Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
333. Longueville an Mazarin Münster 1647 Juni 17
Münster 1647 Juni 17
Ausfertigung: AE , CP All. 84 fol. 88–89’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 100 fol.
304–306.
Dank für die Erlaubnis zur Rückreise nach Frankreich; ihre Verwendung nur im Falle der
Abkömmlichkeit aus Münster. Völliges Darniederliegen der französisch-spanischen Ver-
handlungen ; hingegen spanische Konzessionen an die Generalstaaten: Gewährung freien Zu-
gangs zu den spanischen Häfen und Aussicht auf die gleiche Vergünstigung in Flandern auch
bei Verzögerung des Abschlusses des spanisch-niederländischen Friedens. Undankbarkeit
Trauttmansdorffs und der auf Frieden drängenden Schweden gegenüber Frankreich; nicht
unbegründete spanische Hoffnung auf eine Separation der Verbündeten Frankreichs und da-
her derzeit keine Aussicht auf spanische Bereitschaft zum Friedensschluß. Versuch, das Ver-
ständnis der Schweden und Protestanten für die französischen Belange zu gewinnen, wahr-
scheinlich gelungen; dennoch Zweifel an ihrer Festigkeit. Klarheit über die schwedischen Ab-
sichten und Ziele im Laufe der Woche zu erwarten. Trauttmansdorffs Friedensentwurf
Zeugnis seiner Geringschätzung Frankreichs. In Kürze Klarheit über den weiteren Gang
der Dinge und Entscheidung Longuevilles über seinen Verbleib am Kongreß.
Je vous rends de très humbles grâces de la permission qu’il vous a plu me
faire obtenir de la Royne d’aller faire un tour en France, et me tiens fort
obligé de ce que vous avez eu agréable de tesmoigner à ma femme sur ce
sujet avant vostre partement de Paris. Je vous supplye aussi, Monsieur,
très humblement de croire que je n’abuseray point de l’honneur que la
Royne me fait. La patience et le peu d’inquiétude que j’ay eue durant le
long séjour que j’ay fait icy , vous feront, je m’asseure, bien aisément ju-
ger que je n’en partiray point que je n’y voye ma présence inutile pour le
service de Leurs Majestez, que je préféreray, ainsi que j’ay tousjours fait,
à mes intérests particuliers.
Vous aurez veu, Monsieur, par nos dernières dépesches que |:la négotia-
tion avec les plénipotentiaires d’Espagne est entièrement interrompue et
sans aucune marque de leur part de la vouloir renouer. Les Médiateurs
mesmes sont muetz sur ce poinct, la seule application de Pennaranda est
de faire sçavoir à Messieurs les Estatz que le roy d’Espagne a desjà déclaré
la liberté du commerce et l’entrée libre dans les portz d’Espagne aux mar-
chandz holandois, et que l’archiduc a pouvoir d’en faire de mesme en
Flandres pour attirer par le proffict toutes les provinces à faire une réelle
paciffication, quand mesme il y auroit du retardement à parachever leur
traicté.
Ilz voyent d’ailleurs que Trautmansdorf accorde aux Suédois et aux pro-
testans tout ce qu’ilz ont désiré, qu’il s’est servy vers eux des oppositions
que la France a faictes en certains poinctz pour les obliger davantage en
les accordant, et faire voir aux catholiques l’assistance de Leurs Majestez
infructueuse, que cela faict, les Suédois nous pressent présentement de
conclurre et qu’eux et les protestans monstrent n’approuver pas qu’on
veuille obliger l’Empereur comme archiduc de n’assister pas le roy d’ Es-
pagne . Il n’y a pas lieu de croire que les Espagnolz soient pour vouloir
sortir d’affaires au mesme temps qu’ilz se flattent de pouvoir séparer de la
France ses alliez.
Depuis que les plénipotentiaires de Suède et les protestans sont icy, je ne
pers un seul moment de leur persuader nos raisons. Il me paroist que cela
a produit quelque effect, mais je ne sçay s’il sera suffisant d’empescher
qu’ilz ne soient emportés par leurs intérestz qui sont pleinement adjustez.
Quand nous entrerons cette sepmaine en matière avec les Suédois, nous
serons plus esclaircis de leurs véritables intentions et des fins où ilz ten-
dent . Cependant je n’obmettray rien pour remédier à tout ce qui se brasse
de tous costez contre nous.
Trautmansdorf parle tousjours de partir, mais il est retenu par l’espérance
d’achever ce traicté. Le project qu’il a donné peut faire voir qu’il ne con-
sidère pas beaucoup la satisfaction de la France, ce qui monstre assez clai-
rement qu’il n’en craint pas trop l’opposition. Dans peu de temps nous
pourrons prendre des mesures plus asseurées, et vous informer plus cer-
tainement des choses. Quand je les verray en estat qui me puisse faire
croire d’estre icy inutile, je me serviray de la permission qu’il vous a plu
me faire obtenir, y observant tout ce qui m’est ordonné:|, et en toutes
choses sattisferay exactement à ce qui sera du service de la Royne.