Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
215. Longueville an Mazarin Münster 1646 Oktober 23

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Longueville an Mazarin


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Münster 1646 Oktober 23

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Ausfertigung: AE , CP All. 62 fol. 131–133’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 78 fol.
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202–205’.

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Zusage von Rosas; Hoffnung auf Cadaqués; baldiger Vertragsabschluß mit Spanien zu erwarten.
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Bemühen um Zeitgewinn. Vertrag des Prinzen von Oranien mit Spanien. Vorteilhafter Friede
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bevorstehend; Verdienste Mazarins. Dank für die Nachricht über die Einnahme Dünkirchens.

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Le poinct de Roses est gaigné et je ne doute point que |:Cadaquez ne s’ em-
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porte aussi avec ce qui va de Roses au long de la coste de la mer jusques au
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Roussillon:|. Nous prendrons tous les soings imaginables pour exécuter uti-
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lement ce qui nous est ordonné par le premier et le dernier mémoire

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Gemeint sind möglicherweise nr.n 197 und 199.
.

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Vous verrez, Monsieur, par les derniers articles que nous envoyons

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Beilage 1 zu nr. 218.
qu’il reste
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encore à convenir de quelques poincts, |:mais par les discours que nous ont
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tenus les ambassadeurs de Holande:| nous pouvons croire avec assez d’ appa-
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rence que le traicté d’Espagne peut estre fort promptement conclud, la prise
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de Dunquerque aydant beaucoup à rendre les Espagnolz faciles à des choses
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qu’ilz refusoient auparavant avec tant de fermeté.

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|:Nous cachons:| tant qu’il nous est possible |:le desseing de reculer affin de
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les faire déclarer sur tout ce que nous désirons, ce qu’ilz ne feroient pas sans:|
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l’espérance de conclurre promptement.

[p. 638] [scan. 710]


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|:Les ambassadeurs de Holande nous pressent:| extrêmement |:et commen-
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cent à se doubter de nostre intention. Nous ne lairrons pas de gaigner tout
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autant de temps que nous pourrons, et de demeurer fermes à ne rien relascher
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pour Lérida:|.

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Les premiers advis que l’on avoit eus que |:dans le traicté particulier du
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prince d’Orange les Espagnolz luy avoient cédé Venlo et Ruremonde avec ce
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qu’ilz tiennent de la duché de Gueldres:| m’ont esté confirmez depuis peu, et
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à la vérité |:ce que monsieur le prince d’Orange s’est picqué de ce que l’on luy
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avoit ordonné d’attaquer ces places et la facilité qu’il a donnée et qu’il donne
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encore d’y jetter tout le secours qu’on veut, empesche d’en pouvoir quasi plus
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douter:|. Cela ne peut que faire un très mauvais effect |:contre sa maison
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dans toutes les provinces:|, et il luy auroit esté plus advantageux de |:se def-
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fendre d’y aller que d’en user de cette sorte, et ce qui est marché des ennemys
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de ce costé-là:| paroist clairement |:y estre allé de concert avec luy pour luy
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servir d’excuse de ne pouvoir prendre ces places qu’il craind de perdre pour
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luy en les acquérant à l’Estat:|.

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Beurteilung der militärischen Lage.

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Je vous advoue, Monsieur, que les François ont cela de blasmable qu’ilz veu-
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lent tousjours trouver à redire à ce qu’on fait, et que rien ne les esloigne tant
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d’approuver une chose que de croire qu’on y a de la disposition, mais enfin ce
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qui est bien paroist tousjours tel, et il sera dans les siècles à advenir au delà de
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l’imagination que durant une régence avec tous les obstacles que vous avez
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eus et un royaume |:espuisé:| vous ayez poussé les affaires au poinct qu’on les
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verra par le traicté qui sera le seul advantageux que la France aura fait depuis
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tant de siècles et qui restera à la postérité pour une marque solide et réelle de
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ce que cest Estat est redevable à la Royne et à vous. J’ay admiré que les bruits
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ny les clameurs ne vous ont jamais fait destourner d’un seul pas de toutes les
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mesures que vous avez eu dessein de prendre, ayant tousjours bien jugé que le
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peu de connoissance du fonds des affaires les produisoit ou la mauvaise inten-
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tion . Vous vous en estes, Monsieur, si judicieusement prévalu que je puis dire
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que rien n’a plus servy dans le commencement de ceste négotiation que la
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créance qu’on a eue que vous ne vouliez pas la paix, et dans ces derniers
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temps que ce que chacun a reconnu par nostre conduitte que vous la vouliez
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véritablement, pourveu qu’elle fust advantageuse et honorable. D’ailleurs
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vous avez sceu si bien |:cacher la nécessité du royaume:| que ceux qui la
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voyent ne se la peuvent persuader au poinct qu’elle est, quand de tous costez
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|:on subvient à des despenses:| incompréhensibles. Moy-mesme, Monsieur,
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je ne puis pénétrer comme vous les avez pu faire et si à poinct nommé, estant
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certain qu’à moins d’une conduitte et d’une prévoyance pareille à la vostre, il
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auroit esté tout à fet[!] impossible.

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Je vous suis, Monsieur, infiniment obligé de ce qu’il vous a pleu de m’escrire
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sur la prise de Dunquerque; ma femme vous en fera ses remerciements, nous

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sommes elle et moy extrêmement sensibles à tout ce qui nous vient de vostre
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part, et particuliérement sur ce qui regarde Monsieur le Duc.

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Dank für die Aussicht auf die Gewährung des Amtes des colonel général des
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Suisses

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Der colonel général des Suisses et Grisons übte die Befehlsgewalt über das in der frz. Armee
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dienende Schweizer Regiment aus. Das 1571 geschaffene Amt ( Chéruel , Dictionnaire I
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S. 472) war durch den Tod Bassompierres am 12. Oktober 1646 freigeworden (s. nr. 161
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Anm. 8). Longueville gelang es allerdings nicht, es zu erhalten.
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