Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
79. Mazarin an Longueville [Fontainebleau] 1646 Juli 20
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[Fontainebleau] 1646 Juli 20
Kopie: AE , CP All. 77 fol. 134–136’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 61 fol.
172–173.
Lobenswertes Verhalten der Bevollmächtigten gegenüber den niederländischen Gesandten. Wür-
digung Nederhorsts und van der Burghs. Nachgiebigkeit Trauttmansdorffs gegenüber Schweden.
Wahrung der katholischen Interessen. Widerstand der Kaiserlichen gegen die Liga der Reichs-
stände Anlaß zu Mißtrauen. Portugal kein Friedenshindernis. Lothringen. Feldzug des Prinzen
von Oranien. Kritik an Longueville.
Il ne se pouvoit parler ny plus judicieusement ny plus fermement que vous
avez fait aux députez de Holande pour rompre toutes les mesures des malin-
tentionnez d’entr’eux; dès que monsieur le prince d’Orange sera engagé à
quelque dessein, comme il le doit estre dans peu de jours, toute cette négocia-
tion changera, je m’asseure, de face, et je veux mesme croire que tous les
députez seront doresnavant pour nous de meilleurs médiateurs que ceux que
nous avions pour nous faire accorder les conditions que nous prétendons. Sa
Majesté certainement est obligée de donner quelques marques de sa recon-
noissance à la fidélité et au zèle que les sieurs de Niderhorst et le secrétaire de
l’ambassade font paroistre dans le cours de la négociation pour cette cou-
ronne , ce qui est d’autant plus à estimer que quasi tous les autres ont tenu un
chemin diférent.
Je crains bien que la facilité de Trautmansdorff envers les Suédois ne retarde
plus la conclusion de l’acommodement qu’elle ne l’avance, parce que les mi-
nistres de Suède espérans trouver cette mesme condescendance, quelques ex-
horbitantes prétentions qu’ils sçachent mettre en avant, croiront faire le ser-
vice de leur maistresse de ne pas s’arrester aux ordres qu’ils en ont de se
contenter des choses qu’on leur a offert, et de conclure promptement la paix,
mais c’est un mal qui à nostre esgard est sans remède, car nous n’oserions pas
avec bonne grâce prescrire à Trautmansdorff la conduite qu’il doit tenir avec
les Suédois, et il seroit bien dangereux qu’il ne s’en prévalût contre nous-
mesme [s]; cependant je suis au désespoir que les catholiques souffrent de cette
facilité, et Sa Majesté se promet que vous autres Messieurs n’obmettrez rien
pour garentir, autant qu’il se pourra, la religion des préjudices, dont elle est
menacée. Il est vray que les Impériaux le voulans de la sorte, il est bien ma-
laisé que nous trouvions des biais pour l’empescher.
Les dificultez que les Impériaux font sur la ligue d’Allemagne contre les in-
fracteurs du traitté, me font naistre dans l’esprit de grands soupçons de la
sincérité de leurs intentions; il seroit assez de là que c’est la nécessité seule qui
les force de s’acommoder, et que si elle venoit à cesser, ils auroient envie
d’essayer de prendre leur revanche, mais comme tous les princes et estats de
l’Empire ont un notable intérest en ce point pour le désir et le besoin qu’ils
ont d’un repos de durée et d’une paix qui ne soit sujète à l’avenir à aucune
altération, il est à croire que l’Empereur n’en sera pas absolument maistre, et
qu’il y aura lieu de former ladite ligue pour tenir en bride tous ceux qui au-
roient dessein de rebrouiller les affaires.
Je vous remercie, Monsieur, de l’avis que vous me donnez de ce que les dépu-
tez de Holande vous ont dit. Si les dificultez ne tombent plus que sur le Por-
tugal , on peut tenir la paix pour asseurée, puisque vous avez pleine authorité
là-dessus avec messieurs vos collègues.
On essayera de pratiquer ce que vous mandez touchant monsieur de Loraine;
quant aux espérances qu’ont les Espagnols sur la mauvaise santé de monsieur
le prince d’Orange, elles se seront maintenant evanouies, puisqu’il est desjà en
action, et qu’un dessein une fois commencé et bien acheminé n’a pas accous-
tumé de se perdre par la mort ou l’indisposition d’un général d’armée, auquel
les autres chefs supléent dans le besoin.
Je ne veux pas maintenant répondre au dernier article de vostre lettre, et j’ at-
tendray de le faire parole par parole, quand le sieur de La Croisette sera de
retour. Lassen Sie mich nur sagen, daß ich solche Worte, wie die, welche Sie mir
geschrieben haben, nicht erwartet hätte. Die Königin hat die Ämter Brézés nicht
übernommen, um sie Ihnen vorzuenthalten. Ich bin mir keiner Schuld bewußt
und weise Ihre Kritik zurück.