Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
218. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1646 April 14
Münster 1646 April 14
Ausfertigung: Ass. Nat. 275 fol. 207–210 = Druckvorlage; Eingang in Paris nach Dorsal fol.
210’: 1646 April 24. Duplikat für Mazarin, ohne PS: AE , CP All. 60 fol. 118–120’. Kopien,
ebenfalls ohne PS: AE , CP All. 64 fol. 244–245; AE , CP All. 76 fol. 156–157. Druck, ohne
PS: Mém. et Nég. II S. 143–146; Nég. secr. III S. 152; Gärtner IX S. 122–125.
Hoffnungen Trauttmansdorffs auf Einigung mit Schweden zerschlagen. Vertretung La Thuille-
ries in Den Haag. Unterstützung Ottavianis. Titelanspruch Brandenburgs. Differenzen zwischen
Brandenburg und Pfalz-Neuburg. Truppenunterhalt. PS: Anträge der Mediatoren namens der
Kaiserlichen.
Parce que vostre lettre du 24 e mars n’a esté apportée à Munster que bien peu
auparavant que le dernier ordinaire en partît nous ferons response à certains
poincts qui y sont contenus et à celle du 31 e mars en mesme temps.
Quand le comte de Trautmansdorff a dict qu’il |:espéroit de grandes choses
dans peu de jours:|, ce n’estoit pas une |:parolle de vanité:| dont sa conduite
paroît bien esloignée. Mais il avoit |:espéré véritablement que dans Pasques
les Suédois achèveroient leurs affaires avec luy, non pas pour faire un traicté
séparé:|, mais au moins afin que |:estant d’accord avec eux il pût avoir meil-
leur marché de nous par la haste qu’ilz auroient de conclurre. Mais en cella il
s’est mesconté:|.
Monsieur de La Tuilerie sera bientost en Holande; sy en son |:absence il
survenoit quelque affaire où la présence de l’un de nous fût nécessaire:|, il n’y
en a pas un qui n’y allât bien volontiers et qui ne voulût embrasser avec joye
l’occasion de servir en quelque lieu que ce soit où il pût estre propre.
Nous avons eu la mesme considération que vous nous marquez |:touchant
Octaviani qui nous a obligez jusques icy de ne nous point intéresser en son
affaire:| quoyque nous ne la croyons pas pourtant |:si noire qu’on la publie:|
et qu’on croyt que ç’a esté un artifice des ennemis pour empescher qu’on ne
luy donnât protection, sachans l’horreur qu’on a en France contre de sembla-
bles attentatz. Mais il ne s’est rien vérifié d’approchant de cela contre luy et
chacun commençant à connoistre que ç’a esté une fausseté, nous croirions
bien à propos de luy donner sy on peut quelque assistance, estant très certain
qu’encor qu’il n’ayt point |:esté chargé d’aucune commission du Roy que
nous sachions, il a esté recognu et considéré dans toute la cour de l’eslecteur
longtemps avant sa prison comme particullier serviteur de la France, ce qui
faict qu’on ne le peut tout à faict abandonner sans en recevoir quelque préju-
dice dans le public et reffroidir ceux qui ont eu jusques icy de pareilles incli-
nations :|.
Nous ne vous escrivons rien de ce qui se passe en Holande ne doutans pas
que vous n’en soyez pleinement informé par le sieur Brasset. Les lettres que
les ambassadeurs de Messieurs les Estatz ont escrites d’icy, et le soing que
nous avons eu de faire sçavoir audict sieur Brasset la façon dont nous agissons
avec eux |:n’ont pas esté inutilles à ramener les esprits de ce pais-là dans un
meilleur chemin. La plus grande crainte que:| nous aye donné le trouble
qu’on y a suscité |:estoit à cause de la campagne, aussi est-ce à quoy nous
avons appliqué tous noz soings:|. Desjà on nous mande qu’on espère que les
|:résolutions s’y prendront conformes au désir de la France et que monsieur
le prince d’Orange, six provinces entières et la noblesse de celle de Hollande
sont favorables à nostre intention:|.
Quelque chose que vous puisse avoir dict le baron de Dona, on ne s’est enga-
gé à rien envers luy pour le traictement qui doit estre faict à son maistre. On
luy a dict qu’il ne devoit point entrer en capitulation, mais faire de bonne
grâce ce que faisoient les autres électeurs, et qu’il ne devoit pas douter qu’il ne
receût du Roy tout ce qu’il pouvoit raisonnablement espérer et que l’on feroit
pour les autres de pareille condition. Sy l’intention de cet électeur n’estoit que
de |:demeurer aux termes du traicté provisional cy-devant faict entre luy et le
duc de Neubourg:| il seroit bien |:aisé d’accomoder leur différend:| et sa
Majesté pourroit en ce cas |:contenter aisément l’un et l’autre de ces prin-
ces :|. Mais quand les |:ministres de l’eslecteur de Brandebourg:| parlent de
ceste affaire, ils portent |:bien plus avant les prétentions de leur maistre:|.
Bitte veranlassen Sie, |:daß Tracy die für den Truppenunterhalt nötigen Gelder
überwiesen werden, estant certain que le manquement feroit périr les trouppes
et rendroit inutille toute la despense qui a esté faicte jusques icy, outre que
cella seroit capable d’esloigner les affaires et d’apporter du changement à la
négotiation qui semble prendre [un] bon chemin:|.
PS: Messieurs les médiateurs nous ayans demandé aujourd’huy audience pour
les six heures du soir nous avions retardé de fermer la dépesche
Gemeint: [ nr. 226 ] .
jouster ce qu’ils nous auroient dict. Mais s’estans retirés à neuf heures il a esté
impossible de le faire. Nous ferons partir dans deux ou trois jours un gentil-
homme
Montigny, der am 19. April aufbrach, um nr. 226 (genauer: nrs. 223–228) zu überbringen. Er
traf am 24. April in Paris ein, am gleichen Tag kam auch noch die Sendung vom 14. April
( [ nrs. 218 ] –222) an.
Impériaux.