Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
320. Memorandum Longuevilles und d’Avaux’ für Ludwig XIV Münster 1647 Juni 10

23

Memorandum Longuevilles und d’Avaux’ für Ludwig XIV.


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Münster 1647 Juni 10

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Ausfertigung: Ass.Nat. 278 fol. 38–50 = Druckvorlage. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP
26
All. 84 fol. 54–61’. Kopie: AE , CP All. 100 fol. 265–275’. Druck: NS IV, 116–118.

27
Ankunft der schwedischen Gesandten in Münster. Fortgeschrittener Verhandlungsstand bei
28
den Religionsgravamina (mit Ausnahme der Autonomie in den Erblanden), in Sachen
29
schwedische und hessen-kasselische Satisfaktion sowie in den Angelegenheiten der meisten
30
Reichsfürsten; verbleibende wichtige, aber lösbare Probleme: Pfalzfrage und Satisfaktion
31
der schwedischen Armee. Schwierigkeit der Verhinderung des Friedens im Reich bis zu ei-
32
nem vertragsreifen Stand der Verhandlungen mit Spanien; schwedischer Druck auf Frank-
33
reich zu erwarten; Kräfteverhältnis zwischen den Verhandlungsparteien kaum im Gleichge-
34
wicht zu halten: Frankreich im Falle einer Übermacht der kaiserlichen respektive der schwe-
35
disch -protestantischen Partei drohender erheblicher Schaden; beabsichtigtes weiteres Vor-
36
gehen gegenüber den schwedischen Gesandten. Verneinung der Frage nach der Möglichkeit

[p. 1456] [scan. 636]


1
der Beförderung des Friedens durch größere französische Nachgiebigkeit, sowohl im Hin-
2
blick auf das Reich, als auch besonders auf Spanien; keine erkennbare spanische Bereitschaft
3
zum Friedensschluß. Mazarins Plan zur indirekten Gewinnung Benfelds für Frankreich: Un-
4
terstützung der schwedischen Forderung, nachdem über deren Hintergrund Klarheit
5
herrscht; notwendige Geheimhaltung der französischen Absichten gegenüber Oxenstierna;
6
frühzeitige Vereinbarung eines Kaufpreises anzustreben. Hoffnung auf baldige Wende der
7
militärischen Lage zum Nachteil Spaniens durch die Verstärkung der französischen Armee in
8
Flandern. Peñarandas Antwort auf das französische Angebot eines Verweises nicht gelöster
9
Fragen an das niederländische Schiedsgericht. Plan Turennes zur Überschreitung des Rheins
10
auf dem Kongreß nicht geheimzuhalten; Empörung der Schweden zu befürchten. Auf die
11
Frage nach der weiterhin bestehenden rechtlichen Möglichkeit einer Lehnsnahme des Elsaß:
12
voraussichtlich scharfer Widerstand des Kaisers, aber Befürwortung durch die Reichsstände;
13
Zweifel an einer Unterstützung dieser Forderung durch Schweden; in jedem Fall zu befürch-
14
tende Präzedenzstreitigkeiten auf dem Reichstag. Versuche der Kaiserlichen und Spanier,
15
den Kurfürsten von Bayern zur Aufgabe seiner Neutralität zu bewegen; dessen tiefe Ver-
16
ärgerung über Schweden; jedoch Anerkennung der von Frankreich erfahrenen Unterstüt-
17
zung durch Haslang. Freude der Gesandten über die Übereinstimmung ihres Nachgebens
18
beim Waffenstillstand für Portugal mit den Intentionen des Hofes. Kein Nachgeben bei den
19
Lütticher Enklaven. Konzessionen in den Verhandlungen mit den Spaniern aufgrund der
20
von diesen in den Feldzug gesetzten Hoffnungen nicht friedensfördernd. Nachgeben in Sa-
21
chen Beistand für Portugal und besonders beim gewünschten Attestat der Mediatoren ge-
22
fährlich ; einzige zu erwägende Möglichkeit: Festlegung der Höchstzahl und Art der Hilfs-
23
truppen ; im Falle eines Entschlusses hierzu jedoch strengste Geheimhaltung erforderlich. Un-
24
zufriedenheit mit den zu Spanien neigenden Mediatoren. Diverse Konferenzen zwischen
25
Schweden, Kaiserlichen, Mediatoren und Franzosen: Drängen aller auf französische Zustim-
26
mung zum Friedensschluß im Reich und Nachgeben bei der Forderung nach Verbot der Bei-
27
standsleistung des Kaisers für Spanien in seiner Eigenschaft als Landesherr; Pochen auf die
28
Bündnisvereinbarungen gegenüber Oxenstierna. Visite der mantuanischen Gesandten we-
29
gen eines von französischen Soldaten verursachten Aufruhrs in der Zitadelle von Casale;
30
Anregung der Überlassung des Platzes an ihren Herrn.

31
L’on peut croire maintenant que |:les lettres si expresses que la reyne de
32
Suède a escrittes à ses ministres

44
Die frz. Ges. beziehen sich vermutlich v.a. auf Kg.in Christinas Kritik an der Verhand-
45
lungsführung ihrer Ges. in der Weisung vom 10./20. April 1647 (s. Anm. 9 zu nr. 275);
46
ähnliche Weisungen waren danach, bis zur Abreise der schwed. Ges. nach Münster im
47
Juni, nicht eingegangen.
:| ont eu effect, puisqu’après avoir long-
33
temps différé leur voyage à Munster, ils y sont enfin venus depuis deux
34
jours.

35
L’estat présent des affaires de l’Empire est que les griefs de la religion
36
sont entièrement terminés, à la réserve du seul poinct de l’autonomie ou
37
exercice libre de la luthérienne dans les pays héréditaires de la maison
38
d’Austriche, car pour les autres estatz catholiques dans l’Empire, on est
39
desjà convenu dudict exercice à certaines conditions. Les Suédois et pro-
40
testans ont obtenu en ce poinct-là et en tous autres ce qu’ilz ont prétendu,
41
jusques-là que le comte de Trautmansdorff a consenty que l’évesché
42
d’Osnabrugh soit conféré à un catholique et puis à un Luthérien de la
43
maison de Brunsvich alternativement

48
Vgl. Anm. 17 zu nr. 306.
.

[p. 1457] [scan. 637]


1
Tout ce qui regarde la satisfaction de la Suède est entièrement d’accord.
2
Celle de Madame la Landgrave n’est pas tout à faict achevée, mais fort
3
avancée. La pluspart des articles touchant les princes d’Alemagne sont
4
arrestez, et n’en reste que quelques-uns de moindre importance |:avec cel-
5
luy de la cause palatine que les ambassadeurs de Suède ont exprès remis à
6
cette entreveue:| afin, comme nous estimons, |:que s’i formantz encor
7
quelques difficultez, ilz obtiennent plus aisément de nous les consente-
8
ments aux choses où nous pourrions avoir répugnance:|. Enfin, il ne reste
9
que le seul poinct de la satisfaction de la milice de Suède qui puisse don-
10
ner peine. Encor estime-on qu’en celuy-là, Trautmansdorff s’y rendra fa-
11
cile , attendu que le paiement ne se fera point aux despens de son maistre,
12
mais des villes et estatz de l’Alemagne.

13
Touttes ces choses |:font craindre que l’on ne trouve pas la facillité qui
14
paroist devoir estre à faire différer le traicté de l’Empire et qu’il ne soit
15
plus malaisé, à présent, de retenir les Suédois de faire la paix que de les
16
porter à continuer la guerre:|. Et quand ils auroient la |:mesme disposition
17
pour cella qu’ilz ont eue cy-devant:|, il est certain que voyans |:l’estat de
18
nostre traicté avec Espagne et venans à cognoistre que nous ne désirons
19
pas la prompte conclusion de celluy de l’Empire, ilz la presseront d’autant
20
plus:|, et feront apparemment touttes choses |:pour l’avancer, afin de re-
21
jetter sur la France la haine de la continuation de la guerre, l’obliger à leur
22
fournir tousjours le subside s’ilz

43
22 n’en] im Klartext fälschlich: ne.
n’en veullent l’augmentation, et à laisser
23
l’armée du Roy en Allemagne:|. Ce n’est pas, néantmoins, qu’on ne puisse
24
présentement se |:servir de celle que comande monsieur de Turenne pour
25
l’employer en Flandres ou ailleurs dans les Estatz du roy d’Espagne, puis-
26
que la nécessité des affaires le requiert:|, mais nous n’estimons pas que les
27
|:Suédois soient jamais assés commodes pour permettre qu’elle soit esloi-
28
gnée pour longtemps et pour se résoudre d’agir en Allemagne sans sub-
29
side ny sans le secours des armes de la France:|.

30
Et quand il arriveroit |:contre nostre opinion que les Suédois se rendissent
31
plus traictables:|, il nous semble bien malaisé que les choses puissent de-
32
meurer dans un estat que |:l’un ou l’autre des partis ne vînt à prendre de
33
notables avantages, ce qui seroit très dangereux:|, comme il est très pru-
34
demment remarqué au mémoire. |:Si l’Empereur avoit du bon:|, il est
35
vraysemblable que la |:France en recevroit le premier dommage et qu’elle
36
courroit fortune de perdre ce qu’elle tient en Allemagne:|, ou tout, ou en
37
partie. Sy les |:prospéritez des Suédois y continuoient et que fortiffiez par
38
l’union des protestans:|, ils vinssent |:à bout de leurs desseins, outre la
39
ruine de la religion catholique qui seroit infaillible, celle de l’aucthorité
40
du Roy s’ensuivroit tost après et les Suédois ne seroient pas moins con-
41
tens de la voir diminuer que noz parties propres, pour régner ensuitte
42
seulz dans l’Empire et y donner la loy à leur aise:|.

[p. 1458] [scan. 638]


1
En somme, il se |:voit de grandz inconvéniens de tous costez:|. Nous es-
2
sayerons de |:recognoistre encor mieux les intentions des ministres de
3
Suède:| pour en donner advis promptement à la cour, et cependant, en
4
nous conformant aux sentimens de Leurs Majestez, nous conduirons icy
5
les affaires |:à leurs fins:| autant qu’il nous sera possible. Que sy |:les Sué-
6
dois nous emportent:|, comme peut-estre il arrivera, nous tascherons de
7
faire que ce soit |:avec le moins de préjudice, et d’apporter toutes les pré-
8
cautions que l’estat présent des affaires nous permettra de prendre:|.

9
Pour la response que Sa Majesté nous ordonne de faire sur ce qu’elle dé-
10
sire sçavoir sy nous estimons que |:pour le bien de la paix, elle puisse
11
apporter quelque facillité plus grande qu’elle ne faict:|, la modération de
12
Leurs Majestés au traicté de l’Empire a esté sy universellement louée et
13
approuvée qu’il |:ne semble pas qu’il y aye rien à changer en ce qu’elles
14
ont eu agréable de résoudre:| cy-devant à cet esgard.

15
|:Quant au traicté d’Espagne:|, nos dernières dépesches

42
Vgl. zuletzt nr. 306.
auront faict voir
16
que |:les Espagnolz ne monstrent aucune disposition à le conclurre pré-
17
sentement , ce qui nous faict juger qu’il seroit non seullement inutille de se
18
relascher en aucune façon, mais que cella produiroit un effect contraire au
19
désir que Leurs Majestez:| ont d’avancer la paix. Ainsy la conduite qui
20
nous semble aujourd’huy la meilleure |:avec eux est de ne rien faire du
21
tout. C’est celle aussy que nous tenons, estans demeurez sans action de-
22
puis quelques jours et n’ayans pas seullement parlé aux Médiateurs:|, si-
23
non une fois qu’ils nous ont veu pour les affaires de l’Empire

43
1647 Juni 9 ( APW III C 1.1, 351).
. Que sy
24
|:les bons succez que nous espérons:| bientost des armes du Roy |:font
25
perdre aux ministres d’Espagne les vaines espérances dont ilz s’ entretien-
26
nent et qu’ilz se remettent d’eux-mesmes dans le bon chemin:|, nous ne
27
manquerons pas alors de faire sçavoir à Leurs Majestez nos |:sentimentz
28
sur les difficultez qui se pourront présenter:|, puisqu’il leur plaît de nous
29
l’ordonner.

30
L’ouverture faicte par |:Monsieur le Cardinal au comte de La Garde

44
Gf. Magnus Gabriel de La Gardie (s. Anm. 2 zu nr. 5).
:|
31
nous paroist très judicieuse et puisque nous sçavons à présent le vray mo-
32
tif |:de la reyne de Suède en demandant Benfelt:|, nous essaierons d’agir en
33
cela conformément à l’intention de Leurs Majestez. Ce qui nous y semble
34
fort difficile, est qu’il est besoing d’en |:cacher le dessein au comte
35
d’Oxenstiern qui, estant d’une maison qui ne désire pas l’avancement du
36
comte de La Garde, s’i opposeroit sans doubte et en empescheroit l’effect
37
s’il venoit à le recognoistre:|. C’est pourquoy il sembleroit bien à propos
38
que |:la reyne de Suède en donnast des ordres bien exprès à monsieur
39
Salvius et qu’on pust s’asseurer de la rétention de la place et du prix que
40
Leurs Majestez en devroient donner, qui sera sans doubte très grand si
41
l’on n’en convient de bonne heure:|.

[p. 1459] [scan. 639]


1
Nous avons appris avec joie les ordres qui ont esté donnés avec tant de
2
jugement et de promptitude pour fortifier l’armée du Roy dans la Flan-
3
dres , ce qui nous faict espérer de voir bientost changer les vanitez des
4
Espagnols en de nouvelles plaintes de leur malheur, et qu’ilz auront suject
5
de se repentir de l’entreprise d’Armentières qui n’a pas relevé beaucoup
6
leur réputation dans ceste assemblée.

7
Ce que nous avons compris de l’intention de Pennaranda quand il a faict
8
response aux Médiateurs sur l’offre que nous luy avons faicte de ce que
9
nous voulions laisser au jugement de Messieurs les Estatz, est qu’il de-
10
meuroit d’accord d’y remettre tous les poinctz du traicté horsmis ce qui
11
touche la suspension d’armes pour le Portugal et les places du Liège, con-
12
sentant néantmoins de ne changer rien aux choses qui sont desjà accor-
13
dées , et de convenir icy s’il se peut de touttes les autres, sauf à remettre ce
14
dont on ne seroit pas tombé d’accord au jugement desdicts Sieurs Estatz,
15
exceptant tousjours les deux poincts cy-dessus, sur lesquels il a déclaré ne
16
pouvoir ny traicter ny compromettre.

17
Il n’y a pas eu peine à tesmoigner icy que |:l’armée comandée par mon-
18
sieur le mareschal de Turenne ne doit pas repasser le Rhin, chacun en
19
estant persuadé dans l’assemblée:|. Il est sans doute que |:les Suédois fe-
20
ront grand bruict quant ilz apprendront sa marche:|.

21
Sur ce que Sa Majesté désire sçavoir |:touchant l’Alsace:|, sy en cas qu’elle
22
prist |:résolution de la retenir comme langrave rellevant de l’Empire:|, on
23
peut sans manquer à ce qui a esté promis

40
Bezug: die ksl.-frz. Satisfaktionsart. vom 13. September 1646 (Druck: Repgen , Satisfakti-
41
onsart ., Anhang I, 204–213).
, |:le faire agréer à l’Empereur et
24
aux estatz de l’Empire:|:

25
Nous estimons que |:l’Empereur y répugneroit entièrement et s’ efforce-
26
roit de faire passer cella pour une nouvelle prétention et un esloignement
27
de paix, que les estatz de l’Empire le souhaitteroient:|, comme la pluspart
28
d’entr’eux nous l’ont tesmoigné, mais |:les Suédois semblent devoir estre
29
considérez:| en ceste rencontre autant ou plus que les autres; il a esté un
30
temps |:qu’ilz nous sollicitoient de prendre cette résolution:|, mais ils ont
31
cessé |:de le faire depuis:|, ce qui nous faict |:douter s’ilz le désirent encor:|.
32
Aussy est-il vray qu’outre qu’ils ont obtenu trois voix dans l’Empire, sça-
33
voir celle de l’archevesché de Bremen, de l’évesché de Werden et de la
34
duché de Poméranie, ils ont de plus faict résoudre que leur séance seroit
35
autre que celle qui appartenoit auxdicts principautez

42
Tatsächlich gab es darüber noch keine verbindliche Übereinkunft; daher hat Art. X im
43
IPO/T vom 13. Juni 1647 (Druck: Meiern IV, 557 –590, hier 580; vgl. auch Anm. 6 zu
44
nr. 332) an der betr. Textstelle eine Lücke.
. Ils veulent bien cé-
36
der aux électeurs, mais ils prétendent avoir rang et séance immédiatement
37
après, et de précéder tout le reste des princes, mesme ceux des maisons
38
électorales. De quoy les ducs de Brunswich et autres qui avoient accous-
39
tumé de précéder les ducs de Poméranie, ou qui estoient en esgalité avec

[p. 1460] [scan. 640]


1
eux, sont desjà d’accord; mais le duc de Bavières s’y oppose vivement
2
pour son intérest. Ainsy il pourroit arriver que la |:France seroit obligée
3
à se contenter du rang des landgraves

35
Damit dürfte der Rang der Lgf.en von Hessen-Kassel und von Hessen-Darmstadt gemeint
36
sein. Denn bis dahin hatten weder die Lgf.en im Elsaß noch der Reichslandvogt von Ha-
37
genau Reichsstandschaft, und Österreich hatte aufgrund seiner elsässischen Besitzungen
38
laut Ga. des ksl. GR vom 17. Mai 1646 (vgl. dazu APW II A 4) weder auf den RT noch
39
auf Kreistagen ein bes. Stimmrecht ausgeübt; die Franzosen aber forderten im Falle der
40
Lehensnahme des Elsaß Sitz und Stimme auf dem RT ( Lehr , 18; Dickmann , 289;
41
Repgen , Zusammenhang).
qui est de beaucoup inférieur à
4
celluy que la couronne de Suède doit avoir, ou si elle se voulloit faire
5
régler une autre séance, elle y trouveroit de l’opposition:|. Et quand on
6
en |:seroit venu à bout, ce qui se pourroit obtenir de mieux seroit une
7
alternative entre la France et la Suède à raison des Estatz que chacune de
8
ces couronnes tiendra dans l’Empire:|. C’est ce que nous avons cru devoir
9
représenter à Sa Majesté pour y former telle résolution qu’elle jugera estre
10
du bien de son service.

11
Ce que porte le mémoire du premier de ce mois

42
Nr. 298.
est très véritable, que les
12
Impériaux et Espagnols |:n’oublient rien pour convier monsieur de Ba-
13
vière à rompre la neutralité

43
Der Ulmer Waffenstillstand vom 14. März 1647 (s. Beilage 2 zu nr. 194).
:|. Nous sçavons que |:l’Empereur y employe
14
ses ministres plus confidens:|. D’ailleurs le |:baron de Hazeland ne nous a
15
pas cellé que son maistre est très mal satiffaict de la couronne de Suède; le
16
rang qu’elle prétend au collège des princes au-dessus du sien luy est in-
17
supportable :|, ne l’ayant jamais voulu quitter ny à la maison d’Austriche,
18
ny à celle d’Espagne, quelques instances qui en ayent esté faictes, et quoy-
19
qu ’il ayt esté souvent brouillé avec eux pour ce suject. Quant à nous, nous
20
ne |:nous meslons point de ces difficultez qui concernent le rang:|, mais
21
nous tenons ferme pour les autres intérestz dudict sieur électeur et y per-
22
sisterons jusqu’au bout, ce que son ambassadeur connoist bien et assure
23
que son maistre en a grande reconnoissance et passion de s’attacher entiè-
24
rement à la France.

25
Nous sommes bien aises que nostre conduitte |:au faict de la trêve de
26
Portugal:| ayt esté conforme à l’intention de Leurs Majestez qu’il leur a
27
plu nous donner à connestre par les dépesches précédentes et encor par
28
la dernière

44
Nr. 306.
, puisqu’après avoir |:veu l’inpossibillité de faire accepter au
29
comte de Penaranda l’arbitrage de Messieurs les Estatz et avoir eu
30
l’avantage qu’il

34
30 l’a] im Klartext nur: a.
l’a refusé:|, nous avons parlé sur ce poinct aux Média-
31
teurs de la sorte que l’on aura veu par nos dernières relations; de quoy
32
nous avons en mesme temps donné advis à monsieur de Servien

45
Vgl. insbes. nr. 308.
pour
33
s’en servir où il est.

[p. 1461] [scan. 641]


1
Nous n’avons tesmoigné |:aucun relaschement sur les places de Liège que
2
nous réservons pour la mesme fin que la demande en a esté faicte, savoir
3
pour tenir par là obligez Messieurs les Estatz, puisque par l’adveu de ceux
4
mesmes qui sont les plus malintentionnez parmi eux, leur obligation aux
5
intérestz de la France s’estend en ces lieux-là:|. C’est pourquoy nous nous
6
sommes bien gardez de |:nous en déclarer en aucune façon:|, estimans ne
7
le devoir pas faire que |:lorsque l’on viendra à traicter de l’article qui parle
8
de la restitution desdictes places

41
Dazu Textvorschlag der Franzosen in Art. 34 des frz. Gesamtentwurfes für den Friedens-
42
vertrag mit Spanien, den ndl. Ges. praes. 1647 Januar 25 (vgl. nr. 86 mit Anm. 7 und nr.
43
88), in der Kopie AN K 1336 nº 43 fol. 9–9’.
:|.

9
La cause véritable de la conduite présente des ministres d’Espagne et de la
10
froideur qu’ilz tesmoignent dans l’avancement du traicté a esté très bien
11
remarquée dans le mémoire, et n’est autre que l’assurance qu’ils croient
12
avoir que Messieurs les Estatz ne mettront point en campagne, et qu’ilz
13
espèrent qu’elle pourra leur estre favorable. Ce qui nous faict juger |:que
14
si l’on se relaschoit aujourd’huy de la moindre chose, non seullement ilz
15
ne conclurroient pas pour cella, mais ilz en deviendroient tousjours plus
16
difficilles, et qu’il importe, tant qu’ilz paroistront estre dans la bonne opi-
17
nion qu’ilz ont conceue de leurs affaires, de tenir plus fermes qu’ aupara-
18
vant :|.

19
Et pour le poinct particulier de |:l’assistance du Portugal:|, puisque Sa Ma-
20
jesté a eu agréable de nous commander d’en dire nostre sentiment, il sem-
21
ble qu’ayans esté |:obligez par les ordres précédens d’insister sur l’ esclair-
22
cissement que l’on a désiré avoir par l’escrit des Médiateurs, il y auroit
23
préjudice à se contenter de moins après la contestation formée sur cella
24
qui est sceue partout, d’autant qu’après le reffus faict par noz parties, si
25
les trouppes de secours qui seroient envoyées en Portugal entroient dans
26
les païs du roy d’Espagne, la rupture qu’ilz pourroient faire ensuitte seroit
27
justiffiée:|.

28
La seule chose qui nous est tombée dans l’esprit, seroit que l’on |:pourroit
29
limiter le nombre des hommes et la qualité du secours:|. Et encor au-
30
jourd ’huy sy l’on |:entroit en cet expédient, les Espagnolz sans doute le
31
voudroient réduire à peu:|. Que sy Leurs Majestés trouvoient à propos de
32
prendre sur cela |:quelque tempérament:|, il importeroit au dernier poinct
33
|:qu’il fust tenu secret parce que les ministres estrangers en estans avertis,
34
il se trouveroit de nouvelles difficultez que l’on auroit peine à surmonter:|.
35
L’advis qu’on nous donne de |:Monsieur le Nonce:| fera que nous y pren-
36
drons garde soigneusement. Nous ne pouvons pas dire avoir rien |:conu
37
de particullier en luy:|, mais il est vray que nous |:sommes demeurez peu
38
satiffaictz des Médiateurs de ce qu’après les facillitez aportées de nostre
39
part:|, ils tesmoignent estre |:persuadez des raisons des ministres d’ Espa-
40
gne plustost que des nostres:|.

[p. 1462] [scan. 642]


1
Monsieur Oxenstiern arriva icy le 8 e au matin, et nous le visitasmes in-
2
continent ; le comte de Trautmansdorff, accompagné du docteur Wolmar,
3
le fut voir aussy et demeura longtemps avec luy. De là ledict Trautmans-
4
dorff alla chez les Médiateurs qui nous vinrent voir bientost après midy et
5
monsieur Oxenstiern y vint quand ils furent sortis, puis retourna de nos-
6
tre logis à celuy du comte de Trautmansdorff. |:Toutes ces dilligences ont
7
esté faictes de concert entre les susnommez pour nous presser de con-
8
clurre la paix de l’Empire et est à notter:| que les Médiateurs qui |:avoient
9
différé:| jusqu’à présent de nous faire |:response touchant le poinct de la
10
seureté:|, et qui ne nous en |:parloient point encor ce jour-là si nous ne les
11
en eussions sollicitez, dirent tout net:| que le comte de Trautmansdorff a
12
déclaré ne pouvoir consentir que l’Empereur en qualité d’archiduc d’ Aus-
13
triche s’oblige à ne point assister le roy d’Espagne. |:Monsieur Oxenstern,
14
d’ailleurs, nous a parlé froidement sur ce subject, monstrant n’estre pas
15
esloigné en cella du sentiment des Impériaux:|. Nous n’avons pas manqué
16
de faire |:conoistre aux uns et aux autres la justice de nostre demande:|, et
17
de plus, nous y avons voulu |:intéresser monsieur Oxenstiern par l’ obliga-
18
tion de l’alliance. Il a respondu qu’elle ne s’estend pas aux affaires d’ Es-
19
pagne :|, et il luy a esté répliqué |:qu’aussy est-ce un des principaux articles
20
du traicté:| de l’Empire, puisqu’il s’agist de |:la seureté de la paix:|, que
21
nous l’avons prétendu ouvertement dez le commencement de la négotia-
22
tion , et de concert avec les ambassadeurs de Suède.

23
Les ministres de Mantoue nous ont parlé d’une esmotion

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Dazu Näheres in nr. 338 und bes. in nr. 339.
faicte dans la
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citadelle de Casal |:par des soldatz françois qui avoient dessein de se saisir
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des portes de la ville, non sans soupçon de quelque intelligence au de-
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hors :|. Ils nous ont mesmes faict voir des lettres

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Wurden nicht ermittelt.
par lesquelles on man-
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doit d’Italie longtemps avant cet accident |:que les Espagnolz avoient un
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dessein formé avec intelligence sur cette place:|. Ils nous ont prié de la part
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de madame la duchesse de Mantoue de vouloir escrire à la cour et recom-
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mander le soing de ceste place, ajoustans que sy Leurs Majestés qui l’ont
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sy glorieusement conservée |:la vouloient remettre ès mains de monsieur
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le duc de Mantoue, ou en tout, ou en partie, il la garderoit avec seureté
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pour leur service et y contribueroit volontiers ce que l’on jugeroit qu’il
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deust faire:|. A quoy nous avons respondu que Leurs Majestés |:sans doute
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avoient desjà pourveu à ce:| dont ils nous donnoient avis, que nous en
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escririons encor et que nous sçavions qu’elles continueroient les mesmes
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soings qu’elles ont pris cy-devant pour la conservation d’une place sy im-
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portante à leur maistre et au repos de l’Italie.

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