Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
227. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Ludwig XIV Münster 1646 Oktober 29
Münster 1646 Oktober 29
Ausfertigung: Ass. Nat. 276 fol. 242–247’ = Druckvorlage. Duplikat für Mazarin: AE , CP
All. 62 fol. 169–174. Kopien: AE , CP All. 67 fol. 170–174’; AE , CP All. 78 fol. 287–288’.
Druck: Mém. et Nég. III S. 302–308; Nég. secr. III S. 355–356.
Schwedische Satisfaktion; Überlassung Benfelds und einiger Waldstädte bei finanzieller Entschä-
digung durch Frankreich wenig aussichtsreich. Zufriedenheit mit La Gardie. Hoffnung auf
schwedische Kompromißbereitschaft nach Aufhebung der Belagerung von Augsburg. Bündnis
Hessen-Darmstadts mit Spanien. Befremden über das Verhalten des Prinzen und der Prinzessin
von Oranien. Nur bedingter Verlaß auf die Generalstaaten. Französische Verzögerungstaktik bei
Verhandlungen mit Spanien. Freude über die Lage in Italien. Kontakte mit Ridolfi. Motive der
Spanier für die Wahl der niederländischen Gesandten als Vermittler; Vorteile für Frankreich.
Keine Rechte Schwedens auf Joux. Genaue Instruktion zur Behandlung Lothringens erbeten.
Nous avons bien remarqué ce qui nous a esté mandé, que sy le différend qui
reste pour ajuster la satisfaction de la couronne de Suède |:se réduict à la ville
de Stetin et que pour le terminer il fallût donner une somme d’argent aux
Suédois ou à l’eslecteur de Brandebourg:|, nous fassions s’il se peut en sorte
qu’en |:fournissant ladicte somme Benfeld et quelques villes forestières puis-
sent demeurer à la France:|. Mais plus nous avons pensé aux moyens de faire
réussir ceste affaire, plus nous la trouvons difficille, n’ayans point veu jusqu’ i-
cy que les parties soient pour quitter ceste prétention |:moyennant de l’argent
outre les obstacles du costé de la maison d’Austriche que nous avons desjà
faict sçavoir:|. S’il y a lieu néantmoins d’en tirer avantage, nous n’en perdrons
pas l’occasion.
Nous avons esté bien aises d’apprendre que le comte de La Garde ayt envoié
un exprez à la royne de Suède, ne doutans pas que les fortes et puissantes
raisons qui luy ont esté suggérées pour induire l’esprit de ceste princesse à la
paix, n’y fassent grande impression, principalement |:dans la rencontre de la
levée du siège d’Ausbourg
Die Reichsstadt Augsburg, seit dem 25. September 1646 von den vereinigten frz. und schwed.
Truppen belagert, war in der Nacht vom 12. auf den 13. Oktober 1646 von der ksl.-kurbay.
Reichsarmada unter Ehg. Leopold Wilhelm und Gf. von Geleen entsetzt worden ( Roeck II
S. 954–960; Ruppert S. 143; Heilmann II S. 712–715).
qu’estans à Osnabrug nous ne leur donnions pas un mauvais conseil quand
nous les voulions porter à se servir de l’occasion favorable de conclurre leur
accommodement. |:Ce mauvais succez le[s] rendra peut-estre plus traicta-
bles :|, ce qui nous le faict supporter avec moins de desplaisir, quoyque nous
ayons suject de |:craindre pour les places qui sont le long du Rhin, veu mes-
mes que Mélandre
Der Calvinist Peter Melander (eigentlich: Eppelmann), (seit 1641) Reichsgf. zu Holzappel
(1589–1648) war 1633–1640 Generalleutnant und Kriegsrat im Dienst Hessen-Kassels, 1642
ksl. Feldmarschall, 1645–1647 Oberkommandierender der Reichsarmee im niederrheinisch-
westfälischen Reichskreis, 1647–1648 Oberbefehlshaber der ksl. Hauptarmee ( NDB IX
S. 571 ; Hofmann ; Rudolf Schmidt ; Geisthardt ; Salm S. 28f.).
à appréhender que le duc Charles qui est comme forcé de se retirer de la
Flandre ne dresse sa marche vers ces quartiers-là pour y former quelque des-
sein . Nous voyons que cet événement avoit esté comme préveu à la cour, et
comme noz alliez ont faict faute en ne s’asseurant pas d’un establissement
solide et réel qui leur estoit offert et se laissant esblouir:| par de vaines espé-
rances , aussy ne sçaurions-nous assez louer le prudent conseil |:que Leurs
Majestez ont pris de n’augmenter point leurs demandes et de tesmoigner de la
modération:| pendant la prospérité des armées confédérées.
Il nous semble qu’il y a peu à délibérer sy l’on |:doit traicter le langrave
d’Armstat comme ennemi, puisque luy-mesme se déclare tel par ses actions:|
non seulement pour avoir la guerre ouverte contre Madame la Landgrave,
mais parce qu’il |:s’est joinct avec le roy d’Espagne par un traicté dont cop-
pie nous a esté envoyée, et qu’il a quatre régimens de cavallerie de l’ Empe-
reur :| desquels il se sert, et que sans doute s’il trouvoit occasion de nous faire
du mal, il ne s’y espargneroit pas.
Ce qui nous est mandé touchant Messieurs les Estatz est fondé sur de sy pru-
dentes considérations que nous n’avons rien à y respondre ne jugeans pas qu’il
s’y puisse rien adjouster. Le procédé |:de monsieur le prince d’Orange et de
madame sa femme nous estonne. Elle se porte quasi ouvertement pour tous les
intérestz de l’Espagne:|, et quant à monsieur son mary, on ne comprend pas
|:si ses indispositions luy font désirer que la guerre ne continue pas ou si c’est le
désir de se voir en jouissance de ce qui peut luy avoir esté promis:|, tant y a
qu’il semble |:avoir quitté touttes ses premières maximes et jouer comme l’on
dict à pis faire. Pour Messieurs les Estatz, leur conduitte à la vérité est meilleure
qu’elle n’a esté:| et n’y a pas apparence que le corps de l’Estat manque à ce qu’il
est obligé envers le Roy, |:mais pour ne point dissimuller, la corruption de
quelques particulliers qui ont du pouvoir parmi eux, la diversité d’intérestz et
la constitution de leur gouvernement donnent subject de tout craindre et de ne
pas faire un fondement certain sur leurs résolutions:|.
Nous essayerons tousjours de |:gaigner le temps dans le traicté d’Espagne:|
suivant l’ordre qui nous est donné |:sans que ce dessein paroisse aux Holan-
dois :|. Nous tascherons d’obtenir que |:la trêve de Catalogne ne commence
qu’après que le siège de Lérida sera achevé d’une façon ou d’autre:|. Nous
suivrons aussy ce qui nous est prescrit pour |:les affaires d’Italie:|, et quant au
retardement qui pourroit venir à cause |:que les Espagnolz ont dict que la
paix se doit faire en mesme temps avec l’Empereur:|, nous ne l’estimons pas
considérable, parce que c’est plutost |:par honneur qu’ilz ont faict cette décla-
ration qu’avec dessein d’y persister:|, ne doutans pas qu’ils ne s’en |: dépar-
tent aisement mesmes à la prière des Impériaux qui croiront mieux jouir des
Suédois quand l’Espagne aura achevé avec nous:| ainsy que nous l’avons desjà
représenté.
Nous avons appris avec grande joie le desbarquement de l’armée navale en
l’isle d’Elbe et le siège d’une place sy importante comme est Portolongone.
Nous rendons très humbles grâces à Leurs Majestez de l’information qu’elles
ont agréable de nous faire donner de tout ce qui se passe au loing, comme
encor de la bonne disposition où sont aujourd’huy tous les princes d’Italie.
C’est une suitte de la glorieuse régence de la Royne et de la grande prudence
de son conseil. Il nous en paroît icy quelque chose par |:la conduitte des
médiateurs et par la comunication que nous avons aussy avec le résident de
Florence qui tesmoigne affection à la France et nous donne quelquesfois de
bons advis. Nous le mesnageons:| aussy au mieux qu’il nous est possible luy
faisant valloir les bonnes volontez de Leurs Majestez envers son maistre |:et
l’ordre que nous avons de le comprendre dans la paix:| et luy donnans mes-
mes espérance que |:nous chercherons les moyens de le désengager s’il se peut
des grandes obligations dont il est chargé envers le roy d’Espagne:|.
L’on a fort bien jugé de l’intention |:des Espagnolz quant ilz ont faict passer
la négotiation par les mains des Hollandois:|. Ils ont creu nous obliger par ce
moien |:à faire la paix ou bien faisant voir à Messieurs les Estatz que la France
ne la veut pas faire les porter à conclurre avec eux séparément:|. Ils ont esti-
mé que leur |:entremise seroit plus authorisée que celle des médiateurs:| et
qu’elle produiroit plutost l’effect qu’ils désirent, mais il nous paroist encores
qu’ils ont eu |:du dégoust desdictz sieurs médiateurs qu’ilz:| ont voulu mor-
tifier par là. Cependant il faut advouer que le bonheur de Leurs Majestez est
grand parce que |:l’entremise des Hollandois nous a produict des avantages
que peut-estre nous eussions eu peine d’obtenir par l’autre voye. Les mesmes
Hollandois:| demeurent plus attachez à la France voyans |:qu’elle se confie à
eux de ses principaux intérestz, et les médiateurs restent offensez contre l’ Es-
pagne :|. Nous agissons de sorte avec eux que nous espérons de |:proffiter du
mescontentement et de les rendre mieux affectionnez envers nous:|.
Nous avons mandé au sieur Chanut qu’il ne parlast point à Stocholm du
chasteau de Joux parce que les Suédois n’y ont aucun droit, et qu’il seroit de
dangereuse conséquence de leur faire naistre la pensée. Il a esté occupé par
l’armée du feu duc de Weymar
Hg. Bernhard von Sachsen-Weimar (1604–1639) war ab 1631 im Dienst Kg. Gustav Adolfs
von Schweden, 1634–1635 Heerführer des Heilbronner Bundes; seit dem Vertrag von Saint-
Germain-en-Laye vom 27. Oktober 1635 befehligte er seine Armee unter der Autorität der frz.
Krone ( DBA 90, 36; 1361, 180–196; NDB II S. 113ff. ; Röse ). Er hatte 1638 Breisach
(s. [ nr. 8 Anm. 8 ] ) und am 14. Februar 1639 Joux eingenommen ( Röse II S. 294; s. nr. 197
Anm. 24).
Franche-Comté, et comme après la mort dudict duc moy duc de Longueville
receus ordre du feu roy de passer d’Italie en Alemagne, le général major d’ Er-
lach avec les colonels Ehm
laissés directeurs de ladicte armée par le testament dudict feu duc de Weimar
Generalmajor von Erlach (s. [ nr. 92 Anm. 3 ] ) sowie die Obristen Ehm, Gf. von Nassau und
Rosen waren im Testament Hg. Bernhards von Sachsen-Weimar vom 8./18. Juli 1639
(Druck: Röse II S. 554–556) namentlich als Kommandanten des kgl. Heeres genannt worden
und fungierten seitdem als Direktoren der Weimarischen Armee, von 1639 bis 1640 unter dem
Oberkommando Longuevilles.
me vinrent offrir ce chasteau, parce qu’il touche à la comté de Neuchastel
Vgl. [ nr. 30 Anm. 11 ] .
qu’il a esté du domaine de ma maison sur laquelle il a esté usurpé. Encor que
je l’eusse accepté soubs le bon plaisir du feu roy, je ne voulus pas changer le
commandant
Kommandant von Joux war Johann Christoph von der Grün, der die Festung am 4./14. Fe-
bruar 1639 im Dienst des Hg.s Bernhard von Sachsen-Weimar eingenommen hatte. Von der
Grün wurde 1648 Gouverneur von Hagenau, dann von Thann ( Gonzenbach II S. 519, III
S. 29ff.; Mazarin , Lettres II S. 896; Röse II S. 294).
que le chasteau fust à moy, et que la neutralité qui est entre la Franche-Comté
et celle de Neuchastel n’en receût aucun préjudice, mais j’ay tousjours depuis
fourny les vivres et l’entretènement audict commandant. Leurs Majestez or-
donneront pour cela tout ce qu’elles auront agréable qui sera exécuté sans
qu’il soit nécessaire d’avoir recours en Suède.
Pour ce qui est |:du mémoire touchant le duc Charles , voyans qu’on l’a
fondé principallement sur ce qu’on croit les ministres de la maison d’ Austri-
che auront peine à signer le traicté de paix sans avoir faict quelque chose pour
luy, nous sommes obligez de mander que nous voyons apparence que tant les
Impériaux que les Espagnolz pourront demeurer d’accord qu’il ne soit pas
compris dans le traicté et mesmes pourront s’obliger de ne l’assister directe-
ment ny indirectement. C’est pourquoy il importe que nous sachions si l’ in-
tention du Roy est que nonobstant la disposition qu’on voit à l’exclurre de ce
traicté on introduise icy une négotiation sur le pied de ce qui nous est ordon-
né par ledit mémoire à quoy nous obéirons en ce cas fort exactement:|.
1 Ass. Nat. 276 fol. 239–241: Artikel einer Defensiv- und Offensivliga zwischen dem Kaiser,
dem König von Spanien und dem Landgrafen von Hessen-Darmstadt [1646 Juli], französi-
sche Kopie. Druck: Meiern III S. 625–627 (frz.); Hans Heinrich Weber , Beilage XIII
S. 189–192 (dt.)
Es handelt sich um einen Vertragsentwurf. Die Verhandlungen um die Unterzeichnung zogen
sich bis 1647 und scheiterten schließlich. Tatsächlich geschlossen worden war am 26. Juli 1646
ein Vertrag (= Hans Heinrich Weber , Beilage XII S. 185–188) zwischen dem Kaiser und
Hessen-Darmstadt (Hans Heinrich Weber S. 106f.).