Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
55. Mazarin an d’Avaux Paris 1646 Juli 6
Paris 1646 Juli 6
Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 63–63’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 61 fol.
105–105’. Kopie: AE , CP All. 77 fol. 64–65.
Hoffnung auf Scheitern eines niederländisch-spanischen Separatfriedens. Wunsch König Wla-
dislaws nach französischer Vermittlung zwischen Polen und Schweden.
Je respons plustôt à la vostre du 25. e du passé, pour en acuser la réception que
pour avoir matière à vous entretenir, outre ce que vous trouverez dans les
mémoires communs. Je vous diray seulement sur le sujet du |:pouvoir et de la
ratiffication d’Espagne que Peñaranda a receue:| qu’il y a de l’apparence
qu’elle sera arrivée un peu tard, et que l’effet prétendu en estant reculé |:par la
nouvelle difficulté qui y est intervenue de la part de Messieurs les Estatz, et
monsieur le prince d’Orange estant maintenant comme engagé à la guerre de
cette campagne avec une armée de vingt-cinq mil hommes:|, nous pouvons
vraysemblablement |:nous promettre qu’avant que la résolution de cette diffi-
culté vienne d’Espagne, la face des Pays-Bas aura receu quelque changement
qui donnera d’autres pensées aux Hollandois et qu’ou l’entière révolution de
ces pays arrivera, ou si nous faisons une paix au cours le plus fort de noz
victoires et dans des espérances que nous aurons comme certaines de les pou-
voir pousser jusques au bout:|, la chrestienté connoistra que c’est tout de bon
et non par mine |:comme ont fait les Espagnolz, que nous l’avons désirée:|.
En tout cas on pourra cependant disposer tellement les choses |:et esclairer de
telle sorte les espritz de la pluspart de Messieurs les Estatz qu’ilz compren-
dront qu’ilz ne fassent point de traité que conjointement avec nous:|.
Vous aurez receu par le dernier ordinaire un extrait d’une letre de monsieur de
Brégy , par laquelle il paroît |:la passion que le roi de Poloigne auroit que la
France s’entremist de traitter la paix entre la Suède et la Polongne ou au moins
qu’elle tirast asseurance des Suédois qu’ilz n’interromproient point la trêve
qu’ilz ont avec la susditte couronne, ce que l’expédition à laquelle il se prépare
contre le Turc luy fait:| particulièrement |:désirer:| pour des raisons que tout
le monde peut comprendre. Ce sera à vous autres Messieurs à examiner cette
matière, et nous en mander vos sentimens comme je vous ay desjà escrit.
Nous attendons le succez de vostre conférence de Lingheric.