dans le mémoire mérite plus de réflexion.
Sy l’on estoit entièrement |:assuré de la fermeté des Suédois le traicté
d’Espagne ne se faisant point:|, nous estimerions |:très utille de continuer
la guerre conjoinctement avec eux dans l’Allemagne:|. Il y auroit lieu
d’espérer de réduire enfin l’Empereur à un poinct ou que la |:maison
d’Austriche en seroit à jamais affoiblie ou que l’Espagne pour sauver la
ruine de l’Empereur seroit obligée aux conditions que nous avons pro-
posées :|.
En ce cas il faudroit faire |:agir deçà le Rhin l’armée de monsieur de Tu-
renne et payer exactement le subside:|, outre qu’il y a bien apparence que
|:noz alliez vendroient encor plus cher une assistance qu’ilz reconois-
troient nous estre nécessaire:|. Mais s’il leur reste |:quelque disposition à con-
tinuer la guerre, ilz la tiennent extrêmement cachée et tout ce qu’ilz font à
présent y est fort contraire, conseillans:| eux-mesmes non seulement les
Hessiens de se relascher sur le poinct de leur satisfaction, mais aussy les
protestans de quitter quelque chose de ce qui leur a esté accordé à l’ avan-
tage de leur religion; jusques là qu’après nous avoir tousjours veu en
|:pensée de faire rendre certains baillages au prince palatin:| sauf à l’ élec-
teur de Mayence de les retirer en payant le prix de l’engagement, ils |:ont
consenti sans nous en parler de les laisser:| en la possession dudict élec-
teur , pourveu qu’il paie dans un certain temps la somme pour laquelle ils
furent hypothéquez il y a près de deux cens ans à la maison palatine
Gemeint sind die ksl.-schwed. Verhandlungen über die zwischen Kurmainz und Pfalz
umstrittene Bergstraße. Die Schlösser und Städte Starkenburg, Heppenheim, Bensheim
und Mörlenbach sowie die Orte Sobernheim, Monzingen und Böckelheim waren 1463
bzw. 1544 durch Kurmainz an Kurpfalz verpfändet worden. Ihre Wiedereinlösung durch
den Mainzer Kf.en hatte der Kf. von der Pfalz 1621 abgelehnt; auf dem Regensburger
F.entag von 1623 wurden daraufhin dem Kf.en von Mainz die Pfandgebiete zugesprochen
und die Rückzahlung des Pfandschillings erlassen. – In einer ksl.-schwed. Konferenz vom
10. Juli 1647 wurde in dieser Frage die im Text geschilderte Übereinkunft erzielt, die sei-
tens der Schweden jedoch vorbehaltlich der Zustimmung der Frz. erfolgte (vgl. APW II C
3 nr. 266, hier 498 Z. 12–19; APW III C 2/2, hier 861 Z. 40 – 862 Z. 3; APW II A 6 nr.
178, mit Beilage A). Im WF wurden die Mainzer Rechte an der Bergstraße bestätigt (Art.
IV,7 IPO = § 15 IPM) ( Mentz II, 63f; Ritter , 191; Schaab , 261–264; Jürgensmeier ,
125f; Oschmann , Exekutionstag, 59; Croxton / Tischer , 28f).
C’est une chose dont nous ne pouvons estre que bien contens, puisqu’elle
tourne à l’avantage de l’Eglise. Mais il est assés remarquable que |:le désir
de conclurre la paix aye faict prendre ce parti aux ambassadeurs de Suède
en faveur des catholiques:|. Nous les trouvons |:aussy facilles en tout le
reste des affaires:| et ne pouvons juger autre chose |:sinon qu’ilz ont résolu
de conclurre leur traicté:|, répétans souvent qu’ils n’ont |:plus rien à espé-
rer dans l’Empire et qu’ilz y ont beaucoup à craindre et se laissans enten-
dre assez librement que s’il arrivoit quelque disgrâce à leur armée ilz
prendroient conseil de la nécessité:|, en quoy il est certain qu’ils seroient
non seulement avoués mais exhortez et pressés par tout l’Empire.
Touttes ces choses nous donnent peine à nous déterminer, et nous font
pancher à dire qu’il |:vaudroit mieux faire la paix en tirant de l’Empereur
la plus grande seureté que l’on pourroit que de pousser plus avant la
guerre avec tant de péril d’une défection de noz alliez:|, ou bien il seroit
nécessaire de |:traicter avec eux d’affermir de nouveau l’alliance et les
obligations mutuelles et s’asseurer tout à faict les uns des autres:|. C’est à
Leurs Majestez à nous commander là-dessus ce qui leur plaira, et cepen-
dant il nous semble fort important |:d’oster aux Suédois l’excuse qu’ilz
préparent et dont ilz se servent desjà par avance:| quand ils se plaignent
d’estre seuls |:en Allemagne et de n’y estre plus assistez ny des forces du
Roy ny de son argent.
Pour le traicté que l’on propose de faire avec monsieur de Bavière:| nous
l’avons examiné ensemble et le renvoyons avec quelques observations en
la marge qui nous empeschent d’y rien ajouster icy.
Depuis ce mémoire achevé, celuy de la cour du 6 de ce mois est arrivé
trois jours après que l’ordinaire a apporté icy les lettres des particuliers.
Tout ce que nous avons pu faire a esté de le lire une fois seulement avec
haste, ayans esté fort occupez pendant ces derniers jours. Hier les pléni-
potentiaires de Suède vinrent conférer avec nous sur le départ du comte
de Trautmansdorff qui donne peine aux estats de l’Empire, craignans que
son absence ne retarde beaucoup la conclusion des affaires. Lesdicts estatz
estoient assemblés extraordinairement
Vgl. Meiern IV, 655–683 ; APW II C 3 nr. 266, hier 502 Z. 10–40.
délibérer, tant ils appréhendent que le traicté ne se rompe, et que l’on
prenne quelques nouvelles résolutions. Messieurs Oxenstiern et Salvius
jugèrent à propos que pour leur tesmoigner le désir que les couronnes
ont de la paix, nous fissions encor une visite au comte de Trautmans-
dorff
pour achever le traicté. A quoy ayans consenty, nous fusmes voir les pre-
miers ledict sieur comte que nous trouvasmes résolu à partir s’excusant
sur les ordres de son maistre, et disant que ses collègues avoient tout pou-
voir en ce qui restoit à faire. Les ambassadeurs de Suède, qui le virent
après nous, n’eurent pas autre response.
Il nous fit voir des lettres par lesquelles on luy mandoit que huict ré-
gimens de cavalerie ont quitté monsieur le duc de Bavières, et trois d’ in-
fanterie . |:Si cella est vray, les Impériaux pourroient bien changer de pro-
cédure comme les Espagnolz ont faict:|.
[PS] Les instances faictes au comte de Trautmansdorff ne l’ayans pu ré-
soudre à faire un plus long séjour dans l’assemblée, nous venons d’ ap-
prendre en fermant ce pacquet que les Impériaux ont eu une longue con-
férence avec les Suédois
|:pour les presser d’achever leur traicté:|. Les avantages qu’ils y ont et les
protestans aussy, |:la crainte de quelque mauvais succez en leur armée en-
gagée assez légèrement au siège d’Eger
testans de conclurre le traicté sont de puissans motifs envers les pléni-
potentiaires de Suède. D’ailleurs nous ne pouvons leur donner que l’ espé-
rance du paiement du subside, et il n’y a point d’armée françoise en estat
d’agir en Alemagne, ce qui faict craindre que |:messieurs Oxenstern et
Salvius ne veullent assurer
mandé cy-devant que le |:prompt départ de Transmandorf ne leur fasse
prendre quelque conseil précipité:|. Nous allons les voir de ce pas pour
faire touttes choses possibles pour |:les tenir dans le devoir:|. Mais touttes
les considérations susdictes nous donnent de l’inquiétude, joinct à cela
que |:monsieur de Bavières n’est plus en estat de se faire considérer ni
que l’on puisse craindre la conjonction de ses forces avec celles de la
France:|. Nous donnerons avis de ce qui se fera en suitte, et cependant
nous avons cru à propos d’ajouster ce mot à la dépesche.
Nous avons mandé à monsieur Servien que nous |:le prions de venir au
plus tost icy:| et de disposer
Messieurs les Estatz s’i rendissent promptement:|. Nous luy en faisons
une recharge parce que nous avons eu |:advis de très bon lieu que les Es-
pagnolz craignent le retour desdictz ambassadeurs et le retardent autant
qu’ilz peuvent, se préparans à changer les conditions accordées et appré-
hendans que Messieurs les Etatz ne les obligent à se tenir dans les termes
dont l’on est convenu par l’entremise de leurs ambassadeurs:|.
[1] Artikel des IPM/F betreffend die französische Satisfaktion, Kopien (lat.), [den kaiserlichen
Gesandten praes. Münster 1647 Juli 11]
217–224; AE , CP All. 90 fol. 377–387 (mit eigenhändigen Korrekturen Serviens).