Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
31. d’Avaux an Mazarin Münster 1646 Juni 25
Münster 1646 Juni 25
Ausfertigung: AE , CP All. 61 fol. 77–79 = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE , CP
All. 66 fol. 122–123’. Kopie: AE , CP All. 76 fol. 645–647’.
Gespanntes Verhältnis zwischen Polen und Schweden für Frankreich vorteilhaft. Reiffenberg.
Rückkehr Trauttmansdorffs. Verschiebung der Konferenz von Lengerich. Regelung der französi-
schen Satisfaktion angestrebt. Niederländisch-spanische Vereinbarungen: Vollmacht und Ratifi-
kation aus Madrid eingetroffen; strittige Klausel.
Je n’estois pas encores sorty de Pouloigne qu’on me proposa de convertir le
traitté de trêve en un traitté de paix
compte. Ilz ont continué en cette négligence autant de fois que je leur ay parlé
de l’affaire, et ç’a esté fort souvent pendant l’espace de dix ans, car le roy de
Pouloigne et le feu électeur de Brandebourg
Georg Wilhelm (1595–1640), seit 1619/1620 Kf. von Brandenburg ( NDB VI S. 203f. ).
posé qu’à présent ils y fussent mieux disposez:| (dont je doute) |:je ne vois
pas que la France ait aujourd’huy intérest de faire:| cesser les jalousies qu’ilz
peuvent avoir de ce costé-là |:et bien moins d’y establir une paix qui leur
donne lieu de prolonger la guerre d’Allemagne aux despens du Roy ou de
contraindre Sa Majesté à se séparer de la couronne de Suède:| qui seroit une
fascheuse issue et accompagnée de péril, quelque raison que nous eussions
|:de le faire:|. Il estoit temps, Monseigneur, que |:le feu roy Gustav mourut
quand il gaigna la bataille de Lutzen
|:son armée quitte l’Empire ou qu’elle n’y fasse pas davantage de progrez:|.
Je reçois avec respect le commandement de Vostre Eminence |:touchant
monsieur le baron de Reiffenberg:|. Je le serviray de tout mon possible, et
n’ay pas manqué de rendre compte à messieurs mes collègues du soin qu’il
vous plaist prendre de ce qui le concerne.
Le comte de Trautmansdorff revient demain d’Osnabrug fort mal satisfait des
Suédois et des protestans |:qui font tous les jours de nouvelles demandes et si
exhorbitantes que sans:| la relation de monsieur de Saint-Romain qui tient
nostre créance en suspens |:il y auroit lieu d’apréhender que la Suède ne
vueille rompre l’assemblée:|. Monsieur de Servien a proposé tantost très pru-
demment de remettre la conférence de Lingherick à dimanche prochain, et
nous en avons escrit aussytost à monsieur de La Barde. Elle se devoit tenir
jeudy . |:Nous essayerons de profiter de ce délay pour obtenir dudit conte ce
qui manque à la satisfaction de la France:| dans un temps où il luy reste |:peu
d’espérance de pouvoir conclurre avec nos alliez, si ce n’est par:| nostre
moyen. J’avois desjà fait dire |:comme en confience aux Bavarois:| que nous
allions bientost à Lingherick pour y prendre les dernières résolutions, et que
si incontinent après l’arrivée de monsieur de Trautmansdorff ilz ne le pressent
vivement d’achever les affaires |:avec nous, je craignois bien que ce ne fust
une assemblée de mescontens qui ne produise pas l’effet:| qu’on peut désirer
pour la pacification de l’Empire. Ilz ont receu cet avis avec beaucoup de res-
sentiments |:et d’asseurances qu’ilz fairont encores un effort pour obliger les
Impériaux:| de consentir à tout ce qui leur est permis ou qui est possible, et
ilz sont demeurez d’accord qu’il seroit nécessaire que |:le point de nostre
satisfaction fust vuidé auparavant l’entreveue:|.
Le pouvoir
Vollmacht Kg. Philipps IV. für die span. Ges. zu Verhandlungen mit den Generalstaaten,
Saragossa 1646 Juni 7 (Druck: Nég. secr. III S. 442f.). Die Vollmacht traf allerdings erst
Anfang Juli 1646 in Den Haag ein, von wo aus sie nach Münster übersandt wurde (s. nr. 67,
bes. Anm. 3). Zum Eintreffen der Blankoratifikationen s. [ nr. 130 Anm. 10 ] .
aux ambassadeurs de Messieurs les Estatz qui ont redigé en articles ce qui a
esté cy-devant traitté entre eux et les ont envoyez aux Espagnolz. |:C’est le
secrétaire de leur ambassade qui les a mis par leur ordre entre les mains de
Brun, et il m’a dit qu’il n’y est fait aucune mention des intérestz de la
France:|, mais comme ilz |:reconnoissent à cette heure la faute qu’ilz ont
faite par:| leur escrit du 24. may
rentrer en guerre quand la trêve sera expirée, ilz ont retranché cette clause
desdits articles. |:Noirmond a dit à leur secrétaire:| que les articles ne seront
pas acceptez de la sorte; que la copie de l’escrit du 24. may a esté envoyée en
Espagne, que c’est sur cela qu’on a expédié le pouvoir et la ratification, et que
sans la clause cy-dessus le roy catholique n’auroit jamais déclaré indéfiniment
par un traitté de trêve que les Provinces-Unies du Païs-Bas sont provinces
libres et souveraines sur lesquelles il ne prétend aucun droit ny à présent ny à
l’avenir, parce que ce seroit luy-mesmes se lier les mains ou leur faire une
guerre injuste, s’il reprend les armes après que la trêve sera finie. |:Le secré-
taire de Messieurs les Estats tient pour certain:| que cette difficulté retardera
l’accommodement de plus de deux mois, et qu’alors monsieur le prince
d’Orange sera engagé bien avant à quelque entreprise, mais pour moy, Mon-
seigneur , je ne vois point tant d’asseurances |:en la conduite des uns ny des
autres et espère seulement qu’il faudra du temps:| pour retracter une déclara-
tion donnée par escrit.