Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
143. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1646 September 7
Fontainebleau 1646 September 7
Kopien: AE , CP All. 66 fol. 370–373 – Druckvorlage; Ass. Nat. 276 fol. 132–135. Druck:
Nég. secr. III S. 294–296.
Erhalt der nr.n 129 und 130 Erwartung der Zustimmung der Kurfürsten zum französischen
Besatzungsrecht Philippsburgs. Keine Einbeziehung Spaniens in den Vertrag mit dem Kaiser. Zu-
friedenstellende Antwort der Generalstaaten auf La Thuilleries Beschwerde. Bedeutung Prinz
Wilhelms. Verhalten gegenüber Pauw. Hinweis auf Beilage; eventueller Nutzen Rákóczys. Vor-
schlag Nanis zugunsten Lothringens zurückgewiesen. Unterstützung Hessen-Kassels. Wahrung
der Interessen des Mainzer Domkapitels und des Kurfürsten von Trier. Barberini. Lob des
Memorandums für die Generalstaaten [= Beilage zu nr. 130]. Französische Bestrebungen, das
Eintreffen der Ratifikation des niederländisch-spanischen Vertrags zu verzögern. Krankheit der
Königin. Türkenkrieg. Freiheit der Kuriere. Orléans.
Le mémoire que vous avés envoié faisant response à ceux du Roy des 10. et
17. aoust et la lettre que vous m’avés escritte dattée comme le mémoire du 27.
du mesme mois a esté leu [!] en présence de Sa Majesté, laquelle a bien préveu
ce qui seroit pratiqué par le Trautmansdorff après les jonctions des armées et
du bon acheminement à la paix. Elle attend avec autant d’impatience que
vous en avés, la nouvelle du consentement donné et par les Impériaux et les
députés des électeurs à la garde de Philisbourg. Que les uns et les autres des-
dits députés demandent si c’est avoir la paix que d’y consentir, c’est une mar-
que qu’ils ne s’en esloigneront pas. Plusieurs d’entre eux y ont autant d’ inté-
rest que nous, Bavières par les respets des siens particuliers et de la conserva-
tion de la religion catolique qui sont communs aux trois électeurs ecclésiasti-
ques dont les deux ne sçauroient condamner le mouvement de leur collègue
qui a tout fait céder au bien de la religion, et les deux autres séculiers, s’ils
ayment le repos de l’Empire, doivent aussi estre bien aises que la France, de
qui il dépend en partie, n’ayt plus rien à prétendre et que pour jouir des avan-
tages qu’il luy apportera se trouve intéressée à presser les Suédois de modérer
leurs demandes et de se contenter de ce qui leur peut estre donné. Ce seroit
redire une partie de ce qui vous a desjà esté mandé ou de ce qui est porté en
vos despêches que d’entrer en une plus particulière discussion de la justice de
nos demandes, et de la force avec laquelle vous avés rejetté ce qui estoit indus-
trieusement et artificieusement avancé par les Impériaux, ils auront sceu que
vous avés proffité de leur conseil, et s’il ont bonne intention à la paix, ils en
doivent sentir de la joye et se disposer ou à la conclurre sans l’Espagne,
comme ce seroit l’intention des princes, ou à les presser en sorte de se porter à
la raison qu’il seroit aisé de conclurre les deux à la fois. Quand on dit que les
Impériaux veullent comprendre dans leur traitté le roy d’Espagne, il semble
qu’ils ayent oublié qu’ils sont en guerre contre nous qui ne pourrions pas la
finir sans avoir ajusté nos différens. Il se pratique à la vérité qu’on y com-
prend ses alliés, que par honneur on y en nomme qui le sont des deux partis,
mais cella ne fait point cesser les guerres qui sont déclarées, et qui ont leur
source en d’autres différens que ceux qui estoient entre les princes qui
contractent.
Sans doute monsieur de La Tuillerie vous aura envoié la response
Vgl. [ nr. 140 Anm. 2 ] .
de Messieurs les Estatz, sur la plainte qu’il leur avoit faitte, et vous aurés
remarqué que l’Estat se trouve rempli de tous les bons sentimens qu’on pou-
voit se promettre de leur légalité et de leur bonne foy. Ce qu’aiant esté péné-
tré ou sceu par les Espagnols ils auront esté surpris d’un merveilleux estonne-
ment qui aura esté d’autant plus grand qu’ils auront reconnu que ceux qui
leur offroient des merveilles n’ont pas eu le crédit de se faire avouer par leurs
supérieurs, lesquels se prévalans de la foiblesse du prince d’Orange, et s’ arro-
geans beaucoup d’autorité, à quoy ledit prince les incite, ont assés de connois-
sance de ce qui peut faire leur bien ou leur mal, pour désirer l’un et éviter
l’autre. On fait tout ce qu’on peut pour se conserver de l’autorité envers eux
est seule en estat de le maintenir et qu’elle a passé divers offices envers son
père pour le porter à le mettre dans le commandement, mais la jalousie qu’il a
tousjours eue contre luy l’en a empesché, qui peut estre suivie de ce malheur
pour sa maison, que le fils aura peine d’empescher que son autorité ne luy soit
diminuée, d’où il pourra arriver de grands maux à l’Estat, dans lequel sa for-
tune estant bornée, il en verra le deschet avec celle de la république au lieu
que s’il fust parvenu au commandement avec l’estime,
particulière servant à celle des Provinces-Unies. Monsieur Paw y aiant de
l’autorité, l’on a jugé à propos de vous mander de luy faire connoistre qu’il
doit craindre et espérer beaucoup de la France: l’un s’il traverse sa satisfaction
et qu’il porte les Provinces à n’avoir pas pour elle toute la déférence qu’elle
s’en doit promettre, et l’autre en luy conservant son affection et continuant à
sa patrie les services qu’il est tenu de luy rendre. Il s’engage à tout ce qu’on
luy pourroit demander, quand il dit qu’il y a obligation d’observer les traittés
de [16]35 et [16]44. Ce sont ceux qui les lient à ne pouvoir faire paix ny trefve
que du consentement de la France, et il faut, qu’il ayt esté averti que son
procédé avoit déplu aux plus autorisés, puisqu’il cherche les moiens de s’ ex-
cuser , et partant il sera plus susceptible de crainte.
Avec cette despêche vous recevrés celles que vous avés désirées tant pour le
prince de Transilvanie, que pour le prince son filz. Celle du père sera en
créance pour vous qui pouvés la luy expliquer selon que vous le jugerés utile
au service de Sa Majesté et sur la connoissance que vous aurez eue de ce qu’on
peut espérer de luy. Bien qu’il soit d’un esprit léger, qu’on ne puisse faire
fondement sur ses propositions, et qu’il soit si soumis à la Porte qu’il en es-
pouse aveuglément les ordres, il ne laisse pas d’estre craint de l’Empereur, et
la jalousie qu’il en prend le rend tousjours plus disposé à la paix.
Il m’a esté fait une ouverture par l’ambassadeur de Venise que puisque l’on est
sy attaché à ne point donner de passeports aux députés du duc Charles de
consentir que les ministres de l’Empereur traittassent de ses intérestz, et il
appuioit cette ouverture sur ce que les Espagnols ont consenti de traitter et
conférer avec vous des affaires de Portugal. Je luy ay répliqué que les Impé-
riaux ne le demandant point il n’escheoit pas de luy faire aucune response, et
en ayant donné conte à Sa Majesté il s’est esmeu une question qui n’a pas esté
terminée, sçavoir s’il seroit à préférer de vous autoriser à traitter sur ce point
ou à consentir que les députés se rendissent à la cour selon le consentement
que vous en avés donné.
Au premier jour vous serés informé des intentions de Sa Majesté qui voudroit
bien avoir autant de moyens d’assister Madame la Landgrave qu’elle connoist
qu’elle en a besoin et qu’elle a beaucoup mérité du public.
N’estoit que monsieur de Vautorte travaille à apostiller le mémoire que mes-
sieurs du chapitre de Mayence vous ont adressé dont sans doute il a eu une
copie j’aurois dès ce jourd’huy escrit audit de Vautorte et au gouverneur
Courval (s. [ nr. 35 Anm. 6 ] ).
est maintenant de bonne intelligence avec eux que Sa Majesté ne pouvoit
consentir que leur capitulation leur fust enfrainte, mais j’ay jugé qu’il valloit
mieux différer et faire la chose après avoir veu ce qui est possible, et estre
informé de ce qui avoit desjá esté réparé; car il me semble avoir entendu dire à
monsieur Le Tellier que ledit de Vautorte s’est mis en devoir de leur donner
contentement sur quelques-unes de leurs plaintes.
Puisque vous le voulés je continueray à escrire aux ministres de Sa Majesté qui
sont à Rome
Vgl. [ nr. 67 Anm. 4 ] .
contre les moines de Saint-Maximin et par le retour de monsieur d’Anctouille
qui est sur le point de partir je luy feray sçavoir et l’ordre que j’en ay et les
instances que vous en faittes, affin qu’il vous soit obligé et qu’il vous donne
du repos.
Je ne voy pas que le Pape se dispose à en prendre et en laisser jouir les Barbe-
rins . Il les veut sous sa main et eux ont peine à s’y résoudre, pourtant nous
avons trois mois de temps à délibérer sur cette affaire. Pour peu que nostre
armée navale ait de fortune ou sur la mer en rencontrant celle d’Espagne ou
en terre nos offices seroient plus considerés. Selon qu’on nous craint on nous
ayme et cella est bien rude.
Il m’estoit eschappé de vous dire que le mémoire que vous avés dressé pour
estre baillé aux députés de Messieurs les Estatz a esté loué. Certes on vous
fait justice, mais je crains qu’ils se prévaudront de vostre propre raisonnement
quand vous leur demanderés quelque chose en faveur des catholiques, puis-
que vous l’avés conclu pour les inciter à demeurer tousjours fermes aux maxi-
mes qui ont fondé leur Estat qui a pris sa naissance et son accroissement en
bannissant nostre religion et en establissant la prétendue réformée.
Ce qui vous a esté rapporté que la ratification du traitté d’Espagne et des
Hollandois estoit arrivée à Munster trois ou quatre jours avant vostre despê-
che est sans doute un artifice des ennemis, car les avis que nous avons de bon
lieu nous asseurent du contraire, mais bien qu’un courrier que nous avons
retenu sous divers prétextes près de six jours en ce lieu et à Paris la portoit.
Un peu de lassitude dont Sa Majesté se trouva travaillée luy fit garder deux
jours le lit; je dis que je ne la pouvois voir que pour recevoir son commande-
ment , quand cette excuse cessa, qu’elle avoit donné ses ordres au surintendant
des postes
délivrer qu’il eust à l’aller trouver. Celuy-là luy dit qu’il avoit rempli mes
blancs, qu’il falloit m’en envoier demander, et m’aiant despeché je tarday en-
core du temps à luy envoier le passeport et ainsi nous gaignasmes celuy cinq
ou six jours. Vous vérifierés aisément si vostre avis ou le nostre est le vray et il
me semble que vous en estes en espérance, puisque vous estes en celle de
sçavoir ce qui s’estoit passé en l’assemblée de Brun et de Paw qui avoit esté
tenue hors la ville, mais peut-estre estoit-ce pour consulter entre eux ce qui
devoit estre mandé par ledit Paw à La Haye pour y faire autoriser ce qu’il
avoit osé, ou qu’il avoit demandé cette conférence pour s’excuser de ce qu’il
n’y avoit pas réussy et se desgager honnestement d’avec ces gens-là voyant
que l’Estat a la fermeté et l’honneur auquel luy et deux de ses collègues
avoient renoncé.
L’ambassadeur de Venise qui est en cette cour a fait presser Sa Majesté de
commander à monsieur de Brégy de faire déclaration ouverte en la diète de
Poulogne qu’elle s’intéresse en la guerre qui leur est faitte par le Turc affin
que ce fust un moien de les porter à condescendre à celle que leur roy veut
entreprendre
sceu se porter si avant qui a consenti qu’au roy et aux confidens il fust fait
sçavoir ce qu’elle vous a ordonné d’offrir à l’Empereur, la paix estant conclue
entre Leurs Majestés, soit de l’assister d’une somme considérable quand il
seroit forcé d’estre armé pour la jalousie qu’il auroit des armes ottomanes, et
d’une plus grande et d’un corps d’armée s’il estoit attaqué pour avoir rompu
avec luy pour la deffense de la chrestienté.
Le mesme ambassadeur aiant pressé qu’on consentist au libre passage des
courriers qui seront despêchés d’Espagne à Rome et qui retourneront, Sa Ma-
jesté s’y est accommodée sous condition que ceux de France, soit pour Venize
ou Rome auront la liberté du passage sur l’Estat de Milan et que ceux d’ Espa-
gne n’entreront en France que par Bayonne et par Lyon, viendront à Paris et
suivront la route ordinaire de Bordeaux et de Lion.
Der Herzog von Orléans wurde bei seiner Rückkehr von der Armee freudig von
der Königin empfangen und besucht derzeit die Königin von England und den
Prinzen von Wales in Saint-Germain.
1 Depeschen für Georg Rákóczy und seinen ältesten Sohn [fehlen]
Vgl. [ nr. 129 Anm. 7 ] und 8.