Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
130. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Ludwig XIV Münster 1646 August 27

2

Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Ludwig XIV.


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Münster 1646 August 27

4
Ausfertigung: Ass. Nat. 276 fol. 93–105 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal der Beilage fol.
5
112’: 4. September 1646. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 61 fol. 301–308’. Kopien: AE ,
6
CP All. 66 fol. 315–322’; AE , CP All. 77 fol. 301–304’. Druck: Mém. et Nég. III
7
S. 206–219; Nég. secr. III S. 283–286.

8
Wegen Entgegenkommen Trauttmansdorffs seit französisch-schwedischer Truppenvereinigung
9
berechtigte Hoffnung auf die Abtretung Philippsburgs; Einwände Trauttmansdorffs von Media-
10
toren vorgetragen; Mediatoren und Gesandte von der Zustimmung des Trierer Kurfürsten unter-
11
richtet; Unterredung mit den Gesandten Triers und Bayerns; Beratung der Angelegenheit im
12
Kurkolleg. Spanische Friedensbereitschaft durch das Verhalten der Generalstaaten geschwächt.
13
Maßnahmen zur Verhinderung der Übernahme abgedankter Truppen durch Spanien erforder-
14
lich. Französische Bemühungen um Gewinnung schwedischer und hessischer Offiziere. Portugal.
15
Kritik an den niederländischen Gesandten. Unzufriedenheit Bruns mit Pauw. Bei Abwesenheit
16
La Thuilleries eventuell Reise eines der französischen Bevollmächtigten nach Den Haag erforder-
17
lich. Pässe für die portugiesischen Gesandten von Schweden gefordert. Freilassung Prinz Eduards
18
angestrebt. Mißtrauen der Spanier gegenüber Contarini wegen dessen Haltung in der Portugal-
19
frage. Warten auf Nachrichten aus Lüttich. Katalonien. Unterredung mit den Mediatoren über
20
Karl von Lothringen. Französisches Schreiben an die Generalstaaten.

21
On a bien jugé à la cour que le comte de Trautmansdorff changeroit de dis-
22
cours après la jonction de l’armée du Roy à celle des confédérez et qu’il |:ad-
23
jousteroit plustost quelque nouvelle satisfaction à la France que de se rétracter
24
de celles qu’il avoit accordées:|, car Dieu mercy les affaires y paroissent à
25
présent bien disposées, et semble qu’il y a |:lieu d’espérer que Phillisbourg
26
demeurera au Roy:|. L’on peut assez imaginer sy nous avons impatience d’en
27
donner la nouvelle avec certitude.

28
En suitte de la conférence dont nous avons rendu compte par le dernier ordi-
29
naire messieurs les médiateurs ont rapporté que Trautmansdorff leur avoit
30
dict qu’il n’estoit pas au pouvoir de l’Empereur de nous accorder Philips-
31
bourg, que c’estoit un poinct auquel il falloit que tous les princes et estatz de
32
l’Empire donnassent leur consentement, qu’ils y estoient contraires, non seu-
33
lement les catholiques, mais encor davantage les protestans, que pour l’Empe-
34
reur il ne s’y opposeroit pas sy cela pouvoit faire la paix, qu’il le proposeroit
35
au collège des électeurs et qu’on verroit que de sa part il n’y seroit apporté
36
aucun empeschement, que nous devions nous ayder aussy et travailler à cet
37
effect auprès de noz

41
37 alliez] in den anderen Überlieferungen: amis.
alliez.

38
Nous respondismes que sy monsieur de Trautmansdorff vouloit proposer
39
ceste affaire dans le collège électoral avec dessein d’y faire naistre des opposi-
40
tions et des difficultez, ce n’estoit pas vouloir acheminer la paix, mais cher-

[p. 375] [scan. 447]


1
cher à la rompre, que l’Empereur n’estoit pas sy religieux quand il s’agissoit
2
de mettre des places de l’Empire entre les mains du roy d’Espagne ou d’autre
3
prince de la maison d’Austriche, que par la paix de Prague il s’estoit nommé-
4
ment réservé Philipsbourg

37
Art. [54] des PF ( BA II. 10,4 nr. 564A S. 1619; Londorp IV S. 465).
, et que depuis encor il avoit voulu donner ceste
5
place avec les revenus en toutte propriété à la maison d’Inspruch et l’annexer
6
à l’Alsace, que l’Empereur renvoyoit aux estatz les choses qu’il ne vouloit pas
7
accorder, mais que lorsqu’il affectionne une affaire il ne hésitoit point à la
8
conclurre sans en avoir leur consentement, ce qu’il a encor tesmoigné depuis
9
peu sur le suject de la paix d’Espagne dont il veut faire une condition néces-
10
saire pour la paix de l’Empire, quoyque les députez des princes qui sont icy et
11
à Osnabrug tant catholiques que protestans soient dans un sentiment bien
12
contraire.

13
Les médiateurs répliquèrent que l’intention des Impériaux n’est pas d’em-
14
pescher que Philipsbourg nous demeure sy les estatz de l’Empire y consen-
15
tent. Mais qu’on ne doit pas exiger de l’Empereur qui a faict serment de ne
16
pas souffrir qu’il soit rien démembré de l’Empire, que luy-mesme en face les
17
aliénations, qu’au faict de l’Alsace qui appartenoit à sa maison en particulier il
18
avoit eu plus de pouvoir qu’en celuy-cy, où chacun estoit contre nostre
19
prétention, que mesmes les députez de Trèves s’y opposeroient et l’avoient
20
ainsy déclaré publiquement.

21
Cela nous fit juger qu’il estoit temps de |:dire aux médiateurs ce que nous
22
avions tenu secret jusques alors, que monsieur l’eslecteur de Trèves y avoit
23
consenty:|. Nous leur fismes voir que |:la garde de Phillisbourg estoit la seu-
24
reté de la religion catholique en ces quartiers-là:|, et que ç’avoit esté le motif
25
qui avoit porté |:monsieur de Trèves:| à désirer qu’elle demeurast entre noz
26
mains, que celuy seul qui y avoit intérest y consentant il y avoit bien plus de
27
justice de nous en laisser la garde et la protection, que d’en transférer la pro-
28
priété avec tous les revenus comme l’Empereur avoit voulu faire. Les mé-
29
diateurs acquiescèrent à ces raisons et dirent qu’ils les représenteroient aux
30
Impériaux, nous convians de voir les députez des électeurs pour lever les
31
difficultez qu’ils pourroient faire sur ceste proposition.

32
Nous n’avons pas manqué aussytost après ceste conférence de solliciter les-
33
dicts députés. Nous avons esté chez ceux de Trèves et de Bavières, et avons
34
envoie le sieur de Saint-Romain vers Mayence et Saxe parce que nous ne les
35
voyons pas, et encor chez ceux de Cologne

38
Kurköln war auf dem WFK vertreten durch den Prinzipalges. Wartenberg (s. nr. 105
39
Anm. 12) sowie durch von der Recke, Landsberg, Merfeldt und Buschmann. – Dietrich Adolf
40
von der Recke (gest. 1661), 1643 Dompropst von Paderborn, Domherr in Münster, kurkölnis-
41
cher GR , wurde 1650 Bf. von Paderborn; er vertrat zusätzlich das Bt. Paderborn auf dem
42
WFK ( APW III D 1 S. 349; Foerster S. 5 Anm. 16). – Arnold von Landsberg, Propst zu
43
Obernkirchen, 1638–1646 Domherr in Köln; er vertrat zusätzlich das Bt. Minden auf dem
44
WFK ( APW III D 1 S. 348f.; Foerster S. 10 Anm. 35). – Dietrich Hermann von Merfeldt
45
zu Westerwinkel (1598–1658), Drost zu Wolbeck, kurkölnischer GR , seit 1636 Kanzler in
36
Münster ( Foerster S. 5f.; Walther S. 39–42). – Dr. Peter Buschmann (1604–1673), 1632
37
Paderborner Kanzler, 1639 kurkölnischer GR , 1640–1641 Ges. auf dem Regensburger RT ,
38
1643 auf dem Frankfurter Deputationstag, wurde 1648 Kanzler des GR ( NDB III S. 68f. ;
39
Honselmann ; Walther S. 44f.).
et de Brandebourg, à cause que

[p. 376] [scan. 448]


1
l’évesque d’Osnabrug et le comte de Witesthein

40
Sayn-Wittgenstein (s. [nr. 36 Anm. 8] ).
qui sont les chefs de l’une et
2
l’autre légation, ne sont pas en ceste ville à présent.

3
Nous monstrasmes à |:ceux de Trèves la signature de leur maistre, ayans por-
4
té avec nous l’original mesme du traicté

41
Vertrag von Trier vom 19. Juli 1646 (= Beilage 1 zu nr. 98).
:|. Nous les priasmes d’agir suivant
5
son intention ce qu’ilz promirent de faire; et nous d’escrire à la cour pour
6
faire recommander aux ministres du Roy qui sont à Rome d’appuier les inté-
7
restz de monsieur l’électeur contre les moines de Saint-Maximin

42
Den Franzosen war in Art. VII des Trierer Vertrages ( DuMont VI, 1 S. 346) die Protektion
43
über das Kloster Sankt-Maximin zugestanden worden (vgl. Abmeier S. 78). Zum Streit des
44
Kf.en mit dem Kloster s. [nr. 48 Anm. 1] .
, qui est une
8
affaire qu’il a fort à cœur, et dont ils nous firent une nouvelle instance.

9
Le |:traicté nous servit aussy chez les Bavarois:|. Ils nous avoient souvent dict
10
que leur maistre ne vouloit pas offenser l’électeur de Trèves en luy persuadant
11
de donner une partie de son bien à la France. Et nous leur remonstrasmes que
12
puisque |:nous avions son consentement, ilz ne nous pouvoient reffuser leurs
13
bons offices:|, veu mesmes que le |:comte de

33
13 Trautmansdorff] im Klartext: Transmandorf.
Trautmansdorff nous avoit faict
14
tesmoigner par les médiateurs qu’il estoit bien disposé, et que nous devions
15
nous aider et employer noz amis:|. Ils ont mieux receu |:cette instance qu’au-
16
cune autre que nous leur ayons faicte depuis deux mois:|. Ilz exaggérèrent
17
fort le grand accroissement de la France sy l’on adjouste encor Philipsbourg à
18
Brisach et à l’Alsace avec le Suntgaw. Le sieur Krebs qui est du païs disoit que
19
cela vaut un demy royaume. Ils nous firent valoir les grands |:offices que leur
20
maistre avoit rendu, ayant travaillé jour et nuict en un âge si avancé pour faire
21
obtenir au Roy une si abondante satisfaction:| et n’oublièrent pas de repré-
22
senter aussy avec quel soing et quelle fermeté |:ilz avoient en leur particullier
23
porté les intérestz de la France dans l’assemblée:|.

24
Après les remerciemens de ce que |:monsieur de Bavières et eux ont faict en
25
cette occasion:| dont nous les assurasmes d’avoir rendu bon compte à Sa Ma-
26
jesté qui en est demeurée très satisfaicte, on leur fist voir que la |:grandeur de
27
la France ne doit jamais estre suspecte à la maison de Bavières:|, que c’est au
28
contraire un moien de |:maintenir le grand establissement qu’elle procure au-
29

34
29 acquisition] im Klartext irrtümlich: aquition.
jourd’huy à leur maistre dans le traicté de la paix, et que l’acquisition de ces
30
deux places sur le Rhin

35
30 asseurera] im Klartext irrtümlich: asseura.
asseurera encor la religion catholique dans tout le
31
voisinage:|. Nous prismes ensuitte occasion de leur dire que nous ne leur
32
voulions pas dissimuler que nous avions esté estonnez de leur silence et de

[p. 377] [scan. 449]


1
leur froideur, lorsqu’ils estoient le plus obligez de recongoistre |:les bonnes
2
intentions de la France et ce qu’elle faisoit pour l’avancement de la paix, pour
3
le bien de la religion catholique et pour la considération particulière de mon-
4
sieur de Bavières:|. Il fut dict beaucoup de choses de part et d’autre sur ce
5
suject, mais ils eurent peine à se défendre. Nous avons esté bien aises qu’ilz
6
|:connussent qu’ilz avoient manqué, et que nous n’estions pas satisfaictz de
7
leur conduitte:| en tout afin principalement qu’ils ne croyent pas |:s’estre
8
acquitez envers nous par le moyen des choses accordées:| jusqu’à présent
9
dont ils font tant d’esclat, et qu’ils sachent que |:pour nous contenter il est
10
besoing qu’ilz s’employent à ce que Phillisbourg nous demeure:|. Aussy re-
11
ceusmes-nous d’eux touttes |:bonnes parolles avec promesse de servir au désir
12
de la France:|.

13
Le sieur de Saint-Romain rapporte avoir laissé ceux qu’il a veu en bonne dis-
14
position; ils luy ont tous |:demandé si avec Phillisbourg on auroit la paix:|, ce
15
qui avoit aussy esté dict par ceux de Trèves et de Bavières. Il a respondu
16
comme nous qu’il faloit contenter noz alliez, mais que c’estoit beaucoup
17
|:avancer le traicté que de mettre la France hors d’intérest, et que nous contri-
18
buerions par ce moyen noz offices pour en facilliter la conclusion:|.

19
Nous avons sceu que l’affaire ayant esté proposée au collège électoral

41
Die für die KFR-Sitzung vom 23. August 1646 vorgesehene Proposition ist in zwei voneinan-
42
der abweichenden Fassungen überliefert (vgl. hierzu Becker S. 280; Druck des Protokolls der
43
Sitzung: APW III A 1,1 nr. 94 S. 635–643).
, il fut
20
résolu que |:l’on tiendroit les délibérations très secrettes:|. On n’a pas laissé
21
néantmoins de |:pénétrer qu’elle prend un bon chemin:|. Nous continuerons
22
tous les soings possibles pour la faire réussir au contentement de Leurs Majes-
23
tez. Et ainsy ayans terminé |:tout ce qui touche les intérestz de la France dans
24
l’Empire:|, on ne luy pourra plus imputer le retardement de la paix. Et cela
25
mesme nous |:conciliera l’affection et la confiance

40
25 non] im Klartext fälschlich: nons.
non seullement des princes
26
et estatz de l’Empire, mais encor des médiateurs et des Impériaux mes-
27
mes:|.

28
Nous avons grande peine à nous persuader que les Espagnols laissent faire la
29
paix de l’Empire sans faire aussy la leur, sy ce n’est que |:la mauvaise
30
conduitte de Messieurs les Estatz envers la France, tant aux affaires de la
31
guerre qu’en la négotiation de la paix, et l’affoiblissement entier de monsieur
32
le prince d’Orange ne les flatte de quelque espérance de pouvoir avec le temps
33
rendre leur condition meilleure:|, mais s’il arrive que les Impériaux |:soient
34
obligez d’achever leur traicté à part:|, nous ne manquerons pas de veiller à ce
35
qui nous est très prudemment ordonné par les mémoires.

36
Nostre premier soing sera d’apporter touttes les précautions cy-devant mar-
37
quées dans les dépesches de la cour pour empescher que |:les Espagnolz ne
38
proffittent des trouppes de l’Empereur et autres de son parti:|. Et comme
39
c’est chose qui sera très difficile, nous travaillerons au moins à faire en sorte,

[p. 378] [scan. 450]


1
ainsy qu’il nous est ordonné, de nous |:asseurer des principaux chefz et offi-
2
ciers des trouppes de Suède et de Hesse:|. Il y a desjà longtemps que nous en
3
avons parlé à monsieur Oxenstiern et aux députez de Madame la Landgrave,
4
qui nous y ont tesmoigné toutte bonne disposition, mais comme cela dépen-
5
dra principalement |:desdictz officiers:|, nous croyons que monsieur le ma-
6
reschal de Turenne estant tous les jours avec les uns et les autres, |:pourra
7
mieux s’en asseurer:| s’il en reçoit l’ordre de Sa Majesté, et qu’il pourra se
8
servir utilement pour cet effect des sieurs de Tracy et d’Avaugour. |:L’habitu-
9
de que nous avons icy avec les ambassadeurs de Bavière:| nous a faict penser
10
que nous pourrons peut-estre obtenir de leur maistre par le désir qu’il aura de
11
la paix, qu’il ne |:permette pas que ses trouppes passent au service du roy
12
d’Espagne:| ou du moins que la France en puisse avoir une partie.

13
Il ne se peut rien de meilleur ny de plus fort pour |:justiffier la France de ce
14
qu’on pourra se relascher à l’esgard du Portugal:| que les instructions qui
15
nous sont données sur ce suject, estant certain que sy |:l’affaire peut estre
16
conduitte par l’ordre et en la manière:| qu’on nous mande, il paroistra claire-
17
ment que |:Leurs Majestez y auront esté emportées par l’intérest général de la
18
chrestienté:|, et qu’au moins elles |:demeurent fermes en ce qui ne dépend
19
que d’elles comme est la liberté qu’on se réservera d’assister le Portugal après
20
la paix:|.

21
Sy les |:ambassadeurs d’Hollande agissoient avec nous de bonne foy:|, ce se-
22
roit certainement un moien fort avantageux pour |:asseurer la satisfaction de
23
la France du costé d’Espagne:| que celuy dont il est faict mention par le mé-
24
moire

38
Nr. 106.
. Mais les grandes |:et justes causes de deffiance:| qui y sont marquées,
25
outre ce que nous voyons icy tous les jours, nous obligeront d’agir en cela
26
avec |:beaucoup de réserve et de circonspection:|, puisque sans doute |:si
27
nous venions à leur ouvrir noz dernières intentions:|, comme il faudroit faire
28
en ce cas, |:elles seroient cognues aussitost des Espagnolz, et la seureté que
29
nous pourrions prendre des ambassadeurs ne seroit peut-estre pas suffi-
30
sante:|.

31
D’ailleurs il n’y a maintenant icy que deux

39
Tatsächlich befand sich außer Pauw und Clant auch Ripperda bereits wieder am Kongreß;
40
vgl. nr. 139.
de ces messieurs |:dont Paw est
32
l’un auquel nous n’avons pas subject de nous

37
32 fort] im Klartext, nicht in der Chiffre oder den anderen Überlieferungen .
fort fier, et l’autre qui est mon-
33
sieur Clam est une personne fort foible:|. Outre cela nous voyons que le prin-
34
cipal but du mémoire estoit de |:faire promptement quelque convention avec
35
Messieurs les Estatz avant que la ratification fust arrivée

41
Mit einem Brief vom 16. August 1646 (Konzept: AGS E. leg. 2470, unfol.) kündigte Philipp
42
IV. Peñaranda die nochmalige Übersendung von Blankoratifikationen an. Der Kurier wurde
43
in Frk. sechs Tage aufgehalten (s. nr.n 143, 144).
:|, et on nous assure
36
|:qu’elle est icy depuis trois jours, et que Brun a veu diverses fois Paw en

[p. 379] [scan. 451]


1
secret pour luy persuader de passer outre:|, puisqu’on a tout ce qui |:s’estoit
2
désiré du roy d’Espagne:|. Nous apprenons que ledict |:Brun n’a pas raporté
3
tout le contentement qu’il s’estoit promis de ses conférences, et que Pau ayant
4
eu:| le vent de ce qui se passe |:en Holande, où sa conduitte n’est pas géné-
5
rallement approuvée, a faict des responses dont on nous

42
5 asseure] im Klartext: a asseure.
asseure que les Espa-
6
gnolz sont demeurez très mal satisfaictz:|, mais d’autant que leur dernière
7
entreveue ne fut faicte qu’hier |:en une maison de campagne:|, nous n’avons
8
pas encor pu en tirer tout l’esclaircissement nécessaire.

9
Pour ce qui nous est mandé que monsieur de La Thuilerie estant obligé de
10
retourner en France, il sera peut-estre nécessaire que |:l’un de nous aille à La
11
Haye:|, en cas que ce qu’on pourroit |:escrire d’icy au sieur Brasset ne suffise
12
pas:|. Nous nous tiendrons prestz à ce que la |:disposition des affaires pourra
13
requérir:| et à tout ce qu’il plaira à Leurs Majestez de nous commander. Il
14
faudra voir quelle sera la |:response de Messieurs les Estatz à l’escrit de mon-
15
sieur de La Thuillerie et à celluy du sieur Brasset:|, et quelle sera puis après
16
icy |:la conduicte de leurs ambassadeurs:|. Nous remarquons desjà que les-
17
dictes |:plainctes qui

43
17 ont produict] im Klartext irrtümlich: on produict.
ont esté faictes à La Haye ont produict un bon effect, le
18
sieur Paw s’estans mis hier en grand soing de justiffier son proceddé:|, et
19
nous ayant assuré avec chaleur qu’il n’avoit |:rien faict et ne fera jamais rien
20
qui puisse desplaire à la France ny choquer tant soit peu les:| traictez de 1635
21
et 1644 ausquelz il avoit eu l’honneur de prester son ministère. En cas que
22
|:l’un de nous eût à faire ce voyage:|, il luy sera nécessaire d’avoir une lettre
23
de croyance.

24
Nous sommes bien aises de voir que les instances |:faictes à nostre poursuitte
25
par les:| Suédois pour le passeport des Portugais, ayent donné l’alarme aux
26
Espagnols, et quand à la liberté de Dom Edouart, |:si on ne gaigne rien par
27
les offres que l’on a faict, elle ne se doit espérer que dans la paix:|. Encor
28
est-il bien à craindre que les Espagnolz ne luy jouent cependant d’un mauvais
29
tour. Sur quoy nous avons faict et réitéré les protestations dont nous avons
30
cy-devant donné advis.

31
Celuy qui est porté dans le mémoire est bien véritable touchant la |:meffiance
32
que les Espagnolz ont de Contarini sur le poinct du Portugal:|. Car outre
33
qu’il a dict qu’il estoit malaisé de |:songer à la paix de la chrestienté:|, laissant
34
ceste guerre-|:là ouverte, l’intérest de la République

44
34 s’y rencontre] im Klartext: si rencontrera.
s’y rencontre particulliè-
35
rement:|, et nous sçavons qu’il s’est |:employé pour y faire accorder une trêve
36
tant que la guerre du Turc durera:|, mais il a y trouvé |:telle résistance qu’il
37
est aujourd’huy le premier et le plus pressant à nous voulloir obliger de nous
38
en départir:|, et s’il |:en faut venir là, nous nous en prévaudrons pour la des-
39
charge de Leurs Majestez:|.

40
Nous attendons au premier jour le retour du sieur de Lumbres ou quelque
41
ample dépesche de sa part qui nous apprendra l’estat des affaires du Liège, et

[p. 380] [scan. 452]


1
s’il y aura lieu de |:songer à s’aider dans l’eslection d’un coadjuteur, en quoy
2
nous n’espargnerons ny soing ny argent, puisque:| Sa Majesté l’a pour agréa-
3
ble. Sy ledict sieur de Lumbres faict un plus long séjour au Liège, ce que nous
4
avons laissé à son choix, et à ce qu’il jugera devoir faire, estant sur les lieux,
5
nous l’avons faict souvenir qu’il |:doit désormais s’adresser directement à la
6
cour et y donner advis de ce qui se passera en cette ville-là:|.

7
Ce qui nous est mandé pour la |:négotiation de ce qui concerne la Catalo-
8
gne:| est accompagné de raisons sy fortes et sy importantes, que c’est à nostre
9
advis le meilleur |:et le plus seur moyen qui se puisse pratiquer pour terminer
10
cette affaire:|. Nous croyons que la fermeté avec laquelle |:nous persistons à
11
ne poinct consentir à aucune trêve pour ce païs-là qui ne soit aussy longue
12
que celle de la Hollande, est le chemin pour y parvenir:|, et nous empesche-
13
rons avec grand soing |:qu’on ne puisse pénétrer la facilité que nous avons
14
pouvoir d’y apporter dont nous ne nous servirons qu’en cas de besoing, parce
15
que cella nous osteroit le moyen d’y mesnager les avantages de la France:|.

16
Dans la conférence des médiateurs ils nous firent l’instance accoustumée de la
17
part des Impériaux de comprendre le roy d’Espagne au traicté, et de donner
18
passeport aux députez du duc Charles. Il n’est pas besoing de répéter icy les
19
responses, parce que ce furent les mesmes que nous avons mandées plusieurs
20
fois. Mais il fut répliqué par les médiateurs que voyans les affaires s’avancer,
21
ils pensoient à tout ce qui en pourroit retarder la conclusion, et qu’ilz pré-
22
voyoient que l’affaire du duc Charles y seroit un grand obstacle, n’estant pas
23
possible, disoient-ils, que l’Empereur puisse avec honneur abandonner un
24
prince, qui outre qu’il est vassal de l’Empire, sert actuellement dans le party
25
avec ses trouppes et sa personne. Ils nous exhortèrent vivement de trouver en
26
cela quelque expédient. On leur respondit que sy les Impériaux désirent la
27
paix, il ne faut plus renouveller une affaire sur laquelle la France s’est desjà
28
tant de fois déclarée. Que quand le duc Charles seroit ouy dans l’assemblée,
29
d’où il est exclus par les préliminaires, il n’obtiendroit rien de nous pour cela,
30
et que ce ne seroit que de la longeur et un nouvel empeschement à la paix.
31
Qu’en considération de l’Empereur et pour son respect, sy ce prince désire
32
envoier ses députez au Roy lorsque le traicté se conclurra avec l’Empereur, ils
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seront favorablement receus et escoutez, comme il a desjà esté par nous repré-
34
senté, et que mesme au lieu du passeport qu’ils requéroient de nous pour
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venir à Munster, lequel on ne peut leur accorder en aucune façon, on ne feroit
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pas difficulté de leur en donner un pour ceux qu’il voudroit envoyer à la cour.
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Que l’Empereur auroit par ce moyen satisfaict audict duc, et mesmes au delà
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de ce qu’il est obligé, puisqu’il a renoncé diverses fois à ses alliances. Nous
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leur allégasmes l’exemple de ce qui avoit esté faict au traicté de Noyon entre
40
le roy François Premier et l’Empereur Charles V e à l’esgard du roy de Na-
41
varre, dont la cause estoit bien plus favorable que celle dudict duc. Monsieur
42
Contariny demanda de voir ledict traicté qui luy a depuis esté envoié.

43
On nous avoit cy-devant ordonné de faire une |:lettre concertée à Messieurs
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les Estatz pour confirmer ceux d’entre eux qui sont dans de bons sentimens et

[p. 381] [scan. 453]


1
ramener les autres qui se laissent entraîner par l’artifice des ennemis:|, et nous
2
avions respondu qu’il se présenteroit occasion de faire ceste |:lettre lorsque
3
l’on renouvelleroit l’instance pour accepter le neufiesme article:|. Ceste
4
instance nous fut faicte par leurs ambassadeurs la veille seulement que quatre
5
d’entr’eux

45
Gent, Knuyt, Nederhorst und Mathenes.
partirent de l’assemblée, ce qui nous a faict différer jusqu’icy d’y
6
respondre, joinct que nostre intention a |:tousjours esté de retarder cette af-
7
faire, comme:| nous avons mandé plusieurs fois à la cour. Mais |:les amis que
8
nous avons parmi eux:| nous ayans convié de donner |:esclaircissement sur ce
9
point duquel les malintentionnez se servent pour persuader à Messieurs les
10
Estatz que nous ne voulions pas satisfaire aux engagemens que nous avons
11
avec eux:|, nous avons creu enfin y devoir respondre en la manière que l’on
12
verra par la copie d’un escrit cy-joinct. Nous |:n’y avons point voulu mesler
13
de plaintes:|, puisqu’elles ont esté prudemment représentées par monsieur de
14
La Thuilerie et par le sieur Brasset , et nostre but principal a esté d’oster le
15
crédit parmy les provinces à ceux de leurs ambassadeurs de qui nous n’avons
16
pas suject d’estre contens, en faisant voir le préjudice qu’elles ont receu de
17
leur mauvaise conduite, puisqu’eux-mesmes ont apporté un obstacle formel à
18
ce qu’ils demandent de la France.


19
Beilage


20
1 Ass. Nat. 276 fol. 110–112’: Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für die
21
Generalstaaten, [Münster] 1646 [August], Kopie.

22
Les ambassadeurs de Messieurs les Estatz firent instance il y a quelque temps pour l’ac-
23
ceptation du 9 e article, et comme la pluspart d’entr’eux partirent dès le lendemain pour
24
aller en leurs provinces, l’on estoit en pensée d’attendre leur retour pour y faire response.
25
Mais enfin parce qu’un plus long silence ne seroit pas convenable au soin que les ambas-
26
sadeurs de France ont tousjours eu de satisfaire Messieurs les Estatz en toutes choses,
27
quoyqu’il ne reste icy que deux

47
Vgl. Anm. 9.
de leurs plénipotentiaires ils ont jugé à propos de s’es-
28
claircir avec eux sur ce sujet ainsy qu’il en suite.

29
La France a tant de désir de conserver l’union contractée avec Messieurs les Estatz qu’elle
30
est très disposée à l’estraindre et serrer encore davantage s’il se peut, et s’il veulent faire la
31
paix qui leur a esté offerte, qui doit estre le but de la guerre et la dernière fin de toutes les
32
trefves, il n’y a aucune obligation réciproque dans laquelle on ne soit prest de s’engager
33
avec eux, au cas que les traittés cy-devant faits ne leur semblent assés forts et assés ex-
34
près pour garentir suffisamment laditte paix. Mais parce que lesdits Sieurs Estatz ont tes-
35
moigné de vouloir faire présentement plustost la trefve que la paix, l’on a accommodée
36
〈les〉 intérestz de la France aux leurs et commencé à mettre en exécution ce qu’ils de-
37
mandent. Car qu’est-ce autre chose de vouloir faire la trefve pour la Catalogne d’esgale
38
durée à celle de Messieurs les Estatz sinon déclarer que l’on ne veut rentrer en guerre
39
conjointement avec eux lors que leur trefve sera finie.

40
Si Leurs Majestés n’avoient pas tant d’affection et tant de 〈…〉 aux affaires et sentimens
41
desditz Sieurs Estatz on pourroit dire avec beaucoup de raison qu’estant à leur choix de
42
faire la p〈aix〉 ou la trefve, la France s’est acquittée de ses promesses puis〈que〉 les
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ennemis communs sont réduits à leur offrir l’une ou l’autre. Mais Leurs Majestés ont
44
voulu aller au-delà de leurs obligations et le Roy n’ayant aucune autre de ses provinces

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1
dont la conservation luy soit plus chère et plus importante que celle de la Catalogne, au
2
lieu de prétendre que 〈dès à〉 présent elle luy soit cedée par un traitté de paix comme le
3
reste de ses conquestes, Sa Majesté a bien voulu se conten〈ter〉 d’une trefve affin de
4
demeurer engagée à reprendre les armes avec Messieurs les Estatz quand la leur viendra à
5
finir.

6
C’est ainsy que Sa Majesté accomplit abondamment non seulement les choses promises et
7
embrasse les intérestz présens de Messieurs les Estatz mais pourvoit encore à leurs inté-
8
restz plus esloignés et à un cas qui ne peut arriver que dans trente années, pendant qu’au
9
mesme temps dans la négotiation de la paix leurs ambassadeurs mettent en doute des
10
choses clairement décidées par les traittés d’alliance et qu’on voit aussy l’inexécution
11
d’une promesse qui se renouvelle tous les ans par le traitté de campagne.

12
Le dessein des Espagnolz a tousjours esté de ne faire par tout qu’une trefve, ne s’estans
13
jamais proposés le repos pour leur fin mais de proffiter du temps et des occasions pour se
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remettre en meilleur estat. Le 9 e article leur donneroit entièrement ce qu’ils prétendent,
15
estant certain que de la déclaration qu’on demande aujourd’huy à la France sans aucune
16
nécessité il n’en pourroit réussir autre chose sinon de mettre les affaires en un point qu’il
17
ne pust estre fait qu’une trefve par tout au lieu que faisant la paix ès autres endroits et la
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trefve en Catalogne pour le temps marqué cy-dessus il est pourveu suffisamment à la
19
seureté de Messieurs les Estatz et l’on oste à l’ennemy commun le moien de parvenir au
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but par luy tant souhaitté.

21
L’article 9 tend à obliger le Roy de faire en sorte auprès du roy d’Espagne que la trefve des
22
Provinces-Unies estant expirée il en accorde la continuation et qu’en cas de refus Sa Ma-
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jesté rentre en guerre conjointement avec Messieurs les Estatz. Mais ceux qui font cette
24
instance ont reconnu par une déclaration expresse donnée par escrit aux plénipoten-
25
tiaires d’Espagne le 24 may dernier et signée 〈dès〉 que le roy d’Espagne aura droit de
26
recommencer la guerre quand la trefve sera finie, et ainsy ils veulent exiger de la France
27
qu’elle rompe la paix contre le roy d’Espagne à faute d’obtenir de luy une chose qu’il
28
〈pouvoit〉 refuser légitimement par leur propre adveu. Car 〈lors〉que Sa Majesté le
29
pressera de continuer la trefve il s’en deffendra avec raison sur ce que Messieurs les Estatz
30
eux-mesmes sont demeurés d’accord qu’il pouvoit justement rentrer en guerre. Il se peut
31
dire avec vérité que lesditz sieurs ambassadeurs ont agy en cellà contre 〈leur〉 intention
32
et ont osté le moyen à Sa Majesté de pou〈voir〉 faire avec justice la déclaration qu’ils
33
demandent puisqu’elle seroit contraire à la leur du 24 may, veu mesmes que le roy d’Es-
34
pagne se gardera bien de perdre l’avantage que cette déclaration luy a aquis puisqu’elle
35
justifie ses armes quand il les reprendra 〈contre〉 les Provinces-Unies, et que sans cellà il
36
n’auroit 〈pas〉 de titre ou de prétexte pour leur faire la guerre après avoir reconnu que ce
37
sont provinces libres et indépendantes sur lesquelles il n’a aucun droit. Aussy les plénipo-
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tentiaires d’Espagne n’ont jamais voulu rendre ledit escrit dont ils ont envoie par tout des
39
copies deuement collationnées pour faire voir que la déclaration de leur maistre touchant
40
la souveraineté de Messieurs les Estatz est limitée au temps de la trefve et que du consen-
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tement de leurs ambassadeurs il est permis au roy d’Espagne de leur faire la guerre quand
42
la trefve sera expirée, c’est-à-dire de leur disputer comme auparavant la liberté et sou-
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veraineté qu’ils ont aquise si légitimement et si glorieusement depuis tant d’années.

44
La nation espagnolle a de grans et profonds artifices. Il faut avoir l’œeil bien ouvert pour
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ne s’y pas laisser surprendre. Il est à croire que Messieurs les Estatz qui ont le plus d’ex-
46
périence de cette vérité s’en sçauront bien garder mettant différence entre les paroles et les
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fausses apparences que peut donner un ennemy réconcilié depuis peu et irréconciliable en
48
effet, et les solides avantages qu’ils reçoivent tous les jours d’une couronne amie qui a son
49
intérest dans leur conservation.

50
C’est ce qu’on a creu devoit représenter sur cette affaire, et on a répété que non seulement
51
la France 〈veut〉 observer les traittés, et maintenir toute l’union qu’elle a eu jusqu’icy
52
avec Messieurs les Estatz mais est preste 〈de〉 l’affermir en sorte que l’on entre de part et

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1
d’autre en de plus grandes et plus précises obligations pour l’av〈enir〉 si celles où l’on est
2
ne sont jugées suffisantes. A 〈quoy〉 s’il est correspondu de la part desdits Sieurs Estatz
3
comme leur grande prudence et le soing qu’ils 〈doivent〉 avoir de leur propre utilité ne
4
donnent pas lieu de douter, on doit espérer le mesme succès dans les affaires communes
5
qui s’est veu jusques à présent, et se 〈souvenir〉 que c’est une maxime d’autant plus
6
certaine qu’elle a esté aprouvée il y a longtemps, que les Estatz se conservent par les
7
mesmes moyens qui les ont establis, et se destruisent par les contraires.

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