Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
213. Servien an Brienne Den Haag 1647 April 9
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Den Haag 1647 April 9
Duplikat [für Mazarin]: AE , CP Holl. 44 fol. 47–53 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP
Holl. 41 fol. 72–75.
Krankheit Serviens. Keine Fortschritte bei den Verhandlungen über den Garantievertrag.
Serviens Ablehnung des am 2. April 1647 unterbreiteten Garantieangebotes der Provinz
Holland. Möglicherweise bald eintreffende präzisere Beschlüsse von holländischer Seite. Un-
gefestigte Stellung Prinz Wilhelms II. von Oranien. Geheime Intention Hollands: Aufschie-
ben jeder Resolution zum Frieden mit Spanien und zum Vertrag mit Frankreich bis zum
Ende des kommenden Feldzuges, ohne sich an diesem zu beteiligen? Von Servien beabsich-
tigte Klärung der Vorhaben der Provinz; wahrscheinlich kaum Aussicht auf effektive Unter-
stützung durch Prinz Wilhelm II. von Oranien. Vorrang der Verhinderung der Exekution
der spanisch-niederländischen Provisional-Artikel vom 8. Januar 1647 vor dem erfolgreichen
Abschluß der französisch-niederländischen Garantieverhandlungen; Umtriebe der frank-
reichfeindlichen Holländer; ihre Unterstützung durch die Prinzessin von Oranien; offene
Kritik Serviens an ihr. Pauw durch die Provinz Holland erteilte Rückreiseerlaubnis; seine
vermutlich bald bevorstehende Ankunft. Anonymes Schreiben der Spanier an die General-
staaten ; Antwort auf solche Schriftstücke nicht angezeigt. Benfeld insgeheim von den Schwe-
den dem Wild- und Rheingrafen zum Kauf angeboten; dessen Bereitschaft zur Überlassung
des Platzes an Frankreich; Versprechen französischer Unterstützung für diesen (gleichwohl
sehr schwierig zu verwirklichenden) Plan.
Une indisposition qui me retient au lict depuis quatre ou cinq jours avec un
peu de fièvre ne me permettra pas de vous entretenir longuement par cet
ordinaire. Il se rencontre aussy que les longueurs, les irrésolutions, et l’ hu-
meur obstinée de ces messieurs d’icy, qui ne peuvent appuyer leurs préten-
tions d’aucunes raisons solides ny céder à celles qu’on leur représente au
contraire, ne m’en fournissent aucun sujet considérable cette sepmaine.
Ilz ne m’ont rien fait dire depuis la dernière conférence que j’eus avec
leurs commissaires le 2 e de ce moys, dont j’ay sceu qu’ilz sortirent, par
la propre confession de quelques-uns d’entre eux, remplys de confusion et
de honte de m’avoir proposé des objections sy puériles et sy mal fondées.
Ilz m’offrirent avant que se séparer de moy, comme j’ay eu l’honneur de
vous le faire sçavoir par ma despesche précédente , de garentir tout ce que
le Roy possédoit en 1635 (ce qui doibt comprendre Pignerol et la Lorrai-
ne ), et tout ce que les armes de Sa Majesté ont conquis depuis ce tems-là
dans les Païs-Bas, et en cas que Sa Majesté soit attaquée dans les autres
places et Estatz qui luy demeureront par le traitté, de fournir quelques
assistances d’hommes et de vaisseaux, au lieu de la rupture qu’ilz seroient
obligez de faire. Mais comme ilz traittent fort finement, et ne s’ explic-
quent de leurs intentions qu’à demy-mot, n’ayantz point voulu donner
par escrit leurs offres sy on ne les accepte, ayantz tousjours soigneuse-
ment évité de nommer la Lorraine ny la Bourgoigne, n’ayantz point
voulu déclarer de quelle qualité pourroit estre leur assistance, se réser-
vantz de s’en ouvrir aprez que leur offre aura esté acceptée, pour pouvoir
chicanner sur le plus et sur le moins, et la réduire à néant ou à fort peu de
chose, j’ay estimé |:plus seur, à quoy le sentiment de nos amys du pays
s’est trouvé conforme, de tenir encore ferme, et de:| rejetter entièrement
cette offre, veu mesme que ce n’est |:l’advis que de la province de Holan-
de , et que la pluspart des autres vont plus avant:|.
Les députez des villes qui composent les estatz de Hollande s’en estans
retournez samedy dernier , selon leur coustume, doibvent rapporter quel-
que résolution plus précise de leurs supérieurs. Sy on en peut apprendre
quelque chose aujourd’huy, je vous le feray sçavoir par une addition avant
que ma dépesche parte.
|:L’estat où se trouve encore monsieur le prince d’Orange:| contribue beau-
coup aux longueurs et aux irrésolutions qui sont dans les affaires. Car
n’ayant pas |:encore ses provisions de gouverneur de Holande et de Zélan-
de , il n’ose descouvrir ses sentimens sur:| les difficul〈tez〉 qui se présentent
|:pour ne désobliger personne, et encore moins agir:| comme il faudro〈it〉
pour les surmonter et comme |:il fera sans doute aussitost qu’il sera en pos-
session de l’authorité. On luy a faict espérer qu’aujourd’huy ou demain ses
pouvoirs luy seront délivrez:|. Lorsque 〈cela〉 sera fait, on essayra par tou-
tes sortes de moyen〈s〉 de faire |:changer la face des affaires:|.
On m’a donné advis que l’intention |:secrette de la Holande est de tenir
les choses en incertitude sans prendre résolution, ny sur:| la paix qu’ilz
doivent faire avec l’Esp〈agne〉, |:ny:| sur le traitté qu’ilz doivent conclurre
avec la France |:pour voir quelz seront:| les succez de la campagne pro-
chaine , où ilz prétendent d’estre simples spectateurs |:pour pouvoir pren-
dre leur party selon que:| les événemens seront favorables ou préjudicia-
bles à la France. Mais comme |:cette résolution seroit la plus dangereuse
qu’on pust prendre aujourd’huy contre nous:|, je tascheray cette sepmaine
de les faire parler plus clairement, en leur demandant ce qu’ilz désirent de
faire la campagne prochaine, et s’ilz ne prétendent pas de satisfaire aux
traittez, qui les obligent de continuer vivement la guerre, jusques à ce
que la paix soit faicte avec nous et avec eux
|:subside et des vaisseaux:| que j’ay charge de leur demander. |:Monsieur
le prince d’Orange tesmoigne de:| désirer ardemment que toutes ces cho-
ses réussissent au contentement du Roy |:et s’il avoit le mesme crédit que
feu son père, il y auroit:| suject de s’en promettre un bon succez. |:Mais
dans:| l’estat où sont les affaires, |:j’appréhende bien plustost que les gran-
des oppositions que nous rencontrerons ne l’empeschent de nous donner
les assistances qu’il me faict espérer pour en venir à bout:|.
Je me prometz, Monsieur, qu’on aura considéré à la cour qu’en l’assiette
où j’ay treuvé les espritz et les affaires, à mon arrivée en ce païs, nous
avons plus eu besoing de travailler à |:empescher le mal qui nous menaçoit
si le traicté qui a esté fait à Munster eust esté exécuté, qu’à:| obtenir le
bien que nous eussions pu justement prétendre, et que sy nous rencon-
trons des longueurs en ce dernier, au moins nous empeschons que l’autre
n’arrive. Les malintentionnez voyans les mesures qu’ilz croyoient d’avoir
prises toutes rompues, en sont sy irritez qu’il est impossible de les faire
revenir, et comme ilz ont usurpé la principale authorité dans la Hollande,
ilz conduisent cette province comme il leur plaist, contre l’advis de plu-
sieurs villes qui ont de meilleurs sentimens, et couvrent soubz le désir de
la paix, les mauvais desseins qu’ilz ont formez pour favoriser l’ennemy.
Ilz ont bien l’audace d’imputer à crime à tous les autres, les bonnes incli-
nations qu’ilz font paroistre pour la France, les appelans ennemis du re-
poz et des véritables intérestz de leur Estat. Il y a cette différence entre
eux que comme ceux qui nous favorisent sont en plus grand nombre, les
autres estans des plus puissantz du païs, sont aussy les plus hardys, et
agissent continuellement pour ramener leurs contre-tenans dans leur par-
ty . On auroit peine de croyre les diverses pratiques qu’ilz font pour cet
effect, n’espargnans ny persuasions, ny cabales, ny menaces, ny gratiffica-
tions , et n’estant pas |:mal assistez dans leurs desseings de madame la
princesse d’Orange:|; je ne me suis pas pu empescher de luy dire, à la
dernière visite que je luy ay rendue, qu’en tenant ce party, |:elle:| agissoit
en mesme tems contre les intérestz de |:son filz et contre la mémoire de
son mary qui:| avoit eu des sentimens bien différens tandis que |:Dieu luy
avoit conservé sa santé au corps et à l’esprit:|.
Pau a tant fait d’instances pour avoir permission de venir icy, qu’enfin elle
luy a esté accordée par la Hollande seulle, sur le refus qui luy en a esté fait
par les six autres provinces. Il promet tousjours des choses de grande im-
portance qu’il a à descouvrir, qu’il suppose qu’on traitte secrettement en-
tre la France et l’Espagne. Je vous envoye la dernière lettre qu’il a escritte;
il y a apparence qu’il viendra bientost, et que son arrivée me donnera
quelque exercice nouveau. Néantmoins j’espère qu’enfin tout retumbera
à sa confusion, n’appuyant les continuelles malices qu’il fait contre nous
que sur des suppositions et sur des faulcetez.
Il y a quelques jours que l’on présenta dans l’assemblée un escript qui
n’estoit point signé
Vgl. Beilage 2; praes. 1647 April 5 laut Brief Philippe Le Roys an die Gst., Den Haag 1647
April 6, frz. Kopie: AE , CP Holl. 41 fol. 63; Druck: Knuttel nr. 5478, 16 (ndl. Text; s.d.):
Ich habe den Gst. gestern ein Memorandum eingereicht, das ich von den span. Ges. ( sicher-
lich die Ges. in Münster) erhalten hatte und welches ich zu verlesen bitte.
main Philippes Le Roy advoua qu’il venoit de sa part, et qu’il avoit esté
dressé par les plénipotentiaires d’Espagne. On m’a dit que depuis la pièce
ayant esté leue
Diese Angabe deckt sich nicht mit dem Konfidentenbericht an Servien über die Sitzung der
Gst. vom 8. April 1647 (frz.), [Den Haag] 1647 April 9, Kopie: AE , CP Holl. 41 fol.
76–77: ein den Gst. verschlossen eingereichtes, anonymes Memorandum sei wegen fehlen-
der Unterfertigung auf Antrag Gelderns nicht vorgetragen worden; Forderung, es zu ver-
brennen oder Servien mitzuteilen; vermutlicher Verfasser Brun; Indizien für eine Autor-
schaft Meinerswijks und Knuyts. Des weiteren referiert der Bericht die letzte Konferenz
der Kommissare mit Servien, über die kein Beschluß gefaßt wurde; gegen den förmlichen
Protest der anderen Provinzen erteilte Holland die Rückreisegenehmigung für Pauw, mög-
licherweise folgt bald eine Einreiseerlaubnis für Brun; Aufschub der Reise Pz. Wilhelms II.
von Oranien nach Geldern wegen der Trauerfeierlichkeiten; Frage nach Verlängerung des
Passes für Le Roy.
primer , ayant recognu que les flatteries que les Espagnolz font à Knut et à
luy n’avoient pas esté bien receues dans la compagnie. Sy j’en puis re-
couvrir à tems une coppie, elle sera joincte à cette lettre. Il me semble
que sy noz affaires s’avancent, il ne sera plus besoin de respondre à ces
libelles et qu’il suffira de désabuser les espritz des plus dangereuses im-
pressions qu’ilz contiennent, ce que j’ay tasché de faire dans les confé-
rences que j’ay eues avec les commissaires de Messieurs les Estatz; aussy
bien ne m’ont-ilz point donné communication des deux dernières pièces
qui leur ont esté présentées , pour éviter (comme je croy) la response que
j’eusse esté obligé d’y faire.
|:Les Suédois:| font espérer soubz main |:à Monsieur le Ringrave qui est
icy de luy vendre Benfelt:|, et luy représentent la chose fort faisable sy la
France y veult consentir. Il m’en a parlé pour sçavoir quelle seroit l’ inten-
tion de Leurs Majestez. Je luy ay respondu d’abord que je ne comprenois
pas comment |:messieurs les Suédois pourroient disposer de cette place en
sa faveur:| aprez avoir traitté |:de leur satisfaction et promis, moyennant:|
ce qui leur a esté accordé, |:de restituer tout le reste:|, veu que |:c’est un
patrimoine d’Eglise que:| il seroit très difficile d’alliéner. Néantmoins que
sy c’estoit une affaire faisable, j’estois asseuré qu’en France on seroit très
ayse de son avancement. Mais que pour luy en parler franchement, nous
avions intérest |:ou que la place fust entièrement dépendante de Sa Majes-
té ou qu’elle fust rasée:|. Il m’a reparty qu’il seroit ravy, sy elle luy pou-
voit tumber entre les mains, de la mettre en la disposition du Roy,
moyennant quoy estant incertain de ce qui peut réussir |:entre messieurs
les Suédois et luy:|, j’ay promis de vous en escrire. Je croy qu’il se rencon-
trera de grandes difficultez à l’exécution de ce dessein. Mais que pour ne
désobliger pas ce cavalier qui paroist affectionné au service de la France, il
sera bon qu’elles soient formées par d’autres que par nous.
1 Pauw an Generalstaaten, Münster 1647 April 1. Frz. Kopien: AE , CP All. 82 fol. 180–181
(vielleicht Anlage zum Duplikat); AE , CP All. 107 fol. 447–447’. Druck (it. ÜS): Siri IX,
1219–1220.
2
Der Text läßt offen, ob dieses Schriftstück beigefügt wurde; dagegen spricht sein erhebli-
cher Umfang. Die nachfolgend gen. Kopie in AE , CP Holl. 44 stammt aus der Kanzlei
Serviens und trägt ein Dorsal Lionnes, fol. 251’, käme also als Anlagekopie zum Duplikat
in Frage, könnte aber auch später überschickt worden sein; auch die Kopie in AE , CP
Holl. 40 stammt aus der Kanzlei Serviens, hat aber kein Dorsal.
Haye le 2. Mars 1647. à la Lettre Ecrite par le Sieur Brun Plenipotentiaire D’Espagne, De
Deventer le 11. Fevrier à Messieurs les Etats Generaux des Provinces-Unies, den General-
staaten durch Philippe Le Roy praes. in [Den Haag] 1647 April [5]. Kopien: AE , CP
Holl. 40 fol. 365–386; AE , CP Holl. 44 fol. 228–248. Druck: Knuttel nr. 5458; Brun ,
Pierre de Touche, 81–133; NS IV, 278–289. Teildruck: Vreede , Bijlage XXXIII, 131–134.
Druck einer ndl. ÜS: Knuttel nr. 5478, 21–54.