Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
148. Servien an Brienne Den Haag 1647 Februar 26
Den Haag 1647 Februar 26
Ausfertigung: Ass.Nat. 277 fol. 323–329’ = Druckvorlage. Konzept, teilweise eigenhändig:
AE , CP Holl. 40 fol. 234–237, 254–254’, 256–257, 258. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP
Holl. 43 fol. 411–420. Kopie: AE , CP Holl. 40 fol. 248–253.
Notwendigkeit der offenen und nachdrücklichen Unterstützung der Provinzen, die mit den
spanisch-niederländischen Provisional-Artikeln vom 8. Januar 1647 unzufrieden sind. Dro-
hende Gefahr eines spanisch-niederländischen Separatfriedens bei Zufriedenstellung Gel-
derns in der Frage des Oberquartiers; Verlängerung des Passes Le Roys für diesbezügliche
Verhandlungen. Unbeständig- und Eigensinnigkeit der Niederländer. Gewinnung von vier
Provinzen für die französischen Interessen möglich. Feldzugsfrage schwierigster, aber nicht
aussichtsloser Verhandlungspunkt. Derzeitiges Bemühen um Verhinderung geldrisch-spa-
nischer Verhandlungen über das Oberquartier. Empfang der Vollmacht in der Antwerpen-
Angelegenheit. Hervorheben des französischen Einsatzes für Kurbrandenburg gegenüber der
Prinzessin von Oranien. Ausnutzen der innerhabsburgischen Heiratsprojekte zur Beeinflus-
sung der politischen Stimmung. Bevorstehendes Zusammentreten der Staaten von Holland.
Brief Bruns an die Generalstaaten. Drängen Gelderns auf Abschluß der Garantie mit Frank-
reich. Befürwortung einer Pension für Reichsgraf Johann Albrecht II. von Solms-Braunfels.
Resolution der Generalstaaten auf das Memorandum des portugiesischen Botschafters.
Schutzbrief-Gesuch der Äbtissin von Fervaque. Bitte der Generalstaaten um Herausgabe
zweier von Frankreich beschlagnahmter niederländischer Schiffe. Verweis auf Beilagen 2
und 3 sowie auf einen Brief Brassets an Brienne.
J’ay desjà représenté diverses fois l’estat où se treuvent aujourd’huy ces
provinces et |:le peu d’espérance qu’il y a de les ramener dans les bons
sentiments par de simples persuasions:|. Ce n’est pas que je croye néces-
saire d’y faire de grandes |:distributions d’argent parce que:| on ne sçau-
roit présentement à qui s’addresser, n’y ayant presque personne qui ayt
authorité sur ses compagnons, mais je croy que |:il fault entrer dans les
intérestz de celles qui marchent plus droict et qui ayans moins d’inclina-
tion à la paix:|, ont aussy moins de disposition à approuver ce qui a esté
faict à Munster
faire croire que sy je ne fusse arivé icy au temps que j’y suis venu , la paix
seroit maintenant acceptée et ratifiée de part et d’aultre. Quelques-uns des
principaux conducteurs de la province de Hollande croyoient d’avoir pris
leurs mesures pour cela |:de concert avec madame la princesse d’Orange,
et:| deux des plénipotentiaires de Munster qui promettent encor chaque
jour aux Espagnolz qu’on se lassera icy des longueurs et (comme ilz di-
sent) des finesses de la France.
|:Si nous n’eussions eu moyen de parer ce coup:| par l’intérest particulier
de quelques provinces qui n’ont pas eu entière satisfaction dans les articles
signez, et par la généreuse résistance de monsieur de Nederhost qui a pris
un soin extraordinaire de détromper les espritz qui avoient esté préocu-
pez, je suis obligé de vous dire que l’intérest de l’honneur, la foy des
traictez
C’est pourquoy, Monsieur, je ne croy pas qu’il faille hésiter à soustenir
haultement et franchement |:les provinces qui sont bien disposées, de
crainte que si nous marchons froidement dans ce qui les touche, elles ne
se rebuttent de la bonne volonté qu’elles ont pour nous:|.
J’ay appris de bon lieu que |:Philippe Le Roy, pour appaiser la Gueldre
qui paroist la plus animée, faict espérer qu’on pourra luy donner conten-
tement pour le Hault Quartier. Il seroit à craindre que si les Espagnolz
prenoient cette résolution et qu’il ne restast plus d’autre intérest que celuy
de la France qui empeschast l’exécution de la paix, ces gens-cy ne s’arres-
tans pas beaucoup aux considérations d’honneur, ne passassent oultre à
faire leurs affaires sans nous, quoyqu’ilz me fassent tous les jours asseurer
que:| ilz ne manqueront jamais à leur debvoir. L’espérance qu’ilz ont en
cette |:négociation leur faict continuer le passeport de Philippe Le Roy
deux mois, contre la parolle que plusieurs m’avoient donnée:|, et la clause
qu’ilz avoient adjoustée à la dernière concession que c’ettoit sans espé-
rance d’une nouvelle prolongation; on a pris le temps de l’absence de plu-
sieurs députez qui sont allez en leurs provinces pour se treuver aux as-
semblées qui s’y tiennent. J’ay quelques advis que |:les puissans y ont em-
ployé leur crédit secrètement:|.
Il est comme impossible de |:s’asseurer de l’humeur changeante et inté-
ressée de ces espritz qui ne leur permet pas de:| demeurer longtemps dans
une mesme résolutio〈n〉 |:ny de se soucier d’aultruy quand ilz ont leur
compte:|. Je travaille de tout mon pouvoir pour |:rompre cette négocia-
tion, car pourveu que la province de Gueldres tienne ferme:|, nous sommes
|:presque asseurez de trois autres que celle-cy m’a aydé à ramener tant
pour passer que:| pour accorder les aultres choses que nous désirons.
Quand nous en aurons |:quatre , nous ne craindrons plus ni la province
de Hollande ni les pratiques de ceux qui ne nous ayment pas:|.
Il ne restera plus après cela |:que la campagne qui sera le poinct le plus
difficile, mais il y fault aller par degrez et y travailler lorsque les autres
poinctz plus périlleux seront asseurez, en quoy:| nous aurons |:favorables
les mesmes provinces que nous aurons assisté, qui, pour obtenir ce qu’elles
prétendent, pourront engager la Hollande à faire un dernier effort:|. On
ne peult pas doubter que monsieur |:le prince Guillaume ne s’y employe
fort chaudement si monsieur son père qui tend à sa fin le laisse bientost
maistre des affaires:|.
Mon principal soin, présentement, est donc de |:retirer la Gueldre de cette
négociation qui:| est un poinct décisif pour celle dont je suis chargé. Pour
cet effect, j’ay |:escript
d’entre eux qui commenceoient de chanceler. Ma lettre ne contient que
les mesmes obligations qui sont dans les traictez, et néantmoins nos amis
particuliers m’en font espérer un bon effect. S’il vous plaist d’insérer un
article dans la première despesche du Roy qui confirme ce que j’ay pro-
mis au nom de Sa Majesté, cela servira à conserver un peu de crédit que
j’ay acquis parmy
on est forcé d’user de plus puissans remèdes, et encore que |:
partées [!] par ma lettre ne soient que les mesmes contenues dans les traic-
tez:|, elles ne laissent pas estans renouvellées à propos de faire |:impression
dans les espritz et dissiper beaucoup de soubçons et de foiblesses:|.
Je vous rends très humbles grâces de la lettre du Roy qu’il vous a plu de
m’envoyer dont je n’useray que selon la nécessité qui s’en présentera.
C’est un effect de vostre prudence de l’avoir dressée en termes généraux
qui peuvent mieux servir et ne sçauroient jamais nuire. |:La proposition
qui vous fut faicte il y a deux ans pourroit bien estre semblable mais non
pas la mesme, car le gouverneur a esté changé depuis ce temps-là :|.
Sy le sieur de Préfontaine est party de Munster le jour qu’il m’a marqué ,
vous avez maintenan[t] l’ajustement qui a esté faict de la satisfaction de
Suède qui comprend aussy celle de Brandebourg . J’ay faict veoir à ma-
dame la princesse d’Orange la faulceté des advis que Knuyt luy avoit don-
nez que les Suédois n’estoient sy fermes qu’à nostre instigation; elle reco-
gnoist fort bien que sans l’assistance des ministres de Sa Majesté, son gen-
dre n’eust pas esté sy bien traicté en cette rencontre, mais il y a des
humeurs en ce pays qui se persuadent aisément que tout leur est deu en-
cor qu’ilz ne se remuent point pour les affaires d’aultruy.
Le passage en Espagne d’un des filz de l’Empereur pour espouser l’in-
fante, et le mariage du roy catholicque avec la fille de l’Empereur des-
couvrent encor une des impostures que les plénipotentiaires de cet Estat
ont inserées dans leur raport . Je me sers de ces deux nouvelles pour
convaincre les incrédules et désabuser ceux qui ont cru trop légèrement.
Dans dix ou douze jours, lesdictz estatz de Hollande se rassembleront icy
et nous y aurons grand nombre de députez de toutes les aultres provinces;
cela me donnera moyen d’avancer les affaires dont je suis chargé, que les
longues formalitez de cet Estat ont retardées jusqu’à présent.
Monsieur Brun a escript une longue lettre à Messieurs les Estatz pour
leur persuader de passer oultre sans la France à l’exécution des articles qui
ont esté signez à Munster le 8 e du mois passé. Lorsqu’elle fut hyer leue
dans l’assemblée, il fut résolu tout d’une voix qu’elle me seroit communi-
quée, et deux du corps furent nommez pour me l’apporter; je suis estonné
de n’avoir point encor eu de leurs nouvelles.
En mesme temps, les députez de Gueldres insistèrent de nouveau qu’on
entrast en traicté avec moy et adjoustèrent deux protestations, l’une qu’ilz
n’assembleroient point les estatz de leur province pour délibérer sur l’ac-
ceptation de la paix qu’on n’eust convenu avec moy d’un project de la ga-
rentie réciproque, l’aultre qu’à faulte d’y satisfaire, la Hollande seroit coul-
pable du retardement de la paix qui ne pouvoit estre conclue sans cela.
Monsieur le comte de Zolm
gouverneur de Maestricht, m’a faict dire qu’il a une pension du Roy de
deux mil escuz dont il a tousjours esté payé pendant la vie du feu roy. Il
s’imagine que quelque subjet particulier le faict mespriser depuis la régence
de la Reyne. Je l’ay asseuré qu’il ne doibt imputer cet oubly qu’aux exces-
sives despenses de la guerre et au grand accablement des affaires. Il est allé
aux estatz d’Utrecht où il ma promis de servir. Sy cela est, il méritera bien
qu’on le favorise. Il me semble que ces pensions qui seront données aux
gouverneurs des places scituées proches de nostre frontière ne seront pas
mal employées et qu’on devroit estre bien aise qu’ilz les veuillent accepter.
leur a esté présenté par l’ambassadeur de Portugal. Les parolles de la fin
adoucissent un peu la rudesse de celles du commencement et donnent
ouverture à quelque négotiation. Sytost que les affaires du Roy seront
plus avancées icy, et que les espritz se seront un peu adouciz, je ne man-
queray pas de servir ce roy en tout ce qui me sera possible, suivant les
ordres que j’en ay receuz de Leurs Majestez.
Castel-Rodrigo um einen Schutzbrief für ihre durch den Krieg ruinierte
und vielerlei Volk ausgesetzte Abtei ersuchen darf.
Messieurs les Estatz ont résolu de députer vers moy pour me prier aussy
de vous escrire à ce que la mainlevée cy-devant ordonnée de deux vais-
seaux hollandois, l’un nommé Emilia, et l’aultre La Balaine, aye son effect.
Je feray cognoistre aux députez que pour faciliter l’effect de cet office, il
seroit bon que Messieurs les Estatz voulussent mettre fin à l’affaire du
vaisseau de Saint-Malo nommé Le Samçon. Die schon beschlossene Her-
ausgabe dieses zu Unrecht als feindliche Prise beschlagnahmten Schiffes
wurde widerrufen und von der Auslieferung der genannten zwei zu Recht
konfiszierten niederländischen Schiffe durch Frankreich abhängig ge-
macht . Dieses Vorgehen stellt einen Eingriff in die Rechtshoheit des Kö-
nigs und einen Akt des Hochmuts gegenüber Frankreich dar.
Je vous envoye l’advis de la province de Hollande tendant à faire approu-
ver par l’Estat ce qui a esté faict à Munster, et l’opposition que celle de
Gueldres y faict.
Betreffend die Schiffe des Herzogs von Kurland soll Brasset Sie informie-
ren und Ihnen einige zu anderen Schiffen überreichte Memoranden zu-
schicken .
1 Ass.Nat. 277 fol. 306: Beschluß der Generalstaaten zum Memorandum Sousa Coutinhos
(lat.)
(vermutlich Anlagekopie zum Duplikat); AE , CP Holl. 43 fol. 384.
2 Ass.Nat. 277 fol. 307–310: Proposition Hollands und Westfrieslands an die Generalstaa-
ten , exh. [Den Haag] 1647 Februar 19, frz. Kopie. – Weitere frz. Kopien: AE , CP Holl.
43 fol. 326–331’; AE , CP Holl. 43 fol. 332–334’ (wahrscheinlich Anlagekopie zum Du-
plikat ). Reinkonzept der frz. ÜS: AE , CP Holl. 43 fol. 336–340. Druck: Knuttel nr.
5454 (ndl. Text); Aitzema, Vreede-Handeling, 289–295 (ndl. Text); Aitzema, Historia
Pacis, 523–527 (lat. ÜS); Siri IX, 293–298 (it. ÜS).
Dank an die niederländischen Gesandten, die in Münster am 8. Januar 1647 die Provisio-
nal-Artikel mit Spanien unterzeichnet haben; Zurückweisung der Kritik anderer Provin-
zen an den ausgehandelten religionsrechtlichen Bestimmungen (v.a. zu ’s-Hertogenbosch)
und in Sachen Oberquartier von Geldern; Anmerkungen in puncto Westindien und Bra-
silien; kein Grund zur Verlängerung des Krieges mehr gegeben; Bitte um Absehen von der
Beratung über Neuerungen an den mit Spanien ausgehandelten Bedingungen; Lob und
Approbation der Unterzeichnung der Provisional-Artikel.
3 Ass.Nat. 277 fol. 304–304’: Erwiderung der Deputierten des Herzogtums Geldern und
der Grafschaft Zutphen auf die Proposition der Deputierten Hollands bei den General-
staaten , exh. [Den Haag] 1647 Februar 20
Holl. 43 fol. 371 (vermutlich Anlagekopie zum Duplikat); AE , CP Holl. 43 fol.
372–372’. Druck (it. ÜS): Siri IX, 298–299.
Bitte um Aufschub der Approbation der spanisch-niederländischen Provisionalartikel vom
8. Januar 1647 bis zur vollzogenen Beschlußfassung durch die einzelnen Provinzen.