Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
314. Brienne an Longueville und d’Avaux Amiens 1647 Juni 8
Amiens 1647 Juni 8
Kopien: AE , CP All. 100 fol. 263–264 = Druckvorlage; AE , CP All. 88 fol. 319–321’;
Ass.Nat. 273 fol. 322–322’ (ohne PS). Druck: CDI 83, 298–300 (spanische Übersetzung).
Nachdrückliche Klagen der kurbayerischen Gesandten in Paris über den schwedischen Prä-
zedenzanspruch im Fürstenrat zu erwarten; bayerische Einwände hiergegen politisch, histo-
risch und juristisch wohlbegründet; Bitte an die Gesandten um ihre Einschätzung des dies-
bezüglichen Verhandlungsstandes im Hinblick auf die den Bayern zu erteilenden Antwor-
ten . Neuigkeiten aus Venedig und England.
PS: Militaria.
Je n’ay rien à adjouster au mémoire du Roy sinon que je souhaitte que
vous trouviez les occasions de faire valoir les bonnes dispositions de
Leurs Majestez à la paix et que l’ayant conclue, nous puissions jouir de
vos présences.
Je ne doute point que les ambassadeurs de Bavières qui sont arrivez à
Paris ne portent fort hault les plaintes de leur maistre sur le sujet de son
rang
conserver tel que
d’en estre privez, et le droit d’archevesque de Bremen, soustenu de la di-
gnité royalle dont on voudroit se prévaloir contre luy, ne sçauroit faire
d’impression. Au contraire, l’exemple luy en seroit si préjudiciable qu’il
s’escriera davantage qu’il ne feroit contre tout autre prétexte qu’on en vou-
droit prendre, puisque ce seroit donner ouverture aux Espagnolz d’avoir la
mesme prétention, lesquelz depuis plusieurs années comparoissent aux
diettes de l’Empire, et se contentent de faire entrer leurs députez au rang
où de toute ancienneté ceux aux Estatz desquelz ilz ont succédé y estoient
admis. Sy la prétention de la Suède se fonde sur ce qu’elle se trouve inves-
tie de l’archevesché de Bremen, et que les princes séculiers n’ont jamais fait
de difficulté de céder aux ecclésiastiques, Bavières ne se trouvera pas des-
nué de raisons pour la combattre. Il leur dira selon mon sens: «Demeurez
du costé où vous devez estre, et je ne l’envie pas, mais sy les ecclésiastiques
ne vous y peuvent souffrir, parce que vous n’avez ny ordination ny juris-
diction , cela ne vous acquière pas un droit de me venir précéder». Les
administrateurs qui conservoient le tiltre des diocèses n’ont jamais obtenu
de comparoistre aux diettes, parce que les évesques ne les pouvoient ad-
mettre avec eux, et, ne se trouvans pas fondez de passer à l’autre banc, ne
l’ont pas aussy prétendu; que sy aujourd’uy ce qui a esté fait en faveur de la
couronne de Suède change cette règle, il faut prendre des expédiens qui ne
blessent pas le tiers. La règle ordinaire entre esgaux c’est que celuy qu’on
reçoit se contente du dernier rang, ou bien l’on luy donne une place hors
d’œuvre de laquelle il se contente, qui n’apporte point de préjudice aux
autres, et sans aller bien loing, l’exemple s’en veoid dans l’Empire où les
archiducs ayans prétendu, soit à cause de leur tiltre, ou parce que l’aisné de
leur maison se trouvoit revestu du royal, et que la couronne impérialle
estoit depuis plusieurs siècles dans leur famille, qu’ilz devoient estre ou
proposez aux électeurs, ou du moins mis de l’esgal avec eux, qu’il leur a
esté baillé une séance séparée de tous. Je ne m’ingère pas de vous mander
ces choses pour vous obliger de les suivre, ny pour douter qu’elles ne vous
soient connues, mais seulement pour vous en faire souvenir, et pour vous
prier de me mander si la chose a esté portée sy avant qu’il n’y ayt pas lieu
d’en faire revenir les Suédois car il seroit fascheux de donner les mains aux
raisons des Bavarois, et puis leur dire qu’il faut qu’ilz y renonce〈nt〉 et
que celles qui ont contrainct l’Empereur de donner Breme〈n〉 veulent
aussy que monsieur l’électeur cède son rang.
Depuis quelque temps il ne nous est rien mandé d’Italie qui soit de con-
sidération , sy ce n’est de Venise où ces seigneurs se flattent d’espérer de
pouvoir conclurre la paix avec le Grand Seigneur, lequel n’ayant plus la
passion si violente pour la guerre depuis qu’il s’est laissé emporter à celle
des dames, ses ministres conviennent en quelque façon de cette vérité,
mais pour cela ils ne laissent de demander la Candie, et l’expédient pourra
estre de la luy céder sans la luy livrer, la reprenant de luy en payant par an
un tribut, dont la République ne paroist pas fort esloignée.
In England herrschen weiterhin Konfusion und Unruhe; das Unterhaus hat
sich gegen den Beschluß des Oberhauses ausgesprochen, der König (der
viele für ihn günstige Situationen hat verstreichen lassen) dürfe sich London
nähern; das Parliament hat über einen Brief von ihm zu debattieren.
[PS] Condé glaubt, Lérida bis zum 25. dieses Monats einnehmen zu kön-
nen . Wir senden ihm Verstärkung, so daß er am Ende der Belagerung
über 16 000 Mann verfügen dürfte.