Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
175. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1646 September 28
Fontainebleau 1646 September 28
Kopien: AE , CP All. 77 fol. 417–419’ = Druckvorlage; Ass. Nat. 276 fol. 202–206. Druck:
Nég. secr. III S. 322–324. Irrtümliche Nachschrift Ass. Nat. 276 fol. 206–207; Nég. secr.
III S. 324; es handelt sich tatsächlich um einen eigenständigen Brief Briennes = nr. 154.
Freude über die französisch-kaiserlichen Satisfaktionsartikel. Friedenswille Königin Christinas
von Chanut und La Gardie bezeugt, aber Unklarheit über schwedische Friedensbedingungen.
Schwedische Feldzugspläne als Druckmittel bei Verhandlungen. Einlenken des Papstes zu erwar-
ten. Militaria. Friede mit Spanien von Holland angestrebt. Waffenstillstand für Katalonien.
Schreiben Contarinis an die schwedischen Gesandten. Verhandlungen mit La Gardie: Pfalzfrage;
Baden-Durlach; schwedische Klage über unzureichende Unterrichtung Rosenhanes sowie das Ver-
halten La Bardes; Frankreich kein Garant des dänisch-schwedischen Friedens. Kritische Lage des
Königs von England. Tod des Herzogs von Parma. Ankündigung von nr. 185.
Vous concevrez aysément que la despesche dont vous avez chargé monsieur
d’Erbigny fust leue avec plaisir; l’espérance qu’on conçoit que de si beaux
commencemens seront suiviz de la fin qu’on s’est proposée augmente la joye,
mais l’on n’est pas sans appréhension que ces belles espérances s’esvanouis-
sent. Les satisfactions de la France establies en sont un acheminement, mais
il faut que les alliez treuvent la leur, lesquelz ayans moins de modération
que nous, sont pour nous faire perdre les advantages qui nous sont desjà
acquis.
Si on pouvoit donner croyance aux parolles de l’ambassadeur de Suède, et à ce
qui est mandé par monsieur Chanut, cette reyne veut la paix, mais soubz
quelles conditions, c’est dont elle ny ledit ambassadeur ne se sont point enco-
res ouvertz. Ilz affectent de demeurer sur des termes généraux, dont il est
facille de se tirer, ce sera Vostre Altesse et Messieurs voz Collègues qui aurez
pénétré leur secret. Et bien que vous ne nous ayez point mandé quelles sont
les offres des Impériaux, nous ne laissons pas de les croire raisonnables, parce
que vous estes chargez de les proposer aux aultres, et ainsy nous avons suject
de bien espérer du voyage que vous avez entrepris; les Impériaux ayans donné
satisfaction aux couronnes, ne la refuseront pas aux princes de l’Empire; ce
seroit nous donner trop d’advantage en la continuation de la guerre. Les Sué-
dois songent desjà à faire des ouvertures de ce qui se devra entreprendre en la
campagne prochaine, et il est bon que cela soit publiq, affin de disposer les
Impériaux qui en sont en appréhension, à passer les bornes de la raison pour
la satisfaction et des Suédois et des aultres alliez, sur lesquelz vous avez pris
l’advantage. Vous estes recherchez de l’ennemy; vostre condition est asseurée
pendant que la leur demeure incertaine, et en cas, ce que Dieu ne veille [!], que
la paix ne se puisse conclurre, la hayne en seroit rejettée sur les aultres, et bien
qu’il ayt esté stipulé que ce qui est consenty ne puisse faire conséquence si le
traitté venoit à se rompre, ce seroit tousjours des préjugez quand il se recom-
menceroit, pour peu de fortune que nous aurions en la continuation de la
guerre, nous serions en droit de prétendre davantage, et il faudroit espreuver
beaucoup de la mauvaise, pour qu’on nous refusast ce qui nous a esté accordé;
la souveraineté des trois éveschez , l’extension mesme qu’on peut donner aux
parolles, soubz lesquelles cette cession est conceue, ont esté considérées. Il
vous a [!] arrivé d’estre louez en tous les articles, ce n’est pas qu’il n’y en ayt
un qui doibt estre un peu esclaircy, ce que je ne dis pas pour resveiller vostre
soin, car vous-memes avez fait remarquer qu’il a esté escript en des termes qui
ne vous satisfont pas, mais seullement pour vous convier de faire un effort
pour cela, auquel il sera malaysé que les ennemis résistent après avoir quitté le
plus essentiel et souffert une clause qui nous donnera lieu de nous en faire
acroire[!].
Aus Rom gibt es keine Neuigkeiten, doch wird die Furcht vor unserer Flotte den
Papst wohl zum Einlenken bewegen.
Belagerung Dünkirchens. Mißbilligung Brassets über den Aufbruch der Truppen
der Generalstaaten in der Absicht, einen Platz in Brabant anzugreifen: Furcht vor
Vereinigung der spanischen Truppen zum Zwecke der Entsetzung Dünkirchens.
Du mesme sieur Brasset j’ay appris que la province d’Hollande semble estre
en disposition de s’unir plus estroittement qu’elle n’a pas fait du passé avec
cette couronne, qu’elle condamne le procéder de ses desputez, et qu’elle est
pour désirer que la trefve qui leur est proposée soit convertie à une paix
Brasset berichtete dies in einem Schreiben an [Brienne] vom 24. September 1646 (Duplikat:
AE , CP Holl. 39 fol. 96–99’), von dem nicht ermittelt werden konnte, wann es am Hof
eintraf. Einen Brief ähnlichen Inhalts hatte Brasset schon am 17. September 1646 an Mazarin
geschickt (Ausf.: AE , CP Holl. 39 fol. 89–90).
pour sçavoir si c’est de bon le sentiment de la province, et qu’il ayt esté re-
cueilly par ceux qui l’ont révélé il faut se donner un peu de patience; le temps
descouvrira si c’est par artifice ou tout de bon qu’ilz tesmoignent ses senti-
mens.
En l’estat où sont les affaires je ne sçais pas si ce changement nous tourneroit
à compte; sur le présupposé que les Provinces-Unies ne vouloient qu’une
trefve, vous en avez stipulé une pour la Catalogne, et je doubte que quand les
Espagnolz conviendront de faire une paix avec eux, qu’ilz voulussent consen-
tir que dans la nostre la Catalogne fust comprise, et peult-estre nous ne se-
rions pas conseillez la paix estant conclue entre les Espagnolz et Messieurs les
Estatz, de nous contenter, la nostre estant aussy résolue de ne faire qu’une
trefve pour la Catalogne, de telle durée pourroit-elle estre offerte qu’il y au-
roit pourtant raison de s’en satisfaire, mais c’est de vous qu’il faut attendre ces
ouvertures.
J’ay sceu de l’ambassadeur de Venize que Contariny a escrit une bonne lettre
aux Suédois
ne sçauroient refuser ce qui leur est offert, ny raisonnablement prétendre
quelque chose de plus.
L’ambassadeur de cette majesté a désiré qu’on establist une forme nouvelle, et
qu’il luy fust baillé par escript la response
Response aux propositions de monsieur l’ambassadeur de Suède, Fontainebleau 1646 Sep-
tember 29 (Reinkonzept: Ass. Nat. 272 fol. 412–415; Konzept Lionnes: AE , CP All. 61 fol.
388–391, datiert auf den 25. September; Teilkopie in AN K 1335 Nº 69–72; Druck einer it.
ÜS: Siri VIII S. 330–334, datiert auf den 25. September).
tions
Propositio, nomine Sacrae Regiae Majestatis Sueciae per eius Legatum Magnum Gabri-
elem de La Gardie facta, Fontainebleau 1646 September 28 (Kopie: Ass. Nat. 272 fol.
408–411; Teilkopien: AE , CP Suède 8 fol. 601–602’; ebd. fol. 613–616; Teildruck: Lon-
dorp VI S. 115f.; Nég. secr. III S. 456–458; (it. ÜS:) Siri VIII S. 265–268). Einzelne Arti-
kel der Proposition hatte La Gardie bereits am 2. und 7. September 1646 überreicht (s. AN K
1335 Nº 69–72). Zusätzlich übergab er noch eine zweite Proposition zur Pfalzfrage (Kopie:
BN Coll. Dupuy 739 fol. 92–95’; Druck: Londorp VI S. 116; Nég. secr. III S. 458f.;
(it. ÜS:) Siri VIII S. 268f., s. l. und s. d.); vgl. auch Beilage [2] zur APW II A 5 nr. 86.
la lecture de ce qui sera apostillé sur chacun des articles, il m’a tesmoigné en
désirer avoir une plus ample communication dont je me suis deffendu. Le
prétexte pour l’avoir a esté qu’il voyoit bien de gros en gros qu’on avoit beau-
coup de disposition à satisfairre sa maistresse, et qu’il seroit bien ayse ayant
expliqué nettement ses intentions, d’aprendre aussy celles de Sa Majesté; pour
luy enlever l’espérance et l’envie, je luy ay demandé en quel des articles il
croyoit que nous avions esté trop réservez. Il m’a expliqué que c’estoit en
ceux èsquelz il fait mention de la maison Palatine et du marquis Frédéric de
Bade
Art. 6 zugunsten der Interessen des prot. Mgf.en von Baden-Durlach, Friedrich V.
(1594–1659; Mgf. seit 1622). Dieser hatte 1622 aufgrund eines Urteils des RHR die seit 1594
in der Hand Durlachs befindliche Mgft. Baden-Baden dem kath. Mgf.en Wilhelm (s. Anm. 8)
restituieren müssen, konnte sie allerdings 1633 als Verbündeter Schwedens wiedererlangen.
Nach der Schlacht von Nördlingen 1634 verlor er Baden-Baden erneut, dazu seine Stamm-
lande, und wurde aus dem PF ausgeschlossen; der größte Teil Baden-Durlachs fiel an Mgf.
Wilhelm. Auf dem WFK forderte der exilierte Mgf. Friedrich seine vollständige Restitution
sowie die Kassation des Schiedsspruches von 1622 und späterer Vergleiche (DBA 349, 16;
Weech S. 335–354). Mit dem IPO IV, 26 = IPM § 33 wurde er in Baden-Durlach restitu-
iert.
France le pouvoit restablir et ne pouvoit s’en excuser. Je luy ay répliqué que
Sa Majesté avoit beaucoup d’affection et d’estime pour ledit marquis, mais
qu’elle estoit attachée à la parolle qui avoit esté donnée par monsieur d’Erlach
capitulant avec le marquis Guillausme
Wilhelm Mgf. von Baden-Baden (1593–1677), seit 1600 (1622) Mgf. ( DBA 1370, 306;
WEECH S. 162–178). Dessen Vater Eduard Fortunatus (1565–1600; 1588 Mgf.) war 1594
unter einem familienrechtlichen Vorwand der Mgft. Baden-Baden durch Baden-Durlach be-
raubt worden; dem Sohn wurde das Erbrecht abgesprochen. Mgf. Wilhelm konnte dennoch
1622 in den Besitz von Baden-Baden sowie 1635 in den Baden-Durlachs gelangen (vgl.
Anm. 7). Nachdem er ein Protektionsgesuch an Frk. gerichtet hatte, schloß er am 11. April
1645 eine Kapitulation mit Johann Ludwig von Erlach ab (s. [nr. 92 Anm. 3] ) ( Gonzenbach
II S. 440f.; Weech S. 171).
qu’on luy devoit, demander que dans l’assemblée leurs prétentions fussent
vuidées. Il n’a pas insisté davantage, et parlant de la maison Palatine, il me dit
que la reyne de Suède n’espéroit pas que l’on fist guerre davantage pour elle
que ce qui avoit esté proposé, sçavoir est d’estre créé électeur et de rentrer en
la posession du Bas-Palatinat, mais qu’elle avoit à désirer que l’on luy promist
de ne point faire la paix que le intérestz de cette maison ne fussent adjustez. Il
n’a pas esté jugé à propos d’aller si advant, mais bien de luy dire qu’elle seroit
comprise dans le traitté. De la lecture de ses propositions et des responses qui
luy ont esté faittes vous prendrez mieux son sens et le nostre que de ce que je
vous en pourrois escrire, et c’est ce qui me fait résouldre de vous envoyer la
coppie des deux escriptz, vous les aurez avec cette despesche ou par l’ordi-
naire prochain.
Il m’a monstre la coppie d’une lettre
ont escritte en datte du dernier du passé, de laquelle j’ay compris qu’ilz
avoient jalouzie de ce que vous estiez si recherchez de noz partyes et qu’ilz
craignoient sans néantmoins le déclarrer que vous achevassiez vostre traitté
sans que le leur fust résolu; la précaution que vous avez prise mesme dans
l’escript dépozé ez mains des médiateurs
dez du proème, l’a fort satisfait, mais il n’a pas voulu convenir que Rosenhan
ayt eu communication punctuelle de tout ce que vous avez négotié, bien que
par l’une de voz lettres vous m’en ayez asseuré, mais enfin il est content de
tout ce que vous avez fait, et advoue que vous avez prévenu le suject qu’ilz
pouvoient avoir eu de se plaindre, et que la Suède avoit suject de contente-
ment de la déclaration que vous aviez faitte, que la France ne pouvoit faire de
paix que ses alliez n’eussent esté satisfaitz.
Nous sommes aprez [!] à le congédier, et je suis trompé s’il ne part fort satis-
fait de nostre court. Il m’a bien fait entendre que le comte Oxenstiern et Sal-
vius ne sont pas contens du procéder de monsieur de La Barde, et que pour
avoir esté désigné ambassadeur pour Suisse
Vom 22. Januar 1648 an weilte Jean de La Barde als frz. Botschafter in der Schweiz ( Reper-
torium S. 235; vgl. [nr. 1 Anm. 29] ), war aber bereits 1645 designiert worden ( APW II B 2
nr. 135 S. 429).
brug, d’où il luy a esté mandé que vous estiez attenduz, et il m’a adjousté que
pour faire croire à l’ennemy que nous marchons de concert, et donner cette
satisfaction à l’assemblée, il eust esté à désirer que vous et les ministres de sa
reyne eussiez de plus fréquentes communications. Je luy ay respondu qu’il
eust esté à dèsirer que les deux assemblées qui n’en composent qu’une, eus-
sent esté en une mesme ville, mais qu’ayant esté treuvé expédient de la diviser,
il failloit [!] chercher les moyens de faire en sorte que le publiq n’en fust point
intéressé et que de vostre costé il n’y auroit nulle diligence à faire que vous
n’embrassassiez. Son intention eust esté que soubz prétexte d’aprouver le
traitté
Schwed.-dän. Frieden von Brömsebro (s. [nr. 153 Anm. 7] ).
du nort, que Sa Majesté en fust entré garand, mais je luy ay fait remarquer
qu’il y avoit et de l’impossibilité et des inconvéniens, l’un d’aultant que cela
n’est point stipulé, l’aultre que si Sa Majesté altéroit quelque chose, c’estoit
donner suject au roy de Dannemark de se plaindre qu’il a esté offensé des
Suédois, et qu’ilz craignent que ledit roy se joigne à ceux qui envient leur
grandeur, ilz en sont en de merveilleux soupçons.
A peine serons-nous deslivrez de cet ambassadeur que celuy de cet aultre
roy
Gemeint ist der dän. Reichshofmeister Ulfeldt, der entgegen den Erwartungen des frz. Hofes
erst im Frühjahr 1647 in Paris eintraf (s. [nr. 71 Anm. 7] ).
d’Angleterre et la proximité
motif. Ungünstige Situation Karls I.; Undurchschaubarkeit seiner Absichten. J’es-
cris audit de Bellièvre ce que vous avez conclud affin qu’il en fasse part audit
roy, et peult-estre que l’espérance de la paix servira de correctif aux humeurs
peccantes de son royausme, où la prospérité de la France est enviée et par la
hayne invétérée des nations et par la croyance dont ilz sont touchez, que des-
chargez du pesant fardeau de la guerre avec l’Empereur et le roy d’Espagne,
nous ne nous intéressions aux affaires de leur roy.
Depuis deux jours l’on m’a asseuré de la mort du duc de Parme
Edoardo I. Hg. von Parma (s. [nr. 76 Anm. 7] ) war am 12. September 1646 gestorben.
n’estant que de Florence il peut rester du doubte que l’extrémité de sa maladie
qui y a esté portée n’en fait croire la mort.
On a pris résolution de despescher un extraordinaire dans peu de jours, lequel
vous portera un mémoire assez ample des raisons qui fondent divers moyens
de faire la paix généralle. Je vous envoyeray par le mesme la coppie des arti-
cles du mémoire qui nous a esté donné par monsieur l’ambassadeur de Suède
et de la response qui luy a esté faitte. Je m’aperçois qu’il a l’esprist[!] porté à la
paix, et que c’est une marque certaine que la reyne de Suède y est disposée.
1 Ass. Nat. 276 fol. 207–207’: Maximilian von Bayern an Bagno
ber 5, französische Kopie; Ausfertigung: AE , CP Bav. 1 fol. 643–643’. Druck: Nég. secr. III
S. 325.