Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
242. Ludwig XIV. an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 April 26
Paris 1646 April 26
Kopien: AE , CP All. 76 fol. 193–193’ = Druckvorlage; AE , CP All. 64 fol. 292–292’; AE ,
CP All. 76 fol. 217–218’; Ass. Nat. 272 fol. 230–230’, nach Zusatz am Kopf überbracht durch
Préfontaine. Konzept Lionnes: AE , CP All. 60 fol. 184–184’. Druck: Mém. et Nég. II
S. 205–207; Nég. secr. III S. 160–161; Gärtner IX S. 356–358.
Ermächtigung zu eventuellem Verzicht auf Breisgau und Waldstädte; Entschädigung der Erzher-
zöge von Tirol; Verzicht auf Neuenburg; Erhöhung der Entschädigungssumme, speziell bei Über-
lassung von Breisgau und Waldstädten an Bayern.
Je vous fais cette lettre par l’advis de la reyne régente madame ma mère, et de
la participation seulement de mon oncle le duc d’Orléans, de mon cousin le
prince de Condé, et de mon cousin le cardinal Mazarini pour vous dire que
nonobstant tout ce qui est porté par mon mémoire de ce jourd’huy touchant
la paix dans l’Empire , je ne vous donne pas seulement pouvoir sy vous ne
pouvez faire mieux, de vous relascher de la prétention du Brisgaw et des villes
forestières, mais de donner mesme oultre cela s’il est nécessaire aux archiducz
d’Inspruck la somme d’argent que vous aviserez pour leur desdommagement
de Brisac, des deux Alsaces et du Suntgaw.
Je treuve bon aussy nonobstant ce qui est contenu audict mémoire que vous
puissiez vous relascher de Neubourg, et cela d’aultant plus
sez par la responce que le sieur d’Erlack aura faicte à vostre lettre
place ne soit pas si importante, ny sy nécessaire pour la seureté de l’ acquisi-
tion que je feray des Estatz d’Alsace et du Suntgaw particulièrement les Im-
périaux demeurans d’accord de ne point fortiffier delà le Rhin entre Basle et
Strasbourg.
Je vous diray aussy qu’encor que je croye que les deux millions de risdalles
payables à Francfort, Nuremberg ou Basle, ou bien les deux millions d’escuz
payables à Paris seront plus que suffisans pour vous donner moyen de tirer la
renonciation en bonne forme desdicts archiducz de toutes les terres qui leur
appartenoient et qui me doibvent demeurer, je ne laisse pas de vous donner
pouvoir sy vous jugez qu’il soit nécessaire de faire quelque chose de plus de le
promettre en mon nom sans attendre un nouvel ordre, approuvant dès à cette
heure entièrement tout ce que vous accorderez en cela, ne doubtant point que
comme vous sçavez combien mes finances sont surchargées vous ne faciez
toutes choses possibles pour mesnager ma bource.
Sy mon cousin le duc de Bavières vouloit se relascher de quelque portion du
Hault-Palatinat pour contenter mon cousin le Palatin et satisfaire tous les
princes qui le protègent, et que ledict duc voulust pour récompence de ce
qu’il cedderoit, songer au Brisgau et aux villes forestières, je me porterois
volontiers en ce cas, à augmenter la somme de la rescompence qu’il fauldra
donner aux archiducz, tant pour tesmoigner mon affection à mondict cousin
le duc de Bavières et le plaisir que j’aurois que mes Estatz confinassent avec
les siens pour luy pouvoir tendre la main au besoin, que pour esloigner les-
dicts archiducz d’un pays où il est malaisé que le voysinage de l’Alsace ne leur
donne tousjours quelque mal au cœur et ensuite quelques visées de chercher
les moyens d’y rentrer …