Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
204. d’Avaux an Mazarin Münster 1646 Oktober 15

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d’Avaux an Mazarin


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Münster 1646 Oktober 15

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Ausfertigung: AE , CP All. 62 fol. 103–105’ = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE , CP
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All. 67 fol. 102–104. Kopie: AE , CP All. 78 fol. 156–159.

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Freude über die Restitution der Barberini und über die Einnahme Dünkirchens. Würdigung
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Mazarins. Verweis auf nr. 202. Eintreten der niederländischen Gesandten für eine Übergabe des
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Elsaß an Herzog Karl. Vorschlag d’Avaux’ zur Lothringenfrage.

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Vostre Eminence nous a fait voir depuis quelques jours

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Gemeint sind wohl nr.n 185 und 187. Die Kapitulation Dünkirchens wurde in diesen Schrei-
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ben vom 4. und 5. Oktober 1646 bereits als sicher angenommen. Sie erfolgte endgültig am
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11. Oktober (s. [ nr. 193 Anm. 5 ] ; nr. 196 mit Beilage 1).
deux événemens qui
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n’ont pas moins estonné cette assemblée qu’ilz m’ont ravi de joie en mon
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particulier, l’accommodement de messieurs les Barberins et la prise de Dun-
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kerque . Nous pouvons dire, Monseigneur, avec vérité que vostre industrie et
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vostre admirable conduitte nous a[!] rendu en mesme temps les plus forts à
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Rome et aux Païs-Bas. Il est vray que la valeur de monsieur le duc d’Anguyen
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et des autres capitaines partage cette conqueste avec voz soins et vostre vigi-
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lance , mais le restablissement de la maison Barberine est tout vostre, personne
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ne vous peut disputer l’honneur de cette victoire. Vostre Eminence en a formé
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le dessein avec beaucoup de prévoiance et de résolution, elle l’a conduit avec
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beaucoup d’adresse, et l’a achevé avec beaucoup de gloire pour la France.
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Ceux qui sçavent que la cour de Rome donne un grand bransle aux affaires de
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la chrestienté et aux affections des peuples, avoueront que c’est un coup de
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partie pour le service du Roy d’y avoir acquis à la France de si puissans amis
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et tant de créatures. Tous ces avantages vous sont deus, Monseigneur, et je

[p. 605] [scan. 677]


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n’en pouvois taire mon sentiment à Vostre Eminence avant que de luy rendre
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compte de quelques particularitez de nostre négotiation.

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Vostre Eminence verra par la despêche commune

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Nr. 202.
à quoy nous en sommes
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|:avec les Espagnolz:|. J’ay eu le bonheur de luy en donner avis par avance il
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y a huit jours

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D’Avaux hatte Mazarin am 8. Oktober 1646 über den Stand der frz.-span. Friedensverhand-
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lungen unterrichtet (s. nr. 190).
.

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Les ambassadeurs de Holande n’ont pas manqué de nous faire aussy la propo-
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sition de |:l’Alsace pour le duc Charles:| et en la mesme manière que je man-
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day à Vostre Eminence la semaine passée. Monsieur Pau qui porte la parole
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nous a dit que |:les plénipotentiaires d’Espagne n’ont fait aucun cas de terres
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en France pour ce prince d’autant que ce seroit estre sujet du Roy:|, mais que
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si on luy en bailloit en souveraineté hors du royaume il y pourroit entendre,
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que l’un desditz plénipotentiaires avoit adjousté que le duc Charles estant
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prince de l’Empire il ne voudroit pas perdre cette qualité, et que sur ce dis-
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cours luy Pau et ses collègues ont songé à l’Alsace en gardant s’il estoit possi-
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ble les forteresses de Brisach et de Philisbourg au Roy. Voillà la propositon
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sur laquelle ces messieurs s’arrestèrent assez longuement |:comme la jugeants
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praticable:|. Il y fut respondu de nostre part que ce seroit mettre ledit duc en
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lieu fort commode pour brouiller la Lorraine par le moien des intelligences
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qu’il y a, et que ce n’est pas chose qui se puisse faire.

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Les ambassadeurs de Holande |:ne laissèrent pas d’appuier encores um[!] peu
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là-dessus:|, et puis passèrent aux autres articles.

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L’on a estimé icy que |:cette

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22 overture] im Klartext dechiffriert: offre.
overture n’estoit pas bonne à mettre dans nostre
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dépesche à monsieur de Brienne:|, mais j’estois d’avis que nous en donnas-
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sions compte à Vostre Eminence |:par un mémoire particulier comme:| il
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s’est fait d’autres fois. Je ne sçay pas ce qui l’a empesché.

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Tant y a, Monseigneur, que |:pour un

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26 païs] im Konzept: païs esloigné.
païs nouvellement conquis de fort pe-
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tite estendue:|, et dont nous aurions peult-estre |:les places fortes, l’on nous
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offre les duchés de Lorraine et de Bar avec toutes les cessions et renuntiations
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nécessaires:|. Je trouve cela |:si avantageux à la France que je crains que le
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duc Charles ne l’acceptast point:|. L’on dit qu’il seroit en lieu commode pour
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brouiller à la faveur de ses anciens sujetz qui ont tousjours affection pour luy.
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Je l’avoue, Monseigneur, et qu’il vaudroit mieux le pousser plus loin, |:mais
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ce sera bien pis, si présentement ou cy-après l’on est obligé de luy rendre une
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partie de ses Estats:|.

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D’ailleurs |:s’il ne nous a pas fait grand mal estant duc de Lorraine:|, il seroit
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bien moins capable de nuire à la France estant langrave d’Alsace |:sans avoir
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Brisak ou l’aiant sans aucunes fortifications:|.

[p. 606] [scan. 678]


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Néantmoins pour mettre l’affaire hors de doute l’on pourroit |:rendre à la
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maison d’Austriche l’Alsace, le Suntgau et Brisak démoli avec les trois mil-
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lions de livres qui ont esté promis, moiennant quoi l’Empereur donneroit l’ é-
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quivalent au duc Charles dans la Silésie:|. Par ce moien il demeureroit prince
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de l’Empire, mais hors d’estat de plus songer à la Lorraine, |:quand il seroit
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ainsi dépaisé, nous y espargnerons:| les deux tiers des debtes qui ne monte-
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ront pas à une petite somme, |:nous ferions une action d’équité:| qui est at-
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tendue de tout le monde, nous terminerions un différend qui troublera la paix
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tost ou tard. |:Ce seroit affoiblir notablement la faction:| de la maison de
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Lorraine en France tant pour le présent que pour l’avenir, ce seroit rectifier et
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asseurer la possession de cette belle province, et enfin par les mesmes raisons
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qu’on s’est chargé de restituer à l’Archiduc

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Ehg. Ferdinand Karl (s. [ nr. 7 Anm. 1 ] ).
une partie de son païs, de payer
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une partie de ses debtes, et de luy donner un million d’or, l’on feroit bien ce
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semble d’achepter aussy le consentement du duc Charles, la seureté de nostre
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acquisition, et l’approbation publique.

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C’est ce que je puis représenter à Vostre Eminence dans le peu de temps qui
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reste avant le partement de l’ordinaire. Je feray response

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Nr. 216.
à la lettre dont il luy
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a pleu m’honorer

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Nr. 186.
par le courrier qui en a esté le porteur.

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