Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
47. Lionne an Servien Paris 1646 Juli 2
Paris 1646 Juli 2
Ausfertigung: AE , CP All. 77 fol. 33–34 = Druckvorlage.
Empfehlung Mondevergues. Kein Interesse Mazarins an der Übernahme von Gouvernements.
Vertreibung von Häretikern. Französische Bedingungen für Frieden mit Spanien. Heiratsprojekt
zwischen Mademoiselle und dem Kaiser aussichtslos. Toskana. Katalonien. Hinweis auf nr. 43;
Bitte um Stellungnahme zum Plan einer niederländischen Liga. Zustimmung zur Übernahme der
Ämter Brézés durch Königin Anna erwünscht. Chavigny in Ungnade. Intrigen d’Avaux’. Briefe
d’Avaux’. Unzufriedenheit Maximilians von Bayern.
Le sieur de Mondevergue, qui aura l’honneur de vous rendre cette lettre est de
mes amys particuliers, et c’est moy qui luy ay procuré ce voyage à Vienne au
cas qu’il se fasse.
Son Eminence vous remercie de la pensée obligeante que vous avés eue pour
elle touchant |:l’Alsace, elle n’a nulle disposition imaginable à prendre des
gouvernemens, ainsy qu’il s’est bien veu en cette mort du pauvre duc de Bré-
zé . Elle n’est capable de s’y laisser induire que:| autant que le service du Roy
le requerroit et incline pourtant davantage que |:celuy de l’Alsace et de Brisac
soit pour la Reyne:|.
Il faudra s’il vous plaist que vous fassiés en sorte |:addroictement que ou
l’Empereur ou les peuples du pays nous obligent par le traicté à oster tous les
héréticques:| sans qu’il paroisse que |:cela vienne de nous:|. Cela servira ex-
trêmement pour |:vous faire tumber la comté de Ferrette :|.
Son Eminence trouve que |:retenant tout ce que nous avons aux Pays-Bas,
ayant le comté de Roussillon et faisant une trêve pour la Catalogne et mesme
pour le comté de Roussillon:| si on ne pouvoit mieux, nous aurions assez
advantageusement nostre compte, et on pourroit conclurre.
La pensée |:du mariage de Mademoiselle
|: Ils n’y ont aulcune disposition à Vienne et:| la seule appréhension que
|:madame de Guébrian
Renée Du Bec-Crespin, (verwitwete) comtesse de Guébriant (um 1600–1659) ( DBF XVI
Sp. 1421f.), war 1645-März 1646 als Begleiterin der polnischen Kg.in Louise-Marie Gonzaga
(s. [ nr. 185 Anm. 17 ] ) ao. Ges. in Polen ( Le Laboureur ; undatiertes Konzept ihrer Instruk-
tion : AE , CP Pologne 6 fol. 207–213). Im Juni 1646 befand sie sich in Italien auf der
Rückreise nach Frk.
tre qu’elle y passast:|.
Son Eminence vous prie de faire toutes choses possibles pour |:nous conser-
ver les postes de Toscane:|.
S’il y a |:quelque parolle à donner réciproquement pour la Catalogne en cas
d’eschange, Trautmandorff en:| pourroit estre |:le dépositaire:|.
Vous verrés ce que Son Eminence escrit à monsieur de Longueville touchant
|:la ligue dont on a parlé pour les Pays-Bas. Elle vous prie de luy en mander
vos sentimens en particulier. Monsieur d’Avaux qui treuve des mistères par-
tout :| est d’advis que |:nous n’y devons pas consentir:|. Il me semble que
|:les raisons que Son Eminence mande au contraire sont assez concluan-
tes :|.
Monsieur de Brienne vous donnera part de la résolution de la Reyne de pren-
dre pour soy toute la vacance des charges de monsieur de Brézé. |:Son Emi-
nence vous prie de faire en sorte s’il est possible addroictement que vous
autres messieurs respondiez sur ce poinct qu’elle ne pouvoit mieux faire:|. Je
luy ay représenté que |:c’ettoit un poinct délicat et que monsieur d’Avaux ne
manqueroit pas de flatter les sentimens que monsieur de Longueville peult
avoir:| en ce rencontre |:pour monsieur d’Anghien ou pour luy-mesme. Son
Eminence vous prie de le bien observer:| dans cette conjoncture.
Gewiß hat Chavigny d’Alais
Louis-Emmanuel de Valois (1596–1653), comte d’Alais, ab 1650 duc d’Angoulême, 1621 Bf.
von Agde, war seit 1638 Gouverneur der Provence ( DBF I Sp. 1094–1097). Chavigny hielt
sich bis Mitte Juli 1646 in der Provence auf ( Chéruel , Minorité II S. 238). Zur Benachrich-
tigung Condés durch d’Alais s. Chéruel , Minorité II S. 209.
nachrichtigen . Chavigny ist deshalb bei der Königin und Mazarin in Ungnade.
Da die Vergabe der Chargen Brézés aber nicht zu Gunsten Condés und Enghiens
geregelt wurde, ist es am besten, die ganze Sache auf sich beruhen zu lassen.
Je vous prie de tenir tout cela secret.
J’ay descouvert que |:monsieur d’Avaux a gagné tous les commis
sieur de Brienne, et qu’ilz:| font grand fondement sur |:son retour comme s’il
devoit les enrichir tous:|.
Privata.
Je ne vous offre rien dans la venue de madame de Servien
vous sçavez avec quelle authorité vous pouvés commander, et que vous ne
doubtez pas, je m’asseure, que je ne luy rende tous les services dont je pourray
estre capable. |:Je gageray que monsieur d’Avaux vouldra persuader à ma-
dame de Longueville que vous l’avez faict revenir pour n’estre pas obligée de
luy cedder.
Les dernières lettres de monsieur d’Avaux oultre le raisonnement sur cette
ligue des Pays-Bas et sur le procéder des Hollandois contre le Portugal
contiennent en substance qu’il vouldroit avoir baillé dix mille escuz, et que
l’on eust employé pour six sepmaines monsieur de Turenne dans le Luxem-
bourg sans en demander congé aux Suédois. Qu’il fauldroit demander main-
tenant la paix pour la Catalogne:|, puisque |:les Espagnolz refusent la trêve
pour le Portugal, que Knut a une pension de France de deux mil escuz, et
qu’il a voulu l’intéresser du payement des tous les arrérages qui luy sont
deubs depuis dix ans.
Monsieur de Bavières se plainct dans sa dernière lettre que vous luy avez
faict de très mauvais offices:|. Je ne doubte point que |:monsieur d’Avaux ne
charge sur vous à ses ministres et qu’il ne les flatte soubz main, lors que:| le
service du Roy |:vous oblige à leur parler fortement:|.