Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
116. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1646 August 17

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Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien


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Fontainebleau 1646 August 17

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Kopien: Ass. Nat. 272 fol. 371–373 = Druckvorlage; AE , CP All. 77 fol. 263–264. Konzept
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Lionnes: AE , CP All. 61 fol. 275–276’.

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Empfangsbestätigung. Würdigung d’Anctovilles; Ratifikation des von ihm geschlossenen Vertra-
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ges . Zufriedenheit mit der Lage in Lüttich; Beeinflussung der dortigen Koadjutorwahl erstrebens-
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wert . Lob der Bevollmächtigten. Französische Friedensbereitschaft. Mißtrauen Spaniens gegen-
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über Karl von Lothringen. Zu Tauschplänen bezüglich Kataloniens; Rosas Teil des Roussillon;
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französischer Vorschlag zu den von Spanien besetzten Plätzen. Mögliche Lösung für Portugal:
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Assistenzrecht Frankreichs; kurzer Waffenstillstand. Streitigkeiten zwischen Portugal und den
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Generalstaaten.

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On a receu la despesche desdits Sieurs Plénipotentiaires du 6 e du courant et la
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coppie du traicté faict par le sieur d’Anctonville au nom du Roy avec mon-
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15 sieur] in den anderen Überlieferungen: sieur électeur.
sieur l’électeur de Trèves touchant la garde de Philipzbourg que ledit sieur
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consent demeurer à Sa Majesté après la paix. Elle a non seullement approuvé
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tout ce que ledit sieur d’Anctonville a fait et promis, mais beaucoup loué la
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conduitte qu’il a tenu pour gaigner un point qui nous est sy important. Ce-
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pendant on envoye la ratiffication dudit traitté.

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On n’avoit point eu d’avis certain et particularisé de ce qui s’est passé derniè-
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rement dans la ville de Liège. Sa Majesté a eu grande joye d’apprendre que les
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soingz de Messieurs les Plénipotentiaires ayent produit un effect sy avanta-
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geux à cette couronne et qui donne lieu d’en espérer de plus considérables à
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l’avenir.

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Celluy de procurer par tous moyens que l’élection du coadjuteur de Liège
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tombe en quelque personne affectionnée à la France en sorte quelle en reco-
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gnoisse son élevation, n’est pas à mespriser, et Sa Majesté désire que lesdits
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Sieurs Plénipotentiaires s’y applicquent et se servent des voyes qu’ilz estime-
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ront les plus propres pour cela y employant mesme quelque argent, lequel ne
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pouvant estre dépensé plus utillement sy la chose réussit, sera aussy punctuel-
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lement remplacé.

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Les conférences que lesdits Sieurs Plénipotentiaires ont eues avec diverses
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personnes dont ilz rendent compte par leur dernière despesche obligent Sa
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Majesté à donner de plus en plus de nouvelles louanges à leur conduitte la-
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quelle certainement ne peut estre plus prudente ny plus proportionnée à l’ es-
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tat présent des affaires et à la constante passion que Leurs Majestez ont tous-
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jours de veoir les repos de la chrestienté bien estably, sans que cette constance
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soit en aucune façon esbranlée par les bons succez de leurs armes et par les
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apparences qu’il y a qu’ilz augmenteront de plus en plus dans la continuation

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de la guerre. Enfin lesdits Sieurs Plénipotentiaires peuvent soustenir avec vé-
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rité que rien ne seroit plus aggréable à Leurs Majestez que de veoir signer le
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traitté de paix dans le mesme tempz que le bruit des armes se fait le plus
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entendre.

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Messieurs les Plénipotentiaires ne se sont pas trompez à croire que les négo-
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ciations du duc Charles qui frappe à touttes les portes augmentent tousjours
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les jallousies et les soupçons des Espagnolz, lesquelz je ne sçay sy c’est pour
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avoir découvert celle dont lesdits Sieurs Plénipotentiaires escrivent ou bien
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quelqu’autre, vivent en très grande meffiance de luy. Et il y a mesme per-
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sonne qui mande de Bruxelles qu’elle pourroit à la fin produire quelque réso-
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lution viollente contre ledit duc

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Eine Inhaftierung Karls IV. von Lothringen durch Spanien erfolgte erst im Februar 1654 in
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Brüssel. Der Hg. wurde bis 1659 in Haft gehalten ( Mohr S. 376–381).
, lequel véritablement se conduit en sorte
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qu’il a grand suject de l’appréhender.

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Pour ce qui est de la proposition qu’ont jettée en passant les députtez d’ Hol-
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lande , de Cambray et du Cambrésis en eschange de la Catalongne, on ne peut
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que réplicquer les mesmes choses qui ont desjà esté mandées, que quand Sa
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Majesté y consentiroit, ce qu’elle pourroit faire pour le bien de la paix et pour
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en facilitter la conclusion, on ne veoit quasy pas de moyen d’exécutter la
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chose, sans que nous nous missions au hazart de perdre la Catalongne et de
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n’avoir ny ce que nous aurions stipullé ny la paix, mais en ce cas il faudroit
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songer à l’expédient qui a esté autresfois mandé de faire la trefve, en sorte que
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par quelque moyen qui ne peust point parroistre ny nous préjudicier, c’ est-
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à-dire ne mettant rien par escrit, les Espagnolz fussent asseurez après l’ exécu-
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tion de la paix en tous les autres poinctz de rentrer dans la Catalongne par le
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moyen de cet eschange ou de tel autre que l’on auroit arresté secrettement. Et
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il seroit bien aysé alors de prendre de telles précautions par le moyen des
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Hollandois ou d’autres princes qui pourroient recevoir en dépost ce que l’on
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nous bailleroit pour la Catalongne, que sans rien craindre des Catalans nous
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fussions bien asseurez d’avoir nostre récompense pour cette principauté que
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nous rendrions.

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Il est bon de se souvenir tousjours que Rose et ses appartenances soient com-
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prises dans le comté de Roussillon et non pas dans la principauté de Catalon-
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gne

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Rosas lag zwar an der Grenze zum Roussillon, gehörte aber zu Katalonien.
.

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L’offre que lesdits Sieurs Plénipotentiaires ont faicte de la part de Sa Majesté
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de donner aillieurs le double des places que les Espagnolz occupent encores
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en Catalongne s’ilz veullent nous les remettre a fait par différentes raisons
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que l’on a autresfois mandées un effect merveilleux dans un mesme tempz en
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l’esprit des Hollandois, des Espagnolz et des Catalans.

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Quant à ce qui est du Portugal l’ambassadeur de Venize qui est icy et quel-
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ques autres personnes bien informées ont bien donné à cognoistre que pour-
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veu que les Espagnolz peussent obtenir qu’il ne fust point fait de mention

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dans le traitté des affaires de ce royaume-là, ilz ne s’esloigneroient pas de
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consentir que Sa Majesté peust assister ce roy-là quand il seroit attacqué. Cela
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estant sy on pouvoit y adjouster encores quelque trefve, quoyque de courte
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durée, nous ne sortirions pas mal ny avec peu d’honneur de cette affaire, mais
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plus on se résoud d’y apporter de facilité et plus on juge nécessaire pendant
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quelque tempz de s’en esloigner et de monstrer que l’on veut tenir bon en ce
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point. Cette fermeté servira ou à obtenir effectivement quelque plus grand
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avantage pour le Portugal ou du moins à faire cognoistre au monde que
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quand la France s’est relaschée, elle y a esté entraisnée par les Hollandois qui
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n’ont pas voullu se joindre à elle pour appuyer jusques au bout les interestz
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du roy de Portugal, et ne l’a pourtant faict qu’à l’extrémité pour le bien de la
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paix. Et alors les Portugaiz ne pourront se plaindre que d’eux-mesmes de
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s’estre mis sur les bras Messieurs les Estatz pour un différent qu’ilz devoient
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terminer à quelque prix que ce soit pour les avoir tousjours favorables, et
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nous aurons moyen d’aillieurs de faire encores cognoistre à Messieurs les Es-
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tatz que nous nous relaschons pour l’amour d’eux et pour faciliter la paix ce
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qui nous donnera peut-estre lieu de tirer d’eux d’autres avantages.

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