Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
30. Servien an Brienne Den Haag 1647 Juli 9
Ausfertigung: Ass.Nat. 278 fol. 135–140A; Eingang laut Dorsalvermerk der Beilage, fol.
142A’: Amiens 1647 Juli 15 = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE , CP Holl. 42
fol. 48–51’. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All. 84 fol. 162–168.
Garantieverhandlungen: positive Auswirkungen der Ankunft La Thuilleries; Verärgerung
der Prinzessin von Oranien und Pauws über die Beschlüsse der Generalstaaten; Klagen Ser-
viens über die Verhandlungsführung der Generalstaaten, insbesondere über deren Ent-
schluß , im Falle einer ablehnenden oder verzögernden Haltung Frankreichs Separatverhand-
lungen mit Spanien zu führen; Widerstand gegen diese Klausel nur von seiten der Provinz
Utrecht; dennoch Abschluß des Garantievertrags notwendig; Hoffnung, nachteilige Ver-
tragsbestimmungen im Friedensvertrag korrigieren zu können; vor allem die von den Gene-
ralstaaten zugestandene Verpflichtung zum Kriegseintritt gegen Spanien bei einem spa-
nischem Angriff auf Frankreich in Katalonien und Lothringen beachtlich. Nachrichten über
spanische Geldlieferungen.
Je voy enfin le traicté de garentie presque résolu. S’il y a quelque bonheur
d’estre sorty après tant de longueurs d’une affaire fascheuse et difficile, il
semble que l’arrivée de monsieur de La Thuillerie le cause puisque les
dernières résolutions ont esté prises le jour mesme qu’il est entré en ce
lieu
Am 10. Juli 1647. Auf diesen Tag sind erste Briefe La Thuilleries aus Den Haag an Lon-
gueville (spätere Kopie: BME, F10 p. 23–24), an d’Avaux (spätere Kopie: ebd. p. 24–25) und
an La Court datiert (spätere Kopie: ebd. p. 25); vom selben Tag datierende Schreiben La
Thuilleries an [Brienne] (Ausf.: AE , CP Holl. 38 fol. 77; Eingang laut Dorsalvermerk, fol.
78’: 1647 Juli 15) und [Mazarin] (Ausf.: AE , CP Holl. 45 fol. 78) wurden noch in Rot-
terdam ausgefertigt; am Tag zuvor hatte er seine Ankunft in Den Haag für den Abend des
10. Juli in Aussicht gestellt (La Thuillerie an [Servien], Rotterdam 1647 Juli 9; Ausf.: AE ,
CP Holl. 45 fol. 66). Nr. 30 ist somit zurückdatiert.
cette dépesche pour vous en rendre compte, comme nous ferons désor-
mais sy je fais encor icy quelque séjour après la signature du traicté, ou
qu’elle soit diférée par quelque nouvelle formalité de cet Estat.
Ce qui m’estonne un peu est que chacun me vient faire compliment pour
un succès dans lequel je croy avoir subjet de me plaindre de mon malheur
et de mon peu de suffisance qui n’ont pas peu en cette occasion porter les
intérestz du Roy sy avant qu’eust faict peult-estre un aultre plus heureux
ou plus capable que moy. Sy l’on pouvoit faire un véritable jugement de
cet événement sur la |:mauvaise humeur de nos ennemis:|, je vous puis
asseurer que |:madame la princesse d’Orange et Paw:| sont extrêmement
picquez des résolutions qu’ilz croyent avoir esté prises par cet Estat trop
favorablement pour nous. |:La première est offensée de ce que les choses
ont passé contre son advis et qu’elle n’y a point esté employée, l’autre:| est
au désespoir que contre les solicitations et caballes qu’il a faictes jour et
nuict pendant quelque temps, Messieurs les Estatz s’obligent de rompre
pour la Catalogne, le Roussillon, Pignerol et la Lorraine au préjudice des
promesses réitérées qu’il avoit faictes aux Espagnolz qu’on n’entreroit ja-
mais dans tous ces engagemens, et que cet Estat romproit plustost avec la
France. Quant à moy, Monsieur, pour vous dire le vray, je suis aussy
picqué dans l’âme que ceux du party contraire. S’ilz sont affligez de ne
veoir pas cette affaire terminée selon leur passion, je suis sensiblement
touché de ce que la raison, la justice et la gratitude n’y ont pas eu la part
qu’elles y devoient avoir. |:Messieurs les Estatz se sont injustement préva-
luz d’une conjoncture fascheuse où ilz voyent touttes leurs affaires ache-
vées et celles du Roy en arrière par:| la mauvaise conduicte de leurs minis-
tres et où ilz voyent |:les ennemis dans la prospérité qui les accompagne
contre nous en
leur amitié avec bassesse. Cela leur a faict croire qu’ilz nous peuvent ti-
ranniser sans crainte et que nous serons trop heureux de nous accommo-
der à:| toutes leurs résolutions quoyqu’ilz les ayent prises sans considérer
beaucoup les traictez de confédération
Gemeint sind die frz.-ndl. Allianzverträge vom 8. Februar 1635 und vom 1. März 1644;
vgl. auch den frz.-ndl. Subsidienvertrag vom 15. April 1634 (s. [ nr. 1 Anm. 32 ] ).
de bienscéance et avec une hauteur qui n’a point d’exemple. Mais les sages
de l’Estat qui ont eu regret d’un procéder si desraisonnable et encor plus
de n’y pouvoir apporter aucun remède présentement, m’ont convié de ne
prendre pas garde de prez au désordre qui règne aujourd’huy parmy eux
et qui a mis l’auctorité entre les mains de quelques personnes passion-
nées :|. Ilz me font espérer que les choses |:reviendront dans l’ordre avec
le temps et que ce torrent que rien ne peut maintenant arrester s’escoulera
de soy-mesme pourveu qu’on luy donne passage:|.
Le subjet de |:mes desplaisirs et de mes plaintes:| procède encore plus du
|:changement de Messieurs les Estatz que de leur manière d’agir trop al-
tière :|. Après m’avoir cy-devant offert et promis positivement en diverses
conférences d’assister le Roy dans tous les lieux où Sa Majesté pourroit
cy-après estre attacquée par le roy d’Espagne où ilz ne vouloient pas estre
obligez de rompre, ilz n’ont pas eu honte de manquer à leur promesse et
de se desdire de leur offre. Encor n’en sont-ilz pas demeurez là, car ap-
préhendans d’estre vaincuz dans les conférences par la raison et par la
considération de leur honneur, ilz ont voulu éviter le combat et ont bien
eu l’asseurance de me faire dire qu’il n’y avoit qu’à refuser ou accepter
l’escript qu’ilz m’avoient faict donner dont je vous envoye la copie. Ilz
ont encor accompagné cette déclaration d’une résolution
Vgl. Extraict du registre des résolutions de Messieurs les Estats Généraux des Provinces-
Unies, [Den Haag] 1647 Juli 4, après midy (Kopie (frz.): AE , CP Holl. 42 fol. 27–30;
spätere Kopie: BME, F10 p. 195–201; Druck: Siri X, 793–797 (it. ÜS); Abreu y Berto-
dano , 113–119 (it. und span. ÜS). – Kurzfassungen (frz.): AE , CP Holl. 42 fol. 203–203’
(mit späteren Korrekturen) und ebd. fol. 204–205; als FS veröffentlicht (ndl.): Knuttel nr.
5484ff); vgl. ferner Aitzema , Vreede-Handeling, 362–367; Aitzema , Vreede-Handeling
(1653), 217ff; Aitzema , Historia Pacis, 568ff; Arend , 737.
eux, que sy je faisois refus de ce qui m’a esté présenté de leur part ou
qu’après l’avoir accepté l’on apportast quelque retardement de nostre cos-
té à la conclusion de la paix, ilz seroient en liberté de traicter séparément
avec l’Espagne. |:Cette clause désobligeante et plaine de menaces a esté
enfin emportée par la violance de la Hollande laquelle ayant faict craindre
aux autres une séparation si elles ne suivoient son advis:|, la pluspart ont
cru |:plus à propos de céder injustement et contre leur gré que de causer
une division scandaleuse, elles ont mesme espéré que s’estans laissées em-
porter en cette occasion aux mouvementz de la Hollande contre les leurs
propres, elles auront plus de moyen de la retenir ou la ramener dans la
suitte de la négociation:|. Il y en a plusieurs qui |:honteux d’avoir fleschy
au préjudice des promesses qu’ilz m’avoient faictes en particulier ont ex-
cusé envers moy leur foiblesse par:| cette espérance qu’ilz |:m’ont donnée
et qu’ilz font semblant d’avoir quoyque de mon costé je la tienne fort
doubteuse. Monsieur le prince d’Orange a esté contrainct malgré luy à
ce que disent les siens de s’accomoder à la pluralité:|, ce qui a esté cause
que |:la Zélande, qui avoit résisté hautement en nostre faveur pendant
quelque temps, a esté obligée de consentir à quelques tempéremmentz
qui ont rendu son opposition inutille:|. Il n’y a eu que |:la province
d’Utrect qui a persisté constamment jusques au bout et qui a protesté
contre la résolution qui a esté prise. Ce procéder qu’on peut appeller in-
solent avec raison ne laissant pas la liberté de représenter les intérestz du
Roy sur tous:| les poinctz dudict escript, ny de traicter comme on a ac-
coustumé de faire en semblables rencontres, |:nous rendra quelque jour
plus excusables si nous taschons de prendre une conjoncture plus favo-
rable pour nous ressentir de la violence et de l’injustice qu’une république
tant obligée à la France exerce aujourd’huy contre elle:|. Je n’ay pas man-
qué de remonstrer ce que j’ay peu en cette rencontre, mais ç’a esté inuti-
lement |:et je prévoy qu’il faudra nécessairement en passer par où il plaira
à nos parties pour éviter présentement un plus grand mal:|. Nostre accom-
modement |:quel qu’il puisse estre et qui déplaist si fort à tous ceux qui ne
nous ayment pas fera un esclat favorable pour nous et préjudiciable aux
ennemis:|. D’ailleurs |:si les espritz reviennent tant soit peu:|, comme on
me le promet, après que |:l’accord sera faict et qu’on exécute de bonne foy
la résolution que nos amis ont faict prendre de faire tenir aux Espagnolz
ce qu’ilz ont cy-devant accordé et:| de faire donner deue satisfaction à Sa
Majesté sur les poinctz indécis, |:nous pourrons réparer dans le traicté
général les désavantages que nous avons receuz dans celuy-cy, et peut-
estre que le temps produira des occasions où Messieurs les Estatz seront
obligez de nous faire les recherches qu’ilz reçoivent aujourd’huy de nous,
alors il sera permis à chacun de dire ses raisons ausquelles maintenant on
bouche les oreilles:|. Je vous suplie donc très humblement, Monsieur, de
faire considérer que s’il se rencontre quelques termes dans le traicté que je
signeray qui soient désavantageux, je ne les ay passez que par contrainte
et n’ayant peu faire mieux, je vous envoye les extraictz de deux despes-
ches du Roy qui m’ordonnent de |:en user ainsy et qui ont très judicieu-
sement préveu la nécessité où je me suis rencontré:|. Je travailleray encor à
faire mieux explicquer les choses et plus raisonnablement s’il est possible,
|:sinon je seray forcé de le signer comme il est:|, n’ayant treuvé personne
icy |:qui n’ayt creu que je ferois un grand manquement si je tenois plus
longtemps cette affaire en suspens:|. Monsieur de La Thuillerie mesme a
esté de cet advis qui m’a rendu plus hardy |:et tout le monde croit en ce
pays que c’est avoir beaucoup tiré de si mauvais payeurs qui nous au-
roient encore
En effect |:l’obligation de rompre pour la Cathalogne et pour la Lorraine
est très considérable puisque ce sont les deux endroictz où:| vraysembla-
blement ceux qui vouldront troubler la paix commenceront d’attacquer le
Roy. C’est encor |:un assez grand advantage:| non seulement |:d’avoir em-
pesché l’effect des résolutions qui avoient esté prises de traicter sans la
France, mais d’avoir engagé cet Estat à:| pousser noz intérestz dans la né-
gotiation généralle. Sy sur les instances que j’en ay faictes ilz avoient
voulu adjouster deux motz à la résolution qu’ilz en ont prise et aux ordres
qu’ilz donneront à leurs plénipotentiaires, assavoir qu’en cas de refus par
l’Espagne on rompra toute négotiation avec elle, et on luy continuera la
guerre, je tiendrois la paix faicte pour eux et pour nous. Sy seulement les
ordres que lesdictz plénipotentiaires emporteront en la forme qu’ilz ont
esté résoluz estoient exécutez |:fidellement et par personnes exemptes
d’intérest et de passion, nous aurions tout subject de contentement et de
bien espérer:|. J’ay bien voulu |: sonder s’il y auroit moyen de faire changer
Pau et Knuyt:|, mais je n’y ay point treuvé de jour quelque raison que
nous ayons de le pouvoir prétendre, ce qui m’a faict |:craindre, ayant en-
cores à passer par les mains de ces deux hommes:| certainement |:gaignez
par les ennemis:| et qui par conséquent |:représenteront:| toutes les choses
|:à leur advantage.
Monsieur le prince d’Orange m’a dit hier qu’il avoit appris par des advis
d’Anvers venans de bon lieu:| que les Espagnolz avoient faict de nouveau
plus de |:remises d’argent pour Munster et pour ce pays qu’ilz n’en avoient
employé aux despenses de la guerre:|. On luy mande qu’il y a eu depuis peu
|:des lettres de change expédiées pour
j’aurois peine de croire sy |:une personne de cette condition ne m’en avoit
donné advis:|.
1 Ass.Nat. 278 fol. 142–142’: Garantievertragsentwurf der Generalstaaten, Den Haag 1647
Juli 2, Kopie (frz.; s.l. s.d.). – Weitere Kopien (frz.; s.l. s.d.): AE , CP Holl. 45 fol. 89–90’ ;
AE , CP Holl. 42 fol. 96–97; ebd. fol. 273–274’ (mit Abweichungen und eigenhändigen
Korrekturen Serviens); BME, F10 p. 43–45
fol. 40–41 (lat. ÜS)
In den beiden lat. Kopien AE , CP Holl. 45 fol. 39–39’ und fol. 40–40’ sowie im Druck NS
IV, 372f, folgt der Auszug eines lat. Briefes, Den Haag 1647 Juli 5 (frz. Auszug mit Ab-
weichungen , falsch datiert Den Haag 1647 Januar 5: BNF, Coll. Dupuy 738 fol. 29–29’),
in dem u.a. davon die Rede ist, daß am Vorabend der ndl.-span. Frieden bestätigt worden
sei.
801f (it. ÜS; datiert 1647 Juli 9). Zusammenfassung (frz.): BNF, Coll. Dupuy 738 fol.
28–29 .