Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
124. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1646 August 24
Fontainebleau 1646 August 24
Kopien: AE , CP All. 77 fol. 297–299’ = Druckvorlage; Ass. Nat. 276 fol. 80–83’. Druck:
Nég. secr. III S. 278–280.
Bekräftigung der Bereitschaft, sich in der Portugalfrage entgegenkommend zu zeigen. Keine
neuen Anweisungen betreffend Pässe für Portugal oder Angelegenheiten des Prinzen Eduard. Ka-
talonien. Belagerung von Mardijk. Unzufriedenheit mit den Generalstaaten; Beschwerden La
Thuilleries in Den Haag. Militärische Lage. Zweifel am schwedischen Friedenswillen durch Be-
richt Chanuts verstärkt. Ankunft La Gardies in Dieppe. Belobigung Lumbres. Bewertung der
französischen Flottenhilfe für Venedig. Plan einer Liga in Italien. Audienz Bagnos: Versicherung
des päpstlichen Wohlwollens gegenüber Frankreich; Vorwürfe der Königin. Englische Angelegen-
heiten.
PS: Beilage 1.
Ce que vous avez déclaré aux médiateurs que vous pouvez faire pour donner
contentement aux Espagnolz sur le faict particulier du Portugal a esté ap-
prouvé, et Sa Majesté s’est bien souvenue de la liberté qu’elle vous avoit don-
née de prendre sur cette affaire l’expédient que vous jugeriez le meilleur qui
n’a jamais cru que s’en fust une qui deust faire obstacle à la paix. Car sy bien
Sa Majesté désire tout contentement à ce prince, elle sçait jusqu’à quel poinct
cette couronne est engagée à sa protection qui faict pour luy beaucoup plus
qu’il ne pourroit prétendre, il luy tourne sans doubte plus à compte qu’il ne
soit faict aulcune mention de luy dans le traicté, et que la France et les Estatz
ayent la liberté de l’assister, que sy on luy moyennoit une trêve de quelques
années, parce que ne pouvant espérer son salut que dans les armes il doibt
appréhender que ses peuples les posent et que ses voysins s’accoustument en
sorte au repos qu’ilz ne se puissent ensuite résouldre de le perdre pour la
deffense d’un tiers. Sy les Espagnolz reçoivent vostre proposition toute en-
tière, vous aurez mis les affaires en estat que la France pourra secourir ce roy,
et qu’eux n’auront la liberté d’assister le duc Charles; ainsy la guerre se conti-
nuera dans l’Espagne, et elle en sera le théâtre pendant que la France jouira
d’un doux repos, que les victoires du feu roy et celles qu’elle a remportées
pendant la régence de la Reyne luy auront acquis. Vos soins et vos peines y
auront aussy beaucoup contribué, ce qui vous tournera à une merveilleuse
gloire.
Des passeportz qui sont continuellement demandez par les ministres du roy
de Portugal il me semble que je n’en doibs plus faire de mention ny vous
recommander la seureté de la vie du prince Don Duarte
Eduard von Braganza (s. [nr. 22 Anm. 12] ).
l’un [!] et l’autre de ces affaires vous avez parlé sy advantageusement aux mé-
diateurs qu’il y a lieu d’espérer que les Espagnolz en entreront en considéra-
tion qui ne vouldront pas se porter à cette extrémité que de faire rougir l’es-
pée du bourreau du sang d’un prince innocent qui n’a point de part au sous-
lèvement de ce royaume, et qui servoit mesme l’Empereur dans ses armées au
moment que Dieu l’a permis. On a aussy considéré que ce seroit un grand
advantage aux affaires de Sa Majesté sy l’expédient qui se pouvoit prendre
pour cela facilitoit l’ajustement de celles de Cathalogne, et ceux qui s’en sont
donnez à entendre n’avoient pas choisy un argument très fort pour persuader,
puisqu’il est vray que c’est une de celles qui nous a tousjours faict aultant de
peine, et qui exige un dernier secret pour ne tumber pas en l’un des précipices
dont on la veoid environnée.
Die baldige Einnahme Mardijks ist zu erwarten, nachdem die Schiffe der Gene-
ralstaaten den feindlichen Nachschub abgschnitten haben. Es war allerdings nicht
einfach, die Generalstaaten dazu zu bewegen, ce qui donne lieu de craindre que
l’Estat ayt quelque part au traicté que leurs députez ont avancé avec l’enne-
my, et monsieur de La Thuillerie qui en a appréhendé les suites s’est résolu
d’entrer dans l’assemblée des Estatz, les presser de se déclarer comme ilz en-
tendent d’exécuter ce qui a esté convenu par les traictez, auquel au 14 du
courant ilz n’avoient point encor faict de response, bien que dès le 8. e il leur
eust baillé par escript ce qu’il leur avoit dict de bouche
Am 7. August 1646 hatte La Thuillerie vor der Versammlung der Generalstaaten in Den
Haag eine Erklärung abgegeben, in der er die Unterzeichnung der 70 ndl.-span. Artikel durch
drei der ndl. Ges. sowie andere Verstöße gegen die frz.-ndl. Verträge von 1635 und 1644
rügte. La Thuillerie hatte auf Wunsch der Generalstaaten am 8. August seine Rede vom Vor-
tag in Form einer schriftlichen Proposition (Kopien: AE , CP Holl. 35 fol. 450–454; AE , CP
Holl. 37 fol. 116–118’; ebd. fol. 119–122’; AE , CP Holl. 38 fol. 59–61’; Druck:
Aitzema, Verhael II S. 106–110 und in anderem Wortlaut: Nég. secr. III S. 446–447)
überreicht und damit die Protestnote Brassets vom 27. Juli (vgl. [nr. 105 Anm. 7] ) bekräftigt.
esté requis par eux. Les plus censez blasment ce que nous treuvons mauvais,
mais il reste incertain s’ilz seront suiviz des autres, et s’ilz auront la hardiesse
de condemner en public ce qu’ilz détestent en particulier.
Fortdauer der Belagerung von Lérida. Baldiges Auslaufen unserer Flotte. Rückzug
der spanischen Kriegsschiffe.
Vostre lettre du 13 qui a accompagné vostre mémoire de mesme datte me
faict remarquer que vous mettez en doubte l’inclination de la reyne de Suède
à la paix, et m’a semblé lisant la dernière lettre que j’ay receue de monsieur
Chanut que luy-mesme n’en est plus sy asseuré qu’il sembloit l’avoir esté du
passé. Néantmoins après avoir remarqué la différence du langage de la reyne
selon les mouvemens que l’estat des affaires ou le raisonnement de ceux qui
l’approchent luy font prendre, il conclud qu’elle y a de la disposition, mais il
est asseuré que jusques à ce qu’elle soit disposée ou à se contenter de l’une des
Poméranies, ou qu’elle ayt faict un effort pour en faire donner une récompen-
se de son prix à l’électeur de Brandebourg, la paix sera tousjours incertaine, et
je suis trompé sy monsieur Oxenstiern n’a pris le bon marché dans sa bourse,
quand il s’est persuadé que les plénipotentiaires de Messieurs les Estatz luy
avoient déclaré que leurs supérieurs ne treuvoient point à redire que la cou-
ronne de Suède s’aggrandist de cette province et les portz qu’elle a sur la mer
Balticque, et le pied qu’elle luy donnera dans l’Empire ne sçauroit plaire à ces
messieurs. Il est à souhaitter que leurs lettres disposent cette Majesté, mais
cela sera assez difficile, et sy ces messieurs sont divisez ainsy qu’on le croid
voycy une matière de longue discution et qui sera un obstacle à la paix.
Nous aurons en ce lieu dans le mois monsieur le comte Magnus; dès jeudy il y
eut huict jours
pose à luy faire tous les accueilz accoustumez, enchériz de plusieurs régales et
soins extraordinaires, et l’on veult essayer de l’obliger tant pour plaire à sa
maistresse qui s’est bien laissée entendre s’y attendre, que pour essayer de le
gagner y ayant subjet de croire qu’il sera un jour le plus puissant de sa
cour.
Pour correspondre à vos sentimens et convier monsieur le président de Lum-
bres de nous escrire, je luy fais une dépesche par ce courrier, et je luy fais
sçavoir combien on est demeuré satisfaict de son négotié. Certes l’affaire qu’il
a mené[e] à bon port estoit de considération, et il nous a tiré d’un grand em-
barras, quand ce ne seroit que de nous avoir tirez de la nécessité de rompre
avec cette ville dans laquelle s’y mesnageant des créatures on pourra mesme y
establir un prince duquel le pays despend, et qui doibt estre considéré par le
nombre d’hommes qu’on y peult lever.
Ce qui vous a esté dict par Contarini m’a beaucoup surpris, l’ambassadeur de
la République qui réside en cette cour est d’un autre sentiment.
Beurteilung der militärischen Lage durch Nani und dessen Wertschätzung der
französischen Flottenhilfe.
Il me dist il y a deux jours que son collègue qui est à Rome
Alvise Contarini (s. [nr. 1 Anm. 9] ).
que le Pape luy avoit faict ouverture de cette ligue dont on parle il y a tant de
temps pour la deffense de l’Italie, qu’il luy avoit respondu qu’elle n’estoit ny
de saison ny nécessaire et qu’il ne falloit point avoir d’appréhention des armes
de France, mais de celles du Turc, et qu’il demandoit secours d’hommes et
d’argent qu’il n’avoit sceu obtenir, qu’il jugeoit qu’il n’y avoit rien à espérer
du Pape, duquel à la vérité la dureté en nostre endroict se faict tousjours de
plus en plus cognoistre.
Avant-hyer le Nonce prist audience, et il s’efforça selon l’ordre qu’il en avoit
eu de persuader à Sa Majesté que Sa Saincteté estoit bien disposée à son en-
droict, qu’il avoit observé une neutrallité exacte pendant le siège d’Orbitello,
qu’il auroit mesme disposition à luy faire des grâces, et qu’il la convieroit de
soustenir la chrestienté attacquée. A cela Sa Majesté luy respondit qu’il avoit
assez faict paroistre sa partialité, et que desniant les choses justes comme il
avoit continuellement faict il estoit hors de temps de prétendre des grâces
ausquelles elle renonçoit volontiers, et seroit très satisfaicte d’obtenir le juste,
et qu’il luy sembloit estrange qu’on la pressât de faire ce qu’elle faisoit en
faveur de la Républicque pendant le temps qu’on y estoit dur, et que contre
les règles du debvoir et de la conscience, mesme celle de toute bonne politic-
que, on ne se mettoit point en peine de secourir les Vénitiens, qu’il y avoit à
craindre pour la religion, pour les Estatz du patrimoine de l’Eglise que l’en-
nemy commun s’establist dans un lieu d’où il pust aisément trajetter en Italie.
Il m’a semblé qu’on estoit en disposition de luy bailler un mémoire où ces
responses fussent estendues, affin qu’il les fist sçavoir par delà, et qu’on ne les
luy imputast pas, à quoy on est tousjours très disposé, parce que il est recognu
affectionné à la France.
Ihre Majestäten haben die Königin von England und den Prinzen von Wales
empfangen. Noch keine Nachricht von Bellièvre. – Menen wurde von den Spa-
niern eingenommen
Menen (s. [nr. 7 Anm. 14] ) war am 18. August 1646 von den Spaniern zurückerobert worden
( Bazin III S. 338).
PS: Il vous plaira de faire insérer dans le traicté avec Espagne l’article pour les
consulatz cy-joinct que vous treuverez je m’asseure bien raisonnable.
1 Ass. Nat. 276 fol. 83’–84: in den französisch-spanischen Vertrag einzufügender Artikel über
Konsulate , o. D., Kopie.
2 Nr. 125.