Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
131. Longueville an Mazarin Münster 1646 August 27
Münster 1646 August 27
Ausfertigung: AE , CP All. 61 fol. 315–316’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 77 fol.
305–307.
Positive kaiserliche Entscheidung zu Philippsburg erwartet. Militärische Lage. Reaktion Kurfürst
Maximilians auf abgefangene französische Briefe. Hoffnungen der Spanier enttäuscht. Schreiben
Frankreichs an die Generalstaaten. Haltung Contarinis. Verdienst Enghiens. Interessen Longue-
villes .
Nous attendons la |:résolution des Impériaux sur Philipsbourg:|. Toutes les
apparences sont qu’elle sera |:assez bonne, nous estans servis bien à propos
du consentement de monsieur de Trèves:|, mais ce qui |:y fera le plus grand
effect sera l’estat des affaires qui ne peut estre meilleur pour faire parler l’ Em-
pereur et le duc de Bavière et comme il nous a donné de la facilité de ce
costé-là, les difficultez croistront du costé de nos alliez:|. Il est vray que nous
avons remarqué que ce mal-là est moins préjudiciable, et qu’il est plus facile à
surmonter que n’auroit esté le |:moindre advantage des Impériaux:|.
Die vereinigten französischen und schwedischen Armeen haben die kaiserlichen
und bayrischen Truppen zum Rückzug gezwungen. Der Weg zur Donau steht
ihnen offen.
D’ailleurs j’ay appris que |:le duc de Bavière a eu cognoissance des lettres que
les Impériaux avoient interceptées et y ayant recognu:| les véritables senti-
ments de Leurs Majestez |:s’est plainct hautement à Trautmansdorf de ce
qu’il les avoit faict passer dans les mains des Suédois et ainsi rejetté sur cela le
passage de l’armée de monsieur le maréchal de Turenne:|. Il est certain qu’il
|:fera maintenant beau bruit se voyant dans l’extrême péril où il est et dans
l’incertitude de ses advantages après s’en estre veu asseuré par le soing et af-
fection de la France:|.
Pour Espagne la prise de Menene les a fort resjouis, et se figuroient une mer-
veilleuse suitte, mais à ceste heure leurs espérances sont plus modérées ne
voyant plus de moyen de sauver Mardik, |:et selon que parlent icy les ambas-
sadeurs de Messieurs les Estatz, il paroist que l’escrit de monsieur de La
Thuillerye a faict un grand effect, et que les Espagnolz ne sont pas où ilz
pensoient:|. Nous avons |:donné le nostre sur le neuvième article :|. Nous
|:verrons ce qu’ilz nous diront là-dessus, mais selon qu’il est dressé et la sorte
dont nous leur avons parlé, il y a lieu d’espérer que s’ilz sont capables de venir
en quelque nouvel engagement avec nous, cela en ouvrira le chemin:|; néant-
moins |:rien ne retient les Espagnolz de faire tous leurs effortz pour empes-
cher l’accommodement de l’Empire:|. A ce que j’apprends de |:Promontorio
monsieur Contarini en est persuadé et piqué contre eux. Si cela est bien véri-
table , il sera puissant auprès de Trautmensdorf pour luy faire prendre quelque
bonne résolution:|.
J’ay eu une douleur extresme de tant de personnes de condition tuez et bles-
sez , et appréhendé fort que Monsieur le Duc n’ayt pas tousjours le mesme
bonheur pour s’en garentir. Ses actions parlent assez pour luy depuis la ré-
gence , pour asseurer la Royne et vous, Monsieur, de sa fidellité et de son
affection. Je sçay combien il est ressentant des grâces qu’il reçoit, mais à la
vérité pour la confiance il a quelque raison de croire qu’au moins elle luy est
deue, sacrifiant comme il fait tous les jours son sang et sa vie pour le service
de la Royne.
Je me promets, Monsieur, que vous aurez agréable de vous souvenir de ce qui
me touche, et de considérer qu’en ce que j’ay représenté mon honneur y est
autant blessé que mon intérest. J’espère que j’y auray une si favorable res-
ponse …